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J'ai pas tout compris et suis persuadé que cette mission ne m'était pas destinée mais qu'importe ; je ne vais pas me plaindre. Mei m'envoie à Kumo afin d'aider des aspirants ninjas à maîtriser la technique élémentaire de la substitution. Sur le papier, c'est une mission facile. Et dire qu'elle est de rang C – donc mieux payée que la précédente qui consistait à ramasser des maudits poulpes sur une plage. Pour résumer : je voyage, j'enseigne à des enfants qui ipso facto vont m'appeler « sensei » et je suis rémunéré. Il n'y a pas à dire, c'est la mission de l'année ! Après être passé voir le Mizukage, je rentre chez moi. Il faut dire que je suis impatient de préparer mes affaires et d'annoncer la nouvelle a mes parents.

▬ MAMAN !
Je lui explique la situation et elle n'en croit pas ses oreilles. Une mission à l'extérieur alors que j'ai été promu il y a à peine un mois ? Et à Kumo en plus ? Cela la fait rire. Elle est persuadée que je lui raconte un bobard. Afin de prouver mes dires, je lui montre la missive. Ma mère s'en saisit, la lit et finit par me la rendre, bouche-bée. Sur ce, je monte préparer mes affaires. Le départ est pour ce soir, il n'y a donc pas de temps à perdre.

Quelques heures plus tard, je me rends au port. Là-bas un chûnin m'attend afin de m'escorter jusqu'à Kumo… Et quel chûnin ! Il s'agit d'Oroï sensei – toujours lui. Je salue le haut gradé qui est par la même occasion mon ancien instructeur et lâche amicalement :
▬ Décidément nous sommes liés par le destin Oroï sensei. Vous ne vous débarrasserez jamais de moi.
Il sourit et me convie à monter sur le navire. Par souci d'économies, nous voyagerons à bord d'un bateau marchand qui a bien accepté de nous déposer à Kumo car il y faisait escale. Le capitaine dudit rafiot nous montre nos « chambres » respectives – en supposant qu'on puisse bien sûr appeler ça ainsi.

Le voyage est long, très long même. Néanmoins nous finissons par arriver au Pays de la Foudre sans souci majeur. Il n'y a eu ni attaque ni pépin technique bien que le navire ne soit plus tout jeune. Bref, tout baigne. Oroi-sensei et moi descendons du navire et de là commence une longue marche. Eh bah … Selon mon ancien instructeur, nous en avons encore pour au moins trois jours.

Trois jours et demi plus tard.
▬ ENFIIIIIIIIIIN !
Nous sommes aux portes du village. Je pensais ne jamais y arriver mais nous l'avons fait. Le chûnin de la foudre a terminé son travail. Il m'a escorté et jusqu'à preuve du contraire je suis bien vivant. Avant de quitter le village, Oroi sensei s'en va au palais du Kage poser quelques documents. Selon ses dires, les papiers administratifs qu'il va donner en mon nom sont essentiels car sans eux « je me ferai virer du village en moins de deux jours ». Ils rigolent pas avec la sécurité au village des nuages.
▬ Très bien, je vous attends ou bien je peux visiter ?
▬ Tu peux visiter. Je viendrai te chercher dans deux semaines. Il y a une auberge là-bas qui acceptera de te fournir une chambre, tu n'auras pas à payer mais comportes toi bien ; Kiri se porte garant. Ne nous fais pas honte. De mon côté, j'ai encore une mission qui m'attend dans les montagnes.
▬ Oh … Bonne chance à vous alors.
▬ Tu dois dispenser des cours à des enfants, c'est ça ? C'est plutôt moi qui devrais te souhaiter bonne chance, ahah.
Moi qui pensais que sa mission consistait simplement à m'accompagner, je me suis visiblement fourvoyer. Oroi-sensei a à faire ailleurs. Il m'escortait simplement car il devait faire escale à Kumo. Je tourne la tête et observe autour de moi les différents bâtiments. L'architecture est singulière et bien différente de celle de Kiri. Et puis …
▬ Il fait chaud !
On m'avait prévenu mais je ne m'attendais pas à ce que l'air soit aussi sec. Ma peau va dessécher si ça continue. Au passage et au risque de passer pour un affreux monsieur : ils sont tous noirs là-bas ? J'ai bien l'impression d'être le seul blanc-bec du coin.