Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Bunraku Busan
Bunraku Busan
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Sujet : sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Mar 24 Mar - 11:05

    sans regrets.

    sarabi, nue, mikoto

    ◊ ◊ ◊


    Soupiraux funestes à la commissure des lèvres, ce sont les abominations festinées qui dégoulinent. Le regard implacable, soigneusement, le noiraud frôle la tignasse ébène de Michiko. « Je ne te regrette pas, toi. » La voix piteuse, glaireuse dans les divagants phantasmes, la tendresse est maladroite quand il finit par s’égarer. Tributaire de l’envoûtante atonie des bonaces, suivant cadence exaltée de déferlantes aux arceaux monumentaux, elle convoie les fous en sa nef avec des risettes d’arlequins. Troquant les masques et les auspices au gré des humeurs cosmiques, c’est au diapason de ses ambivalentes tonalités que sonne l’ode. « Et que suis-je ? Ton ondine, que tu conjures quand bon te semble ? » Comme eux, affamés, les autans jouent avec les destins que les Hommes confient à leurs mains errantes. Comme eux, les flots sont quinteux et dramatiques, rudes par instants, par d’autres biens attentionnés et languides ; voici les toquades désinvoltes, blêmes, altérant les caractères des mathurins, confortant ceux des passagers.

    Tout au plus, risque-t-elle deux ou trois œillades de la part de Busan pour cette impudence, sans qu’il divulgue une once de fiel. Le noiraud tire une dernière latte, accusant la prestance doyenne ; son ange à lui à ses contours, mais plus son arome. Sinon brûler, il fait ses adieux aux narcotiques exhalaisons, nul serment ne l’engage, cependant, à dissimuler ses côtes d’albâtre. La douleur coince l’épaule, concède en pleine gueule dans un feu sauvage. C’est une supputation assez facile — il est captif qui croit piéger. Busan odore ses chairs enduites de sueurs ferreuses, assesseures du mal qu’il a dû traverser. Avec ses allures bicéphales, exquisément réconciliées par un rictus triomphateur, il soulève le corps fulminant. Il n’exauce rien, ni personne. Son choix se porte sur les marionnettes, au pied du mur de ses lamentations. Le belliqueux soumet l’oiselle à son tendre joug — elle gémit à ses sombres saillances. D’un geste sec, le trentenaire congédie sa poupée à la gorge béante.

    Il submerge, ses doigts sondent les roches noires. Busan attend la plèbe, toujours en retard, ces foutus déchus rochassiers. Noceur monarque, avec son sourire oblique, il marche dans l’aube plus en vie que jamais. Enfin, l’art du chant lui revient, lorsque les croupissants arrivent. « Vous connaissez toutes et tous la mission. Suivez-moi et, si possible, fermez-la » Qu’ils n’attendent aucuns salamalecs ; après tout, c’est dans la vulgarité des sentences qu’il excelle le mieux.

    Venez cafter sans peine.




    Spoiler:
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Mer 25 Mar - 22:52

    Le volcan infertile frémit sous le nez jonquille de l'astre solaire. L'épiderme plutonien frémit, agité de soubresauts charmeurs, mettant en garde les silhouettes étrangères. D'éphémères brumes ébène hantent l'azur, empoisonnant sa beauté céleste de ses soupirs endormis. L'horizon de quiétude berce les cœurs, tous s'immergeant dans les pensées puériles et erronées d'octroyer une confiance aveugle dans le tempérament apathique de Dame Nature. Ils avaient laissé la cité dorée dans le sillage de leurs pas – et face à cette terre stérile, Sarabi déplorait ces aurores mordorées, ces limbes constants abondent la vue par l'or, l'ouïe par la valse sablonneuse et l'odeur innovante de la chaleur qui ne pouvait vivre qu'en ces lieux vastes et mystérieux. Ses paumes moites épousent le galbe de ses cuisses et dans une profonde expiration, la nymphe observe l'apparence décapitée d'angoisse crayonner un univers stygieux. Une aquarelle pénombrée, oppressante, écrasante. Une lourde masse d'acier. L'incarnation de Cernunnos s'impose en pionnier de cette découverte magmatique, tandis que sa précieuse Anubis se traîne dans ton ombre. Le damné, dont les étoffes s'hybrident avec le cocon ténébreux, clos cette marche. La monarque les observe par-dessus l'orée de son épaule miellée puis repose son attention sur les omoplates saillantes qui ondulent dans la nitescence iridienne.

    Il injurie les cieux purs de ses blasphèmes indélébiles, fouettant l'orgueil de Sarabi. Son pouce se logea au vestibule de ses lèvres pour anesthésier cette langue vénéneuse prête à empoisonner sa mégalomanie. La vision saturée par l'abattement et les courbatures psychiques déforment la silhouette ovine. L'agnelle roussâtre puise dans les abysses de son essence pour aiguillonner le muscle de ses cuisses – avant de dépasser le Bélier, son coude bousculant le mâle.

    - Encore une phrase similaire et j'ordonne à mes pairs de te jeter en pâture aux crocodiles.

    Ses yeux pénétrèrent les siens. La profondeur de ses pupilles reflétait des lambeaux essoufflés, des lambeaux glacials. Comme du poison nébuleux s’évaporant de ses prunelles, l'ambiance se paralysa. Cette chimère provoquait chez elle une puissante exécration.

    Sa peau constellée de sueurs contrastait aisément avec le parterre aride. La température de la membrane sur laquelle ses pieds se reposaient fit chavirer le cocktail de sang en elle. Sarabi redresse son faciès rougi vers la cime du Volcan, la distance entre son organisme et l'arête cratériforme s’essoufflant peu à peu... 
Bunraku Nue
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Sam 28 Mar - 0:55

sans regrets


BUSAN + SARABI + MIKOTO



À l’appel des lèvres les cadavres se traînent et se réjouissent, infusant monotones les mixtures de leurs routines abstruses. Une équation à quatre inconnues se dessinent sur la rocaille morte. Si je la touche j’imagine que je sens encore son coeur battre sous les millénaires de poussières, carcasses mercuriels, comme des débris de fête jonchant ce théâtre désert tous les soirs.

Ses cheveux enflammés, raides, serrés comme son poing et son estomac, dansent avec flegme sur ses épaules. L’actrice ne trouve pas sa marque et je la comprends, aux pieds des hommes pressés il n’y a de place que pour les serpents, les mirages et les mégots, certains trophées. J’admire avec tendresse son mauvais jeu, rire patiné qui l’énerverait encore, comme des éléments instables, l’électricité volcanique frissonnent à nos pieds, promettant l’explosion.

C’est lui qui dévorerait les crocodiles.

L’atmosphère déjà lourde tombée sépulcre suffoqué, je suis arrivée fatiguée mais habituée aux nuits étroites, inégales. Les muscles apprivoisent maladroitement l’effort et l’écart se creuse comme on déterre une rivière sinueuse inquiète. J’ai parfaitement mes lignes en tête, lance discrète avidité un regard en arrière.

« Tu es trop silencieux pour être un Sabaku. »

Plaisanterie qu’elle n’a surement pas entendu, mais je l’aurais voulu, je siffle curiosité boulimique et reprend : « qu’espères-tu ? » énigme jetée, trouble sauf mon sourire espiègle. J’ausculte intruse les yeux qui se lèvent couleur de l’orange du matin, sans rien attendre, j’envie de voir le plateau, lassée par le versant.

Je ne vais pas risquer de me plaindre, la colère flotte plus bas que les nuages qui s’immiscent légitime, comme l’altitude sournoise qui vole nos poumons. Mon phare démonique s’éloigne, je m’efforce de garder l’allure des bêtes conquérantes qui foncent vers l’abattoir fumeux, enjouées à l’envie, l’idée, de voir couler le sang parjuré.

         
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Sam 28 Mar - 20:57
Sans regrets.Busan - Sarabi - Nue - Mikoto.
Le soleil marquait la surface de cette montagne ardente de ses griffes scintillantes. Ils avaient suivi une route en lacet qui grimpait vers le sommet, où ils espéraient trouver l’objet de leur convoitise et accomplir cette tâche stipendié par l’empereur. L’héritier maudit de la contrée du vent fermait la marche, quelques pas derrière ces ménesses callipyge et plus loin encore de l’initiateur. L’effort avait été silencieux à l’arrière et il n’avait prêté aucune attention à ce salmigondis de banalités que ces résidents du Rôran pouvaient débiter. Son attention se portait sur les alentours. Verdoyants à l’est et asséchés à l’ouest. Une vue imprenable qui les plaçaient au sommet. Méfiant, le Rokkakū n’en oubliait pas ses bases et il marchait dans le sillon de ceux qu’il précédait. Aucune trace de chariot ou d’empreintes équestre. Il était même difficile de s’imaginer un tel endroit en guise de cachette pour des vagabonds. Une seule route menait au sommet, aucun chemin en prévision d’un retrait. Une embuscade était évidemment à prévoir.

Guerrier impavide, Mikoto s’armait déjà d’un kunai dans sa main gauche, à l’affût d’un assaut. Son regard ambre s’élevait. « La même chose que vous trois. » Une brise se juxtaposa à ses paroles. « J’imagine…» L’ascension n’était plus aussi rapide qu’elle l’avait été. La prudence et la fatigue s’étaient emparées d’eux. Pourtant, l’aplomb n’y changeait rien. Toujours le même en-tête et la même limite ébène. Des cailloux et des roches, parfois, dévalaient les versants du volcan endormis. Au début, il vit les corps sursauter qui s’y habituèrent par la suite pour rester impassible au vacarme. Une rouquine impétueuse et l’escouade orgueilleuse qui l’accompagne. Une seule tache au tableau, cet homme, ce clan que l’on traitait avec outrecuidance au sein du Rôran.

L’aster s’amenuisait pour bientôt illuner le petit groupe. Les ombres qui dansaient auparavant, se tassaient désormais dans la pénombre pour y disparaître. L’apogée du seul versant praticable était tout proche et à peine visible dans l’obscurité. Les phalanges de la main rugueuse du Rokkakū serraient davantage son arme, il était déterminé à découvrir ce que couvait ce repère endormi.
Bunraku Busan
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Sam 28 Mar - 21:37

    sans regrets.

    sarabi, nue, mikoto

    ◊ ◊ ◊


    Le volcan Kitsune, pour d’aucuns, est le berceau des astres andrinople murmurant une incantation, pour d’autres leur tombeau misérable sur la bouche. La vésanie s’est ex abrupto résorbée, comme ravalée par les furieux abîmes n’ayant pas, un seul instant, cessé de la dégueuler. Narines en surplomb, il haleine l’âpre éréthisme. L’extraordinaire tracassin déjette le farniente du poids calamiteux des monolithes réguliers. A-t-on pris la goûte lactée ?

    Les silhouettes échouent dans le champ de sa vision, contrastées, c’est la prédation inhérente et les futilités. Aux antipodes des désinences, ce comité-ci révère la fierté. Par ailleurs, la prétention est étrange pour cette pétrisseuse de fange, assurément une terre ocreuse pour les génuflecteurs, une petite merdeuse à la fois douce et perfide, qui déverse l’eau de rose frileuse en son sein prou maculé — à plus forte raison, les cannelures de son prochain empirement, plutôt qu’un post-scriptum aux tournures salvatrices.

    Ses prunelles s’impatronisent rogues dans les siennes, la voix lasse de l’horrible et des funestes couleurs. « Ta couronne d’épines est prête à tomber, princesse. » Les esprits exercés, à la lisière du décor, ne peuvent voir là qu’un raffinement de la fatalité qui leur prodigue ces traîtreux réconforts. La tanagra s’impose donc à ce fief n’ayant pas, pour le basané, la moindre obligeance ; et ce, non sous le coup d’une férule glorieuse lui manquant, mais en vertu de cette longanimité sereine et effarée, sincère et immarcescible, qu’elle dédie aux choses sauvages.
    « Agis, au lieu de jacter. » L’aigle saura l’atteindre un jour, majestueux, avec son instinct meurtrier pourpre agoni, tel un victimaire suivant treize sacrifices. Tout ça pour, en définitive, l’ébouler à genoux au bas du pucier, auquel il va l’enchaîner sans broncher, ainsi elle sera moins meurtrie des suites de ses luxations et mutilations volontaires, que du seul fait de n’avoir pas été retenue, in extremis, par cette foutue paluche du montreur, dépassant du bord, dans la concavité de laquelle sa joue brûlante sera logée.

    Le ciel se couvre de vapeurs grises, module ensorcelé ; Busan chemine à vive allure toutefois, ferme la volute avec une malignité insidieuse, sans que sa trajectoire ne vacille d’un iota en faveur de la tarasque. Le pic anguleux vers le firmament, entre ses fumerolles respire en grand apparat, quand enfin s’extirpe de l’enfourchure de ses maupiteuses névroses une fournée de vives enculés, s’il s’agit d’eux ; le sachem, dès lors, redoute moins la déglutition que le soulèvement d’estomac. « Nue, essaye de contenir tes instincts. » Il n’a pas besoin d’être délicat avec son cœur, sucer la moelle et d’en combler les moindres recoins pastichant la dualité ; nul doute que les battements traverseront l’onde amère, de tous les instants estuaires, ardemment bavés dans les vicissitudes nocturnes, quoique leurs maux n’excusent rien.

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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Lun 30 Mar - 12:47

    Abandonnée dans les limbes, cette terre, cette masse, ce sphéroïde incendier, sorte de générateur colossal était devenu le berceau des quatre âmes. Les pas de la nymphe épousent le rythme même de la gestation terrestre attisée par cet âtre intime. Les sentiers de la puissance chthonienne s'étriquaient en de maigres layons pierreux. Le bouillonnement primitif et magmatique, maintenant refroidi et figé est désormais visible. La crête vulcanienne bosselée, creusée dévoile ses entrailles plutoniques, jadis fange dont les artères sont coagulées par le basalte.

    Les formations diluviennes et grenues miroitent dans les iris de Sarabi. Cet ancien globe monstrueux, dominé par le chaos dantesque s'était éteint dans un calme somnolent. Le feu, le vent et la terre agissent conjointement à rétablir cet équilibre tellurique. Elle se repose un instant à l'orée du vide, ses jambes suspendues au-dessous de cette bouche d'ombre. Les abysses semblent murmurer des vérités autrement plus sibyllines évidemment. Ce canal, ce réseau souterrain ne possède aucun fond visible par tes pupilles et innerve toutes les croyances. Cet intérieur dédaléen inspire le Yomi. Des volutes assoupies couvrent les cuisses féminines de baisers bistrés et attiédissent l'épiderme tiraillé par l'effort.

    La main dans sa nuque ankylosée, elle retourne son attention sur les éléments de cette équipe. Sarabi étouffe son venin, ses pupilles déformées par les fragments de pensées machiavéliques qui éclosent. L'amère pensée qu'elle devait s'appuyer sur ces germes de misère. L'orgueil sème dans ses chairs et dans son sang. Le Bélier cherche à terrasser, à écraser pour vaincre de sa foudre, galvanisé par l'ongle du vautour qui minaude dans sa silhouette brunâtre.

    Le silence suprême de ces hauteurs sublimes, dont le flambeau sommeilleux était le fruit de nombreuses légendes, se rompt brutalement. Le faciès roussâtre oblique. Un esprit de révolte transforme le pic solitaire en arène. Un souffle abat les roches maladroites et de larges ombres ensevelissent ce havre - rapprochant leurs corps des vôtres.
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Lun 30 Mar - 16:02
De leurs yeux acérés, les deux gardiens volcaniques observaient la compagnie bruyante originaire du Roran. En un instant, leurs deux esprits pensaient la même chose : ces ninjas ressemblaient davantage à des marchands ambulants qu'à un groupe d'assassin silencieux. On les avait prévenus. Le groupe de vagabonds était passé par ici un peu plus tôt dans la semaine. Épuisés par leur marche forcée au travers du désert, les importuns avaient demandé l'asile, un endroit où se reposer et une protection. La somme avancée avait illuminé les yeux des deux guerriers, voyant déjà les opportunités se cachant derrière ces pièces. L'appât du gain et une revanche à prendre.

Un sourire malicieux apparu sur le visage du plus jeune des protecteurs prénommé Emon. Les cheveux blancs malgré qu'il approchait seulement de la trentaine, les yeux d'un bleu hypnotisant et pétillant offrant un contraste parfait avec sa peau brunit par le soleil. Protéger ces bandits de cette bande disparate allée être un jeu d'enfant. La jeune femme, légèrement plus âgée que lui posa sa main sur son épaule, ses yeux dorés lui intimant la prudence. Kiwa avait toujours été de bon conseils. C'était elle qui l'avait élevé malgré leur faible différence d'âge. Les deux ninjas connaissaient la région comme leur poche et était aussi confiant dans leur art ninja. Emon se rapprocha silencieusement du petit groupe tandis que l'autre guerrière d'un pas habile et discret s'était dirigée en amont du volcan. Les émanations de soufre camouflaient à la perfection leurs odeurs.

Les iris pétillants du combattant endémique passèrent en revue le petit groupe. Deux femmes, deux hommes. Un marionnettiste à cornes, trois guerriers aux compétences inconnus. Leur formation était plutôt bonne, ce n'était pas de complet amateur malgré leur manque de discrétion. La ligne était un excellent moyen de cacher son nombre. Le regard d'Emon s'arrêta un moment sur le visage de celle qui se trouvait derrière le colosse. Cette crinière rousse et son maintien lui firent penser aux princesses des contes de fée. Le jeune homme déglutit rapidement, humidifiant sa gorge sèche. Ce n'était pas le moment de se préoccuper de ça.

Une fois qu'il s'était assuré de son invisibilité, le shinobi volcanique commença ses percussions. La paume de ses mains imprégnée de chakra frappa sur le cuir tendu des deux tambours. Le rythme, puissant, militaire, fut amplifié par son énergie spirituelle et résonna dans toute la vallée. C'était une cadence guerrière qui atteignait directement le cœur des hommes. Même les pacifistes retournaient leurs armes contre leur voisin à l'écoute de ces impulsions. La colère de son groupe déjà hétéroclite allait éclater. Les amis ou du moins, les camarades du jour, se retourneraient les uns contre les autres. Ils céderaient à leur pulsion personnelle, leur envie meurtrière individuelle outrepasserait le devoir, la mission, l'esprit de corps. C'était en partie ce jutsu qui avait mené Emon à ne plus avoir confiance aux hommes. Peu importe le degré d'amitié qui unit deux âmes, ce simple subterfuge était suffisant pour le faire voler en éclats.

Au même moment, profitant de la cohue générée par la musique, Kiwa apparue à distance sur le flanc du marionnettiste identifié et de la jeune demoiselle qui avait frappé dans l'œil du gardien des lieux. Après avoir composé ses mudras, la terre s’affaissa, emportant avec elle les deux âmes et la protectrice du volcan dans les méandres de la roche magmatique, de manière douce, presque imperceptible tandis que le jour déclinait à mesure qu'ils s'enfonçaient. Les deux guerriers attendaient patiemment de connaître l'issue de ces duels fratricides.


Emon:

Miwa:
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Lun 30 Mar - 20:48

sans regrets


BUSAN + SARABI + MIKOTO



Les vibrations furieuses submergent mes tympans, la vague barbare que je n’avais pas vu arriver déjà prend ma main et m’emmène danser. Elle siffle au creux de mes oreilles, pulsion jumelle rituelle qui dort et se réveille par sursaut. Sans résistance, vouée stérile malgré ses mots d’avertissements, mon âme ne flanche pas, au contraire, elle se relève et respire, maladroitement délivrée, autorisée. La sentinelle est absente, la faim irrésistible.

Raison sourde à la colère franche, mes doigts se referment autour d’un kunai dissimulé par l’étoffe indigo qui glisse depuis mes épaules. Sa pointe brille du même éclat mauvais qui infuse au fond de mes pupilles, du jaune à l’aura mordorée traversé par l’ecchymose. Sa chair nue provoque, supplie, je l’ai vu s’accrocher à son arme au prélude de la violence et j’y mettrais un terme après la première note.

Désir inflammatoire insupportable, pas un seul regard pour les lions tombés dans la fosse, seulement pour ma proie improvisée inconnue intronisée. Mes joues animées par un rictus innocent éraflé, la lucidité abdique bercée par l’acouphène enragé. Nous sommes trop proches pour s’épargner.

Mes yeux plantés dans les siens, je guette, fièvre, son pouls, traque, un nerf. La force renoncée à l’avantage de la précision guide ma lame viciée pourtant naïve.  Il ne s’en méfiera pas. Il préférera faire plus mal. Et quand il ose bouger un muscle, je mord. Mon unique croc se jète sur lui, fluide, incisif amoureux, vif fallacieux, avide. Je vise ses artères ruisseaux en cadence, silence mais toujours malade, je n’essaie pas d’éviter ses coups, uniquement d’entailler son corps pour pouvoir m’y glisser, et lui faire gouter la douleur spéciale. Je la lui promet, celle qui déchire les entrailles sans besoin d’épée ni de flamme, celle qui broie le coeur et sabote l’hémoglobine qui s’enfuient, difformes, pour finir la propagande.

L’ailleurs sonore décèle une vérité qui me touche, m’érafle, d’être ce volcan de passion et de rage. Toujours soupçonnée, jamais vraiment avouée, stupéfaite à regret, de n’aimer la vie que pour la voir s’étioler, s’effiler, et lentement, s’essouffler. Et lui peut contempler l’illusion qui reflète, sincère, mon visage de Moire cruelle, quand j’arrive finalement, à entailler ce tissu de chair.

Nue:

         
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Mar 31 Mar - 13:44
Sans regrets.Busan - Sarabi - Nue - Mikoto.
L’insurrection sonnait son glas et faisait écho tout autour de la montagne. Un hymne qui attise, anime et tourmente les âmes en marche vers la dystopie. Les vices sont exacerbés, impossible à refoulé. Un univers clos dans lequel chacun connaissait sa place et ce qu’il lui restait à faire. Aucune colère ne monte pour le prince maudit mais un dégoût passionné. Ce monde qui pullule de richesse là où la misère ravage. Aucune attention pour ce qui se passe en amont. Tout ce qui l’entoure n’est que superflus. Le poing davantage serré sur son arme, il ne réfléchit que trop peu et il la regarde pourtant s’approcher dangereusement, armée elle aussi. Il bouge, trop vite et pourtant trop tard. Il sent la lame qui pénètre ses tissus, de sa pommette à son lobe. Il la regarde, cruelle et souriante. Malicieuse et satisfaite. Un éclat qui le séduit, le fascine et il s'esclaffe à son tour. Son bras était déjà parti plus tôt et sous sa paume qui camoufle cette vue orangée, il ressent cette ossature s’écraser pour finalement être repoussée.

Un spasme le parcourt, un frisson suivit de grimaces et pourtant seulement de passage. Il le sent, s’immiscer en lui, parcourir son sang et s’estomper aussitôt. Il ne prend pas la peine d’essuyer le cruor qui lui coule entre les lèvres et ruisselle sur son cou. Son regard se baisse, dédaigneux envers le réceptacle de son amertume. L’enveloppe sombre caractéristique de la volonté Rokkakū, prend place tout autour de lui et le fait davantage ressemblé aux légendes contées à la capitale, un croquemitaine.

L’ambiance est nouvelle pour lui. Des sentiments enfouis qu’il tente sans cesse de refouler, font désormais surface et embrumé ses sens. Il avait oublié ce qu’était le confort et devant lui, l’une des partisantes de cette miséricorde. Joueur, iil veut s’amuser de sa proie. Le carillon de la vengeance résonne dans son kunai qu’il envoie vivement, rempli de malices. Et là, son regard ambre s’éclaire d’un nouveau jour. L’illusion s’efface, mais les ressentiments restent. La raison voudrait qu’il tente de rattraper son méfait, mais il n’en est rien et il observe sans sourire. Il conserve ses ressources pour le fauteur de troubles, prêt à dévorer ce futur repas.




Bunraku Busan
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Mar 31 Mar - 14:32

    sans regrets.

    sarabi, nue, mikoto

    ◊ ◊ ◊


    Sculptant à vue latérale la cohorte, tirant sans cesse le petit chapitre avec une thymie immédiate qui n’est plus dans l’appropriation, le chef du Kugutsu Butai fuit l’aquarelle nébuleuse au rythme des craquements de sa charpente de Bélier.
    Geôlier du contour, sans la compulsion des tricoises, atermoyant en suspens à l’orle du géosynclinal, Busan accuse la lutte à l’heure où sonne le glas dans un soulier trop grand.

    « Préparez-vous » Ses phalanges se nouent avec fureur contre la chiromancie crevée de la droite, oppressent la paume vigoureuse. L’enveloppe de stigmates éloignés se dresse impétueuse et compare à l’immensité de la fournaise. Il saisit net le bandeau patriotique, l’enserre à l’un de ses biceps.

    Soudain, la symphonie mutique cesse, c’est le son d’un tambour qui retentit à ses tympans emmerdés. Les émotions submergent son châssis ébranlé, piaulent la violence acolyte à l’instar d’un rit mélancolique — voici croître la plongée, toujours les mêmes cauchemars.

    La terre se vautre, rien qu’un gouffre-ciel.

    Si certains le goûtent scélérat parmi les scélérats, d’autres expectorent l’opprobre sur son profil de gonze. Le noiraud connaît le mieux du monde ces regards enfiellés, mirant le bestial comme s’il s’agissait de la Vouivre en personne ; mais l’âme estomaquée du petiot finit par s’accoutumer, se nippant de cette fourrure du soudard paternel envers une nostalgie capiteuse. Au certain, il a perdu ses rougeurs pudiques et l’œil coruscant dans les mirages, ce qui le poussa fatalement à manœuvrer dedans le pandémonium, à jouer des jambes afin d’éviter les forces marmoréennes de la Parque, pour encore briffer les rogatons près du candélabre pisseux. Oui, Busan a romantisé les venelles des sept couleurs — l’ouragan oriental sur le bitume. Il n’y a plus qu’à la faveur de la sorgue caniculaire, lorsque le pneuma suicidé cède à l’obscur de ses repos néantisés, que l’on peut l’ouïr soliloquer son époque misérable. « Vous les avez tués. Tous. Vous les avez tués bande de pourritures ! Tu vas crever comme eux, la gueule ouverte » Le marionnettiste tourne l’échine en direction de la Sabaku, puis trace en coup de vent solitaire vers elle, auprès de toutes les soifs du monde la douleur mêle son hélas. Arrivé à portée de la fauve, Busan jette violemment sa main dans la courbe superbe de son col, l’armure de Chakra foudroyante enclenchée ; il saura la détruire, désoler ce piètre chapiteau lustré d’une ardeur fébrile.

    Que vois-tu ?


    Spoiler:
Sabaku no Sarabi
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Mar 7 Avr - 10:53

    Des percussions carillonnent dans ce berceau terrestre et les pieds de la princesse ne sentent plus l'épiderme plutonien protectrice. La terre rompt l’équilibre, emportant dans sa chute le Bélier et Son Altesse. Les fuseaux de la peur s'accélèrent dans le cadran de son anxiété ; elle redoute la douleur de l’atterrissage, mais son corps dégringole comme une plume entre les membres basanés. La poussière entoure les deux silhouettes, dont l'esprit se décompose au son de l'écho du glas maudit. Sarabi lève ses yeux dans les siens – et y observe ce drap glacé qui fait des plis sur son front. Ses iris, comme des vitraux, miroitent son âme, l'effroi, la colère et ses angoisses. L'enveloppe charnelle du mâle respire l'ouragan et les ombres. Des fantômes puissants qui dans les crépuscules de sa rancune miragée, déchirent leur suaire pour trôner sur son esprit. Son organisme se nimbe et il empoigne la maigre fée du bout de ses phalanges. Elle suffoque, dans cet étau qui la précipite dans les abysses cérébraux. Ses paupières frémissent, n'offrant rien d'autre qu'une vision déformée et rougeâtre du marionnettiste. Sa respiration – bientôt absente, s'anime sous sa main. Dans son dédain, il semble prêt à la briser, à ne relâcher que de tristes débris de son entité.

    Ses blâmes giflent la nymphette. Il arme sa voix d’une affreuse noirceur, pesant sa tyrannie d'un instant sur les épaules sur le point de se broyer. Busan immole les poumons de la douce – par un plaisir cruel prolongeant sa souffrance. Ses pensées deviennent douloureuses, la salive et le sang noircissant sa bouche. Ses lippes gémissent d’ahan, tous ses muscles se détendent ; à l'exception de sa jambe droite. Instinctivement, elle se redressa contre le fourreau masculin ; mais l'armure jaunâtre dressait ses frontières. - Détaches tes mains, enfoiré... peinait-elle à articuler. Serait-il celui qui tournerait la page sur son règne ? Ce fragment d'atome humain pourrait entraver son essor ? Le bras divin destructeur engage cette lutte éternelle. Devant ses prunelles ; Sarabi observe la vision des maux les plus vicieux. Le Bélier respire les pêchés ; supplice intolérable et toujours renaissant, lorsque ses phalanges lui accordent constamment une salve d'oxygène pour rompre de plus belle la gorge déployée de la nymphe. Cet être déplorable tourne en rond dans le cercle étroit de ses aigreurs enfermées, s'y étouffe, s'y débat.

    Une main tremblante fouille dans la pochette tombante dans le creux coccygien et en arrache le fruit du désir. Sarabi implante la lame dans l'armure et dans un incendie incandescent, la pression masculine se relâche un instant. La princesse retombe maladroitement sur l'écorce terrestre. Les vagues sombres qui lui avaient traversé l'esprit venaient d'être opprimées par les doigts de l’Apollon - il éveillait en son sein une telle crainte qu'elle s'en éloigna, ses paumes se déchirant sur le sol granuleux.  

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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Jeu 9 Avr - 18:00
Le jeune guerrier, bien dissimulé aux yeux de tous observait la scène qui se jouait devant lui. C’était toujours la même chose. Les gens pouvaient camoufler leur émotion négative en règle générale, dissimuler leur aversion les uns pour les autres, passer outre les petits détails agaçant afin d’éviter les conflits, cette technique brisait ce semblant d’harmonie et faisait remonter ces sentiments comme une bile acide qui ne demandait qu’à sortir. La jeune femme a l’enveloppe singulière attaqua le rouquin de son kunaï, une esquive. Bien essayé, mais malheureusement insuffisant pour éviter le sang de couler le long de sa joue.

Ses sourcils s’arquèrent en voyant l'homme blessé faire appel à un manteau de limaille. Emon avait déjà entendu parler de cette technique héréditaire. Étrangement, le shinobi en fin de vingtaine ressentit de la compensation pour ce reliquat d’un autre clan déchu. L’étranger ne pouvait rien imaginer de pire que la perte de son statut, de son rang, la déchéance d’une famille autrefois au sommet, réduite à jouer dans la fange. Cette empathie ne l’empêcherait pas de tuer le Rokkaku si nécessaire, car tel était le monde des ninjas. Son regard se posa derrière lui et observa les 4 cercueils disposés. Il était venu le temps de faire intervenir ses sujets.

Silencieusement, deux cercueils laissèrent sortir deux corps noirâtres, vêtus d’une simple armure légère et d’un katana aiguisé. La décomposition avait été stoppée, mais on pouvait encore voir les stigmates de la mort et des batailles sur leur visage aux orbites vides, aux mâchoires édentés, maintenus artificiellement en mouvement. Des fils imperceptibles les liaient à leur maître, à sa main gauche. Ces êtres qui avaient eu autrefois une vie, une existence, étaient aujourd’hui réduit à être les pantins d’un gardien de pierres noircis. D’un mouvement habile de la main, les guerriers se mirent en mouvement, sautant un peu plus loin pour éviter de révéler la position de leur dirigeant. Au moment où les soldats désarticulés apparurent devant les deux ninjas du sable, Emon fit résonner son tambour de son autre main encore libre, insufflant son chakra dans un puissant son mélancolique. Une mélodie qui exprimait toute la tristesse qu’il ressentait, mais surtout un son si perturbant par l’émotion qu’il dégageait qu’il empêchait la concentration sur le chakra.  

Il était inutile de se focaliser sur le shinobi qui avait revêtu son armure de limaille, si Emon réussissait à mettre la jeune femme à l’apparence chimérique hors d’état de nuire, il lui serait aisé de venir à bout de l’homme du fer. Les deux guerriers, comme animés par le rythme de la musique foncèrent directement vers Nue, le katana en avant, l’un de front tandis que l’autre d’un mouvement, rapidement, se dirigea sur son flanc droit voulant l’embrocher. Leurs yeux absents fixant le corps de leur future victime. Emon était prêt à nourrir ces roches volcaniques avec le sang de ces suppliciés. Son regard se tourna instinctivement vers la disparité rocheuse qui s’enfonçait dans le sol, se demandant comment Kiwa s’en sortait face aux deux autres.


La jeune femme observait silencieusement la scène qui se jouait devant elle, prête à répliquer si elle devenait la cible. Miwa avait toujours été effrayée et à la fois charmée par l’aptitude d’Emon a semé la discorde et à imprégner ses sons de ses émotions. Il était ce qu’elle avait de plus précieux et elle était prête à toute pour le protéger. La haine que se vouaient les deux êtres qui se battaient devant elle semblait être la parfaite réciproque de l’affection qu’elle portait à son jeune maître. La mercenaire prit bien le temps d’analyser l’utilisation la foudre qui amplifiait la puissance du shinobi bicéphale. Sa main était sur la gorge de sa partenaire, prête à lui briser la nuque ou à l’étrangler en fonction de la puissance de sa poigne.

Si cette créature tout droit sorti des enfers pouvait se débarrasser de sa coéquipière, Miwa en serait ravie. Néanmoins, la petite rousse n’avait pas dit son dernier mot et dans un flash, elle réussit à se libérer de son étreinte, conservant néanmoins, la marque rouge des serres de son collègue. Ses adversaires semblaient prêts à continuer leur affrontement, mais la shinobi connaissait bien les limite de la technique de son compagnon, cette animosité ne durait qu’un temps et elle ne pouvait pas se permettre de leur laisser l’avantage.

D’un simple regard et discrètement, la guerrière a composé des mudras, inspirant profondément l’air sulfureux du volcan pour le recracher sous forme d’un gigantesque mur de flamme se précipitant vers ses adversaires. Les flammes léchèrent légèrement ses cheveux tandis que la chaleur fouettait son visage. Des résidus incandescents restaient, çà et là, dans le trou, se nourrissant de l’oxygène présente dans ce trou. Une de ses pensées vagabonda vers Emon, espérant qu’il s’en sorte. Miwa observait attentivement ses adversaires ou ce qui restait à eux après avoir subi le mur de flamme. Un genou sur le sol, elle semblait se concentrer, comme si la jeune femme était en train de préparer quelque chose. Mais quoi ?

Emon:

Miwa:

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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Mar 14 Avr - 23:50

sans regrets


BUSAN + SARABI + MIKOTO



Il surgit de son âme l’émeute injuste qui remonte à la surface de son iris lorsque je croise son regard. Rokkakû, Sabbaku, inspiration des souverains défectueux aux règnes ombrés et flétris, j’en dissèque les entrailles secrètes en convoitant, en silence, la chute festive. Vipère contre un monstre de fer, son poing frappe durement ma joue, mais c’est le souvenir qui me traverse bien plus douloureusement, et la musique qui m’attire dans un endroit dont je m’interdis l’accès, près de toi. L’écho de ton visage tuméfié et je suis une furie qui veut tuer, achever, la violence qui t’as emporté à ma place.

Un nuage de poussière accompagne ma chute au léger gout cuivré, parsemée d’égratignures où ma peau rencontre la roche puis se ponctue d’une pointe de métal qui vient se figer dans mon bras. Les bandelettes blanches qui recouvrent mes membres se constellent d’étoiles hémoglobines alors que j’arrache l’épine comme une bête énervée, la douleur n’est pas assez forte pour me calmer.

J’hésite à lâcher ta main quand un refrain doucement subreptice s’insinue cette fois à l’orée de ma volonté enragée. La haine s’engourdit péniblement et estompe ton reflet, sans savoir si je suis infiniment triste ou soulagée de te voir disparaitre dans le largo souterrain, l’énergie elle aussi s’asphyxie. Je sens frémir mon chakra entravée et se tisser d’amateurisme des liens dansants aux extrémités de pantins laids, avanie aux artisans Bunraku et qui ne reflètent rien dans leurs globes oculaires éteint.

Les cadavres symétriques se pressent lourdement vers moi, morts dans le désert mais dans une cage de neige, ils m’accueillent de leurs lames qui noircissent mes yeux. Allègre et turbulente je me dresse comme un serpent qui brûle et contorsionne mon enveloppe écorchée, le sabre à droite effleure dangereusement mes côtes mais demeure immaculé et mes doigts actionnent la couronne piégée qui git satanée autour de mon crâne. Je croise fatalement le deuxième assaillant qui, trop proche, caresse presque mon ventre avec l’acier. La corne gauchère bombarde et traverse le crâne de la pittoresque dépouille guerrière dont le rasoir s’enfonce faiblement, repoussée pour la puissance de l’impact, dans ma chair avide.

Je retiens les larmes qui mordent le rivage quand je repousse la main inerte qui serre encore précieusement la gaine de son arme, s’exhumant superficielle et empourprée. Ce n’est qu’en quittant l’étreinte du corps froid que je ressens la fièvre écrasante du volcan, mais ce n’est pas ce que sondent mes pupilles agitées qui enfin se heurtent aux fils des poupées défuntes. Je les vois m’indiquer traitresses l’emplacement de leur maître et je les poursuis à la hâte avant qu’elles ne s’évanouissent en chuchotant. Sa présence m’échappe mais à flanc de montagne je tente de le saluer en utilisant la deuxième part de ma tiare, espérant mutiler sa main musicienne et lui arracher ses partitions aux notes de lamentations.  

Nue:

         
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Rokkakū Mikoto
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Jeu 16 Avr - 9:51
Sans regrets.Busan - Sarabi - Nue - Mikoto.
Le réveil noué, une sensation de lourdeur sur le plexus. Il pose avec précaution ses mains sur sa poitrine et constate immédiatement un changement. Un son agrémenté d’une perturbation de chakra, il ne connaît que trop bien ce genre de choses qu’il fait généralement subir. À moitié bouleversé, il ne peut qu’observer, sans la moindre possibilité d’aider cette nymphe victime de l’art qu’elle aussi manie avec brio. D’ébène vêtu, il ne craint plus le tranchant des lames qui accompagne les pantins de bois guidés par la main vagabonde et il est bien trop tard pour servir de rempart. Il la regarde esquiver le premier, mais ne parvient pas à éviter totalement le second. Elle y fait face, ingénieusement. Il la gratifie d’un rictus aussi bien impuissant qu'oisif. Il ne sait toujours pas ce qui est arrivé à la tête de file ni même à la Sabaku. Il n’était certainement pas temps d’y penser. L’écho rend impossible de suivre le son des tambours et pourtant, l’agneau aux cornes fictives parvient à remonter les fils des marionnettes. À la hâte, le déchu la rejoint et contourne le flanc abattu. Un vent froid surgit et il voit à son tour les lacets des défunts. « Ne te précipite pas trop vite… » Parvient-il à dire tandis que les vibrations des tambours deviennent plus puissantes à mesure qu’ils s’en rapprochent.

Il ne réfléchit que trop vite à ce qui les attend et il se laisse distraire par le voile brumeux de cette montagne endormie. En son centre, la colère est silencieuse mais perturbée pour une nuit. La chaleur monte et l’odeur de ce fumet auréole une certaine inquiétude.

Il était davantage compliqué de malaxer son chakra au fur et à mesure que le rouquin se rapprochait et bien que son humeur fut requinquée lorsqu’il aperçut son adversaire, il lui était impossible d’exécuter la moindre technique. La clarté lunaire marque les traits de l’hérétique insolent, un air fragile et malicieux. Deux ondes se jettent sur cet ennemi. Seule abondance dont le Rokkakū pouvait se permettre. Faire cesser toute tonalité était primordial pour le bien de leur combat. La discussion était proscrite après avoir subi un tel acharnement. Un soupçon d’animosité envers la protectrice du Roran persistait toujours dans son esprit et ses iris évitaient de croiser les siennes. L’exécration se raviverait certainement.


