Seiki.
Event en cours.
La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Inuzuka Tora
Inuzuka Tora
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Sujet : Le Cri du Loup [Mission Solo] [3-4-5-6/6]

rédigé le Jeu 9 Avr - 21:14
Spoiler:


La lune m’accueille à l’entrée du village de Karyuku. Sa lumière blafarde éclaire mon visage strié par la boue et marqué par la fatigue du voyage. J’avais dû rattraper le retard que j’avais pris en passant par Shukuba et c’étaient mes jambes qui en avaient payé le prix. Les pupilles d’Asuna luisent dans l’obscurité et me scrutent d’un regard noir. Je crois bien qu’elle m’en veut d’avoir forcé la marche. Mes muscles sont endoloris, je peux les sentir se contracter sous le moindre effort supplémentaire que je leur demande. Mon endurance avait diminué durant cette semaine alité et les chemins sinueux pour accéder à cette bourgade perchée n’avaient rien arrangé. Fait chier. Je ne peux pas me permettre la faiblesse. Elle n’est pas tolérée. Pas pour moi, pas si je veux rester au sommet. Je dois m’endurcir.

Le baiser du souffle nocturne rafraîchit mes membres chauffés par la tension que je leur fais subir. Le calme de l’obscurité tranche avec le bruit flamboyant de la ville que je viens de quitter. Ici, contrairement à Shukuba ou Tanzaku, la vie s’arrête avec le coucher du soleil. Le vent des montagnes devait dissuader les quelques téméraires qui auraient voulu goûter à la vie crépusculaire. Mes pas m’amènent doucement vers le seul endroit encore éclairé, une petite maison, légèrement excentrée du reste du village. Je suis étonné de voir des gens encore éveillés à cette heure tardive, mais voici ma chance pour éviter la nuit à la belle étoile. La petite cloche à l’entrée tinte sous mon impulsion. Le père de famille, visiblement un jeune homme de la trentaine, me regarde avec suspicion. Les étrangers doivent être rares dans la région, alors un étranger qui sonne chez vous en pleine nuit accompagné d’un chien doit être vu comme une triple-menace.

« Bonsoir. Qui-êtes-vous et que me voulez-vous ? »


Son visage est banal, je remarque néanmoins la couleur inhabituelle de ses yeux. Bleus. Cela s’accorde plutôt bien avec ses cheveux ébène. Son corps est celui qui a été forgé par le labeur de la terre. Ses bras sont musclés, mais secs. Je vais devoir éviter ma franchise habituelle si je veux espérer passer ma nuit au chaud.

« Bonsoir. Je suis Inuzuka Tora, je suis envoyé par Tsuri pour enquêter suite à une requête de la part de votre village. Est-il possible de m’accueillir cette nuit avec ma chienne ? Voici le sceau du Daimyo confirmant mon ordre de mission »

L’habitant observe attentivement le papier que je lui tends. Il semble tenter de deviner vainement si ce papier est une contrefaçon ou non. En vain certainement, je doute qu’il n’ait jamais mis la main sur un orignal d’un ordre de mission, mais il veut donner le change, avoir l’impression d’avoir le contrôle sur le fait de me croire ou non.

« Chéri, qui-est-ce ? »  

Une voix féminine résonne dans la maison et précède un visage rond et des yeux de biche. Typiquement mon genre de femmes. J’use de toute ma volonté pour masquer mon intérêt pour la femme qui vient d’apparaître, sinon je risque de ne pas marquer des points auprès de son mari et je crois surtout qu’Asuna ne me pardonnerait pas une nouvelle nuit à la belle étoile. C’est une bête résistante, mais qui aime avoir son petit confort quand elle le peut.

« Un shinobi. Il dit qu’il est envoyé par Tsuri pour enquêter… Sans doute sur les attaques de loups qui ont sévit dans les villages voisins.  »

« Un shinobi… A cette heure… On ne va pas laisser un homme qui vient résoudre nos problèmes sur le pas de la porte »

« Bien, bien. Je vous crois, vous pouvez entrer. Mais je vous demanderai de laisser votre chien deho.. »

Un couinement se fait soudain entendre. Asuna vient de sortir sa technique secrète. Ses yeux vairons en forme d’amande plonge profondément dans les yeux du jeune homme, ses oreilles s’abaissent mollement en même temps que son museau dans un air d’infini tristesse. Il n’en faut pas plus pour qu’il tombe sous le charme de ma compagne. Personne ne peut lui résister.

« Bien. Votre chien peut entrer aussi… Je m’appelle Eichiro et ma femme Aiko »

D’un pas de côté, le couple m’indique que je suis le bienvenu. À peine ai-je eu le temps de faire un pas dans ce foyer qu’une voix cristalline m’arrête.

« C’est… C’est un shinobi, Papa ? »

« Et ça, c’est sans aucun doute notre petit Hiroto. Oui ce monsieur est un shinobi et il vient pour enquêter.»

Mon regard se pose sur l'enfant. Il ne doit pas avoir plus de 10 ans. Il est terne. Le pauvre a hérité des yeux sombres de sa mère et des cheveux corbeaux de son père. Si on peut faire plus banal que ce couple de travailleurs. La femme a sûrement été en cloque aussitôt qu’elle a mis le grappin sur son mari et voilà le rejeton qui allait reprendre. Tu parles d’une vie ambitieuse. Des fourmis qui se reproduisaient, passant leur vie dans le labeur, sans gloire, sans richesse, sans les plaisirs de la chair fraîche. Je fais un nouveau pas, ignorant sciemment le gamin devant moi. Il allait bien finir par se pousser le morveux.

« T’es venu pour le loup ? »

Ce gamin commence à me gonfler. Il ne peut pas voir que je suis crevé et que j’ai qu’une envie, c’est de manger et d’aller me coucher ? C’est bien pour ça que je ne me suis jamais posé avec une bonne femme. On finit par tomber sur ce genre de petits accidents indésirables qui viennent vous pourrir la vie avec leurs questions débiles. Un nouveau pas, bien décidé à ne pas laisser ce gamin me faire perdre mon tempérament.

« Le loup, il est pas méchant, on le comprend juste pas. »

Son regard triste m’interpelle et pour la première fois, je vois au-delà de son apparence terne. Ses yeux sont brillants. Ce petit bonhomme semble avoir un lien fort avec la nature, une compassion pour les animaux que je ne peux que partager. Moi aussi, dans un sens, je rechigne davantage à sacrifier une bête qu’à tuer un autre être humain. Je m’agenouille face à lui et le regarde dans les yeux. Mon visage, marqué par les batailles et la guerre, en effrayerait sûrement plus d’un, mais pas lui. Il ne cille même pas des yeux.

« Ecoute.. Euh.. Comment il s’appelle déjà ? Bon écoute le chiard,  Je suis un Inuzuka,. Tu sais ce que ça signifie ? Evidemment que non, t’es un gamin.  Ca signifie « colline de chien ».. Et euh… Les loups sont un peu comme des chiens sauvages, ok ? Alors je vais tout faire pour ne pas blesser le loup, donc m’emmerde plus avec ça. »

Loupé pour la diplomatie. Les parents me regardent avec sévérité de parler ainsi devant leur enfant. Partagés sans doute entre l’envie de me foutre à la porte et le déshonneur que pourrait déclencher le fait de mettre dehors leur potentiel futur sauveur. Toutefois, l’enfant hoche la tête avec un petit sourire discret. Il a compris ce que je voulais dire. C’est le principal.

*****
Je viens de finir de manger avec eux. Ils ont accepté de me faire cuire quelque chose de dernières minutes, c’était aimable de leur part malgré mon attitude un peu irrespectueuse. La bouffe n’était pas excellente, mais c’est toujours ça de plus pour mon estomac. Observer cette famille dans son environnement naturel, cette complicité qui unissait chacun des maillons m’a rappelé ma propre meute, mais aussi comment était la vie avec mon père et ma mère avant que tout ne parte en vrille. Ma meute était sans doute plus impressionnante que la leur, mon avenir certainement plus brillant de gloire, de richesse, de plaisir et d’adrénaline. Pourtant, une partie de moi, sûrement celle qui est encore l’enfant de dix ans, ne peut s’empêcher de penser qu’ils ont bien mieux compris la vie que moi. C’est sur cette pensée que je m’endors dans le salon, le corps chaud d’Asuna comme couverture. Cette nuit-là, pour la première fois depuis des mois, j’ai rêvé de ma mère.
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Inuzuka Tora
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Sujet : Re: Le Cri du Loup [Mission Solo] [3-4-5-6/6]

rédigé le Jeu 16 Avr - 17:11
Dans les ténèbres nébuleuses, seuls les astres lointains apportent une touche lumineuse a ce drap sombre érigé au-dessus de nos têtes. Cela faisait une éternité que je n’avais pas pris le temps d’observer les étoiles. Elles, elles ne devaient jamais avoir cessé de me regarder. Je me complais dans la nature, dans ces moments de calme où je ne fais qu’un avec mon environnement. Pourtant, je les fuis comme la peste, car le silence me laisse tout le temps de me refléter mes actions, mes choix, mon comportement et je n’aime pas ça. Pas que je désapprouve ce que je suis, mais parce que je ne veux simplement pas y penser. Réfléchir est sans doute ce qui a rendu mon père faible, tellement faible que malgré la pertinence de ses pensées, il avait été relégué au second rang. Sa clairvoyance n’était plus qu’un outil de son malheur. Personne ne peut fuir sa propre intelligence, elle nous pousse à des examens de conscience douloureux et à même de nous détruire quand on n’est pas capable d’y faire face. Il y a bien longtemps de cela, j’avais décidé de régler ce problème. Je ne fonctionne plus qu’à l’instinct, je suis la voie que mes émotions me disent de prendre. C’est plus simple, plus dangereux, mais dans le fond, c’est peut-être encore ce qui est le moins douloureux.

Mes pensées vagabondent vers la famille que je viens de quitter. Leur complicité m’a rappelé malgré moi ce lien qui unissait mes parents quand tout allait bien. Enfin, ce n’était qu’une chimère idyllique. Comme si le cocon familial n’était que cristal, la moindre fissure avait suffi à faire exploser l’ensemble. Nous n’étions plus que des éclats brisés. Leur tour viendrait à eux aussi, bien que nous ne vivions pas dans le même monde. Je les ai quittés bien avant l’aube et je n’ai au final dormi que quelques heures. Je dois me hâter si je ne veux pas que la piste du prédateur s’évanouisse dans la nature. Un simple mot a suffi pour les remercier de leur hospitalité. Je n’aime pas les adieux. Même si serrer la mère de famille dans mes bras n’aurait pas été de refus.

C’est Asuna qui me sort de ma rêverie. Depuis que nous sommes parties, je me contente de suivre le chemin que ma brave compagne me montre. Je lui fais entièrement confiance. Après tout, nous avons pratiquement tout vécu ensemble. C’est sans aucun doute la femme la plus fidèle que je peux espérer trouver dans ce bas-monde. Si seulement les femmes tenaient plus du canin que de l’ophidien, j’aurai sans doute moins de problème à me trouver une vraie partenaire. Enfin, si seulement ça pouvait m’intéresser. La liberté offerte par le célibat occasionnel me convient parfaitement. Une peau, une odeur, un toucher, une façon de faire, tout est différent à chaque fois que je me trouve une nouvelle conquête. L’attrait de la nouveauté face au confort de l’habitude. Je n’ai jamais été bon pour la routine.

« Je sais »

Asuna est inquiète. Cela fait plusieurs fois qu’elle se retourne. Moi aussi, j’ai senti cette odeur qui nous suit. Cependant, la piste que nous suivons se trouve devant et nous ne pouvons nous permettre de rebrousser chemin pour voir de quoi il en retourne. La trace n’est déjà plus si fraîche et la moindre rivière pourrait mettre en péril nos dons de chasseurs. Il sera toujours bon d’aviser une fois que ceux qui nous suivent, nous aurons rattrapé. Une fois que nous aurons mis la main sur ce loup. D’un coup, Asuna relève la tête. Je l’ai senti moi aussi. Le loup est proche. Il doit passer la nuit dans les environs au vu de la concentration de son odeur dans l’air. C’est pourtant étrange. La piste que nous suivons indique que cela fait plusieurs jours qu’il a emprunté ce chemin. Serait-il resté sans bouger pendant tout ce temps ? Et pourquoi rester dans les environs alors qu’il était capable de parcourir de si grandes distances ? Tout cela était bien mystérieux. Nous approchons doucement de l’endroit où l’odeur se fait de plus en plus forte. Nous tombons sur une disparité naturelle, une caverne sombre où des soupirs puissants semblent se faire entendre. Le loup était là, c’est une certitude, mais il n’était pas seul. Deux autres odeurs émanaient de cet endroit. Une combinaison de voix résonne depuis la grotte :

