Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Sujet : Les aigles ne volent pas avec les pigeons. [Solo]

rédigé le Dim 17 Avr - 1:18
Il y a deux ans et demi.
Il est seize heure et c'est bientôt la fin des cours. Nous sommes en plein devoir. Il faut déterminer « quelle arme de jet est la plus propice dans tel ou tel situation ». Toute la classe a terminé ses exercices, moi y compris. Je tends ma feuille à Oroï-sensei. Il s'en saisit et nous rend par la même occasion les copies d'un devoir que nous avions fait la semaine précédente. J'ai eu douze cinquante. Je ne suis pas un génie en mais je me débrouille. En règles général, j'arrive toujours à avoir douze ou treize. Ces deux nombres sont mélodieux à mon sens. Lorsque vous avez douze ou treize vous êtes « correct ». Pas médiocre car cela correspondrait à dix ou onze. Pas nul car vous seriez en dessous de la moyenne. Pas bon non plus car j'estime que le « bon élève » a au moins quatorze. Non, ouze ou treize, c'est finalement être normal. Et j'aime bien ce terme. Je n'aspire pas à plus que ça.

Tout le monde a rendu sa copie et reçu sa note au devoir précédent. Oroï-sensei se racle la gorge et prend la parole. Si vous voulez mon avis ça ne sent pas bon. Croyez-moi sur parole, quand il prend cet air solennel, c'est jamais bon.
▬ Le nindo ou « voie d'un ninja » tient en quelques mots. Il peut s'agir d'un objectif, d'un proverbe ou d'une conduite à adopter. Ce n'est pas quelque chose qui vous définit à proprement parler car il est difficile, pour ne pas dire impossible, d'être décrit par des mots. J'aime à penser que ce sont les actes qui vous définissent. Cependant et puisque nous avons un peu d'avance sur le programme, il peut être drôle de réfléchir à « quelle sera votre voie ». Rêvez-vous de célébrité ? De gloire ? D'argent, d'honneur ou voulez-vous simplement vivre heureux ? Chacun de nous dans ce monde peut apporter sa phrase, sa rime. Alors quelle sera la vôtre ? Quelle est la palabre, poétique ou non, qui vous définit et guide vos actes, celle pour laquelle vous vous lèverez chaque matin ? Il nous reste vingt minutes avant de nous quitter alors je vous laisse réfléchir à ça. Écrivez une phrase sur un bout de papier que vous laisserez sur votre table en sortant, je lirai cela à la fin de l'heure. Ce n'est pas noté alors marquez ce qui vous plaira. Je ne vous jugerai pas, qu'importe ce qui est écrit. Bien sûr, si vous marquez que vous voulez tuer tous les Kirijins ou déclencher une guerre, je devrais faire un rapport à l'administration et probablement vous tuer ou vous torturez mais bon … Ça c'est un cas extrême et on en est pas encore là à moins que se cache parmi vous un Kisame en herbe… Euh … BREF. Je me perds dans des pensées inutiles. À vos crayons.

C'est barbant. En plus j'ai pas envie de me lever chaque matin. Je ne sais pas quoi écrire. Mon voisin de droite marque un truc qu'il cache via son coude. Celui de gauche n'a absolument rien noté mais fait mine d'avoir rédigé un roman. Moi de mon côté je baille. Ce qui me motive à devenir ninja ? Pas grand-chose à dire vrai. Ma devise ? J'ai bien envie d'écrire « Fais-en le moins possible » mais ce serait peut-être mal vu. Je louche à droite puis à gauche et constate que nombreux sont les étudiants à n'avoir rien écrit. Ceci-étant je peux me permettre de rendre une copie blanche. Nous sommes environ trente dans la classe et à vue de nez au moins dix d'entre nous rendront feuille vierge, c'est pour vous dire à quel point le sujet d'Oroï-sensei nous inspire. Loin de moi l'envie d'être insultant envers le sabreur mais il est parfois un peu bizarre avec ses questions. On est tous assez jeune, personne ici ne sait ce qu'il veut faire ou ce qu'il va devenir. Enfin bon ! Ça fait bien longtemps que j'ai arrêté d'essayer de comprendre les délires de cet homme.
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Sujet : Re: Les aigles ne volent pas avec les pigeons. [Solo]

