- Odawara Yurippe
- Statut : Jônin • A
Expérience : 40
Double-Jeu.
Conditions : Être rang B.
Lieu de mission : Contrée de la Foudre.
Récompense : 220 ryos.
La Contrée de la Foudre est une contrée relativement paisible. Chaque clan reste chez soi et cela convient bien aux familles nobles que la paix règne pour le moment. Si certains rêvent d’unification, d’autres souhaitent attiser les conflits. Vous devez vous rendre dans l’un des clans du territoire et éliminer leur chef. On vous a gracieusement donné une tenue représentant un autre clan voisin… Vous imaginez la suite ! Vous frapperez un jour de festivité, le chef de clan sera isolé dans son bureau. Vous devrez laisser la tenue sur place et faire preuve de créativité concernant le corps.
Il faut parfois être une locale pour comprendre certaines tâches. De nombreux clans vivent en harmonie, mais d’autres persistent à troubler cet équilibre, malgré eux ou au contraire, à dessein. J’ai rencontré nombre d’individus en quête de gloire et de richesse, mais malgré tout, c’est au pays de la foudre que j’en ai croisé le plus. Souvent des arrivistes tout fraichement rassemblés en un clan de la vallée, loin des montagnes, des gens qui cherchent une place aux côtés des grands de ce pays. Je n’imaginais pas avoir un jour à abattre des camarades du tonnerre, cela s’oppose à toutes les traditions de notre pays et à la politique du compromis entre les seigneurs. Pourtant me voilà en train d’écouter attentivement les consignes d’Ogi, dans la petite arrière-salle de son tripot. Ironique non ? Qu’un clan ninja engage une étrangère pour faire leur sale boulot. Mais telle est la loi de l’offre et la demande quand on manque d’effectifs et surtout, de ninja qualifiés. Des bandits qui s’improvisent ninja et paient une fortune pour qu’en échange je fasse disparaître un autre chef brigand. Des batailles de chiffonniers pour les territoires les moins intéressants.
Mais, en marge de ces considérations éthiques, des rumeurs portaient sur la fille Date, Kasugano, alors, même si d’ordinaire je n’ai pas à me mêler de ces affaires de truands, il faut savoir se salir les mains. En particulier lorsque la fille du chef est portée disparue. Ogi s’incline bien bas devant moi, je l’imite par courtoisie, ne sachant guère si c’est une courtoisie officieuse entre clans, ou au contraire une mission tout ce qu’il y a de plus solennelle. Dans le doute, mieux vaut être trop polie que pas assez.
« Le clan Hiji va bientôt faire une petite fête dans son village. Le chef lui, devrait normalement être occupé à répondre à des missives durant la soirée. Il faut qu’il disparaisse et que le clan Asano soit accusé, les deux sont en mauvais termes et cet assassinat devrait être suffisant pour que les hostilités éclatent entre eux.
-De cette manière, j’imagine que le clan Kongou aura la voie libre pour demander l’aide de son lige à rétablir l’ordre dans la vallée. Une manière comme une autre de prendre du territoire sur ses voisins sans trop attirer les regards. » L’ancien a un regard un peu gêné, je l’ai percé à jour. « Soit, je veillerai à ce que le clan Hiji et le clan Asano partent en guerre, mais, en retour, vous veillerez à ne faire étalage de votre puissance. » Ogi se fige.
Sa bande est inféodée au clan Amano, qui est alliée à mon clan. Pour emmêler un nœud qui n’en n’a pas besoin, les Odawara sont les vassaux du clan Date, qui font partie de l’entourage du Daimyo. De ce fait, le clan Kongou (même si c’est une bande en réalité), me doit un certain respect, en particulier puisqu’il nous demande une faveur : ces embrouilles de bas étage se font avec l’assentiment des chefs. De ce fait, pour ne pas jaser et satisfaire tout le monde, il vaut mieux que par la suite, Ogi se comporte en chef magnanime et éclairé, il le sait, nous savons. En balayant les clans Hiji et Asano qui sont turbulent au possible, nous rendons service à tout le monde sans éveiller une quelconque discorde.
