Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Bunraku Noriyama
Bunraku Noriyama
Statut : Genin • C
Expérience : 30

Feuille de personnage
Inventaire: 10 Kunais ; Parchemin vierge ; Hizumi, Bouclier, Fragments de pantins ; Mumei

Sujet : Au pays des automates [Rang C - PV]

rédigé le Lun 20 Avr - 17:12
Ils avaient voyagé, au travers des steppes venteuses, majoritairement de jour au grand désarroi de Noriyama.  Le marionnettiste n’avait pas fourni grandes explications durant le trajet, préférant fermée sa bouche à la sécheresse.  Ses yeux lui brûlaient, comme deux tisons qu’on lui avait implanté aux fonds des orbites et en réponse à sa plainte silencieuse, le Bunraku n’était agréable pour personne.  Joint à un camarade de fortune pour une mission qu’il pouvait bien accomplir seul, Noriyama ne serait pas sympathique, avait-il prédit.  En soit, cette automate détraquée ne demanderait pas grande énergie à attraper, avait estimé Noriyama.

Lors des présentations, le Bunraku avait été très sec, préférant couper court aux longues entrevues sans saveurs.  Peu importait, Meikakuna le Désarticulé ne sortait que pour ragaillardir ses finances, avant de claquer sa porte sur ce monde aux lumières vives qui n’était plus le sien.
La traversée du désert se terminerait bientôt.  Un keffieh ajusté au niveau du nez, la sueur maquillait le foulard, suintant étrangement des commissures de ses chaires réelles à celles artificielles.  Noriyama tolérait mal la chaleur suffocante et bien qu’il parvînt toujours à poser un pied devant l’autre, ses quelques articulations mécaniques dont son corps était fourni, grinçaient et claquaient à l’instar des pantins.  Puis, ne s’étant pas laver depuis quelques semaines, un voile fétide flottait dans son sillage.  Quelques bandes de tissus d’Hizumi trainaient au sol.

« J’emmerde ces troufions d’insurgés ! » pesta Noriyama, l’horizon sombre et dentelé en vue.  La marque brûlante de l’Œil Céleste s’était tue derrière les montagnes et par relâchement, le marionnettiste s’était emporté.  
Le contraste des environs en était presque palpable, tant la luminosité changea brusquement lorsque leur petit duo passa la frontière.  Les rumeurs qui courraient sur le Massif semblaient véridiques, puisque pour la première fois du voyage, Noriyama retira sa capuche et apprécia l’ombre sur ses sclères rougies par la sécheresse.  Ce changement de décor lui permit même d’être agréable un instant. «  Ces missions sont trop peu payées, alors n’abîme pas mon cachet, Shirogane-san… » insinua le maître des pantins, dans un message à peine crypté aux consignes douteuses.  Une première phrase qu’il adressait réellement à Ryuji depuis le début du voyage, mais qui trahissait son désir de solitude.  Le regard du marionnettiste évitait celui de son homologue genin.  Ses épaules se soulevèrent d’un soupir profond. «  Quelle plaie … »
Résumé + mission:
Shirogane Ryuji
Shirogane Ryuji
Statut : Genin • C
Expérience : 21

Sujet : Re: Au pays des automates [Rang C - PV]

rédigé le Mar 21 Avr - 17:06
Les contrées rocheuses, un antique royaume qui sombrait peu à peu dans la déchéance et l’oubli. Ainsi était devenue la mine naturelle de Fer. Un monarque, un jouet désarticulé retenus par les fils avides de marionnettistes, souhaitant s’emparer de son bien de « droit divin ». Des meutes humanistes qui se déplacent, au travers des minéraux, semant mort et trahison. Un territoire dangereux qui ne laissait aucune innocence perdurer bien longtemps…. Une terre sanglante que s’apprêtait à rejoindre l’aiglon d’argent, restant sur ses gardes et se préparant mentalement à mettre en application les enseignements de ses aînés.

La loyauté et la confiance sont des vertus qui ne naissent que des bourgeons du Mérite.