rédigé le Dim 17 Avr - 1:21
À Kiri, je suis tous les jours victime de discrimination. « Le gué-nain », « le nul », « le pire genin de l'univers », « le menu fretin », « le shinobois » et j'en passe. Tout ces surnoms peu glorieux me sont donnés par autrui sans le moindre scrupule. Comme si ma valeur ne se résumait qu'à mon grade. Je ne trouve pas ça juste et en ai ras le bol. Personne ne me prend jamais au sérieux. Alors oui, j'avoue ne pas faire grand-chose pour remédier à cela mais tout de même ! J'ai le droit à un minimum de respect ! Ce n'est pas parce que je suis un jeune ninja que je suis nécessairement nul ou incompétent – même si, soyons franc, en ce qui me concerne, je le suis.

Les jonins du village – hormis quelques uns avec qui j'ai fortuitement forgé des liens –  me traitent tous comme un moins que rien. Et je ne parle même pas des étrangers ! Ces derniers m'ignorent, refusent de me parler et demandent à je cite : « rencontrer un ninja de leur niveau », comme si je n'étais pas assez bien pour eux. Afin d'illustrer mon propos, je vais – même si vous devez sûrement vous en carrer l'oignon – vous parler d'une rencontre que j'ai faite l'autre jour. J'étais tranquillement assis sur un banc quand un jeune homme, vraisemblablement perdu, m'a demandé son chemin. N'étant pas une raclure de première, je m’exécutai de bon cœur et lui montrai la direction à prendre afin de se rendre au terrain d'entraînement numéro huit. De là, j'ai essayé d'être gentil et lui ai proposé mon aide. Réponse dudit individu ? « Ah ah. Non, tu n'es pas de taille et ce ne serait pas intéressant ni pour toi ni pour moi. Je te remercie pour ton aide, va donc jouer aux billes. »
D'une, je ne joue plus aux billes depuis que j'ai dix ans ! De deux, j'emmerde allègrement ce jonin d'Iwa et lui souhaite d'être atteint du cancer du sourcil incessamment sous peu.

Si cela me dérange de ne pas m'être entraîné avec lui ? Non. J'ai des milliards de défauts mais l'avantage avec ceux-là, c'est que pour la plupart je les connais. Il est de notoriété publique que je suis un flemmard et cette réputation n'a pas été volée. De ce fait, ne pas m'être entraîné m'arrange.
Si je rage ? Oui. Parce que quand bien même je suis faible, je n'apprécie pas qu'on me le rappelle tous les jours et en toutes circonstances. Il est évident que j'aurais été ridicule si j'avais échangé quelques coups avec le jonin d'Iwa. Toutefois, cela m'aurait peut-être permis d'apprendre une ou deux choses sur les arts pratiqués là-bas. Ce n'est pas mon sensei, je le sais bien. Il n'a pas « obligation » de me former mais de là à dire qu'une rencontre amicale n'aurait pas été intéressante …  

Je vous ai affirmé plus tôt connaître la plupart de mes défauts. Je ne pense pas avoir menti et viens tout juste de m'en découvrir un nouveau : l'orgueil. Généralement je suis bon public et ne vois aucune objection à être sujet aux moqueries ou blagues diverses lorsque cela est drôle et justifié. Cependant lorsque les boutades sont répétées et condescendantes à souhait, cela finit par m'agacer. Je vais leur montrer à tous qu'un genin peut être fort et utile ! Je ne sais pas encore comment mais je vais bien trouver un moyen de me faire remarquer par les hautes sphères de Kiri.

Étrangement motivé, je me dirige vers le palais du Kage et demande au jonin de l'accueil une mission de rang S … Évidemment il se fend la poire et m'envoie pètre  en me rappelant les « règles ». Un genin ne peut quitter seul le pays de l'Eau ni même exécuter des missions de rang B ou plus. Ayant réponse à tout, je rétorque :
▬ Très bien. Dans ce cas trouvez moi un équipier Jonin et je ferai la mission de rang S avec lui.
Il soupire, plaque sa main droite contre sa figure et me répond sans aucune gène :
▬ Arrête de dire n'importe quoi. C'est trop dangereux, tu te ferais tuer. Et puis les aigles ne volent pas avec les pigeons.
« Les aigles ne volent pas avec les pigeons » … Belle mentalité.
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