Seiki.
Event en cours.
La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Senju Nobu
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Sujet : La grenouille maléfique [2/2] | Mission de rang A

rédigé le Mer 22 Avr - 15:25
        « Vous savez M’sieur, on n'a pas beaucoup d’information sur c’te bestiole. On essaie de vivre normalement, mais on entend des couac-couac à tout-va. Au moindre couac-couac j’ai peur pour ma vie v’savez. »

        Dit-elle en prenant les ryos que tu lui tendais. D’un geste rapide, tu bus ton lait avant de t’en aller. Il n’y avait aucune information importante à grappiller ici, personne n’avait l’air de savoir où pouvait se trouver une grenouille gigantesque. Pays d’incapable pensas-tu à haute voix avant de sortir de cette auberge. La nuit allait tomber, le soleil laissait peu à peu place à la lune. Logiquement, pour les autres ninjas qui réfléchissent un minimum avant d’agir, la mission reprendrait une fois la nuit passée. Pour toi, s’était tout le contraire. La missive pour laquelle tu étais venu en ces terres ne cessait pas, tu allais continuer à chercher cette grenouille, quitte à y passer la nuit. Après tout, plus vite tu réglerais le problème, plus vite, tu pourrais rentrer au village.

        Décidément, tu ne faisais jamais rien comme les autres. Et te voilà partie pour un jeu de piste en plein milieu des rizières, aujourd’hui complétement abandonnées, du pays du riz. Tu ne prenais même pas la peine de courir, tu marchais seulement en direction de la falaise nocturne, ce lieu tant redouté pour son accessibilité limitée. Certaines batailles ont été gagnées avec moins d’hommes sur les routes sinueuses et abruptes de cette falaise, tout simplement, car le nombre n’a jamais été gage de qualité chez les shinobis. Tu en avais toi-même, jadis, fait la démonstration à tes pairs lors de cette mission au pays du vent où tu avais combattu et vaincu, seul, deux marionnettistes de renom. Selon toi, la force du nombre ne valait rien contre un homme bien préparé. Contre un homme qui, depuis son enfance, combat l’adversité jusqu’à prendre l’habitude de vivre avec. En d’autres mots, la force du nombre ne valait rien face à toi. Tout simplement.

        Suivant la piste animale, tu t’égarais doucement. Impossible de suivre une piste dans ces conditions météorologie. Il pleuvait depuis un moment maintenant, tu étais trempé de la tête au pied et les traces de pattes disparaissaient à une vitesse folle. Surtout que dans une rizière, difficile de trouver des traces, l’eau s’incrustait profondément dans la terre, la rendant molle et sensible à la moindre secousse. Et vu que les gouttes tombaient à flots, les traces disparaissaient rapidement à cause des secousses provoquées. Tu perdais lentement ton calme face à cette situation. Tu détestais ce genre de situation, où il fallait que tu attendes pour accomplir quelque chose. La patience n’a jamais été ton fort. D’instinct fonceur, attendre n’était pas dans tes gênes de mâle alpha, loin de là.

        T’affalant comme il se doit dans une flaque d’eau, tu décidas d’attendre. Après tout, cette mission n’allait pas se régler du jour au lendemain, donc l’attente était pour toi la meilleure solution, même si tu ne savais pas encore ce que tu attendais. Après tout, d’après les informations données par cet aubergiste, si on peut appeler ça des informations, tu savais seulement qu’elle avait peur de cette bestiole. Qui a peur des grenouilles de nos jours, sérieusement ? Qu’elle soit géante ou non, cela reste au final, une grenouille avec toutes les caractéristiques habituelles. Tu ne comprenais aucunement les gens faibles psychologiquement. Après tout, il fallait une certaine force de caractère pour ne ressentir aucune peur, comme toi. Tu avais pris l’habitude d’aller au front sans penser aux conséquences de tes actes et tu vivais libéré.

        Les conséquences, les remords, les regrets, sont des chaînes invisibles dont l’Homme doit s’ôter lui-même s’il veut aspirer à une liberté totale. Attendant la suite allonger sur le sol, la pluie s’abattant lentement sur ton corps musclé et viril, tu fermais les yeux. Jusqu’au moment où un couac-couac anormalement fort t’extirpa de tes songes. Enfin, le début de ta mission.