Je m’éclaircis la gorge.
« De toute manière. La disparition d’Hiji Takeo ne fera que dévoiler la haine qui existe entre deux maisons vulgaires, peu adeptes du compromis. Au final, c’est un service que nous rendons au pays de la foudre n’est-ce pas ?
-Oui, voyons les choses de cette manière. » De toute manière, si Ogi abuse de son pouvoir, lui aussi connaîtra une fin tragique.
Certains savent se contenter de ce qu’ils ont. D’autres non, j’espère pour mon interlocuteur qu’il aura la lumière de voir ce qui est bon pour lui et les autres. Sinon, quelqu’un passera la lui apporter. En espérant qu’il ne s’agisse pas de moi, je développe une horreur pour ces actions offensives.
N’ayant plus rien à nous dire, je prends congés après avoir reçu la tenue du clan Asano. Il ne reste plus qu’à se préparer.
- Odawara Yurippe
- Statut : Jônin • A
Expérience : 40
« On ne fait que passer. » La porte est pour moi, la première action aussi. Ensuite, si je fais trop de bruit, ce sera au tour des bandits.
Un village entier qui risque de me tomber dessus.
Masami discute avec les passants, deux ou trois voyous nous reconnaissent et nous adressent de lourds regards. A mi-chemin entre la méfiance et la crainte, ils savent que nous venons de clans supérieurs, plus puissants, mieux organisés, avec des ninjas de métier. Ils savent ce que nous pouvons faire, ils nous gardent à l’œil comme on surveille une tempête ; autant ne pas être surpris d’un toit qui s’envole. C’est dans le petit village de fermiers occupé par la bande de Takeo que nous marchons, une manière de passer le temps, mais aussi de faire du repérage en prévision des festivités qui auront lieu dans quelques jours. Pour parer à d’éventuelles surprises ; un mur mal placé, une sortie dérobée trop bien gardée, le genre d’impair qui peut faire la distinction entre une mission parfaitement réussie et un travail un peu brouillon. C’est pour cela que je reste attentive à l’environnement qui nous entoure. Comme la plupart des hameaux, c’est un joli agrégat de maisons avec des murs en papier de riz, une armature de bois et des toits en chaume, pittoresque. Loin des forteresses à moitié enterrées des montagnes, avec leurs réseaux de tunnels et leurs pièges spectaculaires.
Comme d’habitude, c’est une journée à vendre le fruit des récoltes, à essayer d’arrondir les fins de mois en marchandant les babioles fabriquées sur son temps libre. Ironiquement, les samouraïs et les ninjas forment le sommet de l’échelle sociale, puis viennent les paysans, on pourrait penser qu’ils sont riches, mais non. Les individus les plus estimés de la société après ses guerriers sont souvent endettés où pauvres, une réalité bien triste. En particulier quand on voit des boutiquiers s’enrichir. L’économie du riz est primordiale, mais pas la plus lucrative, au grand dam des fermiers qui doivent se tuer au travail pour subsister. Les sbires de Takeo continuent de nous dévisager lorsque nous passons devant l’auberge du village, mais ils ne font rien.
« De toute manière, tu ne risques pas grand-chose ; ils jouent. » Des sabres, mais peu de shurikens.
Des yukatas débraillés, des lames rouillées, ce sont des clans mineurs et malgré leurs efforts à se grimer en shinobi, on ne s’improvise guère ninja du jour au lendemain. En général, les nocturnes qui font preuve de talent sont très vites recrutés dans les grandes maisons, peu restent au service de leur clan, ou du moins, pas de manière directe. C’est pour cette raison que la paix se maintient si facilement ; personne n’a envie de tuer un cousin ou une sœur à cause d’une dispute.
Les paroles de Masami résonnent en moi.
« Es-tu certaines de cela ?
