Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Sujet : ϟDe retour au Bercail ϟ Feat Seiryu & Wai ϟ

rédigé le Sam 30 Avr - 1:58

Seiryu

Wai Ji

ϟGo homeϟ


L’astre embrasé laissait ses rayons s’abattre violemment sur mon crâne quant à la canicule, elle venait étouffer ma gorge me donnant l’impression de subir une strangulation. Cela faisait des jours que je voyageais en solitaire, traversant les paysages des cinq nations pour rentrer chez moi. Que j’avais hâte de poser mon pied à Kumo, ressentir la pression atmosphérique et monter sur la plus haute de ses montagnes pour caresser les nuages. La grande guerre terminée, chaque soldat reprit la route de chez lui à mon antipode, ayant passé un an et demi à m’entraîner en compagnie d’un ancien vaillant guerrier de la brume, je ne serais point étonné si j’avais mon nom inscrit sur la stèle des soldats morts durant la guerre, étant donné que je n’avais donné aucun signe de vie. J’ai perdu tout contact avec mon village et je brûlais d’impatience de revoir les têtes bronzées des Kumojin ainsi que le tempérament colérique du Raikage. La vie est si étonnante, personne ne peut se présumer assez capable de deviner ce qu’elle nous réserve, entre bonheur et malheur, elle est seule maitresse de notre sors. Nous vivons au jour le jour en écrasant ses défis et en caressant ses cadeaux qu’elle nous offre en récompense. Je suis parfois moi aussi pris au dépourvu, je repense souvent à mon passé et de tous les scénarios égocentriques que j’ai pu ficeler, jamais je n’aurai pu élaborer celui dont j’en suis actuellement le protagoniste. Qui aurait cru que je m’éloignerais si longtemps de mon village, de mes racines, je suis comme un nuage qui se fait pousser délicatement parfois sauvagement par les mélis-mélos d’un vent indécis…

Il est aisé à ma posture courbée, mes mains le long du corps et à ma langue pendante et totalement desséchée de reconnaitre un homme fatigué et assoiffé, je ne voulais qu’une chose voir les portes du village se dresser devant moi. Les routes chacune plus épineuses les unes les autres assuraient la sécurité du village et mettaient à l’épreuve les visiteurs. Je prenais de la hauteur marchant au rythme d’un escargot cherchant une goutte de pluie, et c’est sans compter sur ma maladresse qui m’a fait perdre mon sac de provisions. Tel un chien errant et abandonné, je m’accrochais à de simples paroles telles que « j’y suis presque », parfois en longeant les montagnes à la recherche d’ombre… C’est après quelques heures de marche que je pouvais les voir, se dressant fièrement au loin coloré d’un or pur, les portes du village engendraient en moi un puissant sentiment de nostalgie et réchauffaient mon cœur. Je restais immobile quelques instants devant-elles, ces mêmes portes qui m’ont vues il y a un an, quitter Kumo en cri de guerre, elles m’accueillent aujourd’hui en vainqueur le sourire au coin des lèvres. Je fis lentement pénétrer mon pied dans la zone qui indiquait l’entrée du village, pour ensuite le poser fermement laissant un petit nuage de poussière se former. Quel sentiment de sécurité, d’amour, de fierté et de patriotisme ; l’amalgame dans mon cœur était tel que mes poils se hérissaient et mon cœur s’empressait de jouer un roulement de tambours à mon entrée, il tapotait la paroi intérieure de mon buste dans un rythme effréné, je mis ma main à ma poitrine en fermant les yeux et se sentiment fut renforcer quand le garde me demanda de décliner mon identité.

-Déclinez votre identité.

-Shinobi de Kumo, matricule 612015 toujours en course bouffon !

Il me salua du poing et me fit signe de passer le poste de garde, j’avançais la tête en l’air comme si c’était ma première visite, je voyais les constructions se balancer dans le ciel, la nouvelle architecture s’affirmer sous le soleil. Vous pensez peut-être que c’est trop, mais je vous assure que le sentiment qui me traversait à cet instant lui est authentique, si puissant que j’en avais oublié ma fatigue… La vie semblait avoir repris son cour et une ère paisible s’était installée, les commerçants reprenaient leur business et les rues retrouvaient leur animation. Je remarquais surtout les bambins courir les rues, portant à leur front une plaque métallique abritant le symbole de Kumo, un symbole de force et courage. La nouvelle génération était là, elle se dressait fièrement et jouait à retranscrire les moments forts de la guerre en jouant quelques personnages emblématiques. Son heure viendra, où cette génération devra elle aussi se transformer en des légendes et contes héroïques. Je ne dis pas que notre temps est fait, bien au contraire, malgré tout mon vécu, c’est aujourd’hui que je me sens au sommet de ma forme, et mon désir de patriotisme s’enflamme en moi comme le premier jour où j’ai attaché mon bandeau à mon front. J’avançais lentement les mains derrière la tête, le regard vers les nuages, quand par maladresse, je percutais ce qui semblait être un enfant du village, le dévisageant quelques instants en me baissant à sa taille.