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Sujet : Re: La grenouille maléfique [2/2] | Mission de rang A

rédigé le Ven 24 Avr - 11:21
C'est bien compliqué de se dissimuler avec ma taille. Je dépasse de la cime des arbres et mes pattes laissent leurs stigmates dans les sols qu'elles foulent. Et soyons honnêtes ; des doigts palmés, ça ne passe pas inaperçu. Heureusement, mes cuisses musclées me permettaient de bondir et de fuir les entêtés qui me couraient après, les bras chargés de parchemins et les yeux avides d'avoir une créature comme moi à leurs côtés. Mais personne ne peut aussi aisément attraper le grand Hikigaeru ! Du moins, pas avec des items rouillés et une faible conviction. Je détale de toute ma puissance, surplombant les petits humanoïdes de ma taille titanesque. Ils ont toujours été obligés de lever leurs petites têtes – et pourtant, ils se sont toujours considérés comme supérieurs au règne animal. Assez particulier venant d'entités mortelles, qui quittent à tout jamais le cosmos pour se réduire à l'état de cendre. Moi, je retourne dans un continent sempiternel ; où le temps n'existe pas. Effectivement, je ne prends que de l'âge dans le monde humain. Le temps où je suis invoqué, je me prends l'âge en pleine face. Bon, rien de fâcheux. Avec le temps passé chez les Hommes, je ne suis qu'âgé de deux ans. Deux ans étalés sur des siècles où j'étais réclamé dans les rixes pour sauver mes divers invocateurs. J'ai même rencontré ces fameuses bêtes qu'on dit endormies... Leurs queues glacent le mucus de mon dos.

Les paysans environnants avaient peur de moi. Pourtant, je suis une brave bête ; toujours au service pour frapper ma lame contre les ennemis, pour ralentir ceux qui avaient, à l'époque, cherché à s'introduire dans notre majestueuse capitale. Mais désormais – je n'y voyais plus aucun intérêt. La Contrée du Feu était embourbée dans une paix artificielle où les créatures claniques minaudaient, se faisaient des courbettes avant de retourner dans leurs résidences pour monter des plans afin de descendre les voisins. Un grand classique ; les Uchiha et Senju. Des créatures qui aimaient se faire du charme, se haïr, se blottir et s'entretuer. Des entités paradoxales – bien loin de la famille pour laquelle je me suis battu. Oui, messieurs dames, je suis un crapaud des Uzumaki ! Ce clan millénaire a été mon foyer – et je me rappelle à moitié de l'époque où je n'étais qu'un petit têtard flottant dans les paumes de la mère sacrée.

Seulement, le temps est maléfique. La vie se joue de vous, modifie le parcours que vous aviez dressé face à vos pas – et votre clan se retrouve annexé avec des benêts angéliques, quelques items se perdent, donc des rouleaux sacrés ; et voilà comment le bon Hikigaeru s'est retrouvé totalement perdu entre des doigts malfaisants. J'ai profité d'une erreur d'invocation pour fuir cet homme des rizières qui cherchaient à comploter et qui tiraient de ma puissance amphibienne. Je me demande encore d'ailleurs ce qui loge entre mes omoplates – une sorte de sceau que je ne parviens à détruire et qui démange mon épiderme aussi lisse qu'élastique.

Une présence familière. Oui cette odeur de feu et de bois hybridés... Mes globes orangés se mettent en alerte et de toute ma masse, je jaillis d'entre le rideau de pluie – accroché aux bambous qui bordent les rizières.