-Oui, de toute manière, je suis dans le coin pour un moment. Je surveille la région, je m’assure que tout se passe bien. » C’est pour cela qu’elle dit rien, qu’elle ne dira rien et qu’elle ne fera rien si les choses tournent au vinaigre, si elle intervient, ce sera en ma faveur, même si je suis l’attaquante. « Il faut bien respecter le compromis. »
Personne ne désapprouve jamais personne chez les gens bien éduqués du pays de la foudre. Il n’y a que des malentendus qui se règlent en privé, de manière courtoise et respectueuse. Pas besoin de se déchirer en conflit.
Mais, ici n’est pas un lieu qui inspire le respect d’autrui.
« Il faut payer la taxe, maintenant.
-Mais vous êtes déjà passés la semaine dernière, je croyais que ce n’était qu’une fois par mois.
-Il faut payer à chaque fois qu’on vient.
-Mais je ne vais plus de quoi avoir nourrir ma famille si…
-Ça suffit, paye ! » Les mains se transforment en poings.
Je dois intercepter celle de Masami, mes doigts se glissent entre les siens, brûlants d’énergie, ils meurent entre les miens. Bientôt, pas maintenant. Les coups se mettent à pleuvoir, je cache mon dégoût grandissant derrière ma manche, Masami garde les dents serrées, le regard consumé de haine. Ce n’est qu’après plusieurs minutes interminables que la bande de vautours abandonne sa proie, une scène classique mais qui continue de me donner des hauts le cœur. Le type se relève, le visage ensanglanté avant de faire quelques pas, un, deux, trois, puis il s’effondre à nouveau.
Masami se précipite à son chevet, puis plus rien, juste son amertume.
« Je viendrai avec toi. »
Il est trop tard.
Un village entier qui risque de me tomber dessus.
Masami discute avec les passants, deux ou trois voyous nous reconnaissent et nous adressent de lourds regards. A mi-chemin entre la méfiance et la crainte, ils savent que nous venons de clans supérieurs, plus puissants, mieux organisés, avec des ninjas de métier. Ils savent ce que nous pouvons faire, ils nous gardent à l’œil comme on surveille une tempête ; autant ne pas être surpris d’un toit qui s’envole. C’est dans le petit village de fermiers occupé par la bande de Takeo que nous marchons, une manière de passer le temps, mais aussi de faire du repérage en prévision des festivités qui auront lieu dans quelques jours. Pour parer à d’éventuelles surprises ; un mur mal placé, une sortie dérobée trop bien gardée, le genre d’impair qui peut faire la distinction entre une mission parfaitement réussie et un travail un peu brouillon. C’est pour cela que je reste attentive à l’environnement qui nous entoure. Comme la plupart des hameaux, c’est un joli agrégat de maisons avec des murs en papier de riz, une armature de bois et des toits en chaume, pittoresque. Loin des forteresses à moitié enterrées des montagnes, avec leurs réseaux de tunnels et leurs pièges spectaculaires.
Comme d’habitude, c’est une journée à vendre le fruit des récoltes, à essayer d’arrondir les fins de mois en marchandant les babioles fabriquées sur son temps libre. Ironiquement, les samouraïs et les ninjas forment le sommet de l’échelle sociale, puis viennent les paysans, on pourrait penser qu’ils sont riches, mais non. Les individus les plus estimés de la société après ses guerriers sont souvent endettés où pauvres, une réalité bien triste. En particulier quand on voit des boutiquiers s’enrichir. L’économie du riz est primordiale, mais pas la plus lucrative, au grand dam des fermiers qui doivent se tuer au travail pour subsister. Les sbires de Takeo continuent de nous dévisager lorsque nous passons devant l’auberge du village, mais ils ne font rien.
« De toute manière, tu ne risques pas grand-chose ; ils jouent. » Des sabres, mais peu de shurikens.
Des yukatas débraillés, des lames rouillées, ce sont des clans mineurs et malgré leurs efforts à se grimer en shinobi, on ne s’improvise guère ninja du jour au lendemain. En général, les nocturnes qui font preuve de talent sont très vites recrutés dans les grandes maisons, peu restent au service de leur clan, ou du moins, pas de manière directe. C’est pour cette raison que la paix se maintient si facilement ; personne n’a envie de tuer un cousin ou une sœur à cause d’une dispute.
Les paroles de Masami résonnent en moi.
« Es-tu certaines de cela ?
-Oui, de toute manière, je suis dans le coin pour un moment. Je surveille la région, je m’assure que tout se passe bien. » C’est pour cela qu’elle dit rien, qu’elle ne dira rien et qu’elle ne fera rien si les choses tournent au vinaigre, si elle intervient, ce sera en ma faveur, même si je suis l’attaquante. « Il faut bien respecter le compromis. »
Personne ne désapprouve jamais personne chez les gens bien éduqués du pays de la foudre. Il n’y a que des malentendus qui se règlent en privé, de manière courtoise et respectueuse. Pas besoin de se déchirer en conflit.
Mais, ici n’est pas un lieu qui inspire le respect d’autrui.
« Il faut payer la taxe, maintenant.
-Mais vous êtes déjà passés la semaine dernière, je croyais que ce n’était qu’une fois par mois.
-Il faut payer à chaque fois qu’on vient.
-Mais je ne vais plus de quoi avoir nourrir ma famille si…
-Ça suffit, paye ! » Les mains se transforment en poings.
Je dois intercepter celle de Masami, mes doigts se glissent entre les siens, brûlants d’énergie, ils meurent entre les miens. Bientôt, pas maintenant. Les coups se mettent à pleuvoir, je cache mon dégoût grandissant derrière ma manche, Masami garde les dents serrées, le regard consumé de haine. Ce n’est qu’après plusieurs minutes interminables que la bande de vautours abandonne sa proie, une scène classique mais qui continue de me donner des hauts le cœur. Le type se relève, le visage ensanglanté avant de faire quelques pas, un, deux, trois, puis il s’effondre à nouveau.
Masami se précipite à son chevet, puis plus rien, juste son amertume.
« Je viendrai avec toi. »
Il est trop tard.
- Odawara Yurippe
- Statut : Jônin • A
Expérience : 40
Sang sur les mains, ombre dans la nuit, regret d’été.
La petite fête de village se poursuit tant bien que mal, les voyous boivent, les villageois boivent, chacun vaque à ses occupations, une parenthèse joyeuse dans une vie maussade. J’observe depuis la forêt les gens s’attrouper à l’écart, vers le temple ou l’auberge, la maison de Takeo est juste à côté de la menuiserie. Désertée à une heure aussi tardive, il ne reste plus qu’une petite lueur qui en émane, notre cible, loin de sa garde personnelle. Toute vêtue de noir, je me surprends à écouter la fête un peu distraitement, Masami me rappelle les consignes ; elle reste ici en embuscade, si je suis poursuivis, elle les prend à revers. D’aucun dirait que c’est une simple besogne, mais parfois, mieux vaut être trop prudent que pas assez.
« J’y vais. » Le masque de bois épouse mon visage comme une seconde peau, un masque de cigogne.
Chaque fois que j’enfile ce masque, c’est avec la sensation de mettre mes derniers vêtements, un masque funéraire avant ma crémation. Une manière de mettre de la distance entre moi et les évènements, en prévision des combats qui vont avoir lieu.
Je pénètre dans le village, baignée dans les ombres, j’évite les grands axes, la demeure du chef est au centre du hameau, une petite trotte qui se fait au rythme des acclamations ailleurs. Je passe une rue sans me faire voir par les quelques fêtards qui restent en marge des festivités, à leur exception, les lieux sont vides. Personne, ni homme ni femme en vue, je bondis par-dessus une clôture avant d’arriver dans une arrière-cour qui donne sur la maison de la cible. Un porte lanterne qui est éteint, une mare avec quelques carpes, je suis scrupuleusement le chemin de pierre pour éviter de faire du bruit en marchant sur des galets ou dans l’eau, arrivée au porche, je tâte le parquet d’une main légère, rossignol ? Non, je m’approche sur la pointe des pieds, une veste du clan Asano sur le dos, m’infiltre par une petite porte dérobée et poursuit mon chemin dans la demeure du chef. Une maison de nouveau riche ; l’architecture, les murs, tout ce qui est en dur reflète l’ancienne pauvreté de son propriétaire, mais aujourd’hui, le vent a tourné et il le fait savoir à tous ; des bijoux, des calligraphies de maître, du faste pour s’afficher et se donner un nom.