Des heures durant, ils arpentaient les routes sinueuses au travers des dunes. Le blond était en compagnie, pour le moins, particulière. Ressemblant à l’une de ses monstruosités des contes pour enfants, le shinobi possédait un physique atypique et proche des œuvres de ces ingénieurs brillants. De ces sbires d’Osiris dont l’oudjat inquisiteur s’étendait sur l’ensemble de la région. Sûrement un rejeton de ce clan...

Une infime tristesse emplit le cœur argent l’espace d’un instant. Son camarade de mission avait dû vivre et ressentir une souffrance intense, de ces maux uniques qui prenaient racine de la blessure d’un couteau planté en plein dos par son propre sang. Son camarade de mission avait dû vivre et ressentir une souffrance intense, de ces maux uniques qui prenaient racine de la blessure d’un couteau planté en plein dos par son propre sang. Était-ce pour le pouvoir ou dans le cadre de la légendaire recherche de l’immortalité ? Un rébus nébuleux dont seul le Pinocchio détenait la clé, un Pinocchio qui ne semblait pas être un grand bavard. Une bête de foire qui ne trouvait grâce aux yeux d’Amaterasu, ressentant les divines lignes immaculées avec l’intensité d’une masse qui s’abattrait sur son enclume sylvestre. Une espèce des ténèbres qui ne lui inspirait que de la méfiance. Un sentiment probablement partagé par l’homme qui se contentait de regarder l’horizon d’une immense ombre qui se dessinait au loin : le Massif crépusculaire. Un endroit mythique,une puissance terrestre aspirant l’énergie céleste dans ses griffes acérées pour ne laisser transparaître qu’une lueur blanche et vide.

Ils continuaient d’évoluer dans ce dédale si différent de leurs terres natales, alliant nonchalance et mise en garde. Si Ryuji avait pensé à effacer toutes traces de son appartenance sableuse, ce ne fut naturellement point le cas du zombie. Ses habits atypiques et sa momification dorsale trahissait les grains de sa naissance. Un mal nécessaire pour rassurer les commanditaires. Le genin lisait une dernière fois la missive, lorsqu’il entendit susurrer quelques mots rêches dans son dos

« Ces missions sont trop peu payés, alors n’abîme pas mon cachet, Shirogane-san »

Un nom, son patronyme qu’il n’avait point perçu depuis quelques années à son audition. Il préférait réellement se présenter de son unique prénom. Shirogane, une coulée d’argent vengeresse, un nom qui réveillait sa bête intérieure, ce rapace qui ne se réjouissait que dans l’élimination des menaces pour le vent. Cette soif de sang qui animait le rictus de l’aiglon, suite à cette menace à peine voilée. Ryuji ne comptait point violer la solitude du rôranais, grand mal lui en fasse. Il pouvait être rassuré...Tant qu’il ne se mettait pas au travers de son chemin…

Néanmoins, ce ne fut pas le marionnettiste qui se mit sur leur progression, mais bien la marionnette. Un outil fort appréciable en acier renforcé qui terrorisait la région et qui s’avérait être l’objet de leur mission. L’œuvre folle de créateurs se prenant pour des dieux. Une vie synthétique qui n’aspirait qu’à devenir humaine, s’abreuvant de leurs sangs et de leurs chairs. Cependant, l’homme était un prédateur pour l’Homme.Une nuisance agréable pour le jeune Shirogane. Ils n’avaient même pas eu le temps de prendre contact avec les créateurs...Une nuisance agréable pour le jeune Shirogane. Il préférait nettement en venir aux faits et découper le cuir épais de cette proie de choix qui résistait même à la célèbre unité de déminage du pays de la Roche.Il se tint prêt, laissant à son tour entendre sa voix sanguinaire à son compagnon d’infortune :

« Je préfère juste Ryuji. Tiens, regarde qui vient nous souhaiter la bienvenue !! » , dit-il le sourire aux lèvres.

Un sourire funeste qui n’annonçait que souffrances et trahissait un long questionnement intérieur. Cette arme mobile ne craignait que peu d’attaque, protégée par son armure ferreuse telle une tortue. Il ne lui restait que deux options : user de son rare talent ou laisser un spécialiste en la matière tenter sa chance d’apprivoiser la « bête ». Une seconde pensée l’emmena sur le chemin du sort à réserver au créateur. Il avait créé cette menace, et pourrait vraisemblablement en créer toute une armée. Une armée qui viendrait grossir les rangs d’une terre de sauvages qui ne vivaient qu’en s’appropriant les terres de leurs voisins. Une menace grandissante pour la contrée venteuse...Mais également le moyen de négocier avec ces imprudents des marchandises premières tels que le fer et l’acier. Un choix cornélien qui ne trouverait solution qu’après l’immobilisation du terminator. Alors même que son masque, aux effigies félines, prenait place sur son faciès, ses yeux émeraude étincelèrent. Ce n’était pas tous les jours qu’il pouvait démontrer ses prouesses au combat :

« Alors, le zombie. Tu veux te le faire ou je m’en charge ».


Résumé:
Bunraku Noriyama
Bunraku Noriyama
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Sujet : Re: Au pays des automates [Rang C - PV]

rédigé le Mar 21 Avr - 19:49
Ils vagabondèrent au travers du dédale, sans que Noriyama ne cherche réellement à s'y orienter.  Il préférait pester à mi-voix, contre tous les maux du moment qui l'accablaient en ces lieux inconnus.  Le destin avait parfois cette drôle de manie de guider les pas du jeune homme vers ses désirs ardents... ou était-ce les doigts d'un marionnettiste divin ?
Le duo à plusieurs mètres d'écart avançaient silencieux entre les rocs.  Seuls le bruit mat de leurs pas s'échouaient sur les falaises qui semblaient s'ouvrir sur leur route.  Malgré la distance, l'écho porterait leurs voix au besoin.
Pour le Désarticulé, destin rimait avec catin et il ne devait rien aux fols entités qui ne récompensaient que les mieux nantis.  Son pied, le Bunraku le prendrait quand il se présenterait.

Il se présenta : svelte silhouette cassée par des gestes saccadés, voilà que s’avançait l’automate insurgé.

Ryuji – ou quel que soit son nom – en prophète de la luxurieuse Destinée, pointa l’objet de leur rencontre.  Ironie, douce compagne qui aimait se mêler au jeu, sans que les clients ne la demandent, aux frais du contribuable, avait revêtue ses plus beaux atours pour accueillir ses nouveaux invités.
Noriyama n’ignorait pas les mœurs locales de la Contrée de la Roche et dans un sourire défiguré, ne put réprimer sa pensée : même leurs créations se révoltent, ce pays est tombé bien bas.
Les garçons ne s'interrogèrent pas longtemps : d’un sobriquet qui ajoutait de la fraicheur aux injures dont on l’accusait souvent, Ryuji le mit au défi.  Cet adolescent n’avait aucun respect pour ses aînés.

« Foutre de bijuu ! on m’a donné un incapable !  Recules, Shirogane, laisses faire ton senpai… »

Ce n’était pas dans ses habitudes d’être vexé, mais Noriyama en avait beaucoup à digérer.  L'automate les observait de son masque sans faciès, en hôte bien élevé qui attendait de ses invités les premières félicitations.  Cette mission ne s’éterniserait pas plus qu’il ne fallait, se jura le marionnettiste alors que d’un doigt, il tira son parchemin vierge dans sa main.
L’automate progressait abruptement dans son avancée ; Noriyama se préparait avec prudence et lenteur.  Son expérience lui indiquait la marche à suivre, non pas par habitude, mais par déduction.  N'était pas Kugutsu-ka qui voulait !
« Viens ici, engeance de faussaire… » se motiva-t-il, le pas lent et calculé.  Puis, une fois à distance agréable sans que le prototype ne montre le moindre signe d’hostilité, l’esquisse d'un geste projeta cinq fils d'énergie.  D’un tour de main, la poupée s'envolait.

Son plan ?  Tel le dresseur, Noriyama capturerait l’insurgé.

À l'instar des thaumaturges, le Désarticulé éprouvait un certain plaisir à ouvrir des mécanismes nouveaux, pour en étudier les rouages.  Un engrenage en trop, un en moins, Noriyama découvrirait les boulons à faire sauter.

Pourtant, dans sa hâte, Meikakuna en avait oublié la petite dernière...   Bien cachée dans les jupons de ses grandes sœurs Ironie et Destinée, l'ingénue avait ce don de surgir dans le sillage des deux autres.    

Elle se nommait Emmerde et elle aimait bien se jouer des imprudents.
L’automate lui fracassa le nez.  Noriyama tomba sur le cul.

La poupée s’activait désormais et dans des craquements sinistres, ce qui était une silhouette brisée plus tôt s’était contorsionnée dans une posture droite et fière.  Rotation, flexion, son corps semblait être monté sur des rouages complexes et solides, qui permettaient une pleine amplitude de chacun de ses membres.
Sans parler de la claque au goût de fer, que le marionnettiste n’avait su esquiver sans honte.


Shirogane Ryuji
Shirogane Ryuji
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Sujet : Re: Au pays des automates [Rang C - PV]

rédigé le Mer 22 Avr - 19:43
La Dame Courage avait élu domicile entre les chairs forestières du désarticulé. Les propos insidieux de son camarade, courraient tels des étalons dans ses veines artificielles et la marque d’Arès emplissait son esprit de viles pensées guerrières. Le rejeton, en digne successeur de ses pairs, entreprit d’user de sa persuasion sur l’automate. Un être sans la moindre émotion, sans la moindre pitié pour les deux vies que sont nos deux kazejins. La machine se contentait, bonne princesse, de dévisager ses invités en guise de témoignage de sa bonne volonté. Moulu dans le grain de la corruption et de la bassesse, l’androïde attendait, entre autres, qu’un inconscient daigne faire le premier pas, la première lettre d’un mot d’amour qui recevrait un refus salé. Le volontaire fut son simulacre, dénué d’organes, mais point de sa vie légitime. L’autre, aigle d’argent, resta en retrait sous les « conseils » de son aîné, satyre d’une obéissance feinte pour évaluer les capacités d’un ingénieur en herbe. Son rictus occulté par son masque, il observait les affres des, semble-t-il, diverses attaques prodiguées au synthétique. Brûlures, fissures, l’arme n’abordait plus cette beauté neuve qui la caractérisait à sa naissance. Abandonné par son père, l’orphelin se rua sur les premières lueurs de vie qu’elle croisait après une large disette de quelques kilomètres….

Son accueil fut...Musclé. Des serpents bleutés serpentaient dans sa direction, plantant leurs crocs incandescents dans cette peau roussi. Un autre homme réclamait sa loyauté et son allégeance. Mais dans son exode, elle ne reconnut l’identité de cette personne. Prisonnières des chaînes de l’esclavage, l’esprit rebelle qui avait été incorporé dans les câbles de son cœur de fer. La Révolution, dernier battement d’une société sur le déclin, celui de la roche réveillèrent son âme. Ses deux yeux rougeoyants qui se fixèrent sur le colon, ce suppôt d’Apophis, dont l’unique désir était d’aspirer sa lumière. Machina ne saurait accepter son sort, et tel un oiseau en cage qui aspire à la liberté, elle activa son potentiel destructeur. Cette infamie qui avait vaincu la si prestigieuse fierté des sangliers rocheux, contraints de déposer les armes au sein de leurs propres maisonnées. Sa rage alimenterait la chute d’une nouvelle engeance. Un processus qui se traduisit par une unique action. Un geste unique et humiliant….

Le colon avait en sa possession un parchemin immaculé de toute trace d’encre. Une prison de papier qui attendait la venue d’un nouveau pensionnaire. Mais la destinée pouvait se montrer si capricieuse avec ses fidèles…. Eris, déesse de la discorde, fit de ces lieux son hospice, dispensant son remède au Bunraku. Une main cloutée de pointes de fer eut raison de la perfection morbide de son visage….Projetant ce corps vide de sensations quelques mètres en arrière. Une humiliation qui lui vaut quelques ricanements de l’Aiglon. Ricanements qui se turent rapidement devant l’allégorie de la Vengeance.

Les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers.

Le perdant avait laissé place à un monarque, droit et fier. Les rouages coulissaient sous la carapace d’acier, et le regard trouva sa prochaine proie. Une proie sans visage….Qui subirait néanmoins son courroux comme les autres. Par décret royal, la créature artificielle fit craquer ses membres avec une amplitude insoupçonnée. Ses larges mains nobles aspirant à goûter au sang du blanc-bec, dans une rotation parfaite, preuve de sa nature inhumaine. Mais la foudre de la chance ne frappait point une seconde fois au même endroit…

La créature, qui s’était élevée au gré du crépuscule lunaire, reprit contact avec la déesse-mère. Tel un homme, elle rêvait de voler, mais son créateur ne lui avait point conféré d'ailes. Un affront que la terre n’était pas prête à oublier. Un raz-de-marée terrestre eut raison de cette position monarchique. Le roi, audacieux dégringola de son trône et retrouva ce goût si sensible et particulier, le parfum de la terre séchée. La pauvreté venait de le frapper. Mordred, chevalier farceur, enjoint son énergie aux maigres forces d’un humain. Une force spirituelle, témoignage de Salomon, qui se déversa dans un torrent destructeur, vicieux et particulièrement collant. L’automate était fait comme un rat... Du moins, se furent les espérances d’un fou qui tourna son dos à son ennemi, posséder par l’aspiration d’un sobriquet non mérité, mais si salvateur :

« Je t’ai laissé faire Senpaï, et le résultat fut pour le moins divertissant, ah ah ah ah ah ah ah. Voilà, le jouet est tout à toi. C’est ta seconde chance, ne la gâche pas….Sinon je me verrais contraint de faire mal à ton frère », déclara-t-il, pris d’un fou rire inarrêtable

Mais la volonté, fluide perceptif d’un refus du sort divin accomplit son œuvre. Ne disait-on pas, dans les anciens adages, qu’un animal blessé était la plus dangereuse des créatures. La bouche de la perdition entrouvrit sa gorge, narguant les shinobis de lames du même métal que la carapace emprisonnée dans le caoutchouc. Vengeresses, les furies grignotaient les moindres centimètres qui les reliaient au jeune Shirogane. La dague transperça la chair, tandis que ses sœurs manquèrent la cible, détournant leurs attentions sur l’autre créature avant de retomber mollement sur le sol. L’épée rocheuse aspira tous leurs rêves de douleur. À cet instant, deux créatures avaient combattu l’une contre l’autre, mais un dommage collatéral en créa une nouvelle...Ryuji n’appréciait point de sentir l’odeur de son propre sang, cet ozone négatif qui s’écoulait, goutte après goutte, accompagnatrice de Souffrance, son unique cousine. Ryuji n’en avait cure de l’importance de cette arme. Les flammes vengeresses le transformèrent en un ange de la mort. Le zombie serait déçu de son attitude, mais il pourrait s’emparer des plans, des mains des ingénieurs. Tout le monde en sortirait alors gagnant.

« Alors la, ma belle, tu aurais dû rester assise comme un bon toutou. Tu as cru me connaître, vulgaire tas de métal et de bois. Je suis ton pire cauchemar, le plus accompli de tous les prédateurs par ma nature. Je suis la Mort incarnée qui sème le chaos sur son passage. JE SUIS LE DÉMON-LION…Celui par lequel la terre tremble dans un bouillon de lave. »

Elle aurait l’honneur de s’éteindre par sa main. Lucifer, seigneur des ombres, lui réservait une place à la demande de l’un de ses assassins, incarné sous la forme d’un jeune homme, pensionnaire de la Zone, cette région du corps, dont les muscles sont prêts à lui faire expérimenter un maximum de carnage. Win, win, win...Pour autant que cette erreur de l’homme ressente la moindre émotion neuronale. l’aigle majestueux venait de laisser place au Sphinx, juge de la haute et de la basse Égypte, son pays d’accueil.

Résumé:
Bunraku Noriyama
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Sujet : Re: Au pays des automates [Rang C - PV]

rédigé le Mar 28 Avr - 17:51
Encore sonné par la masse fracassée contre son nez, Noriyama se mouchait grâce à sa main pour se purger de l'hémoglobine. Ses oreilles carillonnaient et rien n'aida le bougre lorsqu'il tenta de se relever : une onde terreuse le fit perdre pied – à nouveau. Son menton cogna durement le sol. Le marionnettiste grommelait, vautré les quatre membres écartelés, alors que les engrenages du pantin rebelle poinçonnaient le décor de vives lames. Le hasard épargnait cette fois son dos découvert. Noriyama se souleva, difficilement, avec prudence, pour zieuter son compagnon qui exécutait une nouvelle salve de mudras. « Enfoiré… » se plaignit le jeune homme, avant d’exécuter in extremis une vive roulade sur le côté, laissant la voie libre à l’afflux élastique qui servirait de cage à pantin. De petites roches le firent gémir de douleur lorsqu’elles se fichèrent dans son dos.
Cette fois, Noriyama fut prompt à se redresser.

L’automate grinçait sous la couette caoutchouteuse, flanqué contre un pan rocheux. Il ne bougerait pas de sitôt. Malgré les traits manquants, les spasmes saccadés de la machine traduisaient une panique pour laquelle elle n’avait pas été conçue. En vain, elle agitait ses rouages pour se décoincer, ses mécanismes figés qu’elle forçait pour les décoincer. L’automate finirait par se casser.
C’était du moins l’estimation de spécialiste que s’était fait le Kugutsu-ka, juché sur le gomuheki, à se creuser les méninges afin de récupérer la créature. Il ne lui fallut pas longtemps pour estimer cette perte irrécupérable. Noriyama devint furibond. D’un doigt accusateur, le marionnettiste fit comprendre à Ryuji qu’il était le prochain. La masse informe de tissu cramoisi bascula devant lui, avant de se déployer en sinistre présage.
Hizumi naquit des linges, son faciès étouffé tourné vers les cieux.

« Tu l’as cassé. Tu l’as cassé et maintenant il m’est inutile. Sale petit ignorant, t’es qu’un gamin ingrat et insensible. » Noriyama descendait de sa colline flexible ; dans son ombre, Hizumi planait. « Je le savais. Je le savais que tu n’étais qu’un vaurien. Shirogane Ryuji, le petit homme. »

Noriyama faisait fi de toute logique. Foncièrement, il ignorait les raisons de cette abrupte colère : peut-être était-ce ce long voyage sous un soleil de plomb, cet inconfort des nuits froides du désert, ce peu d’énergie qu’il absorbait de ses maigres rations, ce malaise fonctionnel qui encrassait ses relations… D’un geste, Meikakuna chassait ses pensées fragmentées pour que de ses doigts habiles, prenne vie Hizumi.
Dans le cacassement sinistre de ses articulations, la Déformée volait vers l’assassin.



Shirogane Ryuji
Shirogane Ryuji
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Sujet : Re: Au pays des automates [Rang C - PV]

rédigé le Sam 2 Mai - 17:51
Cette œuvre d’un faux Dieu se permettait de créer le chaos et d’attaquer ses créateurs ainsi que leur race. Mais sa plus grande erreur fut d’espérer atteindre deux êtres qui n’en avaient cure de cette création, ou encore de ses créateurs. Mais la stupidité n’avait aucune frontière. Piégé dans la glaise, le tintement des articulations de la machine grinçait douloureusement, ne souhaitant point s’abandonner au désespoir. Un désespoir, tel un père accueillant ses enfants les bras grands ouverts. Une image satirique qui prenait forme d’une entité de terne chair qui s’apprêtait à terminer son tableau surréaliste d’une explosion onctueuse de débris et de boulons. Pourtant, son projet fut tué dans l’œuf…. Par le cri strident d’un acteur de la touche. Le changement avait, visiblement été effectué, et un zombie reprenait vie. Une aura de colère palpable, il s’invectivait contre son partenaire temporaire au sujet de l’automate défectueux. Son doigt accusateur suivait sa cible, se mouvant dans le rythme saccadée de la respiration de la créature Sunajin. 

Ryuji regardait cet être, surpris par cette naissante haine qu’il semblait lui voué de toute son âme. Un tel ressentiment pour une vulgaire œuvre dont les plans se trouvaient entre les mains d’inconscients, plans dont il comptait bien s’en emparer. Une déclaration d’amour pour un artefact qui ne cherchait, dans son acharnement, qu’à s’emparer de la moindre étincelle de vie qui parsemait leurs veines. Du moins les siennes, car l’assassin ne pouvait être confiant pour son « exotique ami ». Cet ami qui l’insultait copieusement. Ignorant, gamin, ingrat, insensible, vaurien, et même petit homme...Des termes peu élogieux, ma foi... Le blond pouvait lui pardonner ses intentions menaçantes, mais il ne comprenait pas les assignations d’ingratitude et d’insensibilité. Ainsi, il devrait ressentir des émotions pour un ensemble harmonieux de ferraille et de bois, une chose ignoble qui s’était amusé aux dépens de ses propres congénères, des personnes, qui à défaut de ne pas faire partie du même pays, restaient des êtres humains tout comme lui. Le choix était vite fait entre une machine et des êtres vivants...Et il ne comprenait point son compagnon. Certes, cette machine avait autant de similitudes que lui avec le zombie, mais il ne comprenait pas cet attachement surnaturel. Le genin s’interrogeait furieusement sur la profonde folie du zombie, et à fortiori de son clan. Ces ingénieurs prenaient bien trop à cœur leurs créations. Un insidieux mal qui terrifiait, malgré lui, le jeune homme. La police du désert représentait une menace pour le peuple ? Le jeune homme, encore en colère contre son adversaire, n’avait pas les pensées claires. Apocalypse marionnette ? Le jeune homme, encore en colère contre son adversaire, n’avait pas les pensées claires. Il ne savait sur quel pied danser, devait-il éliminer la dualité et maquillé ce fait en accident ou se contenter de remplir sa mission avec sang-froid ? 

Fatigué par le trajet, il se contenta de poursuivre sa mission sans le moindre accroc. Son adjoint, lui, n’avait pas opté pour cette résolution. Aveuglé par sa fureur, il se ruait vers le shirogane pour lui faire la peau. Shirogane qui n’était pas l’ennemi dont ils étaient chargés d’éliminer. Shirogane qui n’avait rien à craindre des enfantillages d’un inconscient. Sa peau de granit encaisserait les actes belliqueux, tandis que le genin arracherait le tronc de l’automate pour le mettre hors d’état de nuire définitivement, et ainsi conserver une part de ce mécanisme pour le clan de son futur agresseur. 

Chose dite chose faite. Fort de son corps de fer, il s’empara sans la moindre difficulté de la partie émergée de son ennemi dans des tintements stridents. La machine avait bien tenté de se débattre, lui assénant des projectiles qui venaient s’écraser contre son armure. Les yeux rougeoyants avaient rendu l’âme, écartelée par le démon-lion. Il ne revenait jamais sur une promesse….Il ramènerait une part de cette machine au Pays. 

Toutefois, le sort des inventeurs demeurait, encore, un mystère. Au vu des antécédents et des crimes de leur œuvre, la faucheuse leur tendait les bras. Cependant, était-ce à lui de régler le problème ou devrait-il juste effectuer un chantage sur ces hommes afin de dérober les schémas de cette arme. Il ‘n’eut point de réponse, car il ressentit un choc violent le propulser quelques mètres en arrière. 

Un acte du furieux compagnon ou un acte d’une arme dont il avait sous-estimé la maniabilité ?

Récapitulatif:
Résumé : Ryuji a pris conscience de la colère de son compagnon, même s'il ne la comprend pas. Il a donc continué son action en arrachant le tronc de l'automate qui n'est pas bloqué par le caoutchouc. Cependant, il reçoit une attaque. Pour rester dans le fun, il ne sait pas qui l'a frappé. Est-ce que c'est ton personnage ou si tu le souhaites, ça peut être la machine qui est plus évolué que ce que l'on pensait. 

Vraiment désolé pour la qualité et le temps. J'étais fort pas inspiré ces temps-ci et j'avais des choses à faire irl. 

Techniques utilisées :


Bunraku Noriyama
Bunraku Noriyama
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Sujet : Re: Au pays des automates [Rang C - PV]

rédigé le Mar 12 Mai - 17:45

Le Shirogane n'était que peu incommodé par la colère du Désarticulé et porta l'affront d'arracher la partie émergente de l'automate. Dans des bruits sinistres du métal qui se tord, du bois qui se brise, des rouages qui sautent, le genin avait d'une force insoupçonnée, terrassé tout simplement ce que des artificiers de la roche n'était même pas parvenu à faire. Au même moment, le crâne solide du pantin de Noriyama imprégna sa marque dans le côté sans défense du Shirogane. Dans une giclée de graisse d'automate, finalement sectionné dans la vitesse du moment, les deux genins purent se regarder en chiens de faïence. Le marionnettiste ne poussa pas l'exercice de sa rage plus loin et d'un mouvement fluide du poignet, Hizumi plana jusqu'à son côté. « Inutile. » cracha-t-il à l’intention de l'invention brisée.
Avec dédain, le Bunraku ne mit guère longtemps à évaluer ses chances. Sa colère, d'abord sourde de toute raison, avait diminué en intensité et seul un léger frétillement, casé dans un coin de son esprit, remuait encore des pensées sombres à l'égard de son cadet. D'un ton acide, Noriyama jacta : « Mission accomplie. Rentrons. » pour ensuite tourner les talons sur cette regrettable perte de temps.

Noriyama avait dans l'espoir de pouvoir récolter un nouveau jouet dans lequel planter ses outils. Les inventeurs de la contrée de la roche fabriquaient des œuvres inédites pour la plupart des marionnettistes du sable. Peut-être qu'entre les engrenages coincés de ce pantin rebelle, dans son antre de Kugutsu-Ka, Nori aurait pu parvenir à percer quelques secrets de fabrication de cette contrée, permettant ainsi à ses seigneurs d'avoir main basse sur de nouveaux joujoux. Dépité devant la facilité qu'avait eu Ryuji à scinder ce tronc, finalement l'automate n'avait rien de bien exceptionnel. Le feu du Bakuton aurait sans doute pu émietter la carapace de la poupée avec un peu plus de volonté. Tout cela était bien inutile.
Noriyama se mit à marcher, las, Hizumi dans son sillage. Les longs draps pourpres traînaient dans la poussière et bientôt il atteignit l'entrée de la gorge, par laquelle la lumière drue et sèche du désert marquait le retour à ses habitudes. Remontant sa capuche sur la tête, il franchit la ligne invisible et regretta aussitôt, alors que ses yeux desséché aurait préféré encore un peu d'ombre irréelle. Cette traversée serait longue pour le duo et l'animosité, du moins pour Noriyama, le bercerait tous les soirs jusqu'à ce qu'il puisse enfin s'isoler dans son atelier.

Il ne parlerait jamais de cette fois où Noriyama avait été mis au tapis par un pantin. Son rapport ne mentionnerait pas non plus sa broutille et devant les autorités, le Kugutsu-ka tiendrait à mi-voix ces propos : « ...rien à craindre de l'escouade des artificiers de la Roche. »

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