Bunraku Busan
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Jeu 16 Avr - 13:43

    sans regrets.

    sarabi, nue, mikoto

    ◊ ◊ ◊


    Sa Perséphone cueille le narcisse entre l’orient de ses propres yeux. À Busan, de laper au calice de leur atrocité qu’agite un frisson de désir. La tête est jetée au hasard, mais les paupières brûlent d’une lumière brève et intense, suffisamment pour que l’emprise laisse choir.

    Torpide hétaïre aux fringances échouées, qu’il prit au corps à corps avec une féconde tyrannie ; ainsi la tâche imposée aurait pu le débecter, mais il n’en fut rien. Le sacre bien falot juche dorénavant aux erres de ses doigts hideusement immaculés, et quand le menton chétif se démène à crever, c’est toute l’existence piteuse de cette macabre odyssée qui se tend vers le ciel. « Insulte-moi. Tu as un asile, salope. » Son visage témoigne une frayeur dérobée à tous égards première — dans la nuit facétieuse du pli austère.

    Les nébulosités éphémères se délayent, lorsque son attention se porte près de cette nouvelle adversaire. Seul le gemmail de ses prunelles vitreuses suffit à l’immobiliser un court instant : un gouffre magnifique, vaste sur leur écusson, que le noiraud baise de lois fatales et cimentées. Sans crier gare, le cadre en champ clos dégueule sibyllin une vraie fournaise ; le Bélier a le vin furieux, martèle le sépulcre pour que d’énormes pieux fusent du sol délassé, telles des pointes d’acier cornaquées au port du macrocosme, protégeant de la sorte les deux hôtes vultueux en un instant.

    Comme porté par une musique exaltante, Busan love quelques fils de Chakra avec une vie entière de labeur aux articulations sciées.

    « Je vais récupérer les marionnettes qui ont été volées, même si je dois arquer sur ton cadavre. » Sa langue contorsionne, joue. Il savoure la vue et le fléau qui, parfaitement délictueux, s’est abattu sur la piétaille ayant jusqu’alors réputé être le récipiendaire. « Elle avait les mêmes yeux que les tiens. Dégage — casse-toi ! » Le message se signe derechef, tandis que sa mâchoire avalée attend l’occurrence de la bouffée à mesure qu’elle s’élève vers des hauteurs foutraques, loin de sa poitrine suborneuse d’une mer libre. Le montreur de marionnettes finit par se faufiler dans le terrain, semblable à une bête hirsute, rugissant entre les profondeurs esquissées, tant que les enjambées continueront d’être instables pour l’anamnèse.


    Spoiler:
Sabaku no Sarabi
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Ven 17 Avr - 18:06
    Les yeux d'ambres brûlent. Le halo nitescence de l'arme féminine se répercute en écho contre les pupilles marquisales. Les paumes embrumées par la poussière se referment sur les paupières rouges. Le soleil renfermé dans ses globes s'éclipse, arrachant avec sa disparition, les fragments de lueurs qui reluisent dans le regard de la princesse. Toujours présente, la douleur muette frémit dans la gorge. Martyr silencieuse, elle cache les sanglots de son âme. Il marchait au cœur de venelles damnées, métamorphosant la beauté en aversion - troquant l'or en fer, le paradis en enfer. La reine des Abeilles n'était plus qu'une chétive enfant, recluse, les genoux prostrés contre son corsage. Elle récupère son lustre sous le rideau de feu qui s'étend, embrasant les entrailles du volcan éteint. Le feu, sourdement, broie et dévore de sa surface vacillante et orangée – puis se percute à la création terrestre. Le bouc s'évapore dans les méandres telluriques, laissant Sarabi esseulée face à la chimère basanée. Mollement, elle se relève – encore dans un état second par la mélodie qui carillonnait au creux de ses tympans, mais aussi par le tour de cou masculin, dont la signature rougeâtre frémissait encore. Face à l'écran de ses pensées, la Sabaku doit entrecroiser ses pensées pour ne pas être ensevelie sous la prochaine salve.

    Ses paupières mi-closes, elle redresse son visage vers le ciel réduit à une sphère minuscule. La cime du volcan, trop étroite, n'offre qu'une faible vision sur la voûte. Aspirant la chaleur du brasier qui s’éteint, la roche flambée, noircit, qui s’effile en charbons roses – la royale exilée étend ses muscles pour s'échapper du stupide destin. Son corps aurait dû fleurir avec son âme et croître impunément dans une destiné aisé – mais son patronyme maudissait ses frêles épaules. Son cœur couve une sombre flamme aux brumeux brouillards qui nagent dans ses yeux. Qu'il crève. Elle injecte de l'énergie dans ses pieds pour se maintenir à la paroi magmatique et quand les pupilles féminines se relèvent pour l'observer, Sarabi courbe son échine et s'étend dans le vide en faisant une rotation corporelle autour de l'axe horizontal. Durant son salto félin, la nymphe recouvre la créature d'une vague d'aiguilles envoyée depuis la bordure de ses fins doigts. En sautant de cloisons naturelles en cloisons naturelles, la muse rejoint la bordure aérienne du volcan – s'y hissant pour disparaître.

    Devenue Sphinx, elle observe la scène depuis son piédestal. Sur l'horizon convexe, elle aperçoit ses équipiers danser, eux-aussi, dans les flammes infernales. Mollement, elle étendit la manche de son vêtement au-dessus du vide, d'où se dégagèrent des flocons sableux, recouvrant le cœur stérile du volcan, telle une irrévocable sentence. Son esprit, si linéaire et fébrile prenait le sillon de l’exil ; laissant s'étouffer sous le sable destructeur, le mâle et la diablesse. Sa raison s'était raidie dans un gouffre effrayant, terrifiant – un précipice abyssal sans aucune issue de secours.




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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Sam 18 Avr - 20:40
Emon observait sans sourire ses pantins effectuer leur mission. Ils n’étaient que du menu fretin, destinés à mourir pour lui permettre de retrouver sa gloire et son rang. Le jeune homme n’appréciait guère que ses uniques fidèles soient un amas de chair morte et tuméfiée. Il fut un temps où des dizaines de gens vénéraient son clan et que des émissaires de clan puissant venaient lui rendre hommage. Le goût de la conquête et du pouvoir était monté à la tête de son père. Emon qui avait grandi de l’opulence connu l’âpreté de la perte et de la misère. Miwa était la seule qui lui était restée fidèle malgré toutes les années. Pas une plainte, pas un reproche ou un ressentiment, une simple fidélité et un engagement à toute épreuve malgré la vie difficile au sein de ces terres volcaniques. Le prince déchu lui en serait éternellement reconnaissant. Ce n’était pas le moment de ressasser le passé, le combat s’annonçait dur.

Ses pantins furent facilement déjoués par la shinobi du sable. Cette dernière était étonnante et semblait se servir avec sagacité de dispositif avancé. La corne avait fait éclater la tête de l’un comme un vulgaire ballon, son corps tombant à ses pieds comme un serviteur priant son dieu. Néanmoins, ils l’avaient blessé et il n’en attendait pas tant. Leur but était tout autre. Soucieux de ce mécanisme et de la deuxième corne qu’il voyait sur sa couronne, le jeune guerrier dévia son pantin juste à temps pour qu’ils se prennent la deuxième corne. Sa tête explosa instantanément. C’était le moment parfait. Avec un simple signe de ses doigts, les deux corps explosèrent dont celui aux pieds de la ninja. Le manipulateur de cadavres n’avait plus besoin de maintenir le contact avec cette chair brûlée dont l’odeur devait commencer à gagner le ciel. Rompant le lien, il put aisément s’emparer de deux kunai pour contrer ceux qui arrivaient dans sa direction. Il n’était pas un débutant. Malgré sa concentration sur ses pantins, il n’avait pas perdu de vu ses adversaires. D’un saut agile, Emon se plaça derrière la ligne de quatre cercueils se trouvant derrière lui. Deux étaient vides, mais des deux autres sortirent des abominations mi-morte, mi-machine. L’un était une masse d’acier qui ressemblait à une forteresse humaine imprenable, l’autre, une créature masquée, élancée, semblant plus faible, mais également plus létal. Les deux se tenaient devant l'héritier damné, prêt à intervenir au moindre problème. De sa voix lourde et usée par la vie, le shinobi parla :

« Continuons cette bataille et nous essuierons des pertes de chaque côté. Je sais ce que vous êtes venu chercher. Abandonnez votre quête et nous vous laisserons partir. Nous n’avons aucun intérêt à vous tuer. Votre mort ne nous apportera ni satisfaction, ni apaisement. Vous obéissez aveuglément à des ordres dont vous ignorez les aboutissant. Qu’est-ce qu’un prince déchu fait avec ceux qui l’ont fait choir de son trône ? Est-ce vraiment votre combat ? Vous êtes prêt à mourir pour leurs intérêts ? Nous protégeons notre lieu de vie des puissances nationales. Vous allez essayer de nous tuer pour ce crime ? »


Emon était calme et serein. Il avait beau avoir dû tuer régulièrement pour s’en sortir dans cette vie, le guerrier déchu n’appréciait jamais de prendre la vie. Ce combat et leur mort ne l’intéressaient pas, mais s’il devait les achever, il le ferait, sans sourciller

Les flammes s’apprêtaient à engloutir le petit îlot des deux shinobis quand soudain, elles se stoppèrent, comme impactées par un mur invisible. Des pieux sortaient à toute vitesse du sol. Miwa n’eut pas le temps d’esquiver. Les pieux se plantèrent en elle. Dans un nuage de fumée, une bûche avait remplacé le corps de la jeune guerrière qui se trouvait plus loin. La kunoichi venait de prendre conscience que ses adversaires n’étaient pas des plaisantins et surtout que le Genjutsu d’Emon commençait à faiblir. Elle allait devoir les combattre sérieusement si elle voulait s’en sortir.

L’homme bicéphale pénétra dans la terre avec des répliques tonitruantes. Miwa n’essayait même pas de comprendre ce qu’il pouvait bien dire ou à qui il s’adressait. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’en tant que protectrice d’Emon, elle devait agir vite pour le rejoindre. Composant rapidement ses mudras, la jeune femme posa ses mains sur le sol pour briser les minéraux de la terre, la rendant boueuse. Une boue mortifère qui avec une puissance impressionnante attirait inexorablement tout ce qui était pris dedans vers son centre pour l’étouffer. La terre n’était pas un refuge face à la servante du déchu, son adversaire aurait dû s’en douter. Au moment de relever la tête, elle remarqua que son autre opposant s’était déjà enfui. Une situation de 3 contre 1 face à Emon ne devait pas se produire, l’ex kunoichi de la Terre ne le permettrait pas.

Usant de sa rapidité et de son agilité, la guerrière réussit à tenir la distance, face à sa cadette. Pourtant, cette dernière utilisait de toutes les tactiques à sa disposition pour la ralentir. Elle ne tenta même pas d’esquiver les senbons, se contentant de placer son avant-bras en protection. Les aiguilles se plantèrent avec précision dans sa peau, un petit filet de sang coulait le long des impacts. Soudain, arrivée en hauteur, au lieu de rejoindre ses amis l’héritière du sable usa de son talent héréditaire pour faire tomber une pluie de sable. Elle voulait ensevelir son compagnon d’armes comme on ensevelit un souvenir. En mouvant son corps telle une contorsionniste, la jeune femme réussissait à passer au-dessus de la grêle. Avant même d'arriver dans le dos de son opposante féminine, Miwa réussissait à composer des signes. Si bien qu’au moment où ses mains touchèrent le sol, de gigantesques piliers de roches encerclèrent Sarabi. La guerrière était comme crucifiée face à son bourreau, les bras en croix. Tous les barreaux de cette prison terrestre se refermaient peu à peu sur elle, compressant les muscles et son diaphragme, menaçant de la briser à tout moment..

« Je suis désolée jeune fille. Reconnais ta défaite. Abandonne maintenant et je t’épargnerai. Ta mort ne m’apportera rien.»


Miwa avait dégainé son sabre. Son adversaire lui faisait de la peine, mais avec la vie qu’elle avait eu, la jeune femme savait pertinemment qu’on devait se méfier de quiconque. Elle ne souhaitait pas l’abattre, mais si elle devait le faire, elle n’hésiterait pas une seule seconde. Telle était la vie des deux derniers représentants d’un clan déchu.  
Emon
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Miwa
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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Dim 19 Avr - 15:23

sans regrets


BUSAN + SARABI + MIKOTO



Les ficelles s’arrachent quand sa chair crève et crépite, prosterne une déflagration stupéfaite en outro du festival rubescent et j’ai mal sans vouloir crier. Je broderais en souvenir mes cicatrices même après l’avoir abandonné aux bras de Léthé, touchée, en cendre par sa rage éteinte. Consolation indélébile d’un chagrin qui appartient à l’après, je n’avais jamais vu un incendie si triste et saccagé que j’en pleurerais dans la fumée.

La pluie putride ruisselle en lambeaux carbonisés et je retiens mes propres boyaux de l’averse. L’odeur infâme soulève mon diaphragme et je m’exhume écoeurée, égarée, envasée dans les coulisses purulente de sa Géhenne méphitique. Il a éraillé mon âme mais la crue de mon fiel acariâtre menace et brise le rempart saboté.

« Tu as perdu ta place dans ce monde. Tu es un débris, un résidu d’une histoire terminée, révolue, qui n’intéresse plus personne, de la poussière. Tes pantins en putrescence envient ton cercueil, tu es déjà mort, regardes-toi. »

Je plante mes crocs venimeux dans son ego vétuste en souvenir de sa chanson cristallisée. Une sagesse noire ou le caprice infantile criblent mon langage calomnieux aux tierces acides véraces.

« Rokkakû, cet homme est ton miroir. Tu n’es plus un prince, seulement déchu, ton existence se gomme honteusement, tu n’es qu’un laquais athée paumé dans une gloire oxydée. Si tu aimes tant être une marionnette je pourrais t’y aider. »

Les nerfs en silence s’arquent en croissant de lune, derrière mon épaule un autre souvenir s’égraine avec élégance mais qu’ils se rassurent. J’y serais pour poser les couronnes funéraires sur les fronts gelés de mes souverains, nés pour mourir, et moi pour les accompagner. Suis-je un soldat dans un cirque.

La brume effervescente soulève la cendre et surgit du parchemin la silhouette démesurée de mon vassal aux sourires hilares. Ses membres surnuméraires s’électrisent le long des axones dont j’ai creusé la distance, Futagoza brille comme cette constellation maudite et s’immisce parfaitement dans ce théâtre désolé. Suffisamment écorchée, je laisse à son sort le joueur de ferraille et fait danser mes doigts qui ouvrent les mâchoires jumelles de ma créature.

Je disparais de la scène lorsque le hurlement aphone répand soudainement la nébulosité toxique qui vivait dans son gosier. Le rideau tombe et s’accompagne des applaudissements tranchants de mon pantin, distribuant ses compliments aux acteurs encore présents.


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Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Lun 20 Avr - 20:38
Sans regrets.Busan - Sarabi - Nue - Mikoto.
Avec un délai si bref et un objectif si ambitieux, le vacarme des explosions venaient de retentir et faisaient écho aux alentours. Le vrombissement de la terre en mouvement avait quelque peu déstabilisé le jeune Rokkakū qui ne prêtait aucune attention à la marionnettiste. Les protecteurs du Roran étaient loin d’être faibles. Du moins pas aussi fragiles que de succomber face à de simples parchemins. C’était ce qu’il espérait pour ce combat qui avait très mal débuté. Deux nouveaux corps en décomposition s’étaient levés face aux deux aventuriers du vent et face auxquels Mikoto eut un sursaut de surprise. Ce mercenaire face à lui était loin d’être chétif, il l’avait prouvé à moult reprises et ses paroles faisaient leur effet. Il n’avait pas tort et la combativité du déchu en était amoindrie. Les pertes allaient être équivalentes des deux côtés et il n’y avait aucune certitude que la caravane marchande serait toujours à portée si les deux mercenaires tombaient. Toutefois, il se trompait sur une chose et non des moindres. Il n’était pas à la botte du Roran, mais il exécutait cette mission pour la région du vent. La paix s’était installée depuis quelques années déjà et ce genre d'individus allait contre cette idée.

Les bras le long du corps, l’hésitation était à son comble. Son esprit était torturé. Il le fut davantage lorsque sa partenaire du jour prit la parole et ce ne fut pas pour les mêmes raisons. Elles sont plus fortes, plus pesantes encore que celle de l’homme. Des murmures de haines traversaient ses poumons et le sang empourprait ses joues. L’esquisse carnassière ancrée sur son minois abordait la chose différemment. « Tu as raison, ce n’est pas notre combat. Il serait néanmoins idiot de perdre la vie pour quelques pièces d’or n’est-ce pas ? » Lui parlait-il ou bien était-ce un monologue intérieur ? Difficile de dire.

Dans l’instant, qui précède son élan, un nuage pourpre et gras envahit la zone où se trouvait le Rokkakū. Cette garce, chienne du Roran, elle continue son cirque, fidèle à elle-même. Les pensées aussi échevelées que lui-même, Mikoto parvint à révoquer ses envies et s’attarda de nouveau à son adversaire tandis que l’opacité de la brume empoisonnée camouflait son corps. L’un doit être éliminé, l’autre pourra attendre un peu.

Sa vitesse est sans égale, il se glisse préparé en dehors du brouillard et franchit rapidement les quelques mètres qui le séparent de son détracteur. Ses doigts se posent sur le cadavre réduit à un pantin, mais il ne s’arrête pas jusqu’à atteindre le marionnettiste. Son pied frappe le sol une première fois dans une effusion ébène rendant le terrain plus rocambolesque qu’il ne l’était déjà. Des dizaines de pointes jonchent le sol pour en créer de nouvelles. Lorsque son pied frappe pour la seconde fois, des formes se dessinent sur le sol couvrant une large zone. À la troisième fois, c’est la paume de sa main qui frappe la poitrine adverse. Il a été bien trop patient jusqu’à présent.

Spoiler:
Bunraku Busan
Bunraku Busan
Statut : Chef Marionnettiste • A
Expérience : 95

Feuille de personnage
Inventaire: 5 kunaïs, 5 bombes fumigènes, 2 parchemins explosifs, parapluie, Venin de Topaze, bouclier, fragments de pantin ; Michiko, Kubinashi.

Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Lun 20 Avr - 20:49

    sans regrets.

    sarabi, nue, mikoto

    ◊ ◊ ◊


    Par les escaliers vides et sonores du sous-sol, dans la volonté qu’y baigne l’entièreté, Busan coule les entrailles, bestiau maculé en sa cave.
    Gaïa accueille son fieu parmi les hypogées, parfois de jaspe, pleines d’austérité, mais frappées d’un âtman à la redresse. Le Barbare sait pleinement ce qui se passe au-dessus de lui — la distance est réduite à rien, revolant un suprême instant.

    L’instrument affûté enveloppe les battoirs, à leur égorgeur. Il va sourire à la mémoire de ses galants défunts, héroïque par délit d’orgueil ; le subtil ajout ferreux se mêlant à la fragrance de l’haleine sublime la branle de son retour, désuni complètement d’un monde dont le cadre quelque diatribe d’un charme.

    Sir saigneur, il empale violemment l’artère carotide, la condamne au Silence — que l’infâme réagisse aux sentences psalmodiées, par souci de subir le joug sans connaître les causes, souriant à son chevet d’ambroisie humide, à la recherche d’une plainte à mâchurer ; privé d’en glaner le moindre suroît, la laideur s’impatiente, forme sur les téguments un calcin fuligineux chassant la motilité de l’ignition, catalysée çà et là de courants basaltiques sous le torchis d’oripeaux.
    Les onyx du masculin renardent une aversion cinglante, invectivent d’eux-mêmes le caractère d’airain et, encore quelques minutes céans, s’affermissent dans leur lueur patibulaire une conviction glaçante. Par de vives œillades, étoilant la tombée de cette femelle, le Bunraku congédie sa senestre avec une osmose cryptique. « C’est la fin. »

    Busan se délecte du tableau obituaire, tout comme un dogue famélique en présence d’une barbaque juteuse, dans la convergence d’une aise dévorante qui s’abîme, selon que des vagues insatiables épandent la cervelle. Allait-elle percevoir le secret pervers de son palpitant ? Le Bélier éprouve l’insatiabilité de son Destin, qui tire, qui attire le valeureux andabate.

    Fatal, radical. C’est sur cette femme qu’il éjacule sa rogne, escomptant dérober les jours, fouler d’un pied triomphateur la chair mortifiée.


    Spoiler:
Sabaku no Sarabi
Sabaku no Sarabi
Statut : Chûnin • B
Expérience : 102

Feuille de personnage
Inventaire: Senbons & Lanceur + Bombes Fumigènes + Bombe Flash + Venin + Kit Premier Secours.

Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Mer 22 Avr - 11:56
    Un battement de cil que la voilà propulsée dans les enfers sombres et l'horreur de ses feux. Clouée sur cette croix qui n'atteint nullement son insolence ; l'enveloppe de la nymphe est encadrée par les aiguillons de la mort. La flagellation n'est pas finie. Comme un serpent, elle réclame l'abandon. Un paradoxe pour cette créature supérieure qui n'avait jamais capitulé. Quitte à effleurer les griffes de Thanatos. La lente agonie se répand depuis ses paumes et ouvre ses ailes pour englober ses poumons. Sarabi englobe l'aurore éternelle de ses iris. La tranquillité sidérale des cieux contraste avec les géhennes plutoniennes. Le ciel avait relâché ses archanges solaires et avait matérialisé un nuage âpre sur les entités du Vent. Toutes les plaies s'embrasent et s'exhibent. L'âme de la Sabaku reste digne de tout mépris, de tout péché. Elle se penche naïvement sur l'abîme quand son diaphragme s'alourdit. Offerte au pilori, ses pupilles limpides de férocité découvrent ans l'ironie – les gouttes de sang qui coule de ses bras jusqu'à ses genoux. Dans la passion du jeu, son cœur brûle du feu. Elle renonce au pardon, la diablesse. Aucun risque qu'elle ploie l'échine.

    Mais l'attention féminine se fixe sur un détail. Sa gorge se déploie et se marbre de rouge. Sans crier gare, elle se métamorphose en geyser. Sarabi se drape du cruor ennemi – ses cils ourlés brumeux de perlée écarlate. Est-ce de lave ou bien de sang qu'elle colorait le cratère ? Ses jambes se dérobent et la muse volcanique tombe sur ses genoux désormais écorchés. Le bouillon d'hémoglobine dans lequel elle patauge devient son mausolée. Il s'épand, emplissant les rainures plutoniennes de granits et tessons organiques. La fauve oblique son faciès pour observer le visage presque éteint de la femme. La surprise était partagée.

    Le Bélier surgit des limbes, ses peaux terreuses. Ses atomes rougissants, bouillonnants de grandes colères obscures, il piétine la chair vitreuse. Les bornes ennemies s'étaient brisées sous l'ouragan de sa fougue. Il était un moteur de guerre, jouissant du fracas léthifère. Désolateur ou mortifère. Son énergie apocalyptique, sauvage, brûlait depuis ses paumes quand il décroche sa proie. Sarabi retombe dans l'étreinte incandescente, dans l'enivrement purement masculin d'un orgueil sans mesures. Dans une bulle de sueur, de poussières, de cendres et de sève, elle lui offre ses mains lacérées – embrumées promptement d'un halo singulier.

    Spoiler:
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Expérience : 273

Sujet : Re: sans regrets. — sarabi, nue, mikoto

rédigé le Jeu 23 Avr - 16:21
Malheureusement le Rp pour clore a été supprimé par l'ancien PNJ. Le résumé sera ancré dans l'avancement contextuel.
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