Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Hōzuki Toshirō
Hōzuki Toshirō
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Sujet : Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Dim 15 Mar - 13:26
    Qu’il est doux de mourir en mer, dans les vagues vertes de la mer. C’était une nuit de tristesse. Le marin s’en est allé la nuit, à l’aube, il n’est jamais revenu. Ce beau marin croisa une sirène qui l’emporta, cruelle divinité enchanteresse, la mené dans les abysses de Poséidon et dans les profondeurs, ils ont dansé une valse. Au creux des vagues vertes, le marin s'est noyé, il a préparé son lit de fiançailles et dans les bras de la sirène, il mourra. Qu’il est doux de mourir en mer, dans les vagues vertes de la mer. Il est parti, il ne reviendra plus, mais au moins il danse avec les dieux, quelle tristesse serait-elle si les déesses et les femmes-poisson n’étaient pas là pour bercer les corps fatigués de la vie. Le marin qui part pêcher, pour vivre, survivre et puis y perd la vie. Celui qui a été emporté par les bateaux, mais aussi celui qui s’est embarqué dans des expéditions maritimes avec la peur au ventre, qui pour sa part n’aura rien découvert d’autre que la souffrance de la mort. La roue tourne, le flot est continu ; des bateaux à la dérive qui chavirent et tuent. Des bateaux qui portent l’espoir de la survie et ne reviennent qu’avec le poids de l’horreur. Sur ses rive au loin, à travers le spectre sanglant de la brume, il y a toujours quelqu’un qui attend que son proche revienne. Qu’il est doux de mourir en mer, dans les vagues vertes de la mer.

    La mer est adresse de nostalgie, de lieu de rencontre entre un passé sombre et un futur voilé. Sur cette nappe infinie, où ciel et terre se confondaient, le goût salé s’invitait en la larme qui coulait sur la joue du samurai. Le bruit de l’eau s’entendait à travers son œil fatigué, le remous tempétueux des vagues s’agitait dans son émeraude pupille n’envisageant que le chaos destructeur des eaux salies par l’impureté des Hommes. Le cri strident océanique appelait à l’aide, à elle toute seule n’arrivait plus à repousser l’invasion barbare des humains. Sa bienveillance disparue en même temps que les peuples se faisaient la guerre, les responsables de se déséquilibres en payaient les conséquences d’un dieu en colère contre la race guerrière, il ne les voulait plus, ils ne les méritaient plus.
    En une ultime prière, Toshirō déposa ses mains contre l’animal échoué. Demandant aux dieux dans le supplice des malheurs terriens, d’accepter cette bête victime de l’inconscience humaine, de comprendre son pardon et dans l’au-delà, lui offrir une meilleure vie. Non loin de la côte Kirienne, le sage poète avait senti le corps en détresse d'une créature impuissante face aux coups des ennemis. Par sa force mentale et ses années de méditations, le guerrier pouvait retracer le destin de cette âme déchue : Au loin, des cris fiers de terreurs accompagnaient le bruit des vagues, leurs baves affamées coulaient dans l'étendue, prévenaient l’univers marin du danger qui naviguait à grandes voiles. Quand ces pirates virent la corne du narval sortir de l’eau, leur hâte les empressa vers la bête déjà ralentie par l'héritage qu’elle portait en son ventre. L’animal vaillant et courageux ne se laissait pas faire, malgré les hameçons pénétrant dans sa peau, elle réussit à se débattre et à renverser le navire. Malheureusement, le combat fut fatiguant et inéquitable, la bête épuisée, puisa dans ses dernières forces pour libérer ses progénitures et d'une royale dernière offrande, se laissait emporter par la marée, s’offrant aux océans, et s’échoua contre les rochers de la côte. Les yeux de la bêtes étaient restés ouverts, ils fixaient le regard peiné du Rōnin, comme si le désir de vengeance l’habitait encore. Ses larmes pleuraient son incapacité à tuer l'être humain qui se tenait devant elle, et sa condamnation à observer le spectacle cruel offert par la race supérieure. «Repose en paix, brave ami.» s'exprima le guerrier, en prenant le soin de fermer les paupières de l'animal. Ce bleu azur s’était transformé en porte des enfers, la mère partie trop tôt avait laissé ses orphelins nager dans les ténèbres profondeurs où le risque perpétuels menaçait la vie marine , où le sang remplaçait bientôt le bassin d’eau, où l'inquiétude pourrissait la chair des poissons, leur saveur devenait moins bonne. Qu’il est doux de mourir en mer, dans les vagues vertes de la mer.

    Au lendemain de ses événements, on retrouvait Toshirō chez lui dans le même silence solitaire qui l’accompagnait depuis plusieurs années. Après la découverte sur la plage, il s’empressa de rejoindre les autorités du village pour enquêter sur ce crime. Une fois au quartier général, il apprit la situation des marins. Une bande de mercenaires à l’origine des désastres coupaient t les routes commerciales et les trajets diplomatiques entre la contrée du Feu et celle de l’Eau. Le bilan s’aggravait chaque jour, le peuple remarquait la hausse des prix et l'instabilité du marché, il n'était plus qu'une question de temps avant qu'ils ne se révoltent contre le pouvoir. Afin de prospérer le règne Hōzuki, il fallait mettre fin à ces barbaries.

    La mission était parfaite pour le poète guerrier, son dévouement aux océans n’égalait aucun autre culte. Il priait les dieux maritimes chaque jour et rentrait en contact avec leur fantôme, il savait que plus tard sa place serait parmi eux, mais avant cela, il devait encore accomplir ses missions dans le monde des vivants. Une embarcation l’attendait au lendemain qu’on lui confia la mission. Il était prêt, les bougies de son monastère éteintes, il termina de choisir son arsenal avant de partir au combat. Enfilait son plus beau kimono et allumait sa pipe en bambou en guise de départ. Il marcha longtemps à travers la brume et les marécages avant d’arriver au port, où un bateau de pêche l’attendait lui et un autre missionnaire. Bizarrement, les pouvoirs de l’eau avaient accepté l’aide des Tsuriens, d’habitude réservés et imbus d’eux-mêmes. En acceptant cette coopération, les kiriens cherchaient peut-être à prouver aux terres du feu, leur bonne volonté à garder une situation marchande stable et prospère aux deux contrées.

    À mon ami… Vous ai-je déjà dit qu’il est doux de mourir en mer, dans les vagues vertes de la mer ?

    Spoiler:
Uchiha Seijirō
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Mar 17 Mar - 10:01
S'il est bien un territoire où règne la terruer et la mort, c'est celui de l'Eau. Réputé pour son climat asphyxiant et pour l'odeur du sang y régnant, tu fus surpris de ton entrevue avec le Daimyo. Pour une raison que tu ne comprenais qu'à moitié, tu venais de recevoir l'ordre de te rendre sur leurs terres dans l'espoir d'y régler un problème commun... Un problème commun, qui a tout moment pouvait se révéler être un piège. Si ton Seigneur ne cessait de te rassurer sur les intérêts conjoints, tu ne pouvais t'empêcher d'imaginer le pire des scénarios. Après tout, n'est-ce pas le propre d'un shinobi ? Faire preuve de méfiance en chaque instant ?

Tu n'avais aucune confiance envers les Hozuki et leurs fourberies... Ce qu'il avait accomplis dans la contrée de l'Eau, n'était qu'une fenêtre sur le futur tant souhaité des Uchiha. Pour cette raison, tu connaissais mieux que quiconque les capacités de tes lointains cousins. Tu n'osais pas te l'avouer, mais tu n'aimais pas cette mission. Tu aurais pu régler cette histoire seul, sans avoir besoin de mobiliser les forces Kirijins. Pestant dans les couloirs du Feu, tu avanças jusqu'au Pays des Tourbillons, seul comme à ton habitude, pour gagner un navire marchand qui te servirait de couverture.

Les eaux de Mizu no Kuni sont réputés comme difficilement praticables, de part la politique particulière du Daimyo de l'Eau mais aussi de part la quantité astronomique de pirate écumants les flots. Chaque traversée se voulait dangereuse et pour cette raison, les voyages se faisaient de plus en plus rare. Emmitouflé dans ton kimono, tu avais choisis de voyager à visage couvert. Un long manteau noir agrémenté d'une capuche retombant sur ton visage et camouflant ton katana accroché à ta ceinture. Tu avais conscience de ta valeur sur le marché noir et pour cette raison, tu préférais garder ton identité la plus secrète possible. Tu n'étais pas à l'abri de recevoir un kunai en travers des omoplates pour te faire arracher les yeux dans la foulée.

Après de longs jours de traversé qui furent miraculeusement tranquille, tu arrivas aux abords de l'archipel. Remerciant tes compagnons de voyages, tu termina la traversée seul, rejoignant à la marche les derniers mètres te séparant du rivage du Pays du Riz. Par chance, tu n'aurais pas à te rendre au sein de la cité infernale où règnent les Hozuki. Observant les environs de tes pupilles ébènes, tu aperçus une embarcation de fortune semblant abandonné sur le sable. T'approchant de cette dernière avec silence et méfiance, tu aperçus deux symboles accrochés sur le mât au moyen d'un kunai. Disposé l'un à côté de l'autre, tu reconnus les symboles de l'Eau et du Feu... Sans le moindre doute, tu te tenais sur le point de rendez-vous.

Tandis que tu observais la navire de pêche, menant une première inspection quant à son état, tu entendis des pas fouler le sable. Tournant rapidement ton visage, tu agrippas le manche de ton katana, faisant jaillir l'acier de sa prison de bois sur quelques centimètres, prêt à découper à la moindre hésitation. Le visage encore à moitié dissimulé par ta capuche sombre, tu t'adressas à l'inconnu.

"Puis-je savoir à qui ai-je l'honneur ?"

Il aurait été judicieux de t'annoncer en premier, mais tu n'avais pas réellement envie de le faire. Tu étais en territoire ennemi et à la différence des Kirijins, tu étais seul en ces lieux. Tu te devais d'être vigilant, plus que quiconque, car personne ne te viendrait en aide.
Hōzuki Toshirō
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Jeu 19 Mar - 20:08
    Les jours précieux, rapides, allaient s’écoulant. Retraçant le passage d’un songe malheureux, le bruit de la guerre s’étendait sur le long linceul brumeux, le sang coulait encore sur les arbres morts et au loin le cri des âmes perdues appelait à la vengeance. La vague déferlante posait son voile d’eau sur la lune, le nuage rempli allait bientôt tomber.

    Au troisième jour de voyage, le poète n’allait pas tarder à arriver à destination. Le pas discret à travers les marécages, sa pipe en bambou fumait la flamme incandescente du tabac brûlant. La lumière orange scintillait dans l’horizon poussiéreux, laissait échapper l’odeur du brûlé afin de réchauffer l’esprit des voyageurs tourmentés par les enfers ténébreux. La nébuleuse accompagnait les pas, dessinait le trajet vers l’embarcation, le sol boueux se transformait bientôt en sable dur et la silhouette flottante d’un homme s’apercevait non loin du bateau sombre. Elle semblait préoccupée et attentive au danger. Alors, quand le Rōnin arriva doucement à son niveau, l’inconnu pris de peur ou alors de clairvoyance, fit résonner son glaive sur la côte maritime, trancha le brouillard et se mis sur ses gardes. Surpris par la vivacité de l’homme en noir, la pipe de Tōshiro tomba au sol quand la lame pointue apparue devant son visage.

    « N’ayez crainte voyageur. » dit-il en ramassant sa pipe. Puis, en vidant les cendres restées coincées dans le foyer du calumet, il acquiesça un sourire réconfortant. « Je viens simplement retrouver un ami pour une escapade en mer.»

    Tōshiro ne montrait aucun signe d’inquiétude face à l’épée qui le pointait. En revanche, celui qui la portait, lui, savait que sur ces terres éloignées, il était la proie réelle de ces paysages. Le rassurer évitait aux mauvais esprits de se manigancer. Cette contrée accueille difficilement les nouveaux voyageurs, les créatures qui l'accompagne sont souvent des guerriers affamés de sang, des tueurs nés. L’étranger ne s’était pas encore présenté, mais Tōshiro comprit par déduction qu’il s’agissait de l’émissaire envoyé par les autorités du Feu. Sa peau bronzée ne pouvait pas venir des terres où le soleil n’existe pas et la rapidité d’intelligence analytique qu’il présentait ne caractérise habituellement pas les barbares de la brume.

    Le sourire qu’affichait le Rōnin démontrait son enthousiasme quant à partager la mission avec ce nouvel arrivant. Le Daimyō du feu prouvait à nouveau le sérieux combatif des hommes qui le protégeaient, fier de la puissance militaire composant son armée, son brin d’orgueil n’hésitait pas à envoyer ses meilleurs soldats, et ainsi faire part de sa domination et de son génie tactique. Cette forte impression ne décevait pas le représentant Kirien.

    « Ohayo Tōshiro ! Ça fait longtemps mon ami comment tu vas ? Ne restez pas planté là, montez sur le bateau. »

    Sur le ton pâle de la vie le hasard peu parfois bien faire les choses, sans en avoir le choix, le masque tomba. Ce pêcheur destiné à emmener les deux hommes au trépas, a vu Toshiro grandir sur les îles de Mizu no Kuni. Ancien ami de la famille, sa réjouissance face à la nostalgie dévoila l’identité de l’Hōzuki, du moins, son prénom. Un soupir fatigué accompagna les pensées du poète et d’un hochement d’épaules, l’air de dire au nouvel arrivant– maintenant ça y est, tu connais mon prénom. Il se tourna vers le bateau et partagea une chaleureuse accolade au marin venu les chercher. Grand sourire béant, dents de requins reluisantes, il valait mieux commencer la mission sur une note détendue.

    « Te voir ici ne me réjouit pas tant que ça Taro, c'est signe de mauvaises prédictions.»
    « Ah Toshirō, je ne t’apprendrai rien… Pour des petits commerçants comme moi, les journées sont devenues longues. Depuis que le daimyo a disparu, les mercenaires se sont multipliés et dominent tout le marché du pays. Dans les eaux qui nous séparent des ruines du pays du Riz, les pirates maudissent nos eaux, l'océan appelle à l'aide.»

    Plusieurs lunes sont passées ces dernières semaines sans que l’œil du poète de se fermer, distraits pas les cauchemars de la mer. Les eaux célestes chantaient la tristesse de leur Némésis. Au fond de son âme, la prière du Rōnin stagnait pour aller frapper au moment destiné. Bras croisés, le plaisir affiché à son faciès quand il vu son ancien ami disparu au gré des mauvaises histoires racontées. La mer protège le peuple de l’eau, et quand celle-ci cri, ses enfants se doivent de combattre pour elle. Face à l’hérésie, Toshirō restait calme et pensif, se permettant quelques regards vers l’étranger.
    Le pêcheur se hâta à la barre, après avoir lever l'ancre et baisser les voiles, le voyage pouvait enfin commencer. Trois âmes vagabondes prêtes à protéger leur mère, la Terre, s'en allait vers les frontières du riz, là où les hommes périrent et où la pierre reste, garde la mémoire des vaincus. L'ombre gigantesque attisait les ambitions d'inquisition du poète qui de par son vécu,  pouvait s'attendre aux aptitudes ennemies. Ces barbares sanguinaires n'ont aucune morale et ne réfléchissent pas deux fois avant de planter leur lame dans votre chair.

    « Plus rien ne sert de se cacher maintenant.» dit-il en marquant une pause et enchaîna. « Hōzuki Toshirō, ravi de partager ce voyage avec vous. J'espère que vous n'avez pas peur de la mort, les hommes que nous allons rencontrer la pratique hystériquement. »

    Toshriō amoureux de politesse humble,  s'attendait à un retour de présentation. L'homme lui inspirait bienveillance de par son athlétique posture, le corps du tueur agile, habile aux meurtres sans traces et rapides . Un ninja au sang-froid perceptible au son de sa voix confiante. Toshirō ignorait ses ambitions, mais était excité à l'idée de voir les armes du Feu au sommet de leur art.
Uchiha Seijirō
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Jeu 26 Mar - 17:08
Contre toute attente, il semblerait que tu étais le seul à être sur la défensive. Si à l'accoutumée tu n'appréciais pas l'ambiance régnant au sein de l'Eau ni parmi les rangs kirijins, tu fus surpris de la désinvolture de l'individu se pointant devant toi. Sa pipe chutant au sol de surprise, tu l'observas dans le moindre de ses mouvements, comme le ferait un gibier face à son prédateur. Son sourire te permit de comprendre une chose : Soit il était bien sûr de lui, soit il était inconscient...

Tu n'avais côtoyé que peu de ces guerriers habitués à la noirceur du village de la brume et dans tes souvenirs... Aucun d'eux n'affichaient un air aussi décontracté que ton interlocuteur. L'espace d'un instant, tu hésitas sur sa véritable nature. Étais-ce un shinobi ? Ou un pauvre civil ? Soudainement, ta réflexion fut interrompue par l'arrivée d'un troisième homme. Ses paroles eurent le don de décoincer la situation : Toshiro était le nom de ton interlocuteur et visiblement, lui aussi était attendu pour embarquer sur le navire. Il ne faisait donc aucun doute, ce dernier était l'émissaire de l'Eau avec qui tu devrais désormais coopérer.

Relâchant ton étreinte autour de ta lame, tu accompagnas le sabre jusque dans son habitat de bois avec de retirer ta capuche. Après tout, il était question de coopération dans cette affaire. Passant ton manteau par-dessus ta lame, tu saluas de la tête le vieil homme venu se charger de la navigation avant de t'avancer sur le navire de fortune destiné à vous faire traverser la mer. Tu n'étais pas tellement confiant envers cette barque mais après tout, les kirijins connaissent la navigation mieux que quiconque...

"Uchiha Seijiro. Pardonnez-moi mon attitude, je ne suis pas habitué à l'accueil chaleureux des Kirijins." Te posant à tribord de l'embarcation, tu scrutas l'horizon, avant de diriger ton regard vers ton compagnon d'arme du jour. "Un Uchiha, craindre la mort ? ... Disons que cela fait partie de mes traditions familiales. Mais il me semble que vous autres Hozuki, partagiez nos traditions, n'est-ce pas ?"

Tu connaissais la réputation de ces assassins, considérés comme l'élite en terme de mise à mort. Si ton clan avait le bénéfice du fratricide, les Hozuki avaient celui du meurtre organisé. Ne pas avoir été en mesure de déceler sa force au cours de votre premier échange fut une véritable démonstration de l'art de ce clan d'assassin, capable de se fondre dans la masse. Le moment venu, tu redoutais de sentir une lame s'immiscer entre tes côtes.

Mais pour l'heure, il était d'avantages question de s'en prendre à un groupuscule pirate faisant règne sur les mers entourant l'archipel. Si l'un d'entre vous était en mesure de savoir où cherchait, ce n'était évidemment pas toi. Tu étais ici en invité, sur une mer inconnue.

"Que sais-tu sur nos ennemis communs ? Hormis qu'ils ne semblent pas avoir de limite... La question est de savoir s'ils savent se servir du chakra ou non. Mais surtout, combien sont-ils ?"

Tu n'étais pas venu pour te faire un ami, mais bien pour remplir une mission.
Hōzuki Toshirō
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Dim 29 Mar - 21:20
    Divine pupille genèse de l’espèce humaine, l’œil écarlate de la haine qui sur la montagne pleure des larmes de sang. L’homme proche de toucher l’Amaterasu, observe ses doigts brûler au crépitement de la déesse. Sa dernière vision sera des flammes et des braises.
    Depuis qu’il avait lu les Contes de Samurai, le poète ne s’en séparait jamais, tant les récits de ses ancêtres d’armes l’aidèrent à élever son âme. Et l’une des chroniques racontait l’épopée du Samurai aux yeux rouges, un auguste guerrier qui fit face aux vendettas de sa mémoire et qui grâce aux pratiques du thé et la méditation réussit à trouver le repos éternel. Son épopée sut apaiser les mœurs naturelles du Rōnin et calmer le démon qui sommeille en chaque Hōzuki. Alors quand sur le bateau, l’homme se présenta en banalisant la mort, Toshirō assis en face de Seijirō comprit de quoi parlait l’élu et ne put qu’acquiescer d’un sourire décontracté acceptant l’ironique fatalité.

    Accepter l’aspect éphémère de la vie pour mieux la savourer. Jamais, au cours de ses pèlerinages, Toshirō ne croisa la pupille maudite, il avait pourtant fréquenté la plupart des temples de ce monde, marcher sur les plus belles terres, observer les plus vastes horizons, il fallut que ce soit sur les eaux de sa contrée pour que l’esprit vagabond en rencontre un. Le katana accroché à la ceinture, la froideur d’esprit et une garde assurée, telles étaient les premières impressions de cette rencontre. L’Uchiha avait tout du code samurai, mais n’en était peut-être pas un.
    Il fallait préparer notre plan, analyser les forces de nos ennemis et savoir comment s’en débarrasser. Toshirō a nagé dans ces eaux toute sa vie, il connaissait l’océan mieux que quiconque. Cependant, cette fois-ci, il n’avait que le souvenir douloureux d'un animal mourant comme indice en guise de première piste.

    « Avant d’arriver à l’embarcation, je suis tombé sur le cadavre d’un narval échoué. » Maquait-il une pensée silencieuse. « Les entailles qui tuèrent la bête étaient nombreuses. Preuve qu’ils étaient plusieurs, mais je n’ai su ressentir la présence de chakra.»

    Observant la côte disparaître dans le brouillard au fil que le vent bombait la voile, s’aidant du bruit des vagues qui tapaient contre la coque, Toshiro se promit de venger la créature et délivrer les eaux impures de la malédiction les empoisonnant. Mais c’est dans le calme de ses pensées en s’éloignant de la terre ferme, qu’un événement vint interrompre sa prière. Surpris par ce qu’il venait d’entendre, le Rōnin s’empressa à l’arrière du bateau et ne put qu’admirer par ses yeux, la scène d’un spectacle terrifiant.

    Le ciel devenait noir de fumée, la forêt au loin semblait brûler, mais l’odeur était à peine perceptible, tout comme le bruit explosif qui paraissait être à des années-lumières. Incapable de clairvoyance, serrant fort dans sa poigne les deux lames qu’il tenait à la ceinture, l’instinct de Toshirō mis en doute les réelles intentions de la venue du ninja de Tsuri. Mais il était trop tard, obligé de ravaler sa salive impulsive, le Rōnin petit à petit ne voyait plus ses terres brûler. Ce qui adviendra, viendra. Était-ce là le prix à payer pour la visite d’un membre du clan maudit ? Les flammes de l’Amaterasu les poursuivant brûlaient leurs pas.

    « J’espère que tu n’as rien à voir avec ça. » disait-il à l’Uchiha, le ton froid, le regard vide.

    Le sourire amical disparu laissa sa place aux traits plus stoïque. Le sourcil s’arqua, tout comme la mâchoire gonflait en véritable requin. Toshiro se positionnait à l’avant du bateau, ardent d’ambitions, il replaçait le curseur des priorités. Et pour l’heure, il s’agissait d’immondes corsaires responsables de la venue du ninja du Feu et pour ça, ils allaient aussi le payer.

    « Taro ! Dis-nous en plus sur ces maudits pirates. »
    « Eh bien, que puis-je dire. Ces gens travaillent en groupe pour empêcher les transactions avec la contrée du Feu. Ils souillent nos mers, tuent nos camarades et n’expriment aucun remords. La dernière fois que j’ai croisé un de leur équipage, le bateau allait aux frontières du Riz non loin de la falaise nocturne. Nous devrions les trouver par là-bas. »

    Le cap était donné, les émotions calmées. À travers le brouillard, les deux hommes sentaient l’heure du jugement arriver, l’air devenait froid et l’horizon invisible. Habitué par ses conditions, le maître d’arme ne pouvait cesser de penser à sa contrée qui brûlait, mais s’efforçait de contenir sa colère tranquille au son des lames qu’il aiguisait, des armes qu’il rangeait. La pénitence allait être juste et immédiate.
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Mar 7 Avr - 9:38
Au sommet de la falaise, une silhouette, assise sur ses genoux, le visage vers l'horizon, les yeux fermés comme si la nature et elle ne faisaient plus qu'un. L'air salé de la mer, lui chatouillait les narines, la fraîcheur de la brise marine mordait sa peau, mais rien ne pouvait déconcentrer cette ombre imperturbable. Le soleil déclinait lentement devant lui. Le crépuscule était pour bientôt. Ses yeux s'ouvrirent, se fixèrent sur le point noir à l'horizon et sa mine se renfrogna. Kaizoku no Wako était le roi de ces eaux, le roi des mers, celui qui avait dompté la nature. Quels imprudents pénétraient inconsciemment sur son domaine ? Sa chasse gardée ? La brise s'accentua fortement au sommet de la montagne. Une deuxième silhouette, plus petite, plus frêle, au visage encore juvénile s'approcha, la longue-vue se posa sur son œil droit et observa attentivement le point noir à l'horizon. Instantanément, il déglutit et bafoua quelques mots, visiblement, à son supérieur :

« Une alliance... Tsuri et Kiri .Tu penses pas qu'on ferait mieux de partir ? »

Kiri et Tsuri... L'alliance contre-nature de la diplomatie et de l'autorité. Un petit sourire pernicieux se lit sur les lèvres de l'ombre au sommet de la falaise, trop heureux de voir les efforts développés pour le mettre, lui, hors d'état de nuire. Le pirate se doutait bien qu'un jour, les nations se décideraient à répliquer, ne pouvant se laisser éternellement marcher sur les pieds. De toute manière, la piraterie n'était qu'une profession de court-terme pour Wako, il pourrait s'enfuir et s'évaporer dans la nature, mais où serait l'amusement ? Les pays ennemis avaient décidé de s'allier pour son plus grand honneur ? Le plus grand pirate de la région allait y répondre avec amusement.

« Personne ne va nulle part, Akio. Va prévenir Masaru. Et toi, tiens-toi prêt. »

Wako sentit le chakra émerger de lui et se répandre à travers le ciel. Ce dernier s'assombrit, les nuages obscurs prirent la place du soleil et les bourrasques remplacèrent la brise légère. En quelques secondes, la météo avait radicalement changé. Avec un sourire malicieux, le pirate observait le point noir se débattre vainement face aux éléments qu'il avait déclenché. À cette distance, le bateau ne ressemblait qu'à un jouet, ballotté dans le bain du Dieu qu'il était. Leur destin était dans le creux de sa main et cela lui procurait un sentiment de puissance absolument grisant. Comment pourrait-il perdre son pari ?

 ~  

Akio était descendu en tremblotant de la montagne. Son capitaine avait toujours le don de lui faire froid dans le dos et le vent qui s’engouffrait dans ses vêtements n'étaient pas étranger à ses spasmes. La vie de fugitif avait toujours été attirante pour ce jeune garçon issu d'une famille bien trop modeste pour lui permettre de vivre confortablement. Il y a quelques années, il avait eu un déclic et s'était décidé à rejoindre un équipage. Wako était tombé sur lui, visiblement intéressé par sa connaissance de la région et ses connaissances en navigation. Depuis, Akio n'avait pas eu à se plaindre. L'argent et la nourriture coulaient à flots. Le jeune mousse pouvait dire fièrement qu'il avait réussi sa vie à ce stade. Que pouvait-il demander de plus ?

Quelques enjambées plus loin, l'adolescent avait rejoint la baie où se trouvait son nouveau compagnon. Un jeune narval qu'il avait adopté après que l'équipage ait décidé de se saisir des petits. La viande de bébé narval était un business très lucratif. On prétendait que la corne de cet animal avait des vertus aphrodisiaques et rentrait dans la composition d’élixir d'immortalité. Enfin ça, c'était Wako qui lui avait appris. Son capitaine avait accepté qu'Akio en garde un, comme compagnon, mais aussi comme distraction. Le dressage n'avait pas été très difficile. Le jeune homme était habitué. C'était en dressant des chiens qu'il avait gagné sa vie plus jeune. La subtilité se trouvait dans le fait de donner envie à l'animal de revenir après chaque ordre. Le récompenser généreusement à chaque fois était la clé. Après quelques ordres clairs, le jeune narval comprit ce qu'il avait à faire. Harponner les humains qui se trouveraient dans l'eau. Un jeu d'enfant et une récompense facile à récupérer.


Wako:

Masaru:

Akio:
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Dim 12 Avr - 19:40
L'atmosphère au sein du navire changea radicalement lorsqu'une explosion retentit au travers de l'océan, se manifestant sous la forme d'une fumée noirâtre se propageant dans le ciel au loin de la côte. L'espace d'un instant, tu aperçus la poigne du kirijin se resserrait sur la poigne de ses lames et sans perdre une seule seconde, tu en fis de même. Étais-ce un piège ? Allait-il te montrer l'étendue des capacités d'assassinats d'un Hozuki ? Son visage changea radicalement d'aspect, tandis que ses paroles vindicatives mirent en doute tes intentions... Tu compris à cet instant précis, que la coopération n'allait pas être de tout repos et que malgré les apparences, vous ne seriez pas aussi amical qu'il prétendait l'être.

"Quel intérêt de fomenter une trahison pour me retrouver seul contre un Hozuki au milieu de l'océan ? Je ne suis pas stupide à ce point."

Plus que des assassins, tu connaissais le pouvoir des Hozuki. Se liquéfier et ne faire qu'un avec l'eau... S'il existait bien un terrain sur lequel tu ne pourrais jamais les vaincre, c'était évidemment en pleine mer. En ce lieu, il possédait un ascendant considérable sur toi et tu n'aurais jamais commis l'erreur de l'y emmener. Jamais tu ne lui trancherais la gorge aussi aisément, quelle que soit la puissance de tes pupilles.

Le troisième homme du navire prit finalement la parole à la suite de cette tension entre toi et le kirijin. Tu compris rapidement qu'entre son récit et le témoignage de Toshiro concernant le narval échoué, que l'histoire risquait de se corser légèrement. Ils n'hésiteraient sans doute pas à vous réserver le même sort s'ils parvenaient à vous mettre la main dessus... Et c'était peu de le dire. Subitement, le ciel déjà gris prit une couleur plus sombre encore. La mer s'agita, tandis que ta main s'accrocha de toutes ses forces au navire de fortune. Rien de tout cela ne semblait normal... La rapidité des changements météo commençait légèrement à t'inquiéter, jusqu'au moment où le tonnerre frappa d'une puissance quasi-divine le mât de votre embarcation et mit le feu à votre voile.

La navigation allait s'annoncer difficile, tout du moins, pour toi et le troisième homme... L'Hozuki était en terrain conquis, mais toi, le renard de feu... Autant dire que tu n'étais clairement pas à ton aise.

"J'imagine qu'on vient de trouver nos amis..."

Tes pupilles prirent une nouvelle couleur. Ta sclérotique vira sur un teint rouge sang tandis que ta pupille laissa apparaître sur son contour les trois tomoe caractéristiques du clan. Il était temps de te lancer dans la bataille, bien qu'elle s'annonça particulièrement difficile.

"Ne t'occupe pas de moi si tu peux utiliser la mer à ton avantage... Stop l'orage, je te couvre et je m'occupe du reste."

La puissance des éclairs fit chavirer plus d'une fois le navire et la rapidité des éclairs t'empêcha, malgré ton dôjutsu, d'en prévoir les impacts. La situation était particulièrement compliquée et si tu n'avais aucune arme pour vous empêcher de finir en grillade, tu avais néanmoins la possibilité d'empêcher quiconque de rejoindre votre navire, le temps que l'orage se calme.

Scrutant l'horizon, tes yeux cherchaient ta cible. Tes pupilles s'agitaient, analysant chaque centimètre carré de l'océan, tant à l'horizon que dans les alentours proches... Soudainement, tes yeux furent attirés par une source de chakra s'approchant dangereusement du navire. Si tu étais incapable d'en décrire sa nature, humaine ou animale, tu pouvais au moins la voir se mouvoir.

Ta main bascula à vive allure sur la garde de ton katana. Un léger cliquetis se fit entendre, tandis que l'acier quitta sa prison de bois. Tu avais promis de t'occuper du reste et de laisser ton nouvel allié temporaire faire face à la tempête.. C'était donc le moment de montrer tes capacités et de faire honneur à ton clan. Ta lame traversa l'écume, décrivant un arc de cercle à quelques millimètres de la coque du navire. À cette distance, tu avais pu l'apercevoir, la puissante corne du narval qui tenta de pourfendre votre embarcation. Malheureusement, nul ne pouvait se soustraire à la vue d'un sharingan.

Hōzuki Toshirō
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Mer 15 Avr - 20:40
    Calme assourdissent sur les eaux célestes, au travers la brume illuminée l’oiseau des mers planait sur les vents inverses. L’aile flottante en prince ailé, il amena derrière lui les présages d’un cataclysme draconien. Une première goutte, le samurai déconcentré ne remarqua pas ce à quoi il a toujours été habitué.  Une deuxième, il ne pouvait pas empêcher son esprit d’imaginer le nuage noir flottant sur la jungle de Mizu no kuni. Puis sans surprise, au rythme que le voilier gonflait la voile, la pluie jaillissante frappa sa percussion contre le bois marin, réveilla les esprits vagabonds.

    Un battement de cil suffit pour que la plénitude des océans s’assombrisse en abysse surface. La foudre majestueuse frappa le sommet de l’embarcation, la flamme ardente combattait sa propre faiblesse en proposant un combat aux eaux salées. La colère de Susanoo furieux dévoila ses capacités divines en cataracte se déversant sans merci, emportant avec lui le pavillon emblématique et sûrement, les espoirs des trois hommes de s’en sortir en vie. L’Uchiha restait calme et perspicace, sûrement habitué aux situations extrêmes qu’offre la vie de shinobi, il savait que le doute n’avait pas sa place dans des conditions prophétiques. Pour la première fois, Toshirō vit la pupille de la mort s’éveiller, l’œil de la mort dans sa parfaite forme, l’ornement héraldique du noir traversant le rouge à jamais maudit.

      « Bien, je compte sur toi. » dit-il motivé par l’œil incandescent.

    Aucune silhouette hostile ne se présentait à l’horizon, mais l’ombre de la falaise petit à petit traçait ses formes dans l’obscure tempête. Le samurai placide face aux éclairs préférait rester calme pour entendre les chants oniriques de la mer. Cultivant un lien sacré avec les dieux océaniques, il avait appris à écouter le sens des vagues et accepter ce qu’elles avaient à offrir. Devenir comme l’eau, fluide qui s’adapte aux chemins sinistres.

    Galvanisé par l’appel marin, Toshirō disparaissait en gouttelettes laissant un tracé scintillant dans l’élan de son plongeon. Il faisait doux et chaud à la fois, dans cette infinie étendue marine le maître d’arme sentait les caresses de l’eau salée, mais aussi les plaies douloureuses du tonnerre brandissant. Puisant ses forces dans les domaines de l’Atlantide, le samurai invoqua son héritage ancestral pour vaincre les douleurs de la foudre. Il se transforma en immense vague divine, si grande qu’il aperçut depuis sa hauteur la silhouette hérétique d’un humain s’amusant à se prétendre Dieu.

    Sans attendre plus longtemps, le Hōzuki empreint de colère dirigea les courants marins en un rouleau déferlant. Menant dans de le sillage des flots marins tout l’univers aquatique et le voilier déchiré. La vague en laquelle il s’était transformé, destinée à s’écraser contre le rocher titanesque, souffrait de petits éclairs parcourant sa surface et par conséquents, infligeant des brûlures au samurai vaillant. Il s’agissait du seul moyen pour mettre un terme à ces intempestives.

      « Viens par-là espèce d’enfoiré ! » S’écria-t-il en s’élançant du sommet de la vague crée.

    Dos au mur, il ne pouvait pas venir en aide à ses camarades encore sur le bateau. Au moment d’accumuler toute cette quantité d’eau, le liquéfié dû s’éloigner d’eux et comptait sur le Uchiha pour amortir la chute des deux hommes. Lui, n’avait pas le temps aux réflexions devait se précipiter vers la mascarade.

    Avant que la vague ne s’écrase contre la falaise, le samurai retrouvât sa forme de chair pour s’en détacher et viser le pic rocheux. Constatant la vitesse de son élan, il agrippa un parchemin de son kimono et dévoila une partie de l’originalité de sa collection. Une chaîne extensible apparue dans ses mains, munies de deux faucilles à chaque extrémité. En essayant de trouver un certain équilibre dans les airs, les démonstrations aériennes de Toshirō étaient spectaculaires. Le regard assassin démontrait toute son ambition, d’un mouvement de maître, il fit virevolter la chaîne au-dessus de sa tête et visa la gorge du pirate. L’engourdissement due aux éclairs précédents se ressentait fortement au niveau des jambes, il ne réussit pas à atterrir correctement, s’éclatant au sol à la manière d’une étoile filante. Cependant, il gardait une poigne concentré sur sa chaîne pour vérifier si la proie fut bien attrapée.

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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Jeu 16 Avr - 12:40
Du haut de son perchoir, le maître des lieux scrutait l’horizon de son regard glacial. Le bruit assourdissant de la foudre apaisait son envie de combattre. La petite embarcation se retrouvait décimée par les flots et Wako n’y prêtait déjà plus attention. Nombreuses étaient les victimes qui avaient succombé à cette technique, submergé et foudroyé comme si Ryujin avait été insulté par la simple présence en son royaume. Le guerrier avait arrêté de croire en ces légendes le jour où il avait découvert son formidable don. Il devait se rendre à l’évidence, si le Dieu des Océans avait les mêmes capacités que lui, il était évident que lui aussi était un dieu. Déchaîner la nature par sa simple volonté, pouvoir la contrôler dans la paume de sa main, c’était un héritage grisant. Wako pensait avec amusement à tous ces pêcheurs morts qui ont dû croire à un simple coup du sort alors que tout ce qui arrivait n’était issu que de sa propre volonté. Arrêtez de prier Ryujin. Priez Wako.

C’était l’avantage de cette discipline. L’orage ne laissait aucune trace. Si tôt le travail fait, la mer redevenait huilée et seules les carcasses de bois jonchaient l’océan comme des souvenirs, des stigmates de sa puissance. Ce petit bateau n’avait eu aucune chance face à lui. Le combat était déjà terminé. Dépité que personne ne vienne confronter sa divinité, il s’apprêtait déjà à repartir. Un changement dans l’air le fit changer d’avis. Un cri semblait fendre les hurlements de la foudre. Se retournant, ses yeux s’exorbitèrent instinctivement en voyant un tsunami qu’il ne contrôlait pas se diriger vers lui. D’un bond en arrière, il évita de justesse la déferlante iodée. Son regard calme et prédateur se posa sur l’origine de cette attaque qui se contorsionnait dans les airs. La voix de Wako, profondément mesuré, résonna dans l’air comme s’il était parti intégrante de la tempête :

« La mer m’a recraché un bien étrange petit poisson... »

L’autoproclamée divinité observa le guerrier mutin se munir de ses armes, une faucille fonçant directement vers sa gorge, souhaitant visiblement faire tomber le dieu de ce lieu. Un petit sourire énigmatique derrière le masque qui camouflait sa bouche. La faucille était sur le point d’atteindre son but quand soudain un mistral surnaturel emportant l’arme avant même qu’elle n’ait pu lui prélever une goutte de sang. Un dieu ne saigne pas. Le shinobi en face de lui était trempée jusqu’aux os et son corps se remettait tout juste de son passage dans l’œil du cyclone. L’origine de l’hérétique pouvait être présumée, mais pas certaine. La voix du guerrier ne semblait pas venir de ses lèvres, mais du plus profond de la tempête.

« Petit Poisson, ta place n’est pas sur terre. Retourne dans ton Royaume et laisse-moi régner sur le mien. »

Une nouvelle bourrasque mystique fut envoyée en direction de l’impie qui foulait son lieu de repos. La place d’un Dieu était au sommet. Celle d’un mortel était de rejoindre l’abîme.  

~  

Le Narval naviguait dans les eaux avec habileté et légèreté. C’était son élément et il avait rarement l’occasion de se mouvoir aussi librement. La seule contrainte et d’aller attaquer cette embarcation comme on lui avait appris. C’était un bien faible prix à payer pour pouvoir se restaurer à sa faim par la suite. Il fonçait sur la seule personne qui arrivait à tenir debout dans ce maelström, prêt à tomber ce rempart, se propulsant hors de l’eau, sa dent dorsale en avant. Le sang jaillit. Malheureusement, ce n’était pas celui de son adversaire. Une entaille pourpre vint se former sur le dos de la créature marine, lâchant un cri de désespoir. Replongeant dans l’eau, espérant apaiser la douleur, le Narval dont la souffrance se muait en désir de revanche, s’apprêtait à affronter l’origine de son mal. Alors que sa vengeance était prête à être consommée, sans crier gare, une gigantesque vague l’emporta dans sa course. Le jeune animal tentait tant bien que mal de se débattre dans les flots, mais c’était peine perdue, il finit par atterrir sur l’âpreté du sable qui pénétra sa plaie. Impuissant sur ce milieu qui n’était pas le sien, il tentait vainement de regagner la sérénité de l’étendue bleue.

~

Masaru contemplait le rivage avec une certaine tristesse qui lui serrait le cœur. C’était un paysage bien différent que celui qu’il pouvait voir dans son village natal et le souvenir de cet état de fait ne faisait qu’accentuer sa peine. Il avait suivi volontiers Wako quand celui-ci était venu le chercher, intéressé par ses capacités, mais le jeune homme avait été loin de s’imaginer la puissance de ce dernier. Le shinobi avait même fini par se demander qu’est-ce que Wako pouvait bien leur trouver à lui et Akio, leur chef aurait été capable de venir à bout de tous les bateaux sans leurs aides. Peut-être aimait-il simplement avoir des sujets ? Le pouvoir qu’il détenait lui faisait froid dans le dos même si ce dernier s’était toujours montré reconnaissant et magnanime avec eux..

Ce travail de piraterie était certes peu moral, mais il aurait dû juste être un moyen de lui permettre de boucler les fins de mois. Son capitaine avait néanmoins plus d’ambition que simplement survivre. L’argent avait coulé, très vite et en quantité phénoménale. Pour ces sommes débloquées, Masaru était extrêmement reconnaissant. Sa famille aurait de quoi manger à sa faim pour toute l’année qui s’annonce tout en mettant de côté pour les périodes de vache maigre. C’était pour racheter la dette qu’il sentait lui devoir que l’originaire de la neige avait continué la piraterie. Son regard se porta sur son jeune camarade. Leur rôle était clair. S’assurer d’en finir avec l’équipage qui viendrait s’échouer sur la plage, complétement essoré par les éléments qui s’étaient déchaînés. Toutefois, la vigilance était de mise, des shinobis se trouvaient sûrement à son bord et ils ne pouvaient pas prendre le moindre risque.

« Akio, tiens-toi prêt. Sois vigilant. »

« Pas de soucis, Masaru. Le petit Narval va s’occuper d’eux... »

Leur entente était cordiale, et même amicale. Il partageait la même reconnaissance teintée de peur envers leur capitaine, cela créait des liens. Soudain, Masaru sortit de ses pensées. Quelque chose d’inhabituelle était en train de se produire. Une vague gigantesque s’approchait à toute vitesse du rivage. Ce n’était pas l’œuvre de leur chef. Ce dernier se plaisait à faire paraître ses pouvoirs comme de simple manifestation de la nature. La création d’un tsunami ne faisait pas partie du lot.

« Akio ! Recule ! Ce n’est pas normal.»

Les deux matelots s’écartèrent rapidement du rivage laissant le flot venir s’écraser contre la bande de sable, le navire se fracassant contre la terre ferme. Les occupants, mal en point, tentant vainement de se lever, complètement brisé par ce qu’il venait de traverser. Masaru se tenait en retrait, sur un arbre à la lisière entre les sous-bois et la mer, il observait attentivement ce qui se passait. Ce jeune guerrier était loin d’égaler Wako, mais il n’était plus un débutant depuis longtemps. Il voyait Akio contenir sa rage. La vue de son animal sur le rivage, blessé, avait dû l’énerver. C’était son défaut. Il s’attachait bien trop vite aux animaux qu’il essayait de dompter.

« Achève-les de loin. Ne vaut mieux pas s’approcher... »

Le regard noir de son partenaire se tourna vers lui. Masaru avait conscience de lui enlever la satisfaction d’une vengeance pleine, mais d’un hochement de tête, Akio montra qu’il avait compris. Des kunais auxquels étaient accrochés des parchemins explosifs, semblaient léviter autour de lui. D’un simple mouvement, ils se précipitèrent tous pour se planter dans les corps échoués. L’explosion ne devrait pas tarder à suivre, consumant les corps de ceux qui avaient blessé son compagnon marin. Akio commençait à comprendre la dureté de la vie de shinobi, mais en même temps, il commençait aussi à y prendre du plaisir…


Wako
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Masaru et Akio
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Uchiha Seijirō
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Ven 17 Avr - 16:13
Une gerbe de sang éclot dans le fracas des vagues. Cette couleur écarlate se refléta au cœur de tes yeux, mais aussi de ton esprit. Cette couleur, caractérisée par une odeur particulière et une émotion intense… Tu la connaissais parfaitement. Tu avais touché ta cible. Ta lame se rétracta, revenant près de ton flanc gauche, lorsque tu aperçus ton partenaire se moirer en une terrible vague. La légende des Hozuki n’était finalement pas faussée, ils étaient les maîtres de l’eau, surpassant tous les espoirs des jeunes shinobi adeptes du suiton. Un léger rictus se dessina sur tes lèvres face à cette puissance déchaînée. Grâce à lui, les éclairs ne sauraient t’atteindre, mais à quel prix ?

D’un geste vif, tu transperças le restant du mât de ta lame d’attraper le bras du troisième homme… D’ailleurs, était-il vraiment de votre côté ? L’espace d’un instant, tu en doutas… Vos amis pirates avaient étrangement eu la chance de vous trouver, au milieu de nul part avant de déchaîner les éléments contre vous, sans le moindre avertissement… Tu étais un maître de la trahison, tu avais cela dans le sang, dans l’adn. Mais l’heure n’était pas à la réflexion, mais d’avantages à la survie. Un rodéo intense se prépara.

À l’image d’un taureau sauvage, la vague Hozuki fonça jusqu’à une destination sans doute prévue. Avait-il eu la chance de repérer votre adversaire ? Tu ne le savais pas vraiment, tu étais trop occupé à gérer cette créature maritime. Serrant ton sabre enfoncé dans le mât, tu sentis lentement le bois se rompre sous la puissance de la mer en mouvement… Avant de finalement céder et vous projeter, toi et celui dont tu te méfiais contre le rivage, à quelques mètres en bas de l’Hozuki, fonçant à l’image d’un ange sur le haut de la côte. Il n’y avait pas étais de main morte et pire encore, il ne vous avait pas ménagé…

Ton corps fit plusieurs tours, se fracassant contre le bois, cédant contre le sable du rivage. Par chance, ta prise sur ta lame fut solide du début à la fin, te permettant de limiter au mieux la casse, sans oublier ton contrôle du chakra au sein de tes pieds, la base de tout shinobi, te permettant de te stabiliser autant que possible. Finalement, c’était l’ « autre », le plus à plaindre. Mais avant même de pouvoir t’inquiéter de son sort, tu aperçus, à l’aide ta pupille clanique, une salve de kunai se dirigeant à ton encontre. Plus que ça, des parchemins explosifs semblaient flotter à l’arrière de ces derniers, promettant une explosion grandiose. À moitié allongé sur le sol, la tête presque à l’envers, tu fis face à l’éventualité. Sans perdre une seconde, tu soufflas devant toi une boule de feu. Les flammes entrèrent en contact avec les kunais, bien que ne freinant pas leurs courses, tu parvins à enflammer les parchemins et provoquer une explosion mêlée de flammes à mi-chemin. Si tu n’avais pas su éviter le fer, tu avais au moins supprimé son effet explosif. Trois kunais vinrent se planter dans ta chair, respectivement sur ton épaule droite, ton flanc gauche et ton biceps gauche. D’un bond, tu te redressas, observant au travers de la fumée nouvellement formée… Tu n’espérais qu’une chose, avoir au moins brouillé la vision de tes adversaires.

Tes sharingans, bien qu’incapable de voir au travers de la fumée, te permit d’apercevoir deux sources de chakra distinctes… Deux adversaires sans aucun doute, tandis qu’en amont, deux autres sources de chakra se faisait face : Toshiro et un inconnu. Tu te retrouvais en un contre deux… Un désavantage certains, d’autant que tu avais un boulet à ton pied.

« Que… Qu’est ce qu’on... »

« Ferme là. Et cache toi, là où personne ne saura t’atteindre. Tu vas juste me gêner. » Disais-tu, d’un ton sec et froid. Tu n’avais pas le temps de discuter, de comprendre ou quoi que ce soit d’autres. Tu devais te débarrasser de ces gêneurs, quoi qu’il t’en coûte.

Tu n’avais guère le choix. Tu étais en difficulté depuis le début, il était temps de montrer ton potentiel et tiré profit de l’environnement s’étendant face à toi. Tu étais sur le sable, dos à la mer et face à deux adversaires se camouflant dans les bois… Malheureusement pour eux, tu étais un Uchiha, prodige de la destruction et des flammes. Malaxant ton chakra, tu composas une série strict de mudra, avant de gonfler tes poumons à leurs maximums. L’enfer était prêt à se déchaîner. Subitement, relâchant ton souffle, tu déversas face à toi un torrent gigantesque de flammes, pulvérisant chaque parcelle de bois, allant jusqu’à engloutir l’horizon. Nul ne pouvait survivre dans cet océan de flammes alimenté par la végétation environnante. Il ne restait qu’une option pour survivre, venir sur le sable et te confronter en face-à-face, là où ta lame pourrait se déchaîner et où tes adversaires seraient pris au piège de tes sharingans.

Hōzuki Toshirō
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Sam 18 Avr - 15:46
    Au gré du vent, les étoiles balayées répandaient une clarté diffuse. La tempête maritime s’adoucissait peu à peu, réchauffait les chandelles aux fenêtres kirienne et apaisait les esprits inquiets, des quelques inconnus priants le retour du samurai errant. Car quelque part, derrière le voile stoïque de l’honneur, et malgré l’attrait prononcé aux retraits pèlerins. Le guerrier aimant se prétendre misanthrope, savait pertinemment qu’au fond de lui, il espérait qu’une âme quelque part, dans les rues de son village ait une pensée envers lui.

    Parce que s’il avait décidé protéger les siens, c’est bien parce qu’il les aimait et non pas parce qu’il les rejetait ! Transporté par l’ardente passion, dans le sillage d’un ange déchu, Toshirō parvint à desceller une chaîne et la déployer à la gorge ennemie. Malheureusement, le retour de bâton le surprit lui qui n’était pas habitué à perdre le contrôle de ses armes. Son agilité virtuose ne suffira pas à gérer la chute. Les vents contraires prirent l’ascendant emportant dans une bourrasque impétueuse, les objets volants, la faucille extensible et le feuillage des arbres en fleur. La puissance à laquelle l’arme fut rejetée déséquilibra le samurai, virevoltant tel un shuriken, sans que l’on y touche, il s’écroula tout seul.

    Les dents grinçaient la douleur d’un corps tremblant, gémissant à chaque nouvelle prise d’appuis. La chevelure détachée ruisselait en perles d’eau salées sur la peau balafrée, ranimant le torrent frémissent qui relevait peu à peu le samurai céleste. L’homme masqué s’approchant, Toshirō amoureux de fondamentaux, n’oublia pas de poser le regard farouche sur les mains de l’opposant. Ce dernier s’amusait à déblatérer l’expression de caprices enfantins, travaillait d’avantage la mise en scène que l’efficacité de ses pouvoirs. Quand soudain, main sur le pommeau du katana rangé, les genoux pliés concentrés en chakra enfonçaient le sol. Sans faire de bruit, sandales de pailles. Derrière lui, Toshirō tressa un rayon de lune.

      « Les poissons utilisent le remous de l’eau le long de leurs corps, pour sentir ce qu’il va se passer autour d’eux. Si tu te laisses porter par le courant, sans le combattre. Et seulement si tu fais ça, alors tu as une chance de pouvoir les attraper. » L’avertissait-il, en le stoppant net dans son mouvement incantatoire.

    Sur sa feuille de chalef, le pas léger au rythme du vent, le samurai traversa les parois de l’espace-temps afin de couper-court aux hostiles élans. Dépassant les murs du son, harmonies entre un homme et son épée, les octaves faisaient raisonner à travers la vallée le bruit strident de la lame dégainée. Il avait réussi à se rapprocher à une distance lui étant favorable, une fois au corps-à-corps celui qu’on surnomme La main de Dieu devenait inarrêtable. Lame dressée contre son opposant, par une habile rapidité, il empêcha l’incantation d’une autre technique tout en cherchant à trancher son ennemi.

    Sans perdre plus de temps en futiles paroles, Toshirō gardien des océans fit subir la justice divine et s’élança dans une danse rédemptrice. Affûtant ses lames de chakra tranchant. L’homme qu’il combattait n’avait plus que la mort pour racheter son âme et Toshirō était son exécuteur. Infligeant un enchaînement de sabres, rapides et précis, découpant les parties fragiles du corps humain, sa rapidité d'éxecution était telle qu'il donnait l'impression de traverser son adversaire. Gauche, droite, feinte horizontale puis enchaînement vertical. Visages, cœurs, jambes étaient principalement visés.Fluidité admirable, personne ne pouvait l'avoir sur ce terrain là. S'était terminé.
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Dim 19 Avr - 13:56
L’accalmie semblait proche. La fin de la tempête annonçait généralement la mort de ceux qui le défiait. Le combat allait devoir toucher à sa fin. Personne ne tenait très longtemps face à Wako. À part peut-être sa propre sœur, son éternelle rivale. C’était elle, par amour du défi, qu’elle l’avait poussé à prendre la mer et à composer son équipage. Le pillage des bateaux et la piraterie, tout ça n’avait été fait que dans l’unique but de gagner face à son propre sang. La vie n’était que peu de chose dans les jeux de deux êtres surpuissants. Son adversaire n’allait pas tarder à le découvrir.

Il se comportait d’ailleurs exactement comme un poisson hors de l’eau, bougeant gauchement, chutant même, après que son arme eut été prise dans le souffle divin. Wako aurait pu en rire s’il avait trouvé ça drôle, mais actuellement, il ne voyait qu’un moucheron tentant désespérément de grimper une surface impraticable. C’était une vision sans intérêt, voir même un peu triste. Le guerrier de la Foudre semblait prêt à ramener son opposant vers les profondeurs auxquelles il appartenait. La bourrasque suprême allait l’emporter… Mais rien ne se passa comme prévu. En un instant, tout bascula dans le monde et dans l’esprit de Wako. Le temps semblait ralentir, ses pensées allaient à vive allure. Le moucheron n’était pas tombé - pire, il était à proximité de lui. Une douleur sourde gagnait son bas-ventre. Le liquide rouge et poisseux coula de la large entaille perpétrée par le pourfendeur de Dieu. Lui, le tout-puissant, saignait face à cet insecte. Lui, être blessé ? Il ne pouvait pas l’accepter. Son cerveau n’était pas prêt à encaisser cette douleur. Elle devait partir, ce n’était pas normal, cela ne devait pas se passer ainsi. Les pouvoirs chakratique du guerrier se manifestèrent plus d’instinct que de volonté.

« Il faut que cela s’arrête… La douleur doit s’arrêter… Un dieu ne saigne pas ! »

En un instant, l’ensemble des dons du maître du temps se manifestèrent. Un manteau de foudre rassurant recouvrit l’ensemble de son corps, le protégeant des futurs coups que son adversaire pourrait lui porter. De ses épaules, deux serpents électriques jaillirent et à toute vitesse, leurs crocs visèrent les mains de l’épéiste pour l’empêcher d’asséner d’autres coups. Le sol gronda sous leurs pieds quand trois piliers reliés par des fils électriques jaillirent pour emprisonner la source de sa douleur, l’origine de sa perte de confiance. Sa respiration fut saccadée, le guerrier avait du mal à reprendre son souffle, mais il ne lâchait pas des yeux son opposant, reculant sans regarder derrière lui pour mettre de la distance entre eux. Son regard s’était mué en une peur haineuse de son adversaire. Cet affront ne demeurait pas impuni.  

~

L’odeur du soufre se répandit peu à peu sur la plage en même temps que la vague de chaleur qui l’accompagnait. Aucun survivant ne devait avoir résisté au souffle de l’explosion. Ni Masaru ni Akio n’avait pu se douter que le shinobi avait réussi à activer les parchemins à distance sans se faire repérer. Le nombre de détonations avait été trop grand pour remarquer la moindre différence. Les deux comparses se regardaient en hochant la tête. Le travail était accompli ici. Il était temps de rejoindre Wako pour savoir ce qu’ils devaient faire. De plus, dans peu de temps, l’odeur de cuir brûlé empesterait l’endroit, le rendant aussi désagréable qu’une rôtisserie.

Masaru se montrait plus vigilant que son collègue. Il se méfiait de ces histoires de shinobi sur le bateau et gardait un œil attentif sur la plage, espérant voir l’ensemble des corps complètement calciné. Toutefois, ce qui sortit de la fumée, n’était pas ce qu’il attendait. Un véritable torrent de flamme semblait se précipiter sur eux. Le jeune ninja n’eu même pas le temps d’avertir son compagnon d’arme sur le danger imminent que les flammes commençaient déjà à lécher sa chair, à engloutir son corps. Masaru était impressionné, mais son instinct de survie avait pris le dessus. En quelques secondes, jaillis du sol une énorme muraille de terre, qui, il l’espérait, réussirait à stopper en partie ce cataclysme. La puissance des flammes était trop forte. Sous la chaleur, le mur devint friable et s’écroula sur lui-même. Les morceaux de pierres presque chauffées à blanc s’écrasèrent sur l'originaire de la neige, laissant des brûlures sûrement indélébiles sur les bras et le dos. La douleur était intense, mais de courte durée. Couché sur le ventre, le souffle réussissait difficilement à reprendre le chemin de ses poumons. La chaleur était intense derrière lui. La forêt s’était transformée en véritable fournaise et la fumée noire commençait à s’élever dans le ciel comme un funeste présage. Ses oreilles étaient devenues de nouveau à même de percevoir son environnement. Dans son for intérieur, le jeune shinobi aurait aimé que ce ne soit pas le cas.

Les cris de douleur d’Akio vrillèrent ses tympans. Il pouvait le voir un peu plus, sur le banc de sable, juste avant l’orée de la forêt. Son visage était déformé par la douleur, mais aussi par les cloques remplis de pus qui recouvraient son visage. Ses vêtements avaient été brûlés en un instant, son corps était couvert de brûlures aux troisièmes et deuxièmes degrés et on pouvait remarquer çà et là, des morceaux d’étoffe qui s’étaient collés à sa peau sous la chaleur. Le plus abominable était sans doute les cris de douleur qu’il lançait au ciel en se tortillant sur le banc de sable. Les minuscules grains devaient accentuer la douleur qui parcourait son corps. La mort aurait peut-être un sort plus profitable.

« Merde… Enfoiré ! »

Masaru connaissait les risques de l’engagement en tant que pirate, mais il doutait qu’Akio eût pu se rendre compte de l’imminence de la mort de ce genre de vie et de la douleur qui l’accompagnait généralement. Akio n’était qu'un gosse de 16 ans qui avait été un peu trop bercé par les histoires d’aventures des marins et des autres shinobis qui parcouraient le globe. Il avait voulu voyager le plus vite possible, c’est pour ça qu’il n’avait pas voulu passer par l’académie et être genin. Masaru se rappelait les moments qu’il avait pu passer avec lui. Ce sourire un peu candide, les yeux qui pétillaient à l’approche d’un combat, son amour pour les animaux et sa tristesse intense chaque fois qu’il perdait un de ses petits compagnons bestiaux. C’était un simple adolescent qui avait voulu connaître un peu d’aventures avant de regagner sa famille et de suivre l’entreprise familiale. Il en avait payé le prix fort aujourd’hui. Sa vie, si elle ne se finissait pas aujourd’hui, ne serait plus jamais la même.

Le liquide lacrymal commença à couler le long des joues de Masaru. Toutefois, ce n’était pas le moment de se laisser abattre. Il n’était pas du genre à tomber dans des idées idiotes de vengeance, mais s’il voulait éviter le même sort que son ami, il allait devoir se donner à fond. Mordant sa lèvre inférieure, le jeune guerrier reprit toute la mesure du combat. Toujours camouflé sous les gravats, simulant sa mort, Masaru agissait de manière rapide et précise. Ses yeux étaient rivés sur son adversaire qui se dévoilait. S’extirpant des décombres avec une agilité déconcertante, il sortit son arme de prédilection : une fronde. La chargeant avec une bombe fumigène, le soldat la lança avec une grande précision sur son adversaire. Ses mains agrippèrent une poignée de pierre se trouvant dans sa poche, les chargeant de chakra avant de faire tomber cette pluie de cailloux sur son adversaire. Tous explosèrent à l’impact. Oui, Masaru n’avait pas été seulement choisi pour son sérieux, mais également pour ce don si particulier pour la démolition. À genoux sur le sable, le jeune homme se tenait prêt à recevoir son adversaire quand celui-ci sortirait du fumigène.


Wako
Spoiler:

Masaru & Akio
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Uchiha Seijirō
Uchiha Seijirō
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Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Mar 21 Avr - 13:45
L'odeur du soufre, la chaleur des flammes... Cette vision de la forêt calcinée et cédant sous la puissance impériale de tes flammes était une vision récurrente pour toi. Combien d'hectares avais-tu embrassé sous la colère ? Au cours d'un affrontement ? Fidèle au clan destructeur au quel tu appartenais, tu étais un fin manipulateur de cet arcane qui ne pardonnais pas. Tes yeux observaient au travers des flammes... Et ne parvenais à voir qu'une seule chose : l'étendue des dégâts de ton assaut. Sans une remarque, tu détournas légèrement ton attention sur le troisième homme... Caché au cœur des rochers, à plat ventre, protégeant l'arrière de son crâne comme si ses frêles mains sauraient le rendre immortel.

Ton regard reprit le cours des événements, observant à nouveau la dévastation face à toi. Un corps sortit finalement du brasier, s'agglutinant sur le sable et hurlant de douleur. Il était jeune. Bien plus que toi... Il n'était pas un dommage collatéral pour autant, tu avais déjà suivi son chakra et il était identique à celui qui t'avait lancé le premier assaut. Peut-être n'avait-il pas mérité un tel châtiment, mais en temps de guerre, il n'y a pas de place pour la pitié. Le laisserais-tu face à ses blessures, ou apaiserais-tu ses souffrances ? Tu n'oubliais cependant pas le second individu. Cette deuxième masse chakratique était toujours présente dans ta vision, malgré le trouble causé par les flammes et la fumée. Tu l'observais, au loin, toujours immobile...

Soudainement, au travers des flammes, un projectile fut éjecté. Tu étais bien trop concentré sur la masse de chakra pour le repérer à temps et sa rapidité eut l'occasion de te surprendre. Portant ta main à ton sabra, tu observas ce dernier : un fumigène. Avant même que tu ne puisses le trancher, l'explosion retentit à quelques centimètres de toi, déversant sur la plage une large quantité de fumée. Tes yeux commencèrent légèrement à te brûler sous les effets du soufre, t'empêchant de faire usage de tes pupilles correctement. Une chose était sûre : un fumigène n'était jamais lancé seul. Il n'était cependant pas question pour toi de reculer et rester acculer sur la plage était sans doute une mauvaise idée, offrant à l'adversaire une chance de te tenir à distance pour continuer à te bombarder. Ton épiderme prit alors une couleur bien plus sombre qu'à son accoutumée. Du chakra doton se mit à circuler dans l'ensemble de ton corps, te permettant de te préparer à une attaque adverse. Dans le même temps, tu pris une forte impulsion sur tes jambes pour te propulser en direction de ton adversaire.

Cette fois-ci, la barre fut placée plus haute qu'au départ. Plusieurs explosions se mirent à retentir au moment de ta course. De simples morceaux de pierre qui eurent l'effet d'une bombe... Cela n'avait rien de naturel et te permit de comprendre que ton adversaire semblait plus dangereux que le premier. Tournant instinctivement tes épaules vers l'avant, tu encaissas une grande partie de l'explosion, causant d'importants dégâts sur ton corps. Bien que repoussé, tu pris appuie sur le flanc de la falaise pour amortir ta chute.

"Merde..."

L'espace d'un instant, tu perdis ton sang-froid. Ton corps te faisait atrocement souffrir, tandis que ton flanc gauche semblait s'alourdir sous l'impact des explosions. Tes vêtements étaient en lambeaux, tandis que ton katana semblait arborer une teinte noircis par le soufre. Tu n'avais pas dit ton dernier mot, mais une chose était sûre, tu allais devoir te montrer vigilant. Reprenant ton souffle rapidement, tu déversas ton chakra au cœur de la terre. Le sol se mit à gronder dans un premier temps, avant de se soulever et de s'écarter. La terre semblait répondre à tes ordres et provoqua des perturbations en chaîne jusqu'à ton adversaire et dans ses alentours. Alors que d'un côté elle s'affaissait, de l'autre elle se soulevait, créant de larges crevasses entre les différents monticules. La terre devenait chaotique et pourtant, tes mouvements semblaient parfaitement s'y adapter.

Te propulsant vers ta cible, tu fis une fois de plus usage de ton sabre, ton meilleur atout. Tes yeux étaient verrouillés sur ta proie et extirpant ta lame, tu enchaînas à grande vitesse un grand nombre de coups tranchants, profitant du chaos généré par le sol, pour intensifier ton effet de surprise.

Tu semblais danser entre les roches, et malgré la douleur, tu exécutas une danse presque parfaite, déployant le maximum de tes capacités dans cet assaut. Tu savais qu'il s'agirait sans doute de ton ultime assaut, après quoi, le combat serait bien plus délicat à envisager, tu devais alors tout donner pour t'arracher la victoire et prouver que le clan Uchiha ne pouvait être défié impunément.

Hōzuki Toshirō
Hōzuki Toshirō
Statut : Jônin • A
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Feuille de personnage
Inventaire: Kunais | Parchemins explo. | Parapluie | Parchemins scellés.

Sujet : Re: Des flots mortels. — PV. Uchiha Seijirō

rédigé le Jeu 7 Mai - 13:37
    Aux difficultés de la mission elle-même viennent s’ajouter les sauts d’humeurs d’une folie vénale, en soif de puissance qui, le plus souvent, n’est pas à un sacrifice prêt d’approcher les portes de l’éternité. Vecteur de la peur, la mer constitue logiquement le meilleur enseignement à l’art de la mort. Elle devient la voie rédemptrice pour ceux qui ont l’occasion de fuir les terres qui les rejettent. L’histoire d’une alliance du ciel qui plonge dans la mer, le reflet féerique d’un horizon imaginaire qui eut raison des cerveaux charmés par le succube douceur des flots marins.

    Sans once d’une hésitation, le mouvement placide découpa les lombes charnus du pirate, déposant ses larmes de sang sur le fer indifférent. Incapable de suivre la célérité samurai, les yeux d’un simple humain ne pouvaient être à la hauteur des aspirations omnipotentes qu’il proclamait. La vision d’horreur amena alors son réceptacle vers le déchaînement de ses frayeurs meurtrières. Un bouclier chakratique enveloppa le terrifié de ce qui lui restait encore d’Humain. Repoussant avec lui, les mouvements de sabres du samouraï.
    Toshiro, conscient des faiblesses de son art face à l’énergie électrique, doublait en vigilance. Les décharges électriques subies l’obligeaient à prendre un pas en arrière et quand deux serpents élémentaires jaillir du col adverse, le Ronin perdait involontairement l’avantage du corps-à-corps. Un bon en arrière, la main droite posée au pommeau du second Katana encore rangé, l’élongation acrobatique s’arrêtait un instant sur le ciel nocturne et d’un geste vif trancha les étincelles venimeuses en un croissant de lune.

    Quand la peur prend le contrôle, l’esprit ne réfléchit plus et baisse notre garde. Le calme est essentiel au combat et tourner le dos à son adversaire est une erreur impardonnable. Telle une feuille flottante, le pas léger se déposa au sol, sans un bruit, sans poussière ; les deux lames étaient dégainées, il s’agissait maintenant de ne plus retenir ses coups. Ce combat n’avait plus de temps morts, les regards de chacun traduisaient l’envie d’en finir. L’occasion se présentait d’elle-même, à peine il eut le pied-à-terre, que les lacets se desserraient à nouveau sous la pression des orteils râblés. Sans trop réfléchir, Toshiro s’élança au dos de son adversaire inconscient, laissant derrière lui les piliers que le pirate a invoqués. Deux clones furent impliqués dans sa course. Les trois allaient porter le coup fatidique, à ce sanglier gambadant sur les rochers.
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