Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Inuzuka Tora
Inuzuka Tora
Statut : Chef de Clan et Jônin Spécial • A
Expérience : 121

Feuille de personnage
Inventaire: 2 Parchemins Explosif + 10 Kunaïs + 1 Parapluie

Sujet : Le Cri du Loup [Mission Solo] [2/6]

rédigé le Dim 29 Mar - 18:04
Mission:

Le tumulte citadin vrille dans mes oreilles a mesure que mes pas me rapprochent du centre-ville de Shukuba. D’ordinaire, une arrivée en ville aurait su aiguiser mes sens et faire grimper mon excitation, mais la piètre qualité de mon sommeil vient ajouter une dose d’amertume. Les intempéries, portées par les vents influents de la veille, étaient en grande partie responsables de mon insomnie. Pluie et tonnerre ont joué une symphonie dans le ciel pendant une bonne partie de la nuit et je n’ai pu trouver le repos qu’à l’approche de l’aube. Le mouvement et l’émulation naturelle qui règne en ville ont le bon goût de m’agacer et ajoutent à ma mauvaise humeur. Les grognements de ma fidèle compagne m’indiquent qu’elle est également de mon avis. Cette journée s’annonce particulièrement longue tandis que le soleil de midi lorgne avec avidité sur ma nuque dénudée.

L’autre raison de mon mécontentement, c’est que, malheureusement, je ne suis pas venu à Shukuba pour faire du tourisme. Visiter la ville nécessite certes un petit détour avant d’arriver à Karyuku, mais cette ville animée regorge d’informations précieuses que je n’aurais pas pu obtenir dans un petit village de montagne. Certaines des victimes habitaient dans la région, chose assez surprenante, car un loup ne change de terrain de chasse que quand la nourriture se fait rare. Or en suivant l’itinéraire des différents massacres qui ont pu avoir lieu, c’est comme si le loup avait fait de l’entièreté de la contrée du Feu son terrain de chasse, ce qui est plutôt étrange. Aucun animal ne peut assurer la défense d’un si grand territoire. Quelque chose doit se cacher là-dessous…

Les formes généreuses que je devine derrière certains kimonos en soie me sortent de ma réflexion. Les femmes de la région ne sont pas les plus farouches, mais ce n’est pas vraiment étonnant, la cité est également connue pour être un endroit propice au plaisir de la chair, de la boisson et du jeu. Ces activités ont de quoi me plaire, cependant, un autre besoin plus urgent obsède actuellement mes pensées : la faim me tiraille le ventre. Le paquetage pour ce genre de plusieurs jours ne comprend que des ratios militaires. Si elles sont suffisantes pour apaiser l’appétit, elles sont incapables de calmer la faim des saveurs. C’est donc de la recherche d’une petite échoppe que je poursuivis ma route à travers les rues de Shukuba.
***

Le bol est immaculé en face de moi. L’udon a vite trouvé sa place jusqu’à mon estomac. Ce dernier semble satisfait et a cessé ses jérémiades gutturales. Le goût délicieux de mon repas se conserve sur mes papilles. Evidemment, Asuna gronde que je ne lui ai rien laissé. Ma main dépose quelques ryos supplémentaire sur le comptoir et s’empare de la viande séchée que le commerçant me tend. Ma compagne les dévore avec gloutonnerie avant même qu’ils n’aient le temps d’atteindre le sol. Je tourne mon attention vers le restaurateur. Un homme bourru d’une quarantaine d’années, un embonpoint évident témoin du succès de sa cuisine et avec des petits yeux méfiants. Je lui demande sur le ton de la conversation cordiale :

« Vous savez quelque chose d’un loup qui rode dans les environs ? »

Ses sourcils se soulèvent, visiblement intrigué :

« Pourquoi ça intéresserait un étranger comme vo… ? Ah.. Vous êtes un shinobi de Tsuri c’est ça ? Si j’avais su, je n’aurais pas servi un oiseau de malheur comme vous… »

Ma poigne s’abat sur sa gorge avec véhémence, un hoquet de surprise s’échappe de son larynx comprimé, ses yeux s’exorbitent et paniquent dans leurs orbites à la recherche d’un moyen de s’en sortir. Asuna montre les dents, prête, elle aussi à être menaçante.

« Je t’ai pas demandé ce que tu pensais de moi, connard. Je t’ai demandé si tu avais entendu parler d’une saloperie de loup qui roderait pour éviter qu’ils finissent par bouffer tes miches ingrates... »

Mes doigts se resserrent sur son cou et s’enfoncent dans la poche de graisse qui le compose. Quelques passants se retournent sur l’altercation, mais beaucoup ne souhaitent tout simplement pas s’en mêler. Le son parvient à s’échapper a mesure que ma prise se fait plus lâche.

«Je… Je ne sais pas grand-chose de ce loup… de ces attaques… Je sais juste que… deux commerçants de la ville ont été attaqué alors qu’ils étaient partis en forêt avec leur famille… «

Je le relâche complètement. Il a finalement compris qu’il n’avait aucun intérêt à me cacher la vérité. Son regard me toise, dernier vestige de sa virilité et une vaine tentative de garder une certaine forme de contenance en pareilles circonstances.

« Les victimes ne sont que des commerçants ? »

Le commerçant hoche la tête silencieusement, se massant son cou et malaxant la chair abondante qui s’y trouve. Je me détourne de lui sans même un regard en arrière, Asuna sur mes talons. Cette affaire est étrange. Pourquoi le loup attaquerait-il des commerçants ? Pourquoi s’attaquer à une famille entière au lieu de personnes isolées ? Pourquoi a-t-il quitté la région alors que le passage est fréquent ici ? Je dois me dépêcher de rejoindre le village de Karyuku, le dernier endroit où le loup a été aperçu. Si mon intuition est la bonne, le loup change fréquemment d’endroit et si je veux avoir une chance de retrouver sa tâche, je dois me hâter. À une allure soutenue, mes pas me conduisent jusqu’aux portes de la ville, peu déçu et surtout amer de ne pas avoir pu goûter aux plaisirs ardents de cette ville. Peut-être au moment du retour.
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