-Désolé gamin ! J’ai plus une thune, aller aller laisses moi passer. Lui dis-je en faisant un signe de la main pour lui dire de s’écarter.


Spoiler:
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Sujet : Re: ϟDe retour au Bercail ϟ Feat Seiryu & Wai ϟ

rédigé le Sam 30 Avr - 19:44
ϟDe retour au Bercail ϟ Feat Seiryu & Wai ϟ Large

Gwon-Ryong n'y était pas allé de main morte. Son senseï l'avait littéralement envoyé à l'hôpital après leur affrontement. Croulant sous les courbatures, une violente douleur à l'abdomen l'avait accueilli au réveil dans son lit d'hôpital, la veille. Ce n'était pas sans peine qu'il réussit à quitter le centre de soins pour rejoindre sa famille le même soir. Le médecin, qui lui avait administré quelques soins, lui conseilla juste un peu de repos, ce à quoi Seiryu répondit par un oui peu convaincant. Au contraire, ce dernier brûlait d'envie d'améliorer ses capacités, d'accroître sa puissance dans la perspective d'un nouvel affrontement contre son professeur. Sa faiblesse, qui était indéniable, serait vite comblée par un entraînement acharné. Mû par une énergie nouvelle, le garçon décida donc de rentrer chez lui au pas de course. Quelques minutes plus tard, devant le pavillon de la maisonnée Kanon, l'imbécile arriva pantelant, avec les jambes sur le point de le lâcher. Désobéir aux consignes du docteur l'avait grandement affaibli, tellement qu'il s'écroula sur ses jambes. Il était incapable de se mouvoir. Si son frère n'était pas passé là à ce moment, Seiryu aurait passé toute la nuit à l'extérieur, à un pas de sa maison. Une fois entré, les frangins se réunirent dans le salon afin de discuter de leur journée respective et de leurs problèmes, jusqu'à tomber de fatigue et rejoindre les bras de Morphée.

Seiryu profita de sa journée de repos pour se rendre devant les portes du village. Cet endroit raviva de vieux souvenirs enfouis dans sa mémoire. Des enfants, à peine moins âgés que lui, jouaient aux ninjas. Le genin contemplait leur joie et leur insouciance. Il avait été comme eux, auparavant, avec des étoiles dans les yeux. Il avait  effleuré la profession de ninja. Ce premier contact, cet avant-goût, ne l'avait pas effrayé, mais c'était ce qui l'attendait plus loin qui l'inquiétait. La mort rôdait au-dehors. Bientôt, comme un enfant qui quitte enfin les jupons de sa mère, il devra abandonner le confort et la sécurité du village pour découvrir le monde extérieur. Las de ne rien faire, Seiryu abandonna son perchoir, un muret en pierre, pour se rendre vers la salle de jeu de Kumo. Avec un peu de chance, peut-être que Daisuke se trouvait aussi là-bas. Au même instant, un inconnu, qui avait la tête dans les airs, lui rentra dedans. Comme à son habitude, l'aspirant ninja s'apprêtait à se rejeter la faute en s'excusant, mais il pensa à la discussion qu'il avait eu la veille avec son frère aîné.  Ce dernier lui avait donné trois conseils visant à fortifier le caractère du pleurnichard.

Seiryu se rappelait du dignitaire venu au village et des voyous qui l'avaient agressé il y avait quelques jours de cela. Ces individus l'avaient pris pour un gosse tout juste sorti du berceau. Si d'avenir quelqu'un osait le traiter de gamin ou de gosse, Seiryu devra réagir. C'était le premier conseil de Sora.

▬ Qui est-ce que tu traites de gamin ?

Une voix de yakuza avait remplacé la timide voix de Seiryu. Le garçon s'efforçait de paraître en colère, mais son visage était devenu entièrement rouge. Cependant, il ne s'arrêta pas là. Il allait enchaîner avec le second conseil, à savoir, répondre aux poings par les poings. Si quelqu'un te frappe la joue droite, ne tends pas la joue gauche, tends plutôt le poing gauche ! N'étant pas de nature violente, Seiryu n'était pas assez stupide pour frapper l'inconnu, mais suffisamment bête pour tenter de le bousculer. En raison de leur différence de taille et de stature, le stupide gamin dut s'y prendre à plusieurs fois pour faire bouger d'un pas son opposant. Et enfin, il ne restait plus qu'un dernier conseil à appliquer. Inspire-toi de ce petit con, là, comme il s'appelle déjà... Jun, voilà. Achève toujours ton adversaire par une vanne.

▬ Si t'as plus une thune, va t'acheter un... Euh. Va-t-en bouffon !

Ok, il lui restait encore du boulot, mais c'était déjà un bon début. Pour appuyer sa pathétique punchline, il agita les bras dans tous les sens à la manière de J-Pac.
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Sujet : Re: ϟDe retour au Bercail ϟ Feat Seiryu & Wai ϟ

rédigé le Lun 2 Mai - 14:17

Seiryu

Wai Ji

ϟGo homeϟ


Pas de ma faute si je pensais que c'était un mendiant !! Il avait la voix d’un tigre, ses mouvements provocateurs et ses mots rugissant de vulgarité et de colère, mais il lui manquait une chose fondamentale pour rendre son cirque crédible. Je le regardais d’un air amusé essayer de me bousculer et par tous les moyens essayer de me tenir tête, mais à peine avait-il ouvert la bouche que j’avais déjà lu en lui tel un livre ouvert. Cette aptitude que l’on obtient après une vie de douleur et d’agonie, après tant d’années passées au combat et au conflit, la capacité de lire dans autrui. Ce que je pouvais déceler en ce garçon n’était autre qu’un profond sentiment de tristesse, une âme pure et un regard plein d’espoir, s’il voulait se donner l’air caïd, il avait échoué, pourtant, je fus étonné et il raviva en moi un sentiment que j’avais longtemps perdu. Avant d’être comme l’on me nomme, « aoi senko dit l’éclair bleu » ou « Kaminari no ōji dit le prince de la foudre », j’étais plus connu sous le surnom du « fuyard ». Cette période qui assommerait le plus heureux, fut une épreuve que je n’oublierai jamais, ce sentiment d’impuissance et de faiblesse qui vous serre le cœur, cette envie de pourfendre le ciel et de devenir plus fort qui vous envahie. J’étais inutile à Kumo, je ne pouvais même pas sauver ma mère alcoolique, je m’en veux tellement, même si je n’avais pas la force j’aurais dû avoir les mots et pourtant, je n’avais que les larmes. Je me revoyais en ce garçon, moi dressant les poings pour me protéger jurant de ne plus jamais baisser les yeux, je ne regrette pas mon enfance et sa douleur, chaque brique du passé construit le phare de l’avenir et mon passé avait fait de moi le guerrier que je suis aujourd’hui. Je le pris par les cheveux pour l’élever dans le ciel et le faire atterrir sur mon épaule.

-Ça sonne creux, gamin… Aller viens, j’espère t’as assez de thunes, j’ai faim. Lui dis-je en continuant ma route.

J’avançais le portant sur mon épaule comme un sac de pomme de terre, il ne voyait pas mon visage, mais j’avais un large sourire et un air de dire « accroche toi gamin ! ». Je me voyais en lui, et j’espérais qu’il continuerait de s’affirmer et qu’un jour, lui aussi vive un évènement qui enflammera sa pupille et fera de lui un redoutable combattant. J’avançais dans les rues agitées de Kumo pour rejoindre un de mes endroits favoris, un bar à l’ancienne, animé où vous pourrez toujours trouver des tricheurs aux cartes, des danseuses en dentelles et tout le gratin qui constituait le péché de la société. J’entrais dans le bar en enfonçant la porte avec mon pied, je m’arrêtais net pour esquiver un homme qui se vit expulser avec un coup de pied au fesse, j’avançais près du comptoir en posant le petit bonhomme sur une chaise, cet alors que je commandait une boisson en regardant fermement la serveuse.

-Je sais pas ce que t’as dans la tête, mais tu prends le gamin et du dégage. Dit-elle cigarette en lèvres.

-Quoi ? J’ai peloté tes sains j’avais même pas son âge, Ayase la connasse !

R…Raijin ? Je lui répondais d’un large sourire auquel elle s’empressa de répondre d’un énorme câlin suivi d’un coup-de-poing. Elle n’avait pas changé, toujours aussi somptueuse et provocatrice avec son décolleté ouvert jusqu'à son nombril. Je connaissais Ayase depuis mon enfance, à dire vrai, sans elle, je n’aurais pas survécu longtemps, avec une mère qui avait comme cinq repas une bouteille de whisky, sans les repas gratuit d’Ayase j’aurai déjà été enterré. Je lui répondais d’un large sourire auquel elle s’empressa de répondre d’un énorme câlin suivi d’un coup-de-poing. J’avais hâte qu’elle crie mon retour sur les toits. Je retournais vers la salle les coudes sur le bar, et j’observais les clients s’adonner aux vices, le gamin qui me servait de porte feuille était là tout rouge, se cachant les yeux des danseuses sulfureuses
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Sujet : Re: ϟDe retour au Bercail ϟ Feat Seiryu & Wai ϟ

rédigé le Ven 6 Mai - 20:38
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Les foutus conseils de son grand frère ne semblaient pas fonctionner à son grand désarroi. Son adversaire n'avait pas pris au sérieux la provocation et semblait même avoir percé à jour la véritable personnalité du garçon. Un adolescent qui cherchait à s'affirmer, qui refusait de se laisser marcher sur les pieds. La déception enserrait son cœur. Il ne savait pas quoi faire afin de se montrer plus convaincant. Il en vint même à l'idée de s'excuser pour son comportement inapproprié avant de prendre la poudre d'escampette. Cependant, le vieil homme ne lui en laissa pas le temps. Sans crier gare, il attrapa le gosse qui tenta de se débattre tant bien que mal. Ses bras et ses jambes s'agitaient dans tous les sens, mais sa résistance était vaine. Son kidnappeur l'emporta donc en direction d'un lieu inconnu, sous le regard médusé des gamins qui jouait à quelques mètres de là.

La destination de l'homme inquiétait le gamin, car il avait le sentiment d'entrer dans un quartier malfamé. Les individus, qui circulaient autour de lui, avaient l'air peu recommandables. Quant aux habitations, elles portaient presque toutes des tags divers et variés. Des vendeurs vous invitaient à les rejoindre dans une ruelle sombre, pour montrer la superbe marchandise qu'il gardait sous leurs manteaux, disaient-ils. Il était possible que son ravisseur était un trafiquant d'organes ou bien pire. Le genin se demanda s'il allait revoir le jour. La peur avait rendu son teint pâle. Il ne voulait pas mourir. Il était trop jeune pour perdre la vie. Il décida donc de prendre la fuite dès que ses pieds toucheront à nouveau le sol.

Une porte claqua. On aurait dit que le clochard l'avait enfoncé avec un coup de pied. Ensuite, il avança avant de jeter le gamin sur une chaise. Seiryu posa une main précipitamment sur son sabre. Au moment où sa lame allait sortir, il constata qu'il n'y avait pas d'instruments de torture ni de mecs malsains dans les environs. Au contraire, l'endroit n'était qu'un bar. Plus de peur que de mal. Une femme apparue, du nom d'Ayase, et engagea une discussion enflammée avec le ninja aux airs de sans-abri. Seiryu était en train de perdre la tête juste en fixant le décolleté plongeant. Lorsqu'il se rendit compte qu'il était en train de fixer la poitrine de la dame, il rougit de plus belle et tourna la tête l'air gêné. Ayase, amusé, ne fit aucune remarque.

Malheureusement pour lui, sa tête se tourna vers des danseuses et leurs poses voluptueuses. Comme s'il cherchait à préserver sa pureté et son innocence, le gamin se couvrit les yeux des mains, même si l'envie de contempler ces sublimes créatures le titillait. Cloîtré dans un mutisme, le garçon voulait sortir, s'échapper de ce lieu qui puait le vice. Soudain, un rire gras parvint jusqu'à ses oreilles. Un vieil homme, tout en muscles et qui dégageait une forte odeur d'alcool, était venu.

▬ Qu'est-ce que ce gosse fout ici ? Barre-toi gamin, j'veux pas voir ta sale tronche !

Il appuya sa remarque par un coup de poing au niveau de l'épaule de Seiryu. Ce dernier décolla de son siège et percuta violemment le sol. Paralysé par la peur, il n'osait pas agir. Il avait essuyé un cuisant échec face au ninja qui l'avait emporté ici. Selon lui, l'ivrogne lui mettrait assurément une bonne raclée. Le genin n'avait plus confiance en lui. Il n'était plus qu'un enfant sans défense, cherchant avec désespoir de l'aide.
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Sujet : Re: ϟDe retour au Bercail ϟ Feat Seiryu & Wai ϟ

rédigé le Mar 10 Mai - 22:17

Seiryu

Wai Ji

ϟGo homeϟ


Un homme titubait d’ivresse allant de droite à gauche secouant les tables à son passage. Gros, hideux et totalement ivre était cet homme qui venait à la rencontre de nos deux ninjas. Cet élixir qui fait chavirer les esprits, était dans cet endroit vulgaire, la cause principale des bagarres qui à chaque fois détruisaient le mobilier. Dans des rots continue et une haleine de chacal, il frappa le gamin à l’épaule pour l’envoyer valser loin du comptoir. Je restais les coudes posés sur celui-ci en buvant mon énorme verre de bière en gardant un œil sur l’état du garçon, il avait retrouvé sa nature de froussard et hésitait de nouveau à tendre les poings devant cet homme. Il était certes mastodonte et crapuleux, mais il ne devait pas baisser les bras peu importe la difficulté de la chose. Peut-être pensera-t-il que je n’avais rien à faire de son sort et peu importe ce qui allait se passer, j’allais l’abandonner, je l’aurai peut-être fait il y a quelque temps, mais qu’est-ce qu’un homme sans valeurs ? Un vulgaire chien errant ! J’affiche souvent un air neutre à toute chose comme si tout me lassait, mais j’avais moi aussi des valeurs qui dessinaient mon caractère. Comme beaucoup, j’ai horreur que quelqu’un profite de sa force sur un autre ou sur plus faible, c’est l’une des choses qui me met dans une rogne pas possible et détourner le regard sans m’en mêler n’est pas un choix auquel je me résigne.

Aller gamin rentre lui dans’ me disais-je dans mon esprit, même si j’avais visualisé l’esprit qu’il ne réagisse pas, peut-être n’aurai-je pas du lui tenir tête toute à l’heure, mais si j’avais fait ça, il aurait cru que tout était facile. Mon dieu, suis-je donc un si mauvais Sensei, enseigner une technique est facile, pour ce qui est des leçons de moral c’est autre chose. Il est dur d’employer les mots, de les détourner pour marquer l’esprit des autres, c’est le don des diplomates, moi je suis un combattant un guerrier qui ne vit que pour sa patrie, même si donner des leçons était l’un de mes devoirs, j’évitais cela autant que je le pouvais. Il avait bel et bien baissé les bras, il tremblait beaucoup trop pour réfléchir à quoi faire et son regard était déjà au sol. Je connaissais bien ce sentiment de faiblesse, et une fois qu’on a plongés, il est très très dur de revenir à la surface, mais le plus terrible, c’est que les autres ne vous aident pas, ils vous y enfoncent encore plus. Je voyais l’ivrogne se remonter les manches, il était sur une autre planète et le raisonner n’était plus une possibilité, même Ayase qui le connaissait essayait de le calmer sans réussite, il la fit tomber simplement en agitant le bras. Il s’avançait alors du garçon à la chevelure bleuté, son ombre couvrait le petit totalement terrifié. Je pris une olive piquée dans un cure-dent et l’a mis à ma bouche, le mastodonte prit alors une petite course de quelques pas pour à-coup sûr le frapper violemment, je sortis le cure-dent de ma bouche pour le faire valser en l’air et en un quart de seconde, je me tenais devant le gamin dos au colosse. J’avais traversé la salle faisant valser les jeux de cartes dans mon élan, imprescriptible à l’œil nu, le bourré s’était arrêté net, je voyais les cheveux du garçon s’agiter sous la vélocité de mon déplacement, et mon regard vide et neutre d’assassin plongé dans le siens.

-Quesque tu fous ? Baisse le regard mais jamais le poing ! Lui dis-je dans un ton enflammé sans pourtant lui hurler dessus, et c’est à cet instant que le mur derrière moi essayait de me frapper, je le voyais tenter un crochet du gauche et je pouvais voir aisément chacun de ses mouvements qui paraissaient tellement lents. J’avais la main droite sur ma hanche et peu à peu que son poing s’approchait de mon visage, j’approchais mon autre main de mon katana accroché à mon dos. Son poing malgré ivre, était assez puissant, mais il frappa dans le vide, j’avais disparu pour apparaitre derrière lui, j’étais en position bato sabre inversé, je lui mis un coup de sabre qui l’éjecta du bar en traversant les murs. Il passa tout près du corps du petit sans le toucher, je le voyais mettre les mains sur son visage pour se protéger de l’onde de choc qui résulta de ma dégaine, si j’avais utilisé le tranchant de ma lame, j’aurais tranché l’ivrogne en deux comme un couteau dans du beurre. Je remis mon sabre dans son fourreau sous le regard abasourdi des clients et stupéfait du jeune garçon.
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Sujet : Re: ϟDe retour au Bercail ϟ Feat Seiryu & Wai ϟ

rédigé le Dim 15 Mai - 12:42
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L'ivrogne était en train de se retrousser les manches. Le visage crispé par un rictus, son intention de mettre une correction au gamin était clair. Les ravages de l'alcool étaient parfois à l'origine de comportements déviants et étranges et pouvaient faire sortir le mauvais de certains individus. Tel un coupable attendant la hache du bourreau, le genin, comme figé dans le temps, observait l'inéluctable avancement de son persécuteur. Le silence régnait dans la salle, nul n'osait le briser. Un mouvement imperceptible attira l'attention du jeune épéiste. En un clin d’œil, le vagabond apparut sous le regard du garçon qui prit quelques secondes avant de s'en apercevoir. L'homme, était apparu comme par magie, entre l'agresseur et l'agressé et enfonça son regard vide dans les yeux de l'adolescent. Avec un ton enflammé, le ninja invitait le garçon à ne jamais baisser le poing, à toujours croire en soi et en ses convictions.

Ces paroles atteignirent immédiatement le cœur de Seiryu qui reprit ses esprits. Haha. Je suis stupide. Le gosse en avait marre de perdre le contrôle de lui-même. Des souvenirs refirent surface dans sa mémoire. Asagao, qui avait arrêté de justesse un affrontement Daisuke et Seiryu, lorsque les deux mioches avaient cédé à la colère. Gwon-Ryong qui avait hurlé à ses élèves de réfléchir avant d'agir et de tirer parti des ouvertures de son adversaire. N'avait-il donc rien appris de ces leçons ? Son sauveur disparut à nouveau, utilisant à nouveau sa vitesse surhumaine. Sans aucune retenu, il éjecta avec une puissance phénoménale le grossier individu qui passa au-dessus de la tête du petit. Ce dernier n'eut que le temps de se couvrir le visage de ses mains afin de se protéger du vent qui soufflait contre sa peau.

Stupéfait par une telle démonstration de force, des étoiles s'étaient mis à briller dans les yeux de l'adolescent. L'homme qui l'avait emmené en ce lieu était d'une remarquable force. Il avait clairement le niveau d'un juunin selon Seiryu. C'était à ce moment-là que le garçon vit le bandeau ninja enserrant le front de son protecteur. Il ne l'avait pas remarqué jusque là, car il avait cru avoir affaire à un clochard ou plutôt à un miséreux, en raison de la dégaine du sabreur. Le mystère qui entourait cet individu l'intéressait.

▬ Qui êtes-vous au juste ? Cette question était sortie spontanément hors de ces lèvres. Pardon, il est impoli de demander le nom de quelqu'un sans se présenter avant, je me nomme Kanon Seiryu. Je suis un genin du village de Kumo.

Ayase, qui avait assisté à la scène, remercia l'inconnu pour son intervention et accusa les autres clients de n'être que des pleutres. Ensuite, elle avança vers Seiryu avant de l'enlacer dans ses bras. Elle le prenait pour un enfant qui avait passé un très mauvais moment. Le visage pressé contre la généreuse poitrine de la femme, Seiryu rougit de plus belle. Une fois relâché, il observa distraitement la sortie, en songeant à une possible fuite. D'ailleurs, c'est ce qu'il fit, il n'était plus intéressé par l'identité de son sauver. Cet endroit était trop bizarre pour lui. Cependant, dès qu'il mit un pied dehors, il trébucha contre le corps de l'ivrogne inconscient, vola quelques secondes dans les airs avant de s'étaler de tout son long au sol. J'ai de la chance que le ridicule ne tue pas... Le gamin se releva péniblement et reprit sa course effrénée, sans se retourner.
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