Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Inuzuka Tora
Inuzuka Tora
Statut : Chef de Clan et Jônin Spécial • A
Expérience : 121

Feuille de personnage
Inventaire: 2 Parchemins Explosif + 10 Kunaïs + 1 Parapluie

Sujet : Le Cri du Loup [Mission Solitaire] [1/6]

rédigé le Dim 22 Mar - 13:23
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L’aquilon matinal emmène avec lui les bourrasques fraiches venues du chemin du Croc qui vient fouetter la lisière entre le pays du Feu et le pays des Vagues. Les arbres s’agitent faisant bruisser leurs feuilles sous ces soufflets septentrionaux. L’aube vient à peine de poindre à l’horizon, que cette fraîcheur potron-minet hérisse les poils de mon derme. Les exhalaisons de la rosée matinale flottent encore dans l’air vivifiant mes sens. C’est le point précis où plus rien ne vit, plus rien ne bouge. Les prédateurs nocturnes sont déjà retournés à leurs abris tandis que la nature diurne tarde encore à s’éveiller doucement sous l’influence des premiers rayons. Au sein de Tsuri, je suis une de ces créatures des ténèbres, mais dans cette vie citadine crépusculaire, mes proies, à moi sont bien différentes. Moi aussi, je retourne dans mon foyer pendant que les honnêtes trimeurs s’activent dès la première lueur du jour. Qu’est-ce qui nous sépare de l’animal si ce n’est la méthode ?

Je me souviens que jeune, la sérénité de ce moment de la journée a toujours été apaisant pour moi. C’était comme si en cet instant, ce ciel, cette fraîcheur n’appartenait qu’à moi et que j’étais le seul à en profiter. Je ne suis plus un petit garçon, je n’ai pas le temps de m’arrêter pour en profiter. Mon regard se porte sur l’éminence rocheuse qui surplombe ma dérisoire existence. Nous nous sentons tous insignifiant face à ces hauteurs immémoriales. Toutefois, une bête semble troubler la sérénité de ce lieu sacré attaquant les habitants de Karyuku, un village en aval du mont Hana. Le daimyo avait dû trouver approprié d’envoyer un homme-chien chassé un loup géant. Je ne sais pas si c’est réellement le cas, tout ce que je sais, c’est que cette mission s’ajoutera à la liste de mes succès.

Le chemin vers ce bourg est escarpé et chaque pas me rapprochant de lui raviver la douleur de mon thorax et de mes côtes à peine rétablies. Chaque élancement me fait repenser au combat face à ce Kirijin. Cet enfoiré m’a forcé à garder le lit pour plusieurs jours après notre entrevue. J’ai fini par l’emporter, mais pas sans mal. C’est ce genre de duel qui me rappelle l’importance de l’entraînement et le caractère funeste de la vie de shinobi. Malgré les avertissements des médecins du clan, j’ai tenu à entreprendre ce voyage. S’ils espèrent m’affaiblir en m’alitant, ces soigneurs se sont lourdement trompés. Je devais me remettre au travail, goûter de nouveau à l’effort si je ne voulais pas m’empâter et me complaire dans le confort et l’oisiveté. Je ne vais pas devenir comme mon père.

En parlant de mon père, j’ai eu l’occasion de le voir avant de partir pour cette expédition. Arrivé à l’âge de 53 ans, j’ai l’impression que son état empire depuis peu. Vivre aussi longtemps pour un shinobi est souvent un gage de force ou d’intelligence, pour mon père, c’est simplement le résultat de la paranoïa liée à sa honte passée. Il ne sort pratiquement plus de sa maison, la maison de mon enfance, effrayé par le regard des autres. Quelques voisins ont fini par le prendre en pitié et lui apporte quelques vivres tous les jours. Moi aussi, j’essaie de passer aussi souvent que je peux, même si nos conversations se résument à lui, me racontant sa gloire passée comme quand j’étais môme ou moi, racontant les actualités du clan qu’il n’écoute que d’une oreille distraite. Certains membres du clan veulent opter pour son éviction vu qu’il est maintenant un secret honteux qu’on essaie de dissimuler : la déchéance du grand Kyozo. Ces idiots ont tendance à croire que la valeur d’une chaîne se mesure dans son maillon le plus faible. En vérité, je pense plutôt que la valeur d’une chaîne se mesure à la capacité des maillons à se soutenir entre eux et à rester soudé. C’est ça être un clan, une famille, une meute…

« Asuna, au pied. »

Le bruissement d’Asuna furetant dans les fourrées m’a fait sortir de ma rêverie. La vie reprend peu à peu sa place dans le bois et ma fidèle compagne l’a bien senti, attiré par ces senteurs qui naissent et ces chuintements étouffés par la végétation qui se font entendre. Les rayons de l’aurore viennent me caresser la nuque et une légère pellicule de transpiration commence à perler sur ma peau. Une longue route nous attend encore jusqu'à mon arrivée dans le village, ce voyage ne fait que commencer.


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