J'étais assis devant ma table, avalant rapidement quelques boulettes de riz. Je m'étais réveillé il y a quelques dizaines de minutes, en même temps que le soleil comme tous les jours. Le petit déjeuner étant le repas le plus important pour moi, je n'allais pas le sauter ! Effectivement, j'étais un ninja plutôt actif, m'entraînant et effectuant des missions très régulièrement… Et j'avais rarement le temps de manger avant la fin de la journée. À la fin de mon repas, je repartis en direction de ma chambre afin de me vêtir de ma tenue ninja et partis pour la première fois depuis longtemps au bureau de l'Hokage.

La mission que j'avais effectué il y a quelques jours m'avait été adressé directement par le gestionnaire des missions afin que je coach une genin… Mais je n'en avais encore jamais réservé une par moi-même : c'était mon sensei qui le faisait lorsque j'étais moi aussi genin. De ce fait, je ne savais pas trop comment m'y prendre. Je réussis tout de même en cherchant quelques minutes : une pièce était remplie d'offres de missions et il suffisait de se saisir de l'un des parchemins et d'indiquer au personnel que l'on effectuait cette mission.

Je dois avouer que sur le moment et avec le stress montant à la tête, j'avais juste pris une mission de rang C (soit Chunin, mon niveau actuel quoi) avant de la montrer au personnel sans même réellement la regarder. Ce ne fut seulement que lorsque j'étais sortis du bureau de l'hokage que je regardais l'ordre de mission. Je fus très surpris de voir… Que j'avais pris une mission qui me correspondait totalement ! En effet, trois hommes étaient apparus il y a quelques jours dans le village et organiseraint des jeux truqués pour leur volés leur richesse. Qu'est-ce qui correspondrait mieux à un Nara que résoudre des énigmes et des pièges ? Rien, on est d'accord.

Je me dirigeais donc vers la place du marché, endroit sur lequel était installé les stands des jeunes hommes. Ils apostrophaient qui voulaient les entendre, les défiant à divers jeux de cartes ainsi qu'à un jeu de plateau. Il fallait miser au minimum 10 Ryos, et si un passant les vainquaient, il remportait leur cagnotte de toute la journée. Un sourire carnassier se dessina sur mon visage, motivé à plumer les voleurs jusqu'à leur dernier sous et cela sans me faire prendre.

J'attendis quelques instants que la personne devant moi perde face au premier des truands avant de prendre sa place. J'en profitais pour analyser les mouvements de mon adversaire. Il regardait ses cartes dans sa main… Puis il se mit à éternuer, distrayant son adversaire et fit tomber ses cartes par terre tandis qu'une sorte de mécanisme lui donnai une nouvelle main. Une fois les cartes posées sur la table… L'homme avait un carré d'as, forcément ! Mais cela n'allait pas se passer comme ça avec moi. Alors que je prenais la place du jeune homme devant moi, j'effectuais une poignée de mudras, mon ombre se joignant à celle du tricheur.

Je piochais donc les cartes dans mon paquet, mon adversaire faisant de même en même temps. Je voyais une goutte perlée sur son front : il s'était rendu compte qu'il n'était pas libre de ses mouvements ! Il n'éternua pas et ne put changer sa main. Résultat : je gagnais face au premier adversaire, le plus facile, à l'aide d'un full.

J'avançais d'un cran et apparus au deuxième stand, avec les rares personnes qui avaient, par chance, battus le premier stand. Ce nouveau jeu était un jeu de hasard, jeu durant lequel il fallait lancer cinq dés et se rapprocher le plus possible du trente. Je devais avouer que je ne voyais pas trop la supercherie… Jusqu'à ce que je me rende compte que les dés donnés aux civils n'avaient que trois faces différentes : un, deux ou trois ! Ainsi, impossible d'avoir plus que quinze au lancer. Heureusement que j'avais prévu du matériel pour les battre, moi aussi ! J'arrivais devant le stand et décida d'user de mes talents de manipulateurs :

- Je suis vraiment désolé, mais je préfère jouer avec mes dés. Ils m'ont été donnés par mon père avant sa mort… Je vous en prie !

Face à mon mensonge et à l'aide des cours de théâtres que j'avais pris lorsque j'étais plus jeune, je pus user de mes propres dés et ne m'en gênait pas : cinq dés avec seulement un chiffre dessus : six ! Je passais au dernier et troisième stand, certainement le plus dure d'entre tous. D'ailleurs, personne n'était arrivé jusque là. Un… Chamboule tout ! Un jeu révolutionnaire – tout du moins selon le truand – qui consistait à lancer un shuriken en direction de boites afin de les faire tomber d'une plateforme. On avait le droit à trois essais.

Je me saisis des shurikens fournis par l'homme et en lançais un premier. Il toucha en plein dans le mile, mais les boites ne bougèrent pas d'un pouce. Je recommençais mais observait cette fois-ci l'homme : alors que mon shuriken approchait des boites, l'homme appuyait sur un bouton. Un mécanisme qui saisissait les boîtes ! J'effectuais quelques mudras discrètement et lançais mon shuriken… Caché dans un ombre, le véritable shuriken toucha les boites en les faisant exploser avant même que l'homme ne puisse appuyer sur le bouton.

Techniques utilisées: