- Bunraku Busan
- Statut : Chef Marionnettiste • A
Expérience : 95
Feuille de personnage
Inventaire: 5 kunaïs, 5 bombes fumigènes, 2 parchemins explosifs, parapluie, Venin de Topaze, bouclier, fragments de pantin ; Michiko, Kubinashi.
pleurs dans la nuit.
honoke
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Léviathan, dans son cou ignominieux pantèle l’horizon vermeil, jadis de l’hiératisme, qui menait chaque brune les difformes harpails à l’empire de la terre et de l’Océan, faisant le tour de l’infini avec cette curiosité chétive du jeune pâtre. Malheureux ! Si prompt à taire ses immondes repaires, à queuter un carnaval d’œuvres imparfaites, ce rachitique gardeur de bétail, en liesse au plus profond du néant et damné comme un spectre d’une étoile que l’on aurait crue d’or, il s’échappe avec son pâle télamon ; où se saignent aux quatre veines les va-t-en-guerre qui hantent le Ténare. Appuyés sur leurs ailes poudreuses, l’humeur immédiate chuchote tout bas — Busan vient les trouver à l’égal d’un kandjiar superbement damasquiné.
Gare à l’Humanité. Sur son balcon accoudé, en train de becqueter dans l’espace, elle inféode l’essor de canons grondeurs, abrite derrière son funeste vomitoire un kélim de soie, pourvu qu’un obscur y sommeille, que sur le duvet des cygnes, blancs flocons et vierges, flottent sans bruit la sorgue. Plus fraîche que la naissance du jour, plus douce que le velours de l’herbe, la Peste l’emportera toute réjouie, en chaste volupté, non pas en compagnie d’une oreille passagère ; quel rêve peut valoir une telle faveur ? Le basané ne voit qu’ébats, là où les arcanes piaulent vouloir être démolis.
Le sanctuaire, avec ses allures de pomœrium, dédie d’un goût charmant son unique bassin à l’entour. Le cramoisi abonde de reflets ternes ; sous sa tignasse humide, dont certaines mèches sont négligemment sales, c’est la tonalité sombre des malédictions que bercent des vents épigones. Le corps du marionnettiste renverse le cristal, tandis que ces flaques d’eau surgissent au-dessus du marbre — ce jaguar à miroirs fera éclater un rire turquoise. Il tâte l’azur des nues, durant que le panorama royal trompe l’optique de quelques toises ; ainsi, voilà des soleils illusoires parmi le brouillard cotonneux, tout argentés par lesquels le Chemin du Croc contemple l’âme du vautour.
Les coudes s’embourbent de part et d’autre, semblables à des poids qui écrasent le râble altier ; une trépanation quasi coléreuse exercée par les reins, ou bien est-ce là, jamais sphinx au désert, le prétexte d’un crime pour que s’anime la furia. Busan n’a pas la constance pour porter au geste surhumain un nimbe, mais sa peau connaît très bien le perçant des javelines. « Finis ce que tu as commencé. Viens ici. » N’est qu’un roi sur son fauteuil de Paros, à l’image d’un Prométhée antique. « Qu’as-tu à dire ? »
Les yeux nacrés d’ivresse, du quart d’un baiser.