Au bout du couloir, une petite lueur fébrile qui émane d’une chambre. Je bondis au plafond pour éviter de faire grincer le parquet, perchée tel un gecko, je déplace le panneau en papier de riz.
Grincement, il se retourne.
Je me laisse tomber en lançant un kunaï. La lueur d’un sabre qui jaillit hors de son fourreau, le tintement du métal qui heurte le métal.
« Je t’attendais, assassin du clan Asano. Je… » Le shuriken fuma connecte.
Sa main part avec le moulin d’acier, trop choqué pour dire quoi que ce soit, un carreau d’énergie le traverse de part en part, puis c’est l’orage qui vient à lui. Le fouet aqueux qui se matérialise dans ma main s’enroule autour de son cou avant de se resserrer d’un coup, les décharges électriques terminent ce que le shuriken fuma a commencé. Il s’effondre, une seconde passe, je m’approche pour m’assurer de sa fin prématurée, puis abandonne ma veste sur place. C’est fait.
La petite fête de village se poursuit tant bien que mal, les voyous boivent, les villageois boivent, chacun vaque à ses occupations, une parenthèse joyeuse dans une vie maussade. J’observe depuis la forêt les gens s’attrouper à l’écart, vers le temple ou l’auberge, la maison de Takeo est juste à côté de la menuiserie. Désertée à une heure aussi tardive, il ne reste plus qu’une petite lueur qui en émane, notre cible, loin de sa garde personnelle. Toute vêtue de noir, je me surprends à écouter la fête un peu distraitement, Masami me rappelle les consignes ; elle reste ici en embuscade, si je suis poursuivis, elle les prend à revers. D’aucun dirait que c’est une simple besogne, mais parfois, mieux vaut être trop prudent que pas assez.
« J’y vais. » Le masque de bois épouse mon visage comme une seconde peau, un masque de cigogne.
Chaque fois que j’enfile ce masque, c’est avec la sensation de mettre mes derniers vêtements, un masque funéraire avant ma crémation. Une manière de mettre de la distance entre moi et les évènements, en prévision des combats qui vont avoir lieu.
Je pénètre dans le village, baignée dans les ombres, j’évite les grands axes, la demeure du chef est au centre du hameau, une petite trotte qui se fait au rythme des acclamations ailleurs. Je passe une rue sans me faire voir par les quelques fêtards qui restent en marge des festivités, à leur exception, les lieux sont vides. Personne, ni homme ni femme en vue, je bondis par-dessus une clôture avant d’arriver dans une arrière-cour qui donne sur la maison de la cible. Un porte lanterne qui est éteint, une mare avec quelques carpes, je suis scrupuleusement le chemin de pierre pour éviter de faire du bruit en marchant sur des galets ou dans l’eau, arrivée au porche, je tâte le parquet d’une main légère, rossignol ? Non, je m’approche sur la pointe des pieds, une veste du clan Asano sur le dos, m’infiltre par une petite porte dérobée et poursuit mon chemin dans la demeure du chef. Une maison de nouveau riche ; l’architecture, les murs, tout ce qui est en dur reflète l’ancienne pauvreté de son propriétaire, mais aujourd’hui, le vent a tourné et il le fait savoir à tous ; des bijoux, des calligraphies de maître, du faste pour s’afficher et se donner un nom.
Au bout du couloir, une petite lueur fébrile qui émane d’une chambre. Je bondis au plafond pour éviter de faire grincer le parquet, perchée tel un gecko, je déplace le panneau en papier de riz.
Grincement, il se retourne.
Je me laisse tomber en lançant un kunaï. La lueur d’un sabre qui jaillit hors de son fourreau, le tintement du métal qui heurte le métal.
« Je t’attendais, assassin du clan Asano. Je… » Le shuriken fuma connecte.
