Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Hasegawa Yuriko
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Sujet : Droit de passage [feat Bunraku Noriyama]

rédigé le Mar 21 Avr - 2:33

■ Les défis se trouvent en terrain non conquis


La contrée du vent semblait être l'autre bout du monde pour la jeune femme, une terre inconnue qui l'éloignait drastiquement de son pays natal et qui pourtant possédait une image aussi fascinante qu'obscure. Il y avait tant de rumeurs et tant d'espérance concernant la vie que l'on pourrait mener dans la grande capitale. Une cité opulente qui sortait des sables en offrant des promesses de richesses à ceux qui en suivraient les règles. Yuriko n'en connaissait que quelques histoires, souvent plus dignes de contes enfantins, mais quel tenait de la bouche de quelques commerçants venus pousser leur route jusqu'à la contrée de la foudre afin de profiter des talents de forgerons des citoyens de sa région. Elle se souvenait s'y être parfois intéressée en tendant des oreilles indiscrètes, à leurs histoires guerrières mais aussi à l'idée des montagnes d'or que l'on prétendait trouver là-bas.

Pourtant, la jeune femme n'avait jamais été avide d'argent mais dans son innocence juvénile, elle se rêvait la sauveuse de sa mère et de sa sœur à qui elle aurait pu offrir une vie moins misérable, loin de ce père trop autoritaire. Elle que l'on avait élevé comme un garçon en adossait la responsabilité. Des rêves naïfs très vite balayé par le rappel des bâtons du patriarche qui cherchait à endurcir le caractère d'une enfant qui aurait pu être l'incarnation de la délicatesse. Maintenant, elle en était l'étrange hybride, partagée entre deux éducations : l'une imposée, l'autre choisie. Toutefois, elle ne pouvait maudire ce passé, pas entièrement car il lui permettait aujourd'hui d'être capable de faire face au monde, sans escorte... ou presque.

Plus par commodité que par nécessité, Yuriko avait fini par rejoindre sur sa route des caravaniers qui se rendaient à Roran. Alors qu'elle n'avait que demandé son chemin, ces derniers l'avaient accueilli et proposés de les accompagner jusqu'à leur destination finale. Profitant de l'aubaine de pouvoir assurer un voyage plus court et moins pénible sous la chaleur accablante de la traversée du désert, elle accepta volontiers. Ce fut ainsi qu'auprès de ces itinérants, elle put entendre de nouvelles histoires où elle eut la confirmation que tout ce qu'elle avait pu entendre jusqu'ici était enjolivé. On lui dépeignit un monde doré mais qui dissimulait une réalité plus noire. Elle ne fut toutefois pas surprise car elle savait que les jolies choses étaient souvent là pour détourner l'attention de ce que l'on ne désirait pas montrer.

La prêtresse ne saurait dire avec exactitude le temps que cela lui prit car cette notion semblait autrement ressentie dans le désert, mais aussi avec la bonne compagnie. Bientôt, elle apercevrait les grandes murailles de la capitale, immenses et imposantes, solides et épaisses, capable de faire face aux plus puissantes tempêtes de sable et le courroux du dieu Fujin. Après avoir formulé toute sa gratitude aux caravaniers, elle se sépara de ces derniers avant même d'entrer dans la ville, car, contrairement à ces derniers, elle n'avait pas de dérogations particulières et elle ne voudrait pas les ralentir par des contrôles de sécurité supplémentaires.

Au lieu de cela, elle se surprit à demeurer un temps devant la grandeur des portes de la cité, levant les yeux vers le ciel à cause de leur hauteur au point de faire naître l'étrange sensation d'éblouissement trop puissant au fond de ses rétines. Amaterasu semblait bénir cet endroit de ces rayons avec plus d'intensité que d'autres régions. Elle finit cependant par abaisser son regard sur les portes de la ville, la main en visière sur son front.

" Et voici le temps où Raijin vint rendre visite à son frère Fujin. "

Laissant échapper un soupir, elle s'avança vers la cité avec l'espoir qu'elle ne serait pas refoulée. Bien qu'il n'y en avait aucune raison, elle ne connaissait pas les mœurs de ce pays et préférait ne pas nourrir d'espoir inutile. Toutefois, il serait bien dommage que temps de kilomètres parcouru eut été fait en vain.

Bunraku Noriyama
Bunraku Noriyama
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Sujet : Re: Droit de passage [feat Bunraku Noriyama]

rédigé le Mar 21 Avr - 15:04
Le grand four du désert asséchait les silhouettes stoïques des dizaines de Bunraku en poste, sur les hautes murailles qui entouraient la cité magnifique.  Par l’effet de la chaleur intense qui moirait les briques à leurs pieds, une fumée transparente déformait les gardiens, ondulant de mirages l’espace qui les séparait d’intervalles réguliers.  Le temps était au beau fixe et les citoyens d’expérience préfèreraient garder leurs carcasses lestés de bijoux dans la fraicheur de leurs demeures.  Pour les moins chanceux, comme Bunraku Noriyama, juché sur les remparts pour sa journée de garde, à l’instar de la plèbre qui moisissait dans les coins sombres de la cité, il ne pouvait espérer qu’une insolation.  Au Rôran, nul marionnettiste ne pouvait espérer être mis de côté pour assurer la surveillance des remparts, sauf quelques élus au sein du clan – sous la tutelle de Bunraku Busan.  La brigade n’était pas une finalité en soit et pour un artisan aussi talentueux que Noriyama, plusieurs avenirs pourraient se présenter.  Pourtant, la Kugutsu Butai restait la seule option pour briser la rotation des gardes et pour cela, l’intégrité de l’artiste n’était que poussière.
Les journées sur les remparts étaient particulièrement longues et pénibles, en plus de la désagréable compagnie avec laquelle Noriyama devait s’acoquiner.  Homme solitaire, le genin préférait passer l’après-midi avec ses créations, car elles savaient se taire.  Meikakuna n’était pas un monstre domestiqué et sa propre famille – bien que les Bunraku avait plus de la guilde que des liens de sang – ne comprenait pas son existence.  Dans la brigade, une belle bande de tarés l’attendrait bras ouverts, autre point positif pour y poser sa candidature.

L’Astre avait accompli une bonne partie de sa route lorsqu’apparut au loin la silhouette féminine, obligeant de nombreux gardiens des remparts à récupérer de leur droiture.  De ce que pouvait apercevoir Noriyama malgré ses yeux irrités, l’inconnue admirait la grandeur impériale.  Par expérience, le jeune homme comprit qu’elle n’était pas habitante du désert.  Noriyama n’était pas le seul : la tension grimpa sur les remparts et on guetta pour prévenir de menaces invisibles.
On ordonna le genin : « Va voir, » qu’ils lui dirent, avant qu’un coup de coude dans le dos ne le fasse basculer.  Si l’ennemi voulait des tripes, valait mieux celles des défectueux d’abord.  Noriyama retint ses jurons, alors qu’il chutait.

« Ō no Meihei. »

Dans le grincement particulier des pantins, dessous la masse informe de tissus qu’il portait en bandoulière, ses omoplates craquèrent.  Lentement, son corps ralentissait jusqu’à atteindre une vélocité nulle.  Bien que son visage ne puisse exprimer la moindre peur, son corps était rigide, en suspension d’environ un mètre au-dessus du sol.  Des kunais brillaient en éventail, fixés dans l’espace devant lui.  Malgré la tension qui rigidifiait ses muscles, Noriyama ne pouvait exprimer grande émotion.  Ses traits sombres affichaient pourtant un ennui non-vain et un profond soupir présenta ces paroles : « Routine habituelle.  Nom et prénom, fonction, but de la visite. »
Antipathique personne, Noriyama n’était pas bon pour faire la pipelette.

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Sujet : Re: Droit de passage [feat Bunraku Noriyama]

rédigé le Mar 21 Avr - 18:36

■ Les défis se trouvent en terrain non conquis



Yuriko s'attendait à être contrôlée mais elle n'imaginait pas que la personne qui en aurait la tâche lui tomberait littéralement du ciel. A peine s'approcha-t-elle de quelques mètres de la grande porte qu'un jeune homme aux visage abîmé lui apparut devant elle, lévitant à un mètre du sol par des fils qu'elle ne distinguait pas. Il dressait de multiples kunaïs menaçants, prêt à être lancés si elle venait à dire quelque chose qu'il n'aimait pas ou bien s'il la jugeait comme un danger pour la ville. Il fut facile de supposer qu'un citoyen lambda aurait fait quelques pas en arrière ou aurait manifesté une expression surprise à la vue des traits du gardien marionnettiste. Cependant, Yuriko ne sourcilla pas un instant, ni ne trembla. Elle se contenta de le regarder droit dans les yeux, sans se détourner avec aplomb.

" Hasegawa Yuriko. Prêtresse du temple d'Inazuma de la contrée de la foudre. Ma visite n'est pas officielle mais personnelle. J'aimerais pouvoir me recueillir dans l'un de vos temples. "

Suivant les gestes à la parole, la jeune femme salua le gardien avec politesse avant de se redresser et d'observer son comportement. Si on venait à s'interroger sur le pourquoi la prêtresse ne paraissait pas embarrassée à la vue du protecteur de la capitale,  c'était avant tout parce qu'elle avait été habituée à voir des choses bien plus terrifiantes dans le cadre médical, et ceux dès l'enfance quand sa région avait été frappée par une épidémie de lèpre. Les corps abîmés ne l'effrayaient donc pas et elle pensait que cela serait malvenue de faire l'affront d'une expression de dégoût pour quelque chose d'aussi superficiel qu'une apparence. Après tout, ne disait-on pas que ce qui était invisible pour les yeux, ne l'était pas pour le cœur? Et qui mieux que des combattants du selaï pour savoir que l'on ne devait juger un livre à sa couverture?

" Il s'agit de ma première visite en ces lieux. Je ne connais pas vos règles et vos lois. Toutefois, je les appliquerais à la lettre.... si vous concédez à m'indiquer celles qu'il me faudrait obligatoirement suivre. "

Est-ce qu'il y avait un couvre-feu? Des comportements à éviter? Des quartiers interdits? Roran allait être un véritable lieu de découverte pour la jeune femme et pour cette raison, elle se tiendrait bien évidemment comme il se devait, dans le calme et la dignité... si tant soit peu on ne venait pas à lui causer le moindre ennui. La première chose qu'elle ferait serait sans doute de trouver une auberge où loger, se renseigner quelques peu sur les plans de la ville auprès des citoyens qui voudraient bien lui accorder un peu de leur temps, puis enfin elle se rendrait au temple comme elle l'avait indiqué.

Portant alors son regard sur son homologue, elle ne lui fit pas l'offense de le dévisager. A vrai dire, elle s'interrogeait plutôt sur la façon dont il était capable de se maintenir à un mètre du sol. Les shinobis de la contrée du vent étaient vraiment des êtres fascinants.

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Sujet : Re: Droit de passage [feat Bunraku Noriyama]

rédigé le Mer 22 Avr - 5:09
La prêtresse lui renvoya son regard, dans lequel Noriyama se perdit. « J'aimerais pouvoir me recueillir dans l'un de vos temples. » avait-elle terminée avec déférence.  De sa position perchée, accroché au vide devant ces portes moirées de soleil, Noriyama expérimenta pour la première fois la vue d'un souverain.  Dans l'espace d'un instant, un contraste flagrant éclaboussa son esprit où douleur, honte et mépris côtoyaient avidement la Plénitude.  Sous ses yeux, s'esquissa dans un fragment de temps l'impossible rêve d'accomplir la destinée que ses parents lui avaient façonnée.
Ō no Meihei, les Ordres du Roi-Pantin
« Je ne connais pas vos règles et vos lois. Toutefois, je les appliquerais à la lettre... »

Noriyama se craqua l'épaule et son règne s'acheva.  D'un bruit étouffé, ses pieds touchèrent désert.  D'une voix basse, il ne parla pas pour que du haut des remparts, l'on puisse suivre la conversation. « Les lois, elles sont simples. » Son regard fuyait celui inquisiteur de l'inconnue. « Va prier.  Pries ce que tu veux, mais ne déranges pas. » Puis l'inspiration vint. « Dans cette cité, ce ne sont plus les dieux que nous prions.  Ce sont les êtres qu'ils ont façonnés.  Si tu veux y survivre, alors... baisses les yeux.» Il s'approchait. « Si tu as peur, baisse les yeux.  Si quelqu'un te blesse, baisses les yeux.  Si quelqu'un se plaint, baisses les yeux.  Ici, la seule règle est de baisser les yeux et de se conformer à son rang. »

Il était énervé, du moins Yuriko pourrait le remarquer à sa mâchoire crispée et ses poings serrés.  Dans la rage ingénue du jeune homme, en sentiment violent combattait : l'Espoir.  Pour un gamin qui n'avait des souvenirs que ces tombes improvisées, sur lesquelles trônaient les doigts crispés  de ses tortionnaires, l'espoir était assez vilaine pour lui donner le tournis.  Il perdit pied.
L'esclaffe fusa du haut des remparts, devant ces fourmis qui se donnaient de grands airs.

Noriyama les emmerderait.

Dans la grande termitière des Sabaku, Noriyama était à la fois ouvrière et guerrière.  Ceux qui s'amusaient à jouer aux grands, lorsqu'il se perchait plus haut que les fourmis, oubliaient les excréments que les grands oiseaux de proies se souciaient peu de déverser sur leurs becs.  Les marionnettistes divins, disait-on parfois au sein du clan.  C'était eux les véritables maître des mécanismes infinis aux engrenages polis et huilés.  Ces pièces hilares qui sauteraient à la prochaine mise au point...

... Noriyama les emmerdait.

Il se retourna, la main au-dessus de l'épaule avec l'intention de dire : c'est bon, allez-y.  Pris d'étourdissement, des imprécations cinglaient de ses traits fendus, malheureux.  Sa tête lourde le faisait tituber et sous l'arche de la porte, le triste personnage s'appuya. « Quelle plaie… »

Le soleil, la mauvaise humeur et cette rencontre banale avaient eu raison de lui.  Trop longtemps sorti de son quotidien et Noriyama craquait, incapable de s'adapter à l'injuste vérité de ce monde : on aimait se galvaniser de pouvoir éphémère.
Les supérieurs qui disaient reconnaître le talent du genin s'éclipsaient toujours le temps venu pour le défendre.  Risée de son espère, Noriyama pourtant s'efforçait de vivre.  Il baissait les yeux, avançait couvert de honte, pour que ses gestes puissent permettre aux véritables Souverains, les Sabaku, de régner.  Son peuple était injuste, mais Noriyama savait.

Sa conscience s'effaça.


Cas clinique:
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Sujet : Re: Droit de passage [feat Bunraku Noriyama]

rédigé le Jeu 23 Avr - 1:16

■ Les défis se trouvent en terrain non conquis


Il y eut comme un étrange silence qui s'était imposé entre les deux personnages, ne laissant place qu'à un jeu de regard comme s'ils avaient été deux chats qui s'observaient pour savoir comment réagir.... jusqu'à ce que le gardien abandonna sa suspension pour poser un pied à terre. Il finit néanmoins par adresser la parole à la jeune femme de manière un peu plus construite, la mettant en garde sur l'attitude à adopter lorsqu'elle serait en ville. Si dans un premier temps, il détourna les yeux de sa figure, il finit par y revenir en s'approchant de quelques pas. Il parlait à voix basse et l'agacement était palpable dans ces propos. Yuriko n'était pas convaincue que cela s'adressait à elle personnellement, mais bel et bien sur le fond de ses propos et le terrible constat qui lui fit de la hiérarchie de la capitale. Mais aussi surprenant que cela aurait pu paraître, un petit sourire en coin apparut sur son visage laiteux, tout en ne quittant pas - ironiquement - le regard du gardien.

" Difficile de trouver son chemin si l'on ne fait que regarder ses pieds. "

L'esquisse s'effaça pour ne laisser transparaître des traits apaisés et à son tour, alors qu'elle fit une révérence comme en guise de remerciement, elle répondit à voix basse pour ne pas être entendu si ce n'était du marionnettiste, laissant ses longs cheveux noirs retombés en avant et dissimuler son expression et les mouvements de ses lèvres pour que cela ne soit pas vu.

" Mais puisque vous m'avez indiqué que je suis disposée à prier pour qui bon me semble, je continuerais à prier Raijin, et non les Hommes qui ont la prétention de croire qu'ils sont des dieux. "

Cela aurait pu sonner comme une provocation, mais le son doux de Yuriko et la simplicité de son attitude prouvait qu'elle ne cherchait pas à se montrer hostile. Après tout, n'était-elle pas l'ambassadrice de son temple? Il aurait été étonnant qu'elle n'eut pas défendu les êtres divins auxquels elle croyait. En tout cas, les présentations faites et les conseils donnés, la jeune femme guetta le soldat afin qu'il lui donna la permission d'entrer. Seulement, à l'instant même où il allait lui faire un signe, ce dernier fut pris d'un vertige, se tenant sous la grande arcade en y prenant appui.

Si Yuriko avait été une élève disciplinée, sans nul doute qu'elle appliquerait le conseil du marionnettiste. Baisser les yeux, tracer son chemin. Cependant, elle était d'un autre tempérament et indisposée à ne pas faire quelque chose envers quelqu'un qui n'allait pas bien. Si on venait à lui faire le moindre reproche, elle jouerait de son statut de prêtresse. Elle ne pouvait pas fermer les yeux.

Naturellement, elle s'approcha du gardien et passa une main assurée sur son front. Il était brûlant. Ce n'était cependant pas un état de fièvre, mais sans doute un cas d'insolation. Le soleil tapait fort et puisque ce dernier lui était tombé du ciel, elle en déduisit qu'il devait se tenir sous l'astre chaud depuis des heures. Il fallait immédiatement l'amener à l'ombre et lui permettre de se rafraîchir un peu. Naturellement, la jeune femme glissa le bras du jeune homme autour de son cou afin de lui servir d'appuis.

" Veuillez accepter mon aide gardien et tenez-vous à moi. "

Elle passa ainsi la porte en sa compagnie, cherchant du regard un endroit où il pourrait s'assoir, à l'ombre d'une muraille. On aurait pu croire que soutenir un homme représenterait une difficulté pur Yuriko qui affichait finalement un gabarit assez menu. Pourtant, elle y arriva sans mal et se montra même délicate lorsqu'elle le fit prendre place dans un coin frais. Elle s'agenouilla devant lui et commença à chercher quelque chose dans son sac de voyage une simple gourde.

" Buvez un peu Gardien. Vous devez être déshydraté. "

Elle apporta son outre à la bouche du jeune marionnettiste et l'aida à boire. Son geste était simple et noble, peut-être le genre que l'on était pas habitué à entrevoir dans une capitale où gouvernait la loi de l'or.

Bunraku Noriyama
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Sujet : Re: Droit de passage [feat Bunraku Noriyama]

rédigé le Jeu 30 Avr - 4:57
Dans sa folie de surchauffe, le marionnettiste n'admira que des ombres éclatantes danser sur son passage.  
Son corps supporté par la délicate mais ferme prêtresse suivait, difficilement et ses pas cherchaient, à l'instar de ceux de l'enfant, à emboîter ceux plus soutenus de la femme.  Le temps s'étiolait, hachuré de bribes lyriques qui déformaient sa réalité en fantasmes.  Noriyama, la tête dodelinante, faisait honneur à son alias du Désarticulé, tant son corps ne parvenait plus à s'orienter sans la tutelle de Yuriko.  Il se cogna d'ailleurs la tête, lorsque la femme le fit s'asseoir.

Cela prit un moment avant que ses pensées se réorganisent mais l'eau goûteuse aidait.  Noriyama toussa d'abord, car le liquide lui paru épais, dense, comme s'il cherchait à s'infiltrer de force dans son corps.  Le genin n'était pas habitué à boire, encore moins de force.  D'ailleurs, ainsi rapprochée, la prêtresse pourrait sans doute sentir son hygiène déficiente.
Adossé à la fraicheur, ce furent les vagues mémoires de sa rencontre avec Nansei qui lui permirent de se réveiller.  Au fond de la pupille d'encre, vibrait son amour pour cet être irréel.  Noriyama redressa la tête, non sans que ses traits figés n'esquisse un simulacre de rictus. « Cette eau est chaude. »

Les doigts du marionnettiste s'agitaient, espérant pouvoir revigorer le bras assoupi.  Tout son corps était las, lourd, faible...  Il parvint néanmoins à agripper le petit parchemin qui pendait à sa ceinture.  D'un pouce, il fit apparaître une gourde de peau. « Je me sentirais mal de prendre toute l'eau d'une voyageuse.  Même si les ombres sont hautes dans la capitale, l'air reste sec... » s'exprimait-il avec plus de facilité.  Il s'était d'ailleurs redressé, bien qu'un mal de crâne le faisait parler avec lenteur. « Je te suis redevable, Hasegawa. »
Noriyama avait cette particularité d'être assez familier dans ses propos, mais également protocolaire lorsque venait le temps d'adresser ses vis-à-vis.  Sa posture était celle de l'homme blessé, nonchalamment étendu contre un mur.  Le marionnettiste ne regardait plus la prêtresse, son regard vide fixé sur l'espace devant lui.

« C'est tout de même une bonne trotte pour prier un dieu qui est peu commun au désert...» dit d'un ton fade le genin, en constat.  Une pensée fugace qu'il avait attrapé au passage, entre deux battements de tempe. « Je n'ai jamais visité la foudre. »

Habitué aux conversations solitaires avec ses créations, Noriyama à son état normal était bien peu loquace et n'abordait jamais réellement les sujets.  Son intérêt néanmoins n'était pas feint et bien que sa voix était au neutre, son visage balafré s'était retourné mortement vers Yuriko.  Les brumes de ses pensées firent de l'éclat des remparts des ailes à la prêtresse.
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Sujet : Re: Droit de passage [feat Bunraku Noriyama]

rédigé le Dim 3 Mai - 1:34

■ Les défis se trouvent en terrain non conquis


Contrairement à ce que l'on pouvait imaginer, venir en aide aux autres n'était pas quelque chose dans l'ordre naturel des choses. Protéger sa famille, son clan peut-être, mais pas un inconnu. D'ailleurs, si Yuriko avait rejoint l'ordre de son temple, cela était avant tout pour des raisons bien personnelles et égoïstes, celles d'une jeune fille perdue et abandonnée par la figure paternelle pour la famille idéalisée qu'il avait toujours voulu, et certainement pas dans une grande bonté d'âme. Le temple lui avait permis à se reconstruire, à se retrouver, à se forger une nouvelle personnalité en accord avec ce qu'elle était réellement. Ce ne fut qu'après cela que le désir de vouloir aider les autres lui parvint, une manière pour elle de rendre ce que l'on avait pris le temps de lui donner : de l'écoute, de l'attention, une main tendue.

" Cette eau est chaude. "

Ou peut-être pourrait-elle parfois le regretter. Un léger sourire apparut aux bords de ses lèvres.

" Mais de rien. "

A ces paroles, la prêtresse reprit sa gourde qu'elle rangea alors que le marionnettiste sortit la sienne d'un parchemin. Yuriko se tenait alors accroupie devant lui qui était adossé contre le mur. Elle fixait ses petites pupilles noires sur son visage comme pour espérer y lire quelque chose de plus que les mots distants de son langage. il finit cependant par se relever au même instant où il parut noter sa gratitude à l'égard de la jeune femme, qui se leva à son tour.

" Ne pensez pas l'être Gardien. Je n'ai pas fait grand chose. Faite simplement un peu plus attention à vous. "

Yuriko n'était pas le genre de femme qui faisait les choses naturellement par calcul, elle n'était pas dans la manipulation ou en tout cas, pas ici. Cela lui était inutile pour un geste qui lui parut des plus anodins... mais peut-être ne l'étais-ce pas pour les gens de Roran.

" C'est tout de même une bonne trotte pour prier un dieu qui est peu commun au désert. "

L'esquisse sur la pâle figure de la prêtresse de la foudre s'étira quelques instants devant la curiosité de l'homme dont elle ne connaissait toujours pas le nom.

" La distance a bien peu d'importance pour aller honorer ce qui nous tient à cœur. De plus, vous semblez oublié que Fujin, le dieu du vent, n'est nul autre que le frère de Rajin, celui que je sers aujourd'hui. "

La voix de Yuriko était douce et calme, ne cherchant nullement le mettre en défaut et au contraire, lui donnait allégrement la raison plus détaillée de sa venue, imaginant que cela entrait toujours en compte dans son devoir. Toutefois, une pensée du marionnettiste s'échappa et lui dévoila qu'il n'avait jamais visité son pays.

" Je n'ai jamais visité la contrée du vent non plus, mais je répare cette erreur en ce jour. J'espère que vous aurez l'occasion à votre tour de réparer la vôtre à l'occasion. Je vous accueillerais avec plaisir Gardien. "

A cet instant, la prêtresse pencha légèrement la tête sur le côté et afficha un air plein d’interrogation.

" Aurais-je l'honneur de pouvoir connaître votre nom ou dois-je me contenter de votre statut? "

Puisque la présentation ne paraissait pas quelque chose de naturel pour l'homme de la contrée du vent, Yuriko s'essaya de se montrer plus avenante, bien qu'elle ne s'accrochait pas à l'idée que ce dernier lui en dévoila plus qu'il ne le désirait. Il lui paraissait terriblement secret et quelques part, terriblement meurtri. Peut-être était-ce pour cette raison qu'elle n'eut pas de difficulté à l'épauler devant son malaise, bien au delà de son rôle de prêtresse. La jeune femme avait la fascinante volonté à vouloir aider les gueules cassés... bien qu'elle n'insistait jamais si ces derniers ne souhaitait pas l'être.

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