La grenouille maléfique [2/2] | Mission de rang A 3zkn

« Bonhomme ! Tu sens le feu, le bois et la transpiration. » La bave coule depuis ma bouche et retombe, se mêlant aux gouttes aériennes, sur la boite crânienne du petit bonhomme dans un état de torpeur. Mon sabre coincé contre les dents vomériennes, je dois lui faire un effet considérable en voyant sa trogne déconfite. « Surtout la sueur d'ailleurs... Tu viens de Tsurī ? »

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Senju Nobu
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Sujet : Re: La grenouille maléfique [2/2] | Mission de rang A

rédigé le Ven 24 Avr - 23:42
        Un bruit, une secousse, puis plus de pluie. Rouvrant les yeux rapidement, une gigantesque grenouille te faisait face. La cause de ta venue sur ces terres, c’était elle, mais à la regarder de plus près, elle n’avait pas l’air si méchante, maléfique, malfaisante ou ne sais-je. Au contraire, cette grenouille avait l’air gentille au fond. Le faciès des gens en disant long sur leurs intentions et celui de la grenouille laissait présager qu’elle n’avait aucune envie de se battre avec toi. Bizarre pour « l’affreuse créature qui dévaste ces terres » d’après les imbéciles qui t’avaient transmis cette mission. Il te posa plusieurs questions de suite. Il avait déjà un odorat plus que développé puisqu’il comparait ton odeur au feu, au bois, tout ça mélangé avec de la transpiration. Ensuite, il évoqua Tsuri sans pour autant paraître énervé. Il restait le plus calme possible, bizarre pour une créature tout droit sortie des enfers.

        « Ouais, je viens de Tsuri. J’ai été envoyé ici parce que d’après les rumeurs, un crapaud géant, donc toi, sèmerait la terreur ici. » Disais-tu en te relevant doucement avant de faire le tour du crapaud pour l’examiner. « D’où viens-tu et comment t’appel-tu ? Tu n'as pas l’air si férocement méchant que ça, c’est toi le « monstre » dont tout le monde parle ? »

        Qu’on soit honnête, c’était déjà assez bizarre que tu parles à un crapaud, quoi que certains Senju arrivaient à invoquer des bestioles pas mal, mais un crapaud géant qui discutait avec toi en plein pays du riz ? Tu avais tout vu dans ta courte vie de shinobi, mais ça, c’était quelque chose. Sommes toutes, en faisant le tour du crapaud, tu avais remarqué un large sceau au niveau de son échine. Il se grattait souvent cette partie du corps, comme si ce sceau le gênait. C’était bien ta veine, toi qui n’avais jamais pris la peine de suivre les cours de Fuinjutsu donnés par les Uzumaki aux membres du village de Tsuri, tu te retrouvais avec un sceau inconnu sur les bras. Tu savais seulement reconnaître le Fuinjutsu, le contrer ou même en faire toi-même, ce n’était pas dans tes cordes. Après tout, chaque ninjas avait sa singularité et sa façon de combattre. Toi, ce n’était pas ce type de technique que tu maîtrisais, loin de là. De nature franche, directe, tu préférais de loin le corps-à-corps et les techniques bourrines à souhait.
        Tu avais profité de ton mouvement circulaire autour de la grenouille pour coller quelques informatrices sur son accoutrement. Tu avais été discret, comme ça, la grenouille ne prenait pas peur et tu pourrais, si quelque chose se passe entre temps, savoir où elle se trouve.

        « C’est quoi ce sceau que tu as sur le corps ? C’est celui qui t’a invoqué qui te l’a placé ? » Disais-tu avant de reprendre. « Bon, vu que t’as l’air sympathique comme bestiole, je veux bien ne pas te défoncer avant de trainer ta carcasse jusqu’à Tsuri. Je vais t’aider ! Si tu me disais où je peux trouver celui qui t’as invoqué hein ? »

        Disais-tu en arborant un grand sourire. Il avait l’air plutôt sympa comme bestiole. Il parlait bien, savait réfléchir et surtout, n’était pas la créature maléfique dont tout le monde te parlait depuis le début de ta mission. Ce sceau présent sur son corps était, du moins, c’est ce que tu pensais qu’il était, quelque chose pour « contrôler » ce crapaud. Celui qui avait apposé ce Fuinjutsu à cet endroit savait très bien ce qu’il faisait.

        Une chose était sûre malgré les interrogations qui fusaient en toi : cette créature, au vu de son comportement, agissait contre son gré. Tu ne l'imaginais pas faire du mal à qui que ce soit, pas avec une mentalité comme la sienne. Si cette grenouille avait été violente de nature, elle t’aurait attaqué directement dès le début. Quelqu’un tirait les ficelles dans l’ombre, mais qui ? Sûrement celui qui avait placé ce sceau. Alors oui, dans ton esprit, c’était certain, un Uzumaki renégat ? Sûrement. Il y avait jadis des membres de ce clan qui avaient décidé de quitter la contrée du feu quand ils rejoignirent Tsuri, ne voulant pas être au service des Senju. Malgré ça, pour l’instant, tu n’avais aucune preuve de ce que tu avançais intérieurement. Tu attendais donc la réponse de l’amphibien en face de toi pour te faire une idée de la situation.


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Sujet : Re: La grenouille maléfique [2/2] | Mission de rang A

rédigé le Sam 25 Avr - 10:21
Depuis toujours, j'ai un tic. Ou un toc. Appelez ça comme vous préférez. Ma patte postérieure remuait constamment dans la poussière des épidermes terrestres. Ce n'était pas un signe d'anxiété – au contraire, je me sentais apaisé de retrouver une entité du Feu, même si elle relâchait les miasmes d'un clan que je n'appréciais guère. Le voir, c'était comme retrouver un fragment de mon domicile. De mon chez-moi. Non, ce mouvement inconscient ; je le dois de ma nature. Toujours prêt à décoller du sol pour bondir ou fuir. Il m'inspecte précisément en serpentant autour de moi de sa minuscule taille. Son crâne était encore plus petit que les ronds globuleux qui bordaient l'orée de mes doigts visqueux. Bon, dans le règne humain, il ne faisait pas partis des plus petits – au contraire ; mais face à la majesté des invocations, il n'était qu'un grain de poussière. Dans son tour du pâté, il te confirme provenir de la sainte capitale. Il doit sûrement connaître ceux prêt desquels tu combattais quand il n'était qu'un môme insignifiant...

« Hikigaeru, le grand, l'unique ! Je ne suis pas au courant des rumeurs, ça dépasse mon intellect d'amphibien sais-tu... » Je prends un air solennel, un peu vieux monsieur. Effleurer les cieux doit effrayer et pousser les créatures à s'adonner aux commérages.

Entre mes omoplates, les arabesques noirâtres s'agitent. Ça gratte ! Pourquoi j'ai de si petits bras moi ? J'ai beau me tendre dans tous les sens, impossible d'atteindre le milieu exact qui me démange. D'un mouvement faussement brusque, je le repousse pour me juxtaposer contre un arbre et m'y frotter – jusqu'à le déraciner.

« Je sais paaaaaaas. Juste que ça gratteeeee ! Je me suis réveillé ainsi et j'ai aucun souvenir sur ce sceau. Tu sais faire quelque chose ou je vais devoir me calmer contre tous les arbres ? » La forêt allait bientôt se retrouver vierge. Je sentais mon dos d'origine lisse se lichénifier et rougir. J'avais presque envie de l'empoigner et frotter ses cheveux d'ours mal léché contre mon échine pour me soulager. La plaque s'agrandit, s'enflamme et le symbole de pénombre se renverse dans un rouge qui contraste avec ma robe verdâtre.

Je sens mes yeux s'alourdir d'un rideau. Mon esprit se dépossède doucement. Impossible de lutter, je ne comprends même pas ce qu'il se passe. Toutes mes pensées s’embrument. Évidemment, c'est difficile aussi pour moi de ne pas perdre pied dans ce bordel inconnu ! Personne est là pour me sauver, sous prétexte que je suis un grand gaillard. Ma famille Uzumaki m'a laissé me perdre dans un rouleau et durant des mois de perditions, on a seulement envoyé un Senju incapable de me ramener chez moi ? Évidemment, le pouvoir est dirigé par un analphabète inexpérimenté qui ne voit en nous que des armes militaires. Je grommelle intérieurement. J'ai la rage. On se soucie de moi car je suis perçu comme monstrueux par les péons du coin ! Et quand j'étais totalement abandonné dans les paumes de personnes malveillantes sans grabuge, rien. Mes poings se fracassent contre le sol – arrachant quelques bambous depuis les entrailles terrestres. L'homme fait un bond et je me retourne vers lui pour cracher un drap d'huile à sa figure.

Et mes cuisses s'activent enfin. Dans un large bond, je distance nos silhouettes de 100 mètres. Je ne le vois plus, sûrement entrain de pédaler dans cette cire jaunâtre, le guerrier n'étant devenu qu'un minuscule point sur mon horizon...

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Senju Nobu
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Sujet : Re: La grenouille maléfique [2/2] | Mission de rang A

rédigé le Lun 27 Avr - 23:13
        Un gigantesque crapaud te faisait face, mais aucune peur ne t’animait. Rien, mise à part de la compassion pour cet animal plutôt loquace, singulier, qui avait eu le malheur de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Aujourd’hui l’arme d’un lâche, il est dans l’obligation de devenir le plus violent possible, d’attaquer toutes les cibles que son invocateur lui demande. Quelle vie de merde, pensas-tu. Tu n’avais pas pour habitude de t’éprendre d’amitié envers tes adversaires, mais ce crapaud, il était différent. Higakeru de son prénom, venait de te toucher en plein cœur, toi la statut shinobi au cœur de pierre, voulait sauver cette créature. Sa deuxième prise de parole te poussa à changer tes plans. Il bougea bizarrement, tout comme le sceau qu’il présentait sur son corps. Il s’étendait, il le grattait, jusqu’à prendre complétement possession de son corps. Une robe rouge enveloppa complétement le crapaud, une robe contrastant avec le vert de son corps. D’un instant, ses poings se fracassèrent contre le sol sans prévenir. Tes instincts avaient fait que tu avais bougé au bon moment, composant des mudras rapidement, tu fis sortir du sol un arbre qui vint te protéger de son attaque suivante. Il s’envola quelques secondes après dans une direction inconnue. Tu avais bien fait de lui placer tes graines informatrices dessus auparavant, tu pouvais le suivre à la trace maintenant, mais un problème se posait encore : comment lui faire revenir à la raison, toi qui n’est pas un utilisateur de Fuinjutsu ?

        Ton doigt vint effleuré l’arbre que tu avais créé pour te protéger. Sur son bout, un liquide visqueux qui s’apparentait à de l’huile. Le crapaud utilisait des techniques de ce genre, c’était quelque chose de bon à savoir pour la suite. Tu ne cessas de te frotter le doigt contre le sol jusqu’à ce que l’huile disparu. Elle était plutôt difficile à faire partir, autre information utile pour l’avenir. Ton corps bougea instantanément ensuite en direction d’Higakeru. Tu le pistas, jusqu’à un village abandonné remplie de ruine dans les tréfonds du pays du Riz. L’endroit était complétement vide et délabré. Le temps avait fait son travail à la perfection ici, saccageant les alentours comme aucun shinobi n’en aurait été capable. Ton regard était succinct, motivé, tu voulais aider ce crapaud avec qui tu avais fait connaissance il y a de cela quelques minutes, mais pour ça, tu devais rester sur tes gardes. Scrutant les alentours, ton regard s’arrêta sur quelques ruines ici et là. Tout semblait ancien, rien de neuf, même pas les habitations. Il n’y avait plus une âme qui vivait en ces lieux, au contraire, tout était vide. Pourquoi était-il par ici ? Tu n’en avais aucune idée, peut-être était-ce celui qui le contrôlait qui vivait reclus de la société en ces terres ?

        Tu continuas à avancer, suivant la trace de ce crapaud singulier grâce aux graines que tu avais placé sur son corps quelque temps auparavant. Tu t’enfonças dans une sorte de palais complétement en ruine. Plus tu descendais sous terre et plus ton impression bizarre de danger soudain grandissait. Tes instincts te dictait de rester sur tes gardes, de faire attention au moindre mouvement, bruit, vision. Plus le temps passait et plus tu te disais que cette mission n’était pas faite pour un rang A seul, imaginons qu’un autre qu’un Senju s’était retrouvé à l’accomplir, aurait-il réussi à ne faire que la moitié de ce que tu avais accomplie déjà ? Cette mission prenait l’allure d’une rang S, mais cela te plaisait au fond, toi qui aimais les expériences comme celle-ci. Seul un Homme pouvait réussir cette mission, au fond, tu étais donc bien content que ce ne soit pas Honoke ou Kira qui furent envoyées.