Sa main part avec le moulin d’acier, trop choqué pour dire quoi que ce soit, un carreau d’énergie le traverse de part en part, puis c’est l’orage qui vient à lui. Le fouet aqueux qui se matérialise dans ma main s’enroule autour de son cou avant de se resserrer d’un coup, les décharges électriques terminent ce que le shuriken fuma a commencé. Il s’effondre, une seconde passe, je m’approche pour m’assurer de sa fin prématurée, puis abandonne ma veste sur place. C’est fait.
- Odawara Yurippe
- Statut : Jônin • A
Expérience : 40
C’est terminé, tous les méchants sont morts et la paix a quitté la vallée. Les clans Asano et Hiji vont se livrer une guerre sans pitié et bientôt, la bande Kongou pourra prendre le contrôle de la vallée.
« Tu penses qu’il tiendra parole ? Ogi. » La question de Masse fait sens, pourtant il est difficile d’y répondre sans spéculer.
« J’imagine, il est intelligent. Il sait parfaitement ce qui arrivera s’il ne tient pas parole, la paix est quelque chose que nous avons appris à chérir par ici. Peut-être que le daimyo n’est pas parfait, mais tant que les mœurs ne changeront pas, les agitateurs et les belligérants ne seront pas le bienvenue. Ce qui est arrivé est exceptionnel, cela ne devrait pas changer grand-chose.
-J’espère que tu as raison, mais n’as-tu pas peur d’avoir brisé un tabou ?
-Si le tabou de la guerre a été brisé, nous y avons tous contribué. »
Si un jour, le pays de la foudre revenait à s’embraser, cela viendrait de notre responsabilité à tous et non pas d’un simple agitateur, nous avons tout le pouvoir de provoquer ou au contraire, d’empêcher les conflits. Pour que le mal se fasse, l’inaction des âmes de bien suffit, les démons ne prennent jamais de repos. C’est pour cette raison que la paix n’est rien de plus qu’un entracte entre deux périodes de guerre ; parce que contrairement aux combats, il faut y consacrer des efforts pour qu’elle perdure, offrir de sa personne pour le bien commun, quelque chose qui devient de plus en plus rare à mesure que les années passent. C’est bien pour cela que nous devons veiller au grain sur nos montagnes ; ce qui s’est produit cette nuit doit être exceptionnel, un dernier recours pour garantir la tranquillité de nos pâturages et l’avenir de nos enfants. Rien de plus, rien de moins.
« Tu penses qu’il tiendra parole ? Ogi. » La question de Masse fait sens, pourtant il est difficile d’y répondre sans spéculer.
« J’imagine, il est intelligent. Il sait parfaitement ce qui arrivera s’il ne tient pas parole, la paix est quelque chose que nous avons appris à chérir par ici. Peut-être que le daimyo n’est pas parfait, mais tant que les mœurs ne changeront pas, les agitateurs et les belligérants ne seront pas le bienvenue. Ce qui est arrivé est exceptionnel, cela ne devrait pas changer grand-chose.
-J’espère que tu as raison, mais n’as-tu pas peur d’avoir brisé un tabou ?
-Si le tabou de la guerre a été brisé, nous y avons tous contribué. »
Si un jour, le pays de la foudre revenait à s’embraser, cela viendrait de notre responsabilité à tous et non pas d’un simple agitateur, nous avons tout le pouvoir de provoquer ou au contraire, d’empêcher les conflits. Pour que le mal se fasse, l’inaction des âmes de bien suffit, les démons ne prennent jamais de repos. C’est pour cette raison que la paix n’est rien de plus qu’un entracte entre deux périodes de guerre ; parce que contrairement aux combats, il faut y consacrer des efforts pour qu’elle perdure, offrir de sa personne pour le bien commun, quelque chose qui devient de plus en plus rare à mesure que les années passent. C’est bien pour cela que nous devons veiller au grain sur nos montagnes ; ce qui s’est produit cette nuit doit être exceptionnel, un dernier recours pour garantir la tranquillité de nos pâturages et l’avenir de nos enfants. Rien de plus, rien de moins.
- Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum