Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Senju Honoke
Senju Honoke
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Inventaire: Kunais • Parchemins Explosifs • Charme Genjutsu • Masque à Oxygène • Parapluie.

Sujet : Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Dim 23 Fév - 11:27
    Deux ombres surplombaient la devanture du bourg brumeux. Dans les chatoiements de l'aube, ces silhouettes découpaient l'horizon poudrin et effleuraient la vénusté de Kiri pour aboutir à une mission. La route avait été longue et la différence de température avait cinglé vos muscles. Tu avais laissé glisser la soie de ton kimono dans les flammes de Hi no Kuni, pour t'engouffrer dans une fourrure blanche au cœur de la brume. Tes paumes s'unirent, ton échine s'étirant félinement en relâchant un soupir léthargique. Ta petite moue n'était pas éveillée et l'absence parcellaire des rayons matinaux y était pour quelque chose. Il était quatre heures et malgré l'ankylose serpentant vos jambes, vous deviez honorer le blason du Feu. Ton regard obliqua sur la deuxième âme, un support certain. Keji Inuwashi était un appui et vos compétences hybridées soulevaient les espoirs de votre Daimyo. Unis par la confiance mutuelle, la vie de chacun reposant sur les aptitudes de l'autre.

    Tu sortis de l'embrun protecteur, rejoignant un layon environné par une sylve chatoyante. L'astre venait d'éclore dans les cieux, réchauffant vos épidermes. Comme des traqueurs, vous sillonnez la terre jusqu'à l'orée d'une mer agitée. Seul accès connu jusqu'à cet archipel : la voie marine. Des kilomètres scindaient vos silhouettes de l'îlot. Depuis votre position, il semblait n'être qu'un ridicule caillou flottant à la surface des flots.  À vos pieds, les vagues suffoquaient et étaient les réceptacles d'une violence inouïe. S’abattant avec force, les lames bleutées tempêtaient, brandissant leurs flambeaux indigos. Tu respirais cette fraîcheur spirale, prise en cible par l'écume qui béait à la frontière de tes bottes.

    Les ondes renvoyaient le visage du Berserker qui chaperonnait tes pas. Ses sens semblaient en éveil constant – de part le mouvement des sillons qui tapissaient son front et la bordure de ses yeux. Geôlier du silence, il se tenait droit dans l'ombre de ton échine, te surplombant de par son aura titanesque... Son enveloppe charnelle inspirait naturellement la résistance, la force, la solidité. Un roc sur lequel tu pouvais t'agripper, y planter tes griffes, l'écorcher, le concasser, l'abolir, avant qu'il reprenne sa forme initiale et qu'il se reconstruise – davantage inébranlable.

    « Tu sais ce qu'il te reste à faire... »

    Tu clos tes bras contre ta poitrine. Nul besoin de peaufiner tes dires ou tes ordres – il savait exactement quelle attitude adopter. Sa paume heurta la Terre Mère, se nimbant d'un nuage poussiéreux d'où déjà, une carcasse sombre se dentelait...
Spoiler:
Uzumaki Ichiro
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Dim 23 Fév - 16:53
Aux frontières de la contrée de l'eau, le jour commençait seulement à remémorer aux âmes terrestres son existence et ses éclats venaient se réfléchir sur l'azur comme si l'océan lointain était fait d'or. Deux silhouettes observaient ce magnifique spectacle tout en scrutant l'horizon, là où se trouvait leur objectif. Une mission de la plus haute importance leur avait été confiée ou plutôt, avait été confiée au clan Senju qui avait décidé d'envoyer la prometteuse Honoke Senju. Keji, lui, ne faisait que suivre celle qui dirigeait sa vie à présent. Les missions pouvaient s’enchaîner et paraître différente à quelconque observateur extérieur, la sienne restait la même à ses yeux : protéger sa maîtresse. Il avait été désigné pour cette tâche lorsqu'il avait huit ans et au fil des années, cette simple idée avait fini par le définir, à se graver en lettres de feu dans son esprit tel un commandement divin. Voulait-il protéger Honoke ? Cette question ne se posait tout simplement plus. Sa volonté était morte, asphyxiée par sa culpabilité.

Keji, malgré son apparence impassible, sentit une nostalgie l'envahir en se rendant compte qu'il se trouvait entre sa terre de naissance et sa terre d'adoption. Bien que son clan était nomade, il avait pu passer de nombreuses années au sein du pays de l'eau et le jeune shinobi savait que c'était le pays qui l'avait vu naître. Ses souvenirs disparurent d'eux même quand sa jeune déesse se tourna vers lui. Ses pupilles étaient semblables à des héritières du soleil, brillantes, vivaces et dorées, avaient le don de fasciner le dompté même s'il faisait de son mieux pour que rien ne puisse paraître. Sa stature était frêle, mais Keji ne s'y trompait pas, il connaissait sa puissance et savait qu'il devait plus souvent protéger la jeune femme d'elle-même que des autres. Le dernier des Inuwashi, malgré son statut, ressentait un grand respect et une admiration pour la Senju, mais bien plus que tout ça, il lui faisait confiance.

« Tu sais ce qu'il te reste à faire... »

Le jeune homme n'eut même pas besoin de faire le moindre signe, Honoke savait que le moindre de ses ordres était exécutés, mais surtout, après tant d'années ensemble, ils savaient communiquer sans même utiliser le moindre geste, car chacun connaissait le fonctionnement interne de l'autre. Laissant du sang jaillir de sa main, Keji la posa à même le sol et dans un écran de fumée, il apparut.

"Comment ? Où suis-je ? Que se passe-t-il .... Quatre heure du matin, maître Keji ?!  Il ne me semblait que notre contrat indiqué une plage horaire aussi étendue ! Il faudra renégocier ce contrat d'invocateur si vous vous amusez à contourner les règles de cette manière... Ah je vois... La jeune Senju est avec vous... Ceci explique cela."

Un morse, ces créatures étaient liées depuis des générations au clan Inuwashi dont Keji avait hérité toute la garde et la responsabilité. Walyuso était encore un jeune représentant de l'espèce, il avait connu les autres membres du clan, mais de toute sa vie il n'avait connu comme maître que le jeune shinobi esclave. C'était un morse mâle, spécialisé dans le transport et qui était équipé d'une selle. Il n'était pas le plus puissant de l'espèce, mais peut-être celui dont la compagnie était encore la plus agréable malgré son attachement au protocole, il aimait son invocateur.

"Bon, vu que de toute manière j'ai été réveillé et invoqué, je peux bien vous emmener à votre destination... Montez donc."

Keji hocha la tête en signe de gratitude envers son ami odobénidé qui pénétrait avec délectation dans l'eau fraîche de la contrée de l'eau. L'esclave se tourna vers sa maîtresse, esquissant un sourire en voyant sa silhouette baignée par le soleil. Il attendait docilement ses ordres,  son regard l'enveloppant toute entière comme si elle était la seule entité qui avait de l'importance dans son univers et que rien d'autre n'existait autour d'eux.

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Senju Honoke
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Mar 25 Fév - 11:27
    Le manteau de poussière dévoila une masse brune, détentrice de défenses aiguisées comme deux lames. Le morse s'imposait dans votre cosmos, désabusé d'avoir été arraché au confort de son microcosme faunesque – sans que son invocateur respecte la plage horaire qu'ils avaient pactisé. Mais il obliqua de ses râles, en apercevant ta silhouette. L'animal s'était rendu à cette étrange évidence : Keji bafouerait tout accordes et clauses pour obtempérer à tes pieds. Ta paume adoucie l’amertume de la créature marine, flattant le sommet de sa tête en coulissant le long de son échine. Son dos se harnachait d'une selle cuirée, que tu chevauchas la première, suivie de ton laquais. Walyuso apportait une aura réconfortante dans ta crainte névrosique des profondeurs navales. Lorsque les vagues vinrent lécher l'orée de tes cuisses, tu refermas puissamment tes bras autour du cou du morse pour t'y blottir. Tu étais honnie d'être perçue dans cet état de polichinelle. Tu te rétractais sur le morse, ne formant qu'un amas de chair fœtal. Le sang battait dans tes tempes et étouffait ton esprit d'un sourd bourdonnement. L'adrénaline nappait l'entièreté de ton âme, le temps semblant s'éterniser dans le bourgeon marin.

    Les larmes marines transies embrassaient vos peaux jusqu'à la lisière de vos bustes, faisant valser autour de toi le manteau d'hermine. Les vêtements s'imbibaient, collaient à vos chairs, comme des étoffes poreuses qui limitaient l'aisance de vos mouvements. Le châtelain océanique, lui, pourfendait les flots en divisant l'amas bleuté de ses lourdes nageoires, avec une célérité à faire blêmir les voiliers environnants.

    L'étreinte nébuleuse de Mère Nature permit aux silhouettes ignées de s'y camoufler et de pénétrer l'orée de l'archipel sans s'esquisser dans la pupille ennemie. Walyuso étendit son épaisse carcasse sur le sable bistre, te permettant d'échapper à la froideur des langueurs océanes. Tes pieds engourdis foulent à nouveau ce sol plutonien, que tu emboues malgré toi, par l'essorage de tes étoffes saturées d'eau. Paradoxalement, malgré vos accoutrements, vous passiez inaperçus, gommés du paysage. Des tissus aériens voilaient les épaules masculines, d'une nuance grisâtre qui se confondait avec le brouillard, tandis que ta fourrure blanche rappelait celle des loups et renards polaires qui arpentaient cette flore sauvage.

    « Tu as été très brave. Je te remercie. » murmuras-tu au morse, laissant tes doigts effleurer ses longues vibrisses ambrées.

    La créature put rejoindre les limbes de son monde, s'effaçant de l'horizon – ne laissant que vos deux ombres s'esquisser sur la vase. Il était préférable de ne pas malaxer vos énergies spirituelles afin de rester tapis dans l'obscurité de l'anonymat. Au-dessus de vos têtes, les nimbus s'accaparaient les territoires célestes de leur paresseuse existence. Une fine brise salée agitait vos crinières, imprégnant vos mèches d'ordinaire sèches, d'un parfum iodé.

    « Pour l'instant, nous sommes en reconnaissance. On va approcher le cœur de l'îlot, se renseigner, observer... Et ensuite agir. Pour intégrer le groupuscule ennemi, nous devrons modifier notre apparence. Mais pas sans connaître leurs comportements et attitudes. »

    Un arcane du plus élémentaire, mais fondamental. Au terme de tes mots, vos corps s'engouffrèrent dans le berceau sylvestre, encore endormi.

    « Que ressens-tu en étant ici ? Après tout, tu es natif de cette contrée... »  

    Le vent hivernal faisait frissonner l’écume saumâtre et la rosée végétale qui emprisonnait lichens et plantes. Ce théâtre mystique rendait hommage à la beauté captivante de Kiri et ses environs – un charme malheureusement souillé par le sang et les rixes.

Uzumaki Ichiro
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Mer 26 Fév - 9:55
La brume épaisse, endémique à la contrée de l'eau se referma bientôt sur le petit groupe, le privant peu à peu des rayons naissants du soleil, les privant de l'existence du reste du monde. Keji se tenait derrière sa maîtresse, sans jamais poser ses mains sur elles, il se tenait à la manière des cavaliers, concentrant son effort musculaire sur ses cuisses. Le morse glissait sans difficulté sur l'étendue azur malgré la charge qu'il avait sur le dos. Son regard resta braqué sur la minuscule forme de sa maîtresse, agrippée à Walyuso comme un radeau salutaire pour échapper aux ondes marines. Son coeur était blessé de voir Honoke dans un tel état de faiblesse, mais le shinobi estropié savait mieux que quiconque qu'il y avait des peurs qu'on ne pouvait pas combattre pour les autres. Sa main se posa instinctivement sur son dos, espérant que ce geste pu la réconforter, lui faire oublier la situation dans laquelle elle se trouvait. L'esclave n'était pas le seul être qui s'inquiétait de l'état de la Senju. Keji savait que son invocation aurait pu avancer bien plus vite, mais le risque de faire tomber Honoke était bien trop grand. Walyuso connaissait la jeune fille peut-être aussi bien que son invocateur. L'esprit de ce dernier vagabonda dans ses souvenirs, son passé, se remémorant avec une certaine nostalgie les moments passés avec Honoke. L’héritière du bois ne devait pas avoir plus de 10 ans quand elle fit la rencontre de Walyuso et des autres invocations de Keji. Il pouvait passer des journées à invoquer ces créatures pour faire plaisir à sa maîtresse, ces bêtes, qui pour une raison obscure avaient toujours trouvé grâce à ses yeux dorés.

Perdu dans ses souvenirs, le voyage passa en un éclair pour le shinobi, à peine eut-il le temps de retrouver sa pleine conscience que ses pieds foulaient le sable et qu'il saluait son jeune compagnon, lui permettant de regagner le doux royaume de Morphée. Sa maîtresse, enfin sur le plancher des vaches, avait retrouvé la superbe et l'aplomb qui la caractérisait. Les vêtements humides n'étaient pas une gêne, la brise glaciale non plus. Une vie de privations, de souffrances et d'endurance avait rendu Keji bien plus résistant aux conditions difficiles que la plupart des shinobis.

« Pour l'instant, nous sommes en reconnaissance. On va approcher le cœur de l'îlot, se renseigner, observer... Et ensuite agir. Pour intégrer le groupuscule ennemi, nous devrons modifier notre apparence. Mais pas sans connaître leurs comportements et attitudes. »

Encore une fois, il n'avait besoin d'aucun son ou d'aucun geste pour que sa maîtresse comprenne qu'il suivrait ce plan à la lettre et qu'il avait compris son implication et vos deux corps s'engouffrèrent dans la forêt. Tous tes sens étaient en alerte, ils n'étaient plus dans la contrée rassurante du pays du feu, mais dans l'inquiétant et sanglant archipel de la contrée de l'eau. La sécurité d'Honoke pouvait être menacée à tout instant. Ton regard scruta la masse végétale à la recherche d'un signe de la moindre menace. Le crépitement de la nature qui s'éveillait autour de vous et la conformité inextricable de la forêt semblaient vous enfermer dans un labyrinthe mi-féerique mi-cauchemardesque. La douce voix de celle avec qui le jeune shinobi partageait sa vie, brisa le silence religieux qui régnait jusque-là.

« Que ressens-tu en étant ici ? Après tout, tu es natif de cette contrée... »

Keji inspira longuement. Le jeune homme n'avait jamais été très doué pour exprimer ses sentiments, ses sensations. On ne lui demandait que rarement de le faire, et même s'il avait voulu dire ce qu'il ressentait, il n'aurait pas pu, pas de la manière dont lui voulait les extérioriser. Ressentait-il une nostalgie vis-à-vis de la contrée de l'eau ? Pas réellement. Ce n'était pas tant le lieu qui importait pour le ninja, mais davantage le souvenir qui y était rattaché. Les souvenirs de son enfance d'errance, de sa famille, de son clan, il avait de nombreuses fois parcourus les forêts de toutes les contrées. La dernière fois, malheureusement, cette virée s'était avérée fatale. Tout en marchant, Keji s'entailla le pouce et fit flotter son sang devant eux pour tracer les mots, la manière la plus efficace qu'il avait trouvé à maintenir une communication.

Rien de spécial maîtresse... Ceux sont plus les souvenirs rattachées à ce lieu, aux forêts... Ils font mal, mais ils sont rassurants aussi. Votre peur de l'abysse empire, déesse du bois ?

Une inquiétude sincère aurait pu être décelée dans sa voix s'il en avait eu une. Cette incursion dans la psyché de la jeune Senju aurait pu passer pour une indiscrétion, mais les jeunes shinobis avaient passer plus de seize ans côte à côte ou jamais très loin l'un de l'autre. Il n'y avait plus aucun terrain pour la discrétion, le jugement ou les secrets. Keji savait en un instant quand sa maîtresse se sentait mal et comme elle l'avait prouvé, Honoke était capable de percevoir le moindre changement d'humeur ou la torture mentale que pouvait s'infliger le guerrier.

En un instant, la posture de l'esclave changea du tout au tout. Son regard perçant avait réussi à voir la naissance de deux signatures de chakra non loin et qui venait vers eux. Keji n'eut pas besoin de faire le moindre mouvement, il savait que sa maîtresse avait compris la situation et en un éclair, les deux shinobis disparurent dans les fourrées, attendant tel des fauves que ces brebis égarées pénètrent dans le breuil. Deux masses bleuâtres et musclées émergèrent de la frondaison, discutant de manière lasse et fatiguée :

"Toute une nuit à scruter l'océan à la recherche d'une prétendue arme sacrée qui aurait été perdu dans les profondeurs... Je commence de plus en plus à douter de l'équilibre de Masame"

"Moins fort, Kohaku ! ... Tu sais bien que je suis d'accord avec toi, mais maintenant nous voilà embarqué là-dedans et tu sais ce que ce monstre fait aux déserteurs... On ferait mieux de se tenir tranquille"

"Tu as raison Umi... Cette vie n''est quand même pas celle qu'on nous avait promis..."

Au moment où ils passèrent devant la cachette des deux infiltrés, ils agirent de concert, chacun s'occupant de sa cible. En un instant, Keji se retrouva derrière le dénommé Kohaku, utilisant toute sa puissance physique pour lui serrer la gorge tout en maintenant sa tête. Les tentatives de se débattre de l'homme poisson étaient vaines, la puissance physique de l'homme était supérieure et il avait dorénavant l’avantage de la prise. L'esclave maintient cette pression jusqu'à ce que le pauvre homme ne soit plus en état de se débattre et s'évanouisse sur le sol. Ces hommes n'étaient que du menu fretin, des shinobis qu'on envoyait faire les tâches qui nécessitaient le moins de compétence. Keji n'eut même pas besoin de se retourner vers Honoke pour savoir qu'elle maîtrisait la situation. Après avoir encordé son adversaire à un arbre en le privant de l'usage de ses mains. Ils avaient dorénavant accès un déguisement de premier choix et les informations nécessaires pour s'infiltrer au sein de l'île aux squales. L'esclave attendit les ordres de sa maîtresse, le visage un peu humide de transpiration.
Senju Honoke
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Dim 1 Mar - 18:05
    L'aurore naquit sur la toile céleste, poudrant le firmament de nuances rosées et orangées qui contrastaient avec l'étouffant vert du berceau floral. Vos silhouettes s'éteignaient au cœur des arbres – dont les longues branches formaient une voûte. Malgré sa vertu protectrice, tu avais ouvert la danse en te plongeant la première sous les dômes arboriformes. Ton ombre fendait le rideau végétal, ce dernier succombant sur les pourtours de ton être pour t'encercler le temps de ton passage comme l'étreinte de Mère Nature. L'humidité de cette contrée brumeuse faisait écho le long des feuilles, sur lesquelles une mystique fraîcheur s'emperlait. L'air se saturait, l'atmosphère naviguant entre les pluies nébuleuses et un froid assassin qui enrayaient ton chemin. Dans l'ombre de ton échine, le colosse du brouillard ne semblait ne devoir aucunement puiser d'énergie supplémentaire pour enjamber tes pas, son silence religieux perturbé par ton souffle saccadé. Les paysages îliens se bouleversaient, mutant des cascades nacrées, aux pieds de volcans éteints d'où tu discernais encore le sillon des flammes démoniaques. Tu détournes le gris perlé de ton regard sur le sentier sylvestre, rapidement perturbé par un lettré aquarellé. Le lavis était maintenu par le sang masculin, flottant comme une plume immobilisée dans un courant aérien. Le sommet de tes ongles, aussi rouge que le cruor, effleurèrent les sinogrammes qui s'évanouirent aussitôt.

    Une présence vint perturber les sens de l'esclave du bois et dans un échange de regard, vos corps vinrent s’obscurcir à l'arrière de buissons. Deux carcasses marines troublèrent cette toile forestière, vétillant avec lassitude tandis que les guerriers autochtones tendaient l'oreille pour amasser moult informations. Et soudain, comme deux fauves faméliques, vous bondirent sur les squales bipèdes. Ton avant-bras serpenta contre la gorge féminine, tandis que ta paume jumelle lézarda jusqu'à l'arrière de sa tête pour faire mouvoir tes deux membres dans un même temps. La force et la pression exercées furent telles que la nuque se mouva jusqu'à se briser dans ton étreinte. Le corps succomba contre le tien et fut scellé contre le tronc d'un saule antique, d'où les feuilles lancéolées caressaient la boue. Cette geôle corollée abritait les deux âmes liées par une corde, camouflant la quasi-nudité dont ils furent victimes.

    Tes jambes se plongèrent dans les hayons spongieux, bien trop larges pour ta faible constitution. Tes doigts s'unirent pour ne former qu'un unique symbole qui hybrida ton esprit en une anatomie étrangère. Le teint halé du feu se moira en un teint blafard aux sous-tons bleuâtre tandis que ta courte crinière ténébreuse métissa sa nature pour se voiler de longues mèches azurs. Le coloris iridien devint limpide, souligné d'une arabesque d'aileron. Par mimétisme, Keji reproduit les mêmes gestes et, à son tour, altéra son aspect en une carcasse colbat.

    « Trouve les autres. »  

    Le limier inspira, assimilant les arômes environnants pour déceler l'énergie spirituelle du groupuscule tapis sur cet îlot. Pourvus de l'apparence régionale, vous abandonnèrent la sylve pour errer jusqu'à l'orée d'un littoral empierré. L'odeur saumâtre des flots sauvages couplée aux bourriches d'huîtres qui jonchaient la côte, recourbait ton ventre sur lui-même.

    « Efface cette sale tête Umi et ramènes-toi ! Quant à toi, Kohaku, tu es revenu les mains vides ? »

    Un troisième contour se profila sur cette plage ébène. Elle était détentrice de traits ensorceleurs, de courbes faunesques et d'une peau marine. Tu effaças rapidement l'air écoeuré qui s'était ancré sur ton faciès, raidissant ta colonne vertébrale pour paraître droite. Lors des quêtes, ta psyché s'effaçait pour devenir l'outil malléable du pouvoir et exiler tes démons intimes.

    « Tout de suite. »  

    Tes empreintes rejoignirent les pas de la créature, qui clouait un regard fixe sur ton équipier. Elle semblait attendre une réponse, qui vous était encore inconnue...
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Uzumaki Ichiro
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Lun 2 Mar - 17:08
En quelques instants, tout fut terminé. Deux corps, l'un dont la vie s'était échappé, l'autre dont elle s'était simplement absenté. Keji savait pertinemment que la vie ne tenait à rien, surtout dans ce monde de violence et de sang. Le choix d'un chemin, une promenade dans une forêt, une simple fringale pouvait sceller un destin à tout jamais. Le jeune esclave l'avait appris dès son plus jeune âge, de la manière la plus dure qu'on pouvait l'imaginer, mais en même temps, il avait vécu suffisamment longtemps pour pouvoir tirer cette conclusion, d'autres, comme cette Umi, n'avait pas eu cette chance. Le visage de cette dernière, hanterait-il ses nuits comme celui de ses autres victimes ? Après tout, n'était-il pas en partie responsable de sa mort ? En choisissant Kohaku, Keji avait refusé de choisir Umi. Il l'avait laissé entre les mains d'Honoke et connaissant sa maîtresse depuis si longtemps qu'il ne pouvait pas prétendre ignorer ses méthodes. S'il avait choisi Umi quelques minutes auparavant, ce serait sans doute-elle qui aurait survécu. Une victime de plus qui pèserait sur sa conscience, une victime dont il était sûr de ne jamais oublier le visage maintenant qu'Honoke avait revêtit son apparence. Retrouvant ses esprits, le jeune homme prit l'apparence de Kohaku d'un simple ninpô. La culpabilité serait pour plus tard, il avait une mission à accomplir et des ordres à suivre.

« Trouve les autres. »  


Keji respira et l'exhalaison sylvestre brassé avec l'émanation marine s'insinua dans son esprit, lui exposant une cartographie précise de l'espace. Son esprit, embrumé par ces douces senteurs, se concentra davantage sur ce qu'il cherchait, une odeur plus âcre, celle de la vie, de l'effort. Ses yeux se figèrent intensément dans une direction, là où l'éclaireur pouvait dorénavant entrapercevoir, les émissions de chakra, s'entremêlant comme des liens de l'existence. Un seul mouvement de sa tête suffit à indiquer la bonne direction. Ses jambes, inébranlables suivirent docilement celles de sa raison de survivre, ses pas marquant les lits spongieux des amalgames de feuilles et de bourbes et suivant outrepassant consciencieusement chacune des traces laissées par l'impétueuse kunoichi. La frondaison s'éminça et rendit les deux aventuriers au littoral marin. Devant eux se dressaient un îlot simplement relié au continent par une grève de récifs obscurs dont les rives portaient l'empreinte de la civilisation et une présence accompagnée d'un empyreume de transpiration vint confirmer cette intuition.

« Efface cette sale tête Umi et ramènes-toi ! Quant à toi, Kohaku, tu es revenu les mains vides ? »


Le regard de l'esclave que l'expérience avait rendu imperturbable se figea sur cette nouvelle créature. Les méninges de l'imposteur fonctionnaient à plein régime dans la recherche presque vaine d'une parade qui pourrait expliquer son mutisme. Ses prunelles carmélites se posèrent imperceptiblement sur sa coéquipière. Le plan et la méthode étaient clairs dans l'esprit de chacun.

"Alors Kohaku ? Tu donnes ta langue au poisson-chat ou tu vas me répondre ?"


Ignorant ces quolibets, Keji se contenta de baisser la tête, espérant que le courroux de son interlocuteur s'amplifierait ou s'apaiserait face à son attitude. Les pas décidés de la créature s'approchèrent dangereusement de lui et avec un simple regard, l'esclave donna le signal à sa maîtresse. De la même manière que précédemment, il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que la créature ne soit plus une menace, sa réaction demeurerait un secret devant l'éternité. Aurait-elle frappé Kohaku ? L'aurait-elle réconforté ? Personne ne pouvait plus le savoir maintenant.

Les yeux du limier se posèrent un peu plus loin, là où les émanations de chakra semblaient danser, derrière cette palissade de bois régionale, bardés de pieux dressaient vers l'extérieur, stratagème efficace pour éviter les attaques de masse. Les pieds des deux compatriotes s'enlisèrent dans le limon doré, encore humide de la marée. Leurs pas les portèrent au-delà de cette protection aussi artificielle que vaine face à ces deux assassins. Aucune des créature à la peau bleuâtre ne sembla avoir quelque chose à redire par rapport à leurs présences. Chacun s'affairait autour de sa construction en bois ou en toile qui semblaient avoir envahi la nature tels de champignons se reproduisant. L'esclave de chair recherchait dans toutes ces âmes de chakra, celle qui pourrait correspondre à sa cible. Arrivés au milieu du village, une main ferme se posa sur son épaule. Conscient que la discrétion était de mise lors de cette opération, Keji ne tenta aucun mouvement brusque, ses muscles détendus, le visage perplexe.

"Kohaku ! Umi ! Vous avez croisé Takeru ? Il a du vous passer un sacré savon... Ne lui en voulez pas, Masame était sur son dos, il veut vous voir... Et on m'a chargé de m'assurer que vous arriviez à bon port"

Oui, le destin ne tenait parfois à rien. Une de ces créatures maritimes les emmenait tout droit vers leurs cibles sans se douter une seule seconde qu'il venait de faire entrer les renards de feu dans ce poulailler. Leur escorte, malgré sa carrure bien moins imposante que celle de ses comparses, semblait inspirer le respect sur son passage, car aucun de ces êtres amphibies ne semblait vouloir rester sur son passage. L'esclave observa sa maîtresse, tout deux affichait une certaine sérénité malgré l'ignorance de leurs futurs respectifs. Le petit groupe s'éloigna progressivement du village, laissant derrière eux les bruits et les voix de la vie en communauté pour s'enfoncer dans le silence d'un sous-bois avant de descendre une petite vallée. Cette dernière déboucha sur une cavité naturelle et leur compagnon prononça fébrilement :

"Vous pouvez y aller et .... Bonne chance. J'espère pour vous que les rumeurs sont fausses."

Les deux shinobis pénétrèrent dans cette grotte rongeait par l'humidité. Keji avait l'impression de pénétrer dans une bouche rocheuse, des dents de pierres sortant à la fois du sol et du plafond et parfois se rejoignant en un pilier. Le moindre bruit était amplifié et le grattement de quelques chauves-souris fit plusieurs fois réagir le protecteur. Des torches indiquaient le chemin à suivre, chemin qui les menait lentement vers les profondeurs. Après plusieurs minutes d'errance dans ces galeries, ils débouchèrent sur une cavité bien plus imposante, de la taille d'une salle de banquet dont la moitié était complètement immergée et semblait donner un accès direct à la mer. En son centre, se trouvait un trône bâti sur des squelettes épars d'animaux marins, de coquilles monstrueusement imposantes et d'humains. Mais la créature qui se trouvait assise dessus était bien plus effrayante que ce trône morbide...
PNJ
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Jeu 5 Mar - 21:04
Des remugles huîtriers, une cascade de mollusques, des squelettes maritimes... Oui, ils étaient arrivés à bon port. Quelques octopodes bien courageux paressaient sur les parois naturelles, où étaient ancrés des balanes – de petites masses calcifiées gorgeant cette grotte marine. Sur un trône mélangeant des déchets de bateaux, des carcasses ichthyiques et ossements humains – il attendait. De là où se trouvaient nos chers invités, on ne devinait qu'un amas bleuté, presque indigo, qui se perdait dans ce théâtre d'humidité et de pénombre. De la mousse dévorait la pierre murale, consumant le minerai de moisissure. Certaines taches se faisaient duveteuses, filamenteuses ou poudreuses, mêlant leur fumet âcre à celui relâché par les corps des céphalopodes qui gisaient aux pieds de la créature, baignant dans un liquide spongieux et nauséabond. L'ombre plongea sa main pour récupérer un calamar et y plonger des dents dentelées. Le gros œil rond se fissura, laissant gicler du cristallin visqueux. L'homme recracha un cocktail rétinien et nerveux aux pieds des deux silhouettes étrangères – dont le parfum tranchait avec ce berceau stygieux.

« Cette odeur... »  

Le pourtour colossal se dressa, son nez se plissant d'une lourde ride pour flairer cet arôme inconnu. Des accords olfactifs boisés, étrangère à la Contrée de l'Eau. La crinière féminine respirait un miel ambré, une opulente tubéreuse tombée sous le coup de la gourmandise sucrée. La deuxième ombre était plus épicée, aromate de cannelle et de clou de girofle. Ensemble, leurs âmes étaient un divin cocktail de cèdre et de sublimes profondeurs cuirées. En décomposant les nombreuses fragrances hybridées dans une unique senteur, l'homme reconnut également le parfum du sang. Ses sourcils bleus se froncèrent. Impossible d'échapper à l'instinct d'un animal...

« De simples déguisements ne trompent pas le Roi des Océans. Vous puez le feu et le bois. »  

Sa grosse main écaillée empoigna la colonne vertébrale d'un thon pour en user d'arme et la fracassa violemment aux pieds des deux autochtones. Le bruit résonna comme un glas dans la crypte océane avant d'être couplé aux échos d'une seconde attaque. Masame fit pivoter l'arête centrale pour effleurer les corps de cette dernière – mais surtout des nervures acérées de celle-ci... L'odeur du sang se fit plus forte : il avait sûrement réussi à toucher l'un des deux...


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Senju Honoke
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Mar 10 Mar - 18:12
    Le mutisme du littoral fut souillé par une plainte silencieuse et une vague rougeâtre. Le liquide épais sombra entre tes doigts, peinturant tes ongles de cette nuance maudite – dont l'arôme métallique sertissait les recoins de tes cuticules. Le corps chavira, emportant dans sa chute son âme exploratrice des limbes. Une seule seconde avait suffit pour que l'essence animiste bascule dans le purgatoire, offrant cette aquarelle léthifère ; une carcasse gisant dans les bras du sable, une crinière bleutée rabattue comme un linceul sur un visage éteint. Aucun désarroi semblait maculer ta cuirasse, ayant appris de tes formations guerrières à garder un portrait flegme et clos durant ces sombres chapitres. Le cruor moirant le kunai paralysé entre tes griffes, tu pris la décision de l'immerger entre les flots pour l'assainir, tandis que Keji traîna le corps jusqu'à l'orée océane pour que les tumultes musent sur sa peau avant de dévorer l'organisme bleu dans ses abysses. Il y avait ce silence entre vous, qui ne t'autorise seulement à l'observer qu'au travers du halo solaire. Le parhélie ambré centuple ses traits fermés. Il se détourna faiblement, ses sens galvanisés par des fragrances que lui seul pouvait respirer et assimiler. Tu marchais dans ses pas, ton ombre venant timidement à la rencontre la sienne. Ses omoplates masculines roulaient sous l'étoffe arachnéenne, chaque parcelle musculaire respirant l'érosion spirituelle. La mort marquait son esprit au fer rouge. En te mettant à son niveau, tu aperçus sa mâchoire frémir – sûrement ses pensées qui s'entremêlaient et qui enflammaient son esprit.

    L'horizon dévêtu de vie s'embrasa. Plusieurs pavillons aux toitures chaumées parsemaient la plage, des êtres s'affairant à la construction de bardages et de lices pour échafauder un véritable berceau d'activité. Glissés dans l'effervescence, une énième créature vint à votre rencontre. Nul frémissement ou geste singulier, vous étiez immergés dans vos rôles. L'escorte vous fit pénétrer le hameau – ouvrant les portes du bercail aux loups. Les paysages défilaient sous vos iris artificiels, laissant que très peu de temps pour les mémoriser. Dans ce labyrinthe brumeux, la flore contrastait avec celle rencontrée plus tôt. Les plantes indigofères s'hybridaient entre elles, dans un cocktail bourgeonnant propices aux terres bleues. Soudain, les pas du guide se stoppèrent à l'orée d'une grotte. Sa voix fébrile fut délatrice des événements futurs. Tu observes cette cavité, dont la roche nacrée reluit et donne l'impression de vie. Keji s'engouffre le premier, chaperonné par tes pas félins. L'atmosphère se faisait oppressante, suffocante. Les miasmes s'étouffaient dans vos poumons, tandis que vos pieds étaient dévorés le sentier limnique. Transie jusqu'aux os, coincée dans un manteau d'humidité et de glace disséminée, vous faisiez face à un spectacle marine, presque onirique. Des poulpes à la robe couleur rouille veillaient, juchés sur la surface pétrée, faisant mouvoir leurs tentacules dont chaque ventouse embrassait le roc.

    Le tableau couleur pénombre se rehaussa – quand une masse aquarellée trôna sur ce dernier. Une main plantée dans le corps flasque d'un calamar, la mâchoire serrée autour de son globe oculaire, il inspirait le dégoût divin. Nul besoin de s'obscurcir encore plus longtemps derrière ce grimage, le requin avait flairé le goût de votre âme. Sa paume s'empara d'une arête dorsale, la fracassant en votre direction – les nervures spinales fragmentant la bulle sécuritaire entre vos corps. Keji entrecroisa promptement ses phalanges pour échafauder un appui sur lequel tu abattus ton pied afin de te projeter dans les airs – ancrant un kunai dans une stalactite pour t'y suspendre, tes jambes se détendant dans le néant. Il avait humé le relent ferreux qui moirait à la surface de ton arme et qui avait parfumé tes griffes, dénudant ton âme comme on le ferait d'une pomme. La duperie se fragmenta, dévoilant tes traits naturels. Ta main remplaça l'ancrage de ton arme blanche, usant de cette dernière pour la projeter sur l'ombre océane. Tes doigts enfin libres signèrent, transférant ton enveloppe charnelle dans le kunai – d'où tu jaillis une fois à proximité de l'homme. Ton corps se silhouetta sur le nuage blanchâtre, ton poing s'enfonçant dans la mâchoire masculine. Un grincement osseux résonna en écho contre tes phalanges destructrices, qui ébranlèrent la créature squalique.

    « Les compteurs sont à zéro maintenant. »

    Ta main lui fit signe de venir s'approcher. Un rictus altier était planté sur tes lèvres, la confiance galvanisait ton esprit, tes démons s'éveillant pour supplanter tes pensées. Une seconde avait suffit pour que la nymphe déchire sa chrysalide et s’éclipse dans un manteau léonin.



Uzumaki Ichiro
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Mar 10 Mar - 19:56
L’impassibilité du visage de l'esclave laissa place à un rictus de dégoût à la vue de son opposant. De nombreux événements affreux et de multiples rencontres horribles avaient parsemé son histoire, mais le jeune shinobi savait reconnaître un monstre quand il en voyait un. Et s'il devait être honnête, ce Masame réunissait tous les critères que ce soit dans l'aspect général comme dans le comportement. Les effluves de la faune marine en décomposition emplirent ses narines et détournèrent un instant son attention de la vision effroyable à laquelle il était confronté. Celle d'un œil se déformant horriblement sous les crocs acérés d'un requin jusqu'à éclater, éparpillant son contenu, des portions visqueuses autour de lui. Cet ignoble cocktail atterrit aux pieds des deux guerriers comme une prédiction de leur destin.

La suite des événements se déroulèrent très rapidement. En voyant le colosse se lever pour les renifler, Keji savait pertinemment qu'ils avaient été démasqués. Il était senseur et l'esclave savait qu'ils portaient toujours sur eux cette odeur caractéristique de leur lieu de vie qu'une journée au bord de mer n'avait pas réussi à effacer. Dès cet instant, le martyr fut sur le qui-vive, prêt à réagir à la moindre menace envers Honoke. C'était elle sa priorité, sa sécurité venait même avant même la mission. C'était le contrat qui le liait éternellement à elle.

La réaction de l'ennemi ne se fit pas attendre, ce fouet cartilagineux vint fracasser le sol où ils se trouvaient. La marque laissée dans la roche témoignait de la force humaine de son utilisateur. En un instant, l'esclave aida sa jeune maîtresse à se propulser en hauteur, là où elle serait à l'abri de la prochaine offensive. Il sentit le poids léger d'Honoke venir appesantir sur ses doigts et il la propulsa en l'air avec une force raisonnée. Malheureusement pour le martyr, le colosse n'était pas resté inactif et l'arme vengeresse se dirigeait à présent droit vers lui. Usant de l'héritage qui coulait dans ses veines, et de son expérience Keji suivit le mouvement de l'arme afin d'en minimiser son impact. L'arme osseuse vint déchirer les tissus qui recouvraient son torse et tracer une ligne pourpre, accompagnée d'une douleur lancinante, le long de son torse à présent exposé. Le liquide chaud perla entre ses deux pectoraux et dévala les vallonnements musculeux de l'esclave avant d'atteindre le sol. À présent mis à nu, le jour était fait sur la multitude de cicatrices qui parcouraient son corps. Des entailles certaines anciennes, d'autres encore fraîches, des brûlures, des hématomes multiples, son corps tout entier semblait être un gigantesque amas de chair maltraité. Une nouvelle "médaille" verrait donc bientôt le jour sur le corps du dernier des Inuwashi.

La jeune Senju n'était pas restée sans rien faire pendant que le shinobi encaissait l'impact, elle avait admirablement profité de la diversion offerte, le colosse devant naturellement suivre son arme des yeux pour la diriger. La force surhumaine des Senju vint frapper de plein fouet le visage du monstre marin. Cet affront, porté au visage de la créature, avait sans doute attiré son attention et le martyr profita de l’occasion. Profitant de l'impulsion offert par le sang qui bouillonnait dans ses veines, il projeta son pied droit directement vers le poignet tenant ce fouet dorénavant imprégné d'hémoglobine. Dans un craquement sinistre, le colosse lâcha cette arme funeste. Retrouvant le plancher des vaches, l'esclave recula pour prendre position à l'opposé de sa maîtresse. Dorénavant de part et d'autre de la créature, Honoke et Keji avaient tout deux mené leur assaut et étaient prêt à réagir à celui de la créature. Le jeune homme avait une confiance absolue en sa partenaire, à eux deux, rien ne pouvaient les arrêter.  

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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Jeu 12 Mar - 9:58
Le temps se suspend. La créature féminine tournoie sur elle-même, comme une tornade bleutée, écrasant sa jambe sur les mains unies du mâle pour qu'il lui fasse atteindre le plafond de verre. Sa silhouette se glissa dans les stalactites tourbeuses comme une araignée prête à bondir. Actuellement, la menace n'était pas elle, mais son cerbère dont la couverture venait d'être arrachée. Sa peau indigo transmue dans un épiderme halé, reconnaissable des habitants de la capitale du Feu où les températures octroyaient un voile miel aux corps. Deux pupilles jaunâtres, un organisme strié par les résonances de la vie, une crinière hirsute. Il s'imposait dans la grotte, mais bien moins que Masamune qui effleurait la coupole des deux mètres...

Un crissement l'obligea à dresser ses iris en l'air. La créature avait quitté son apparence, comme on se détache de sa mue et envoya un kunai en direction du seigneur des mers. Un rictus maculant sa mâchoire, il obliqua de quelques millimètres pour ne pas être dans la ligne de mire de l'arme – mais la surprise de la voir naître depuis ce jet effaça promptement son sourire. Sa silhouette recouvrit la sienne et son petit poing vint se fracasser dans le visage Hôshigaki. Une telle force était rare et surpassait celle des squales... Sûrement une descendante de cette dynastie réputée pour la puissance qui marbre leurs veines. Masame sentit sa colonne vertébrale taper contre les murs rocailleux de la crypte. Une forte douleur au niveau de l’arrière de sa tête et dans sa nuque venait d'éclore. Son sang semblait éprouver des difficultés à circuler - sensation étrange et désagréable. Un déchirement se lançait dans le creux de ses reins jusqu'à l'orée de ses omoplates, tandis qu'il avait l'impression d'étouffer dans son propre fluide qui devait se plaire à stagner dans sa gorge. Il toussa une large salve ferreuse, refermant brutalement ses doigts sur l'arête, mais Masame fut dépouillé de son arme de fortune par un coup de pied.

C'était indéniable. Sur la terre ferme, le requin n'avait que très peu de chance. La force surhumaine de la guerrière couplée aux arcanes mystiques du paladin ne te permettraient pas de t'en tirer aisément. Il se planta sur ses appuis, quelque peu déboussolé, essuyant la large esquisse sanguine qui peinturait sa bouche.

Masame exécuta quelques symboles d'une main, bien connus du monde guerrier. Deux clones jaillirent depuis un écran de fumée, s'imposant dans ce théâtre lugubre pour se projeter sur les deux silhouettes étrangères. Dans la paume de chacun, une bulle bleutée fleurit, englobant les âmes dans une geôle aqueuse. La petite brune flottait au cœur de la prison d'eau, ses cheveux se soulevant autour de son faciès figé, tandis que le mâle cherchait déjà à s'en extraire – sûrement enfiévré par l'idée d'être séparée de celle qu'il avait protégée depuis le début du combat... Les deux clones gardaient leurs mains puissamment ancrée à l'orée de la sphère bleue, Masame s'installant dans l'espace qui séparait ces deux, sa voix résonnant comme un écho dans les flots artificiels.

« Profite bien d'observer une dernière fois son visage, avant que l'eau vienne étouffer ses poumons. »  

Le Squale ricana avant de rejoindre son trône, encore endolori de la frappe féminine, mais ravi de la voir lentement suffoquer.


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Senju Honoke
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Dim 15 Mar - 17:56
    Les deux âmes entremêlent leurs arcanes, dont la fusion empoisonnée ébranle cette carcasse bleutée. Elle se traîne avec difficulté à l'orée de vos ombres qui se silhouettent sur la surface plutonienne, se redressant, dépouillée. L'armature marine découpe l'horizon, les commissures peintes de sang. Tes doigts se croisent, s'entrecroisent, pour faire grincer tes phalanges les unes après les autres – encore prêtes à se fracasser contre la mâchoire carnassière. Ses doigts tremblants crayonnent des symboles, d'où poignent deux quidams jumeaux. Promptement, ils harponnèrent vos gorges avant de vous englober dans une geôle aqueuse. L'eau éclot tout autour de toi, se glisse dans les étoffes qui éclipse tes formes, soulève ta crinière couleur pénombre – qui ondoie comme des algues brunes autour de ton visage diaphane. Ton système se fige. Tu t'ankyloses dans cette bulle interdite. Les flots appesantissent tes mouvements. Comme une ballerine paralysée sur la ligne du temps, tu oscilles dans ce maelström artificiel. Tes pensées – d'une lenteur éléphantine, partent en quête pour déceler une issue mais se retrouvent petit à petit dans l'impossibilité à se mouvoir, piégées au cœur de glaciers. Ton corps ferme ses frontières et t'enferme en cette coquille évidées. Dans cet état de stase, tu entrouvres tes lèvres. Les vagues s'y glissent en masse, étouffant ta gorge, serpentant jusqu'à tes poumons pour les alourdir.

    Ta vision s'obscurcit. Les composants iridiens semblent se démêler, ne t'offrant qu'une aquarelle nébuleuses de la situation. Ton cerveau sirupeux lance un dernier appel à l'aide – allumant le briquet pour embraser ton instinct de survie. L'énergie spirituelle afflue dans tes veines, se bouscule pour éclore dans ta paume où se forme racines, branches, rhizomes. La dynastie sylvestre fleurit entre tes doigts et perce cette sphère liquidienne, mais surtout le clone qui se maintient à son arrière. Il implose dans une tempête blanche, emportant avec lui sa geôle dont tu te retrouves libérée. Tu retombes douloureusement sur l'épiderme terrestre, trempée jusqu'aux os, expectorant le sein de tes poumons entre tes paumes déchirées. Ta toux se fracasse dans l'intimité souterraine. Ton œil tempétueux enrobe la silhouette cryptique, tapie sur son trône de fortune. Il serait le second à subir ton courroux – détournant ton arrogance sur le second duplicata pour sertir son arête nasale de ton poing. La bulle s'écroule et tu récupères le corps fiévreux du guerrier. Ta main se rabat un instant sur sa nuque halitueuse, laissant sa gorge se déployer à l'orée de ton épaule. Vos âmes sont chiffonnées, embuées – et le retour sur la terre ferme est semblable au passage dans une essoreuse. Les idées enténébrées, tu parviens à te dresser sur tes jambes, qui, titubantes, semblent ne pouvoir résister à ton maigre poids. Ta vulnérabilité envers les vagues marines fit frémir ton organisme adynamié. Trop tard pour crayonner le prélude d'un plan, vous étiez déjà dans l'étreinte des enfers.

    Ton poing se referme sur lui-même et martèle la terre qui se fragmente sous vos pieds. La fracture s'étend jusqu'au siège décharné, dans lequel il s'écroule. Les plaques tectoniques semblent s'ébranler dans un rodéo des plus impétueux et rejettent d'énormes lambeaux de lithosphères, d'où les fosses océanes s'éveillent et hurlent à la surface. L'eau remonte jusqu'à vos mollets. Elle est poisseuse, portant en son sein du limon, de la vase, des organismes marins morts. Le squale chute, sa jambe scellée dans une fêlure terrestre. À pleine main, tu englobes une pierre qui ondoie dans la spirale marine et tu heurtes – une fois, puis une seconde fois, le faciès rival. Son front et son arcade subissent les fractures, galvanisées par la tempête de ton ardeur. Son sang s'hybride dans la saumure. Tu relâches ton arme de fortune, faisant volte-face t'appuyer sur la large ossature de l'esclave. Ta respiration se fracasse en écho sur la crypte, s'éclairant petit à petit de l'audace masculine – à son tour, il semblait prêt à fustiger l'âme océane.






Uzumaki Ichiro
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Lun 16 Mar - 16:28
L'écho de la bataille faisait rage dans la grotte souterraine. Peu à peu, l'odeur ferreuse se répandit dans la caverne imprégnant la moiteur ambiante. Les deux colosses voyaient leur liquide vital s'écouler de leur derme blessé. Seule la jeune pousse de la contrée du feu avait évité pour le moment tout impact et le jeune esclave éprouvait un réconfort à cette idée. Son regard se tourna un instant vers elle, contemplant l'allure de sa maîtresse, toute la beauté de son attitude et l'aura enchanteur qu'elle réussissait à dégager et à lui insuffler. Keji se sentait invincible quand il se trouvait à ses côtés. Alors que ses iris ne s'étaient perdus qu'un instant dans cette rêverie, tout bascula. En quelques instants, le martyr pu sentir sa gorge être durement réprimé et instinctivement, ignorant la sphère aqueuse qui se formait autour de lui, son regard se posa sur sa coéquipière La créature sélacienne n'aurait pas pu choisir une plus grande ignominie à l'encontre d'Honoke, la plongeant dans son angoisse, dans sa peur enfantine, la forçant brutalement à y faire face. 

Son corps flottait dans la solution aqueuse, son sang s'y diluer et ses cheveux hirsutes s'élevaient telles une herbe brune fantomatique. Le regard concerné de l'esclave se figea sur le corps inerte de sa maîtresse. Le choc semblait lui avoir fait rejoindre une sorte de stase, une bulle hors de cette réalité qui était maintenant trop dur à accepter. L’attention du mâle n'est plus concentré sur sa survie ou sa propre situation, non, toutes ses pensées vont vers elle. Honoke était son monde, l'univers autour duquel sa vie depuis l'enfance s'était construite et il ne pouvait tolérer que la balance de son microcosme puisse être ainsi altérée. Malgré l’apesanteur de l'eau, le tuméfié tenta de percer ce cocon aqueux, de s'en défaire, recherchant avec désespoir un moyen de sortir sa coéquipière de cette geôle liquide. Ses efforts étaient vains, son explosivité n'était aucune d'utilité face à l'intangibilité de l'eau. Peu à peu, l'esclave senti ses forces l'abandonner. Il avait passé tant de temps à se débattre, que le jeune shinobi n'avait pas pensé à sa propre survie et à se contenir. L'eau commençait à s'engouffrer le long de sa vie trachée et venir brûler ses poumons. Et tandis que sa conscience perdait pied, Keji crut voir une ombre se tenir derrière le clone.

Un instant après, le martyr put sentir l'air se précipiter dans ses poumons comme s'il venait juste de naître et le froid de l'eau fit lentement place à la chaleur du corps d'Honoke. Les yeux de l'esclave s'ouvrirent sur ceux de sa maîtresse et plongèrent désespérément dans la lueur de vie qu'ils abritent. . Un regard de gratitude, mais surtout un soulagement manifeste qui se lisait à travers un imperceptible sourire. Il pouvait sentir sa main abîmée par les affres de la vie de shinobi serpenter sur sa nuque, leurs visages étaient si proche qu'ils pouvaient sentir leurs respirations se mêler comme leurs âmes le faisaient en cet instant. Sa main masculine vint saisir discrètement l'autre poignet de la jeune femme et d'une subtile pression, le guerrier lui fit comprendre qu'il allait bien, qu'il la remerciait, mais qu'il était temps de reprendre contact avec la réalité. Les deux ninjas avaient affronté de nombreuses épreuves ensemble et celle-ci ne serait pas leur dernière. 

Le jeune esclave assista à la démonstration de force familiale d'Honoke, fracassant le sol de cette grotte, laissant l'abîme se trouvant en dessous reprendre peu à peu ses droits sur cette construction naturelle. La mort de l'endroit semblait remonter comme autant de cadavres sortant du placard, témoignant de leurs existences passées. Les fondations du trône s'ébranlaient au contact des flots et provoquèrent la chute inévitable de l'homme requin, qui en tentant de se rattraper, emprisonna sa jambe dans une cavité. La main vengeresse de sa maîtresse envoya ce projectile rageur au visage du squale comme pour le punir de son affront. Dans le même temps, Keji en profita pour exécuter de rapide mudra, plus déterminé que jamais. Dans un écran de fumée, le shinobi venait de relâcher une des créatures les plus dangereuse du règne animal : Walrurida. C'était une femelle sadique que le jeune esclave n'appelait pratiquement jamais, connaissant son goût pour le sang et pour la mort. Toutefois, le sang du colosse bouillonnait en lui, le sommait de détruire ce monstre qui avait osé atteindre celle qu'il avait juré de protéger. Le morse carnassier se révéla, un sourire semblait illuminer son visage :

" Keji... Mon petit Keji... Il est si rare que tu m'appelles... J'espère pour toi que je vais avoir quelque chose à me mettre sous la dent. " Le regard de la morse se tourna vers Honoke. " Mais la petite princesse est mal en point ? Qu'est-ce qui la mit dans cet état ? "

- Ses yeux se dirigent instinctivement vers l'odeur du sang

" Je vois que tu m'as trouvé un adversaire à ma taille... "

L'esclave savait très bien quelle serait la suite des événements, il connaissait le modus opérande de son invocation. La créature éjecta une quantité impressionnante d'eau de son corps, créant une véritable déferlante écumeuse dans laquelle Walrurida nageait avec aisance et qui semblait engloutir la caverne en direction de son ennemi attitré. Avant même l'impact de la vague, le morse se propulsa hors de l'eau, venant planter sa mâchoire puissante dans le bras de son adversaire, tentant de le lui arracher avant de se décrocher au moment du choc. Le tsunami se fracassa contre la paroi de la grotte, faisant trembler toute sa surface et décrochant quelques rochers du plafond. 

Keji avait pris sa jeune maîtresse dans ses bras, la portant telle une mariée. Il peut sentir ses longs cheveux caresser son torse meurtri. Sa main se pose instinctivement sur sa tête, la maintenant au plus près de sa chaleur et la respiration haletante de sa coéquipière vint effleurer sa peau. Le martyr pouvait ressentir sa faiblesse, sa fragilité et il ne pouvait le supporter. Le binôme avait remonté la caverne et se tenait sur la terre ferme. Côte à côte, L'esclave tenait Honoke par la hanche pour lui éviter de fléchir. Ils contemplaient silencieusement cette vaste étendue d'eau qui avait englouti la grotte. Ces deux âmes esquintées, toujours sur le qui-vive, regardaient Walrurida dans son élément, chassant le squale à travers les profondeurs pour le dévorer entièrement. 
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Sam 21 Mar - 13:49
Pendant un laps de temps, il avait senti la balance tanguer de son côté. Ancré dans les profondeurs de son trône, ses cuisses nauséabondes écartées, il observait, un doigt sur la fossette de son menton, la nymphe agreste se débattre dans cette bulle. Sa bouche s'était ouverte – et signait une fin prompte et douloureuse. De l'autre côté, l'âme enflammée s'éteignait mollement à son tour. Mais la petite créature semblait galvanisée d'une volonté folle, et réveilla un arcane unique en ce cosmos. Du bois jaillit depuis ses chairs pour percer la sphère marine et empaler le clone. Son corps mièvre s'époumonait dans les limbes avant de se relever pour fracasser le nez du second. L'Hôshigaki grinça de ses dents. Cette merdeuse... Elle n'avait pas fini de sa danse assourdissante, réduisant le sol en un cratère volcanique. Ce théâtre vola en éclats, faisant tomber le requin de son siège royal pour se retrouver dans l'étreinte d'un creux. Sa jambe coincée l'empêchait de se mouvoir, et la douleur diffuse remontant dans son fémur lui fit oublier d'observer ses adversaires. Elle s'était avancée pour heurter, d'une pierre, son arcade et son front bleutés. Le squale goutta à sa propre hémoglobine, grasse et chaude, qui tombait comme un flot dans sa bouche. Ses dents acuminées se grimèrent de cette teinte dangereuse, maudite.

Alors que la nymphette se tapit dans l'ombre de son protecteur, ce dernier ponctua cette sombre aquarelle d'un morse. La créature marine n'avait rien d'un conte ; et son physique monstrueux ajoutait de l'horreur à ce berceau marin. L'animal reître engouffra la cavité d'un flot aqueux, laissant le mâle indigo se préparer à l'impact diffus. L'eau était son élément et ses branchies lui allouaient une aisance, même étouffé au cœur d'un typhon. En réalité, Masame n'avait pas à se préparer à une vague – mais au morse qui vint s’empaler dans son bras pour lui arracher un morceau de chair. Terrible sensation. Masame usa de son second bras pour délivrer un coup de poing fracassant, galvanisé par sa force surhumaine, pour faire arracher la bête dont la gueule était décorée d'un morceau de peau.

Dans le sang huileux, le squale débuta quelques mudras, invoquant un prédateur dans les vagues infernales. La silhouette carnassière recouvrit celle du odobénidé. Le morse semblait sortir d'un cauchemar, mais le nouvel acteur, lui, sortait des abysses, des limbes, des géhennes infernales. D'une longueur de 20 mètres et d'une largeur tout aussi colossale, le mégalodon fluidifié traquait l'énergie spirituelle qui envahissait cette crypte dévorée par les eaux et l'invocation puait le chakra. Il fonça en sa direction pour guerroyer, sans relâche – ses dents immatérielles provoquant des douleurs loin d'être évanescentes.

Masame pouvait nager, sans se préoccuper du morse. Ce dernier était martelé par l'énorme squale, qui sembla en finir avec lui – dans les hadales. Il rasait la vase, le limon pour ne pas être perçu à la surface, les nuances de ses chairs s'hybridant à la perfection avec la couleur des vagues. Silence, patience, méthode. Tels étaient les maîtres-mots qui devaient régir ce combat périlleux. Pour l'heure, il avait pris soin de resté dissimulé, caché au cœur de l'étendue azur, ne relâchant aucunement son chakra. Une fois à sa sortie, il apposa un explosif sur l'entrée cryptique. Le souffle de l'explosion pouvait englober les deux créatures, ainsi que ce morse luciférien...

Le souffle du dragon détonna. L'Hôshigaki se tenait à la surface de l'eau, en piètre état – mais toujours plus vaillants que les deux ombres qui venaient d'être soufflés. Après plusieurs longues minutes, il crut apercevoir cette petite femme et le colosse qui l'accompagnait, dont les silhouettes se découpaient sur les nuages grisâtres. Il se mit à composer rapidement les signes incantatoires nécessaires à une technique certes rudimentaire mais ô combien utile pour lui. Gonflant ses joues, il s'empressa de cracher un amas queux pour se défaire de son encombrant fardeau, libérant les projectiles en direction des âmes enflammées. Gardant les mains jointes, il s'empressa cependant d'achever ce qu'il venait d'entamer en adjoignant une seconde incantation à la première. Il n'allait pas ménager les deux guerriers ; cela risquerait de lui coûter la vie. Avant même d'avoir pu atteindre les enténébrés, les projections aquatiques s'éveillèrent dans une toile d'araignée foudroyante. Avec une vivacité foudroyante, le Clown Bleu parcourut en quelques instants à peine la distance qui le séparait des autres protagonistes en présence. Il savait qu'il avait bien fait d'accentuer ses entraînements sur l'optimisation de sa vitesse ; il venait d'en obtenir la preuve par la pratique que lui offrait de pouvoir être auprès des Shinobis en quelques secondes à peine. Il se tenait dans le dos des miraculés, plaquant sans plus de ménagement ses deux épaisses mains pour les fