Seiki.
Event en cours.
La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Kaguya Sora
Kaguya Sora
Statut : Genin • C
Expérience : 69

Feuille de personnage
Inventaire: 2 Kunais, 2 Shuriken Fuma, 1 Parchemin Explosif, 5 Shurikens

Sujet : [Quête nationale] Disparition des données (Rang C)

rédigé le Mer 15 Avr - 22:45
Après sa mission secrète sur l’interrogation des témoins, Sora avait été promu au rang C. Bien-évidemment, il restait Genin, mais d’un rang supérieur. De ce fait, il avait enfin accès à des missions dignes d’intérêt. Bien-sûr, son grand-père n’avait pu que marmonner des « Il était temps… » ou encore « Dans ma jeunesse, on n’attendait pas d’avoir 14 ans pour être rang C… ». Mais peu importait pour le jeune Kaguya. Le plus important, c’était qu’il s’approchait de son idéal : devenir un Shinobi digne et respectable. Enfin, quelqu’un avait su voir sa volonté et son potentiel. Enfin, il commençait à être reconnu. De plus, depuis quelques semaines, il suivait un régime alimentaire et un entraînement des plus stricts. Il fallait dire que son nouveau Sensei se préoccupait bien plus de ses réussites. Sora n’en était que plus enthousiaste et motivé. Depuis, on lui avait attribué l’une de ses premières missions de rang C. Disons que les anciennes archives concernant le clan Yuki paraissaient… incomplètes. Décidément, plus Sora avait le nez sur cette affaire, plus les choses se corsaient. Quelqu’un avait cherché à dissimuler les traces des derniers Yuki. Et de l’intérieur.

Après un travail approfondi de l’archiviste de Kiri, ce dernier avait pu recenser des suspects potentiels. Le rôle de Sora commençait ici : confirmer l’implication de ces dits suspects. Le premier d’entre eux n’était autre qu’un ancien archiviste, Fuijo. Petit problème : ce dernier n’était plus de ce monde. Sora soupira en se remémorant le rapport de ses supérieurs. La mission s’avérait plus ardue que la précédente. De plus, il n’était pas à son avantage dans ses recherches. Comment percer les secrets d’un mort ? D’après l’archiviste actuel, seule la fille de Fuijo, Honami, était en mesure de renseigner Sora sur son père. Sauf si elle décidait de ne pas trahir sa mémoire en laissant ses secrets dans sa tombe. D’ailleurs, était-elle au courant des agissements de ce dernier ? Sora ne pouvait le lui demander de manière aussi frontale, d’autant plus qu’il ne l’avait jamais vu. La seule information supplémentaire en sa possession était son adresse. Tout en se dirigeant vers la destination, le Kaguya se disait qu’il fallait jouer dans la subtilité. Ça n’allait pas être une mince affaire.

Arrivé devant la demeure de l’ancien archiviste, Sora toqua trois fois à la porte en bois avant de s’écarter. Après un moment de battement, la porte s’ouvrit sur une jeune femme. A vue d’œil, elle avait le début de la vingtaine, mais Sora n’en était pas sûr. Devant le regard à la fois inquisiteur et interrogateur de Honami, Sora se présenta tout simplement en tant que Shinobi de rang C. Il n’avait que 14 ans, ainsi, il adopta la stratégie de l’adolescent candide. Sora essaya d’agir le plus naturellement possible tout en donnant l’impression qu’il n’y avait rien à cacher. La jeune femme l’accueillit en lui servant un thé dont Sora vanta joyeusement le goût. Le Kaguya n’était pas un grand bavard, pourtant, il se mit à déblatérer sur sa fonction de Shinobi et son nouveau rang. De quoi se rendre « transparent » aux yeux de Honami. Après une longue conversation, le Genin dévia vers le sujet délicat. Il prétendit que sa visite n’avait autre but que la rencontre du père de la jeune femme à la demande de l’archiviste actuel.

« Comment ? Il est mort ? Mais… quand ? » avait lâché Sora dans une expression sidérée. Le tout avant de reprendre : « Pardonnez-moi, je suis désolé de l’apprendre. Mes condoléances… C’est juste que j’aurais voulu l’interroger sur d’anciens documents qu’il avait archivé. Ils vont être embêtés aux archives… Mais ce n’est pas important, vous devez être anéantie ! Je sais ce que c’est, j’ai perdu mes parents. Je partage votre douleur. » Les yeux de Sora restèrent fixés dans le vide. Un moment de silence gênant plus tard, le Genin reprit, mais d’une toute petite voix : « Est-ce que je peux vous demander comment il est mort ? » Sora ne supportait pas ces faux changements de tons et de mimiques. Il n’avait rien contre cette Honami, mais il n’avait pas d’autre choix que d’agir ainsi. Il fallait qu’il achemine sa mission. Sentant une profonde hésitation émanant de la jeune femme, le Genin l’encouragea à répondre avec un sourire rassurant : « Eh bien… Ce que je vais vous dire restera entre nous, d’accord ? Il s’avère que mon père a été… tué. C’était effroyable. Ça s’est passé alors qu’il sortait de chez lui de bonne heure. On n’a jamais été très proche lui et moi. Mais ça s’est empiré depuis la mort de maman. Il devenu encore plus distant. Il rentrait tard et repartait tôt le matin de je ne sais où. Les dernières semaines avant sa… disparition, il était plus que bizarre. Il n’arrêtait pas de regarder partout autour de lui. On aurait dit qu’il perdait la tête. Il y a eu beaucoup de rumeurs dans le quartier. Je pense qu’il a trop fricoté avec ces bandits de bas étage. Vous savez ? Ceux qui se prennent pour des rois dans les Bas-Fonds. Mon père a toujours été un homme imprudent.

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Après sa visite avec Honami, Sora avait récupéré toutes les informations dont il avait besoin. Pas à pas, sa mission prenait de l’envergure. Sa première piste le menait directement aux Bas-Fonds de Kiri. Non pas que le Shinobi fût enchanté de s’y rendre, mais il n’y avait pas d’autre moyen pour en arriver au dénouement de l’affaire. Après tout, le fait que Fuijo ait été tué dans ce règlement de compte après la fuite des derniers Yuki ne pouvait pas être une coïncidence. Un lien inévitable tissait ces deux faits. Après en avoir informé ses supérieurs au quartier général de la Brume, Sora devait enquêter directement à la source. Et pour ce faire, une confrontation avec la Guilde de la Brume serait fortement nécessaire. Ce nom bateau n’était autre que celui d’un groupe de bandits causant du grabuge dans la ville. Le terme était ressorti en premier quant il avait été question d’établir la liste des suspects dans le meurtre de Fuijo. En examinant leur nom consciencieusement, le jeune Kaguya n’avait pu s’empêcher de remarquer la volonté sérieuse que s’octroyait le groupe. Leur point faible devait sûrement être leur fierté. En d’autres termes, leur chef.

Sora prit donc le chemin du repère de la bande avec un but bien précis : confronter leur chef. Ce dernier n’allait sans conteste pas se laisser faire. Ces bandits n’ayant pas leur fierté dans leurs poches, Sora s’attendait vraisemblablement à un combat. S’il n’y avait pas d’autre alternative pour avoir accès à ces informations, Sora aurait recours à la force. Ce qui ne le réjouissait pas particulièrement. Il n’avait qu’à espérer - peut-être naïvement - que leur chef serait raisonnable et privilégierait la parole au conflit. Et même si cette bande n’était pas plus réputée pour sa dangerosité que sa crânerie, Sora se méfiait tout de même de déchaîner leur fureur. D’autant plus qu’il n’avait aucune idée de leur nombre au préalable. Il allait devoir rester sur ses gardes et chercher les informations d’abord en restant caché. S’il se faisait prendre, il improviserait par la suite et userait de ses techniques en cas de force majeure.

Le Genin attendit le coucher du soleil pour pénétrer dans le repaire des bandits. Ils avaient établi « leurs quartiers » dans des sous-sols au sud des Bas-Fonds, l’endroit le plus mal famé de Kiri. Et les rumeurs seules ne le confirmaient pas : il n’y avait qu’à voir le sinistre et l’austérité des lieux. Les poils de Sora s’hérissèrent ; mieux valait ne pas s’attarder ici. Glissant tel un serpent dans les lieux froids et humides de la Guilde, le Shinobi veilla à rester le plus silencieux possible. Ce serait stupide de se faire prendre d’entrée de jeu. Au terme d’un parcours de couloirs obscurs et sans fins, veillant à semer quelques ombres, Sora identifia enfin ce qui s’apparentait à la chambre du chef. C’était sûrement là qu’ils conservaient des documents importants. En s’y infiltrant, il espérait pouvoir apprendre quelque chose sur Fuijo. Attendant que la voie se libère, Sora n’avait pas mis un pied dans la pièce qu’il sentit une présence. Malheureusement pour lui, la pièce avait été occupée depuis le début. Et lui qui avait cru devoir trouver le chef, c’était lui qui était arrivé jusqu’à lui. De quoi faire accélérer les choses. Une main sur sa besace, Sora était prêt à répliquer au cas où. Aussi, il n’hésita pas à prendre des précautions tout en s’adressant à l’homme tapi dans le noir : « Je sais qui vous êtes, et sachez que je ne suis pas une menace pour vous. Je suis ici uniquement pour avoir des informations sur un certain Fuijo. Vous savez, cet ex-archiviste mort il y a quelques semaines ? Si vous pouvez me parler de la raison qui a causé sa mort, je m’en irai aussitôt. Après cela, considérez que je ne suis jamais venu ici. »

C’était plutôt risqué de leur manquer de respect, mais Sora allait d’abord tenter la douceur. Après tout, il n’avait pas su faire preuve d’autant de discrétion qu’il l’aurait voulu. Sora cru deviner le regard narquois du chef avant que ce dernier ne crie à l’intrus. Deux de ses sous-fifres débarquèrent en un rien de temps. Sora eut à peine le temps de déceler leur présence que l’un deux le menaçait d’une lame fine et tranchante. Le Genin réagit au quart de tour. Il prit son élan avant d’effectuer un 360° vertigineux, expulsant de son corps des particules d’os, tailladant sans merci ses adversaires. Ses deux opposants à terre, Sora porta de nouveau son attention sur le chef de la Guilde : « Si vous ne désirez pas connaître le même sort, je vous suggère de me dire tout ce que vous savez. » Son ton s’y prêta bien : persuasif et tranchant, tout comme les os qu’il avait précédemment éjectés. Observant les corps de ses hommes durement touchés, le chef des bandits ne mit pas longtemps avant de parler : « C’est bon, calmez-vous, je vais vous dire tout ce que je sais, mais après vous partez, d’accord ? On a été chargé par un certain Heiichiro, un commerçant du centre-ville, de payer Fuijo pour supprimer… disons… des données dérangeantes. Mais le vieux a voulu se rebeller et nous a demandé de le payer grassement, prétendant qu’il prenait trop de risque à tout faire disparaître. On nous a chargé de le faire taire… eh bien, vous voyez ce que je veux dire. Mais je n’en sais pas plus. Et maintenant, vous savez tout, alors partez ! »

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Après avoir écouté les propos du chef avec attention, Sora décampa aussi vite qu’il le put du maudit repaire. Il ne fallait pas attirer plus de gros-bras que ceux qui lui étaient tombés dessus. Ayant doublement menacé le chef des bandits, il espérait qu’il aurait un minimum de sursis pour quitter cet endroit immonde. Comment pouvait-on s’établir dans un lieu pareil ? Si cette bande se respectait vraiment, elle n’aurait pas élu domicile dans ce trou à rats en choisissant un tel nom. Il n’y avait rien de plus paradoxal. Traversant quelques couloirs tortueux et nauséabonds, le Kaguya repéra une sortie vers le nord-est de la ville. Il arriva à contourner la vigilance de la sentinelle qui gardait la sortie avant de s’échapper. Ce n’était que des petites frappes, mais mieux valait ne pas se retrouver à dix contre un. Sora était bien entraîné, mais seulement dans le cadre d’un combat loyal. Et ce n’étaient pas ces criminels qui sauraient lui définir la loyauté.

Une fois au centre-ville de Kiri et où la nuit était bien agencée, Sora fit le tour des commerces à la recherche du commanditaire. Un restaurateur de nouilles lui indiqua la bonne adresse. En face des docks, le commerce d’Heiichiro était bien là, deux gardes assurant la surveillance de l’entrée. Le chef des bandits ne l’avait donc pas leurré. De plus, avec la présence de ces deux hommes, le Genin doutait fortement de la légitimité de l’épicerie. Un petit commerce n’avait pas besoin d’une telle surveillance pour des fruits et légumes. Il y avait quelque chose de louche derrière tout ça. Au moins, Sora sentait qu’il se rapprochait du but. Faisant mine de vouloir se restaurer dans les commerces à proximité, Sora guetta les deux lutteurs à la recherche d’une faille. Impossible de passer par l’entrée principale sans les affronter. Et puis, il était inutile d’attirer l’attention dans les rues les plus fréquentées de Kiri, autant de jour que de nuit. Résigné, l’adolescent opta pour une entrée plus discrète. Il allait passer par l’arrière porte.

Contournant deux commerces adjacents, le Shinobi repéra un garde à l’arrière de « l’épicerie ». C’était sûrement la porte qui donnait accès au garde-manger, peut-être même à autre chose. Se cachant derrière une clôture en bois, Sora visa le bandeau de la sentinelle avant d’y propulser avec force un kunai. Le garde en tomba à la renverse, évanoui. Sora soupira, il aurait au moins quelques instants de répit pour trouver Heiichiro. Inutile de causer des morts pour si peu. Une fois à l’intérieur du commerce, le Genin resta accroupi avant de localiser une étrange porte à l’arrière-boutique. Lorsqu’il l’emprunta, le jeune homme confirma qu’il n’était pas dans un commerce ordinaire. Déconfit, il observa les couloirs en pierre qui s’offraient à lui. Un peu trop grand pour de simples marchands. Longeant le long de l’un des couloirs, il tomba nez à nez avec une porte en bois massive. Sora la contempla longuement : la réponse qu’il cherchait était probablement juste derrière.

Extrayant une lame de chacune de ses paumes, il s’apprêta à pénétrer dans le bureau de Heiichiro. Ou du moins, ce qu’il supposait l’être. Sora expira longuement, priant pour que son coup marche. Sans plus attendre, il fit irruption dans une pièce ronde avec un large bureau au centre et quelques hommes de main. Il supposait que c’était Heiichiro qui trônait sur le siège central. Le Shinobi exécuta la technique de la Danse épineuse dans un enchaînement équilibré, blessant les trois hommes sur le point de riposter. Une fois ses trois assaillants à terre, Sora se planta à quelques mètres du bureau de l’homme. Sa réplique se fit sur un ton sans concession : « Bonsoir, pardonnez mon entrée un peu brusque, mais j’ai besoin d’avoir des réponses. Je suis ici pour avoir des informations sur la mort de Fuijo, un ancien archiviste. Pourquoi l’avoir payé au début ? Que voulez-vous cacher ? »


Spoiler:
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Expérience : 273
La brume renferme bien des secrets… Heiichiro en sait quelque chose. Ancien shinobi aguerri, puissant soldat à la solde des Yukis, il avait dû se retirer des rangs ninja quand ses jambes furent sectionnées lors d’une mission périlleuse. Contraint de retourner à la vie civile, le vétéran s’était d’abord essayé à une vie d’épicier tranquille. C’était sa blessure qui l’avait sauvé. Le clan Hozuki fomenta un coup d’état et en profita pour massacrer tous ceux qui avaient été fidèle à l’Ancien Régime. Retraité depuis plus de 5 ans, ces sanguinaires n’avaient pas jugé bon de s’occuper d’un petit commerçant sans envergure.

C’est le régime de la brume sanglante qui avait donné une nouvelle dimension à son commerce. Avec l’augmentation de la peur liée à la dictature et le peu d’intérêt que semblait porter les Hozuki à maintenir protéger ses concitoyens, la criminalité avait augmenté. La violence était devenue une carrière légitime. Heiichiro avait saisi ce tournant. Son humble épicerie abrita bientôt de la contrebande, il devint rapidement un maillon essentiel avant de devenir quelques années plus tard, le chef de tout un réseau. Rien ne se passait commercialement dans cette ville sans que l’épicier soit au courant. Et aucune affaire criminelle ne semblait échapper à sa connaissance. On prétendait que ce vieux roublard avait des yeux et des oreilles partout. La mort et le gouvernement ne l’avaient jamais effrayé. C’était son incroyable culot qui lui avait permis de se faire une place.

Aujourd’hui, le vieil homme se retrouvait face à un gamin qui pourrait être son petit-fils. Son regard est dur et acéré. Aucune émotion ne semble transparaître. Il pourrait aisément venir à bout de ce gringalet, mais les points rouges sur son front l’interpellent : un héritier Kaguya. Puissant, mais pas impulsif, l’épicier se rétracta bien vite. Aucun intérêt de déchaîner la fureur des autorités pour une si vieille affaire. Heiichiro observa sans sourciller ses hommes tombés devant lui. Ce garçon, se doutait-il une seconde que ces gardes du corps n’étaient là que pour l’esbroufe et éviter les attaques. L’ancien shinobi savait que la meilleure protection était ses propres capacités. D’un ton sans émotion, le vétéran s’exprima d’une voix claire :

« Nous l’avons grassement payé pour effacer les traces des anciens Yukis des archives. Ainsi, ignorant leur nombre, le gouvernement ne pourrait jamais s’assurer de les avoir tous éliminer. Ce doute est bien pire que la certitude. Mais ne vous méprenez-pas, je n’ai aucun intérêt à soutenir les Yuki par rapport aux Hozuki. Ceux sont des querelles puériles qui font d’eux des éphémères tandis que moi, je survis, je reste. »

Reprenant son souffle et dans un soupir, il tourna le dos à son opposant, sortant d’un placard trois dossiers poussiéreux avant d’avouer :

« Nous avons été payés pour mettre en œuvre cette disparition. De nombreux Yuko ont cherché à fuir le pays lors du changement de régime. Nous devions assurer à un certain d’entre eux de s’échapper. Notre commanditaire s’est assuré de multiplier les intermédiaires, mais je suis quelqu’un de précautionneux. J’ai donc vérifié moi-même l’identité des trois personnes chargées de cette entreprise. Les voici. »


Les trois dossiers atterrirent lourdement au pied du jeune Sora.

« Maintenant, je vous prierai de sortir de ma boutique. Mes affaires n’attendent pas. »


Le jeune genin devait se pressentir que le silence était de mise sur les affaires qui se déroulaient à l’ombre de son épicerie. Enfin, s’il désirait conserver sa tête.

Sora retourna les documents à ses chefs. Seul l’avenir nous dira si le jeune apprenti décida de garder sa langue dans sa poche ou préféra prévenir les autorités au sujet de Heiichiro. Une seule chose était sûre. Après le départ de Sora, il ne resta aucune trace de la Guilde de la Brume.

Le lendemain matin, aucune des carpes de la ville ne daigna s’intéresser à la nourriture qu’on leur lançait. Elles semblaient déjà. … Rassasiées.
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