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Sujet : Re: La grenouille maléfique [2/2] | Mission de rang A

rédigé le Ven 1 Mai - 21:37
Les batraciens ne sont pas réputés pour être de grands sportifs ; et pourtant ! Je filais comme une tornade, défrayant l'horizon et provoquant l'horloge céleste. Tes bonds creusent une distance entre vos deux corps, et l'homme ne devient qu'un fragment de poussière dans cet environnement sylvestre. Mon katana danse entre mes lèvres verdâtres et la douleur s'étend entre mes omoplates. Ô seigneur, j'aimerais tant pouvoir harponner cette chair animal et m'en défaire pour ne plus ressentir ça ! Ça me fout dans une rogne inexplicable – comme l'envie de détruire tout ce cosmos végétal et noyer ce minuscule qui me talonnait. Oui, son odeur, je la sentais encore. Un parfum qu'on ne retrouvait que dans le foyer des Senju, les empereurs de Tsuri. L'ambition, l'altruisme et une force brute ; rien qu'une pichenette pouvait faire s'envoler une flambée boisée. Les mâles comme les femelles de cette meute étaient le mélange parfait, le cocktail singulier d'un dragon et d'un loyal chien. Une hybridation particulière qui causait de véritables chimères destructrices et particulièrement tenace ! Comme une tique, il me suit, accroché à la bave que je laisse derrière mes impulsions aériennes. Si j'étais un carnassier, je grognerais ; mais en bon crapaud, je ne fais que gonfler mes joues, qui baignent encore dans une mer oléagineuse.

Je disparais dans la beauté d'un temple aux allures séculaires, assez conséquent pour absorber ma silhouette sans que j'étouffe entre les murs. Il m'a suivi, je renifle son parfum. Mais dans ce dédale, impossible qu'il me retrouve. Même moi, je ne saurai plus revenir sur mes propres pas... D'instinct, je me glisse sous la paume tendue d'un homme, posé sur son trône de misère. Je ne me rappelle que trop peu de choses distinctes à son propos – mais je suis attiré inexorablement par sa présence dominante. Il a une ascendance inexpliquée sur mon esprit ; et je ne peux que me réduire à l'état d'un minuscule crapaud soumis. Où sont passés les éclats de mon âme ? Aucune idée. Ils semblent réduits à l'état d'un mouchoir de poche, écrasés sous la semelle d'un type méconnu. Il n'a rien de la prestance Uzumaki, pour laquelle j'aurai pu ronronner de loyauté – mais je suis devenu son captif, son laquais.

Il finit par apparaître – après avoir suivi les étroits corridors qui menaient dans l'intimité du palais. Dans son échine, une grille descendit brutalement ; pour l'enfermer dans un cocon de brique, de miasmes puissants. Ma tête effleure le plafond de verre, mes globes reflétant la créature brunâtre. Il reste interdit, possédant une moue incomprise, partagée entre l'envie d'en finir et celle d'en apprendre plus sur cette aventure qui l'avait happé comme un train. « Encore une entité de la capitale... C'est le jackpot. Quelles sont tes capacités à toi ? Je suis certain qu'avec un peu d'huile de coude, je saurais te rendre aussi docile que notre bon ami... Et tu offriras tes aptitudes pour notre cause. » L'âme blanche se relève. Sa peau basanée, sa crinière comme le lait contrastent avec les accords harmonieux du Senju. « Hikigaeru, tu le coinces. » Mon cerveau n'est qu'un écran de fumée. Une brume d'où seuls deux iris carmin percent. Ma langue s'extirpe de mon gosier pour étreindre l'homme dans un étau gluant et extrêmement contraignant, emprisonnant le malchanceux dans mon organe enroulé. L'écume devient alors liquide et pénètre dans les coins et recoins de la victime, l'emmaillotant dans une gangue liquide. Le tissu de ma langue se rétracte, la salive devient épaisse et visqueuse et maintient le captif.

Silencieusement, tel un félin, l'homme bondit pour nous rejoindre et écraser sa main étendue sur le front du malheureux qui se retrouve marqué d'une arabesque sombre, reluisant d'une teinte pyrique...

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