« On a bien fait d’apprivoiser ce gros chien haha. Il va nous rendre riche, Masao ! Riche ! »

« J’ai toujours les bons plans. Même pas besoin de risquer sa vie dans des missions craignos. »

« Ouais. Les marchands font dans leur froc dès qu’il voit le loup en pleine forêt. Surtout quand ils sont avec leur petite famille. Facile de les faire payer quand ils veulent sauver leur sale marmaille hahaha »

« Enfin, à cause de radins, on a dû se barrer de Shukuba plus rapidement que prévu. Au moins ici, personne ne viendra s’occuper de ce petit village. On va les faire raquer jusqu’au début de l’été.  Profitons du matin pour aller acheter à boire Omaeda !»

Je suis devant la grotte. Asuna est caché dans les fourrées, prête à bondir au moindre mouvement. Mes muscles sont détendus et pourtant l’adrénaline du combat commence à s’insinuer partout en moi. Je suis prêt. Je sens le soleil poindre le bout de son nez derrière moi. C’était le meilleur moment de la journée pour m’échauffer. La carrure des deux bandits est plutôt décevante. Une montagne de muscle et de graisse faisant ma taille, un autre, pâle et malingre. En finir avec ces deux bandits de bas étage serait un jeu d’enfant. Ma voix est sonore et énergique dans ce début d’aube, mon sourire est carnassier et mes yeux prédateurs.

« Et moi ? Vous ne comptiez pas m’inviter bande d’enfoiré »

Leur regard se pétrifie en me voyant. Ma carrure et mon gilet ninja ne fait nul doute sur ma profession. Derrière eux, le ronflement s’est tu. Les deux yeux jaunes me fixent et une rangée de dents acérées semble s’illuminer dans l’obscurité, un filet de bave coule sur le sol. Un combat bestial et sauvage est sur le point de commencer.
Inuzuka Tora
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Sujet : Re: Le Cri du Loup [Mission Solo] [3-4-5-6/6]

rédigé le Ven 17 Avr - 14:16
Les iris jaunes de la bête se plongent dans les miennes. Un regard de prédateur qui observe sa proie avec gourmandise. C’est donc ainsi qu’ils avaient réussi à l’amadouer, en l’affamant. Mais comment ces types avaient pu mettre la main sur une créature de ce calibre en premier lieu. Aucun ne semble en avoir la force. Soudain, tout s’accélère. Les trois mètres d’envergure de l’animal plongent sur moi. Les deux bandits, paniqués, sautent sur le côté. Son pelage blanc scintille dans l’obscurité. Je prends appui. La terre accueille mes pieds comme un étrier. Je me prépare à l’impact.

La masse de l’animal accentuée par sa vitesse me percute de plein fouet. Ses pattes avant se positionnent sur mes épaules. Ses griffes pénètrent ma peau. Le liquide poisseux coule de mes deltoïdes, imprégnant le tissu de mes vêtements. Je recule de quelques mètres, mais je tiens bon. Mes mains se positionnent de part et d’autre de sa gueule baveuse qui est penché juste au-dessus de mon visage, l’empêchant de la refermer sur moi. Une odeur de sang et de viande émane de sa gorge béante. Nous sommes coincés dans un statut quo. Chacun de nous essayant d’accentuer sa force pour faire céder l’autre. J’ai encaissé le coup, c’est à mon tour maintenant. Je sens la chaleur chakratique familière et apaisante circuler dans mes bras blessés. Mes pupilles se dilatent. D’un coup, le chakra ressort de mon corps sous la forme d’une force inouïe, repoussant le loup quelques mètres plus loin où son corps percute, dans un craquement sinistre, un arbre qui tremble sous l’impact. Mon souffle est court. Ce combat ne s’annonce pas de tout repos.

Je retire mon gilet shinobi, détrempé par le sang perdu. Je n’ai besoin de rien d’autre que ma force brute pour venir à bout de cette bête féroce. C’est un combat entre moi et Mère Nature. L’adrénaline qui circule dans mon corps m’empêche de ressentir la douleur. J’oublie même la présence des bandits, figés dans l’attente de savoir le dénouement du combat. Leur peur de ma personne était contrebalancée par leur envie de garder un œil sur leur poule aux œufs d’or. L’avidité, comme souvent, va causer leur perte. Le loup se relève doucement du coup infligé. Les crocs toujours sortis, oreilles tendues vers l’arrière la queue relevée, toutefois, son agressivité est mitigée par sa prudence. Il ne comprend pas ma force. Elle lui fait peur. La créature anormale tourne en arc de cercle devant moi, cherchant la faille dans ma défense. Ma main passe dans mes cheveux. On ne va pas passer une éternité à se regarder en chiens de faïence. La patience n’est pas mon fort, c’est donc à moi de prendre les devants.

Je fonce ouvertement vers le loup qui est un peu décontenancé par mon attaque frontale, mais qui est prêt à me recevoir. Juste avant l’impact, j’utilise ma vitesse et l’impulsion d’un saut pour tourner sur moi-même, augmentant la puissance de mon assaut. La bête sauvage n’a sans doute jamais vu mon Taijutsu clanique et ne sait comment réagir. La collision est brutale, même pour moi. Je sens ma rotation s’arrêter d’elle-même face au choc. Mon adversaire lupin a été projeté un peu plus loin, visiblement, mal en point, mais pas encore assez pour lui faire oublier sa faim déraisonnée. Je dois porter le coup final.

La chaleur de l’énergie se répand de nouveau dans mon bras. Utiliser autant de chakra a tendance à me fatiguer, mais je n’ai pas vraiment le choix. La bête, blessée, me regarde avec rage et semble prête à attaquer de front pour essayer d’en finir. Elle s’élance vers moi, la gueule en avant. Elle vise ma tête.  Lorsque la distance entre elle et moi s’est réduite de moitié, j’abaisse avec vigueur mon poing contre le sol et relâche le chakra ainsi accumulé. Ma frappe semble avoir été inefficace à première vue. Le loup rassuré, accélère de nouveau puis petit à petit des fissures se forment et la terre se fend en une myriade de morceaux au moment même où l’animal pose ses pattes dessous. Soudainement apeuré, il recule instinctivement et court se mettre à l’abri sous un arbre, la queue entre les jambes, la tête baissée en signe de soumission. C’est terminé. La bête avait perdu toute combativité. Elle avait reconnu ma supériorité et était prête à suivre mon autorité. Avec un sourire satisfait, je m’apprête à me retourner sur les deux bandits pour ne pas m’arrêter en si bon chemin, quand subitement, la voix fanfaronnasse du prénommé Omaeda se fait entendre :

« Hey l’affreux ! Regarde ce qu’on a. »

Le guerrier gras tient entre ses mains le petit Hiroto et dans l’autre, un kunai appuyé contre sa gorge.  

« Maintenant, tu vas te mettre gentiment à genoux et te laisser becter par le loup, t’as compris ? »


C’était donc lui l’odeur dernière nous.
Tora & Asuna
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Adversaire :
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Sujet : Re: Le Cri du Loup [Mission Solo] [3-4-5-6/6]

rédigé le Ven 17 Avr - 14:32
Mon regard se pose sur l’enfant. Il avait dû nous suivre quand nous sommes partis de chez lui. Sans doute, voulait-il voir si on ne ferait pas de mal au loup. Quelle plaie. Quel idiot, ce môme et ses foutus parents incapables de garder un œil sur leur rejeton. Je ne suis pas un garde-chiome moi. Ca ne fait pas partie de ma mission. Surtout que je ne suis pas spécialement doué pour les prises d’otages. Les yeux du garçon sont humides, tout comme son kimono au niveau de l’aine. La peur doit l'avoir tétanisé. Aucune chance qu’ils le laissent repartir après m’avoir tué. Je peux prendre le risque de laisser le môme crever et me débarrasser de ces deux abrutis en quelques secondes. Mais a tous les coups, le village se plaindra que je n’ai pas assuré la protection d’un garnement et que c’est de ma faute. Ça me retombera forcément dessus, sur moi et sur le clan aussi. Une situation compliquée, mais heureusement elle n’est pas inextricable. Mes yeux se tournent instinctivement vers les fourrées. Je sens son odeur. Elle est là, toujours prêt de moi après tout. Je fais mine d’obtempérer, mes genoux touchent la terre meuble en dessous de moi. Je vois la bête qui commence à reprendre peu à peu confiance, à relever la tête pour s’approcher timidement vers moi. Sa revanche est à portée de griffes.

« Haha. C’est bien , c’est bien. Ca t’apprendra à nous chercher des noises »

C’est le moment que j’attendais et Asuna l’a bien compris. L’idiot venait d’utiliser sa main qui tenait son kunai pour le pointer vers moi dans un air théâtrale. Cachée dans les fourrées, la jeune doberman bondit sur la main tenant l’arme. Le bandit, surpris et décontenancé, relâche sa prise sur le gamin qui court en ligne droite vers moi. Ne fais pas ça gamin. Ne sois pas stupide. Asuna, qui avait retenu sa force pour ne pas blesser l’enfant, fut facilement balayé par la montagne de graisse. En voyant son otage s’enfuir, Omaeda fut pris d’une rage folle et avec une rapidité déconcertante pour sa masse, il dégaina trois kunais qu’il envoya directement dans le dos de l’enfant. Fais chier. À moitié à genoux, je me sers de mon impulsion pour m’élancer devant Hiroto. Mon corps fait barrage. J’aurai dû laisser ce gamin crever. Les kunais me transpercent assez profondément dans les abdominaux et un dans les pectoraux. L’hémoglobine remonte le long de ma gorge et fini sa course sur le sol. Le goût ferreux s’empare de ma bouche. Des filets du liquide poisseux coulent le long de mon torse dénudé. J’ai perdu beaucoup de sang avec ses conneries de sauveteur au grand cœur.

« Pourquoi ? »

La petite voix du gamin me sort un instant de ma douleur. Ne me dit pas qu’il va avoir besoin d’être rassuré maintenant. Quelle plaie ce gosse. Je tourne simplement mon visage, mon sourire satisfait, tordu par la douleur.

« Tu crois que je laisserai crever un chiot ? Un Alpha protège sa meute et celles des autres quand il le peut. » [/b]

Mon attention se détourne du môme. Le bruissement des arbres et le son d’un pas décidé me poussent à garder ma concentration sur mon adversaire. La montagne de graisse vient de dégainer son katana et s’approche moi d’un air belliqueux.

« T’es bien mal en point maintenant tocard ! Je vais te finir »

Il se rapproche rapidement, mais pas assez. J’ai le temps de sentir le chakra affluer dans mon bras. Je vais finir par le briser si je continue de forcer ainsi, mais je n’ai pas le choix. Il est au corps-à-corps. Je peux voir de la bave couler sur son menton. Il me semble encore plus enragé que l’animal. Le prénommé Omaeda tente de me décapiter de son sabre. La rage qui conduit ses mouvements le rend prévisible. Je contracte mes abdos malgré la douleur, je me baisse et j’assène une frappe en direction de son ventre, relâchant ainsi le chakra accumulé. En un instant, l’air se pressurise au contact de ma force et une gigantesque bourrasque emporte mon opposant. Le guerrier finit sa course contre un arbre qui se déracine à moitié sous la violence de l’impact. Son bras est fendu dans un angle que normalement un bras ne devrait pas prendre et un filet de sang coule le long de sa bouche. Ça devrait le mettre hors combat pour un moment. J’ai enfin le temps de reprendre mon souffle.

« Pitié. Epargnez-moi ! Je ne faisais que le suivre ! Je ne voulais pas faire ça. »

Apparemment pas. Le deuxième homme qui n’a pas bougé depuis le début semble complètement terrifié du sort qui l’attend. Je le frapperai bien, mais je ne vois aucun intérêt à m'achaner sur cette lavette actuellement. Je ne suis pas du genre à attaquer un animal qui se soumet volontairement. Je m’approche de lui pour lui sceller ses mains. Sa tête est baissée comme s’il cherchait l’absolution. Ce n’est pas avec moi qu’il la trouvera. D’un mouvement brusque, il lève sa tête vers moi. Mon regard se plante dans le sien et tout à coup, je sens mon corps devenir infiniment lourd. Je ne peux plus me déplacer, je ne peux plus bouger. Comme si la moindre action devait me demander un effort surhumain. Un ricanement sonore retentit.

« Tu es tombé dans mon piège Ninja de pacotille. C’est ma maîtrise du Genjutsu qui m’a permis de contrôler ce loup comme une marionnette. Et maintenant, cela en ait fini de toi ! »

Je le vois s’approcher vers moi avec un kunai, il n’est qu’à quelques mètres et mon corps ne répond toujours pas. Je ne vais pas crever ici. Hors de question que je réussisse à foutre en l’air un Oi-nin pour me retrouver abattu comme un chien par un bandit de merde. Je ne veux pas que ça arrive. Je ne peux laisser ça arriver. Je ne dois pas céder. J’ai encore bien de trop de choses à accomplir pour mourir ici... D’un mouvement brusque, ma main sert la gorge de Masao. Je regarde avec un sourire carnassier son visage se décomposer, perdre de sa couleur comme si son monde venait de s’écrouler. Je le soulève du sol par la seule force de ma main et je lui murmure à l’oreille de manière malicieuse :

« Espèce de vantard. J’ai massacré un type qui m’a fait entrer dans des illusions bien pires et tu crois que ceux sont tes tours de passe-passe qui vont m’avoir. Crève »

Mon poing vient fendre en plein dans son abdomen avec une force herculéenne. J’entends ses côtEs se briser les unes après les autres sous le choc. Je relâche ma prise, l’homme s’écroule sur le sol comme un pantin désarticulé. L’air se fraye de nouveau un chemin vers mes poumons. Je sens que j’ai surmené mon corps après ma convalescence. Mes genoux ne tiennent plus. Je tombe sur les rotules à côté de ma victime. Asuna s’approche doucement et sa langue râpeuse lèche les plaies qui serpentent sur mes épaules et mon poitrail. Je m’accroche à son pelage et pose ma tête contre la sienne. J’ai besoin de repos. Ma tête se tourne instinctivement vers le dernier emplacement connu du loup, mais il n’est plus là. Sans doute, s’est-il enfui après que ces tortionnaires soient mis hors d’état de nuire. Je m’allonge dans la terre devenu meuble par la force de mon poing et je vois les étoiles progressivement disparaître à mesure que le soleil se lève. Je n’aime généralement pas ces moments de silence. Pourtant là, la plénitude d’après combat, je l’apprécie pleinement. Je sens ma bouche s’étirer en un sourire. Il n’y a finalement qu’en pleine nature que je me sente aussi bien.
Epilogue :


Une fois les deux bandits vaincus, la suite des évènements se déroula assez rapidement. Hiroto était parti chercher de l’aide malgré sa peur. Il se fit sévèrement enguirlander par ses parents pour s’être enfuis. Les autorités du village prirent les deux prévenus, bien mal en point, en me remerciant. Je certifiai aux autorités civiles que le loup n’était plus une menace. Elle semblait dubitative, mais je n’avais pas de temps à perdre dans ces formalités. Je repris la route jusqu’à ce que je me rende compte que j’étais suivi. Le loup nous suivait Asuna et moi et c’est à ce moment-là que je m'aperçus de mon erreur. C'était une louve. Une fière combattante qui semblait maintenant me considérer comme son Alpha et souhaitait me suivre. Nous quittâmes tous ensemble le sentier pour éviter de nous faire voir. Empruntant les chemins escarpés, le retour nous demanda davantage de temps. Une fois arrivée à proximité de Tsuri, j’envoyai Asuna chercher des membres du clan. Ils allaient conduire notre nouvelle recrue jusqu'aux terres des Inuzuka, là où elle serait tranquille et ne menacerait personne. Débarrassé de cet accompagnement encombrant, je pus faire mon rapport aux autorités sur le déroulé de la mission.

Aujourd’hui, la louve s’acclimate petit à petit à vivre parmi nous. Nous l’avons baptisé « Umi »
Tora & Asuna
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Omaeda et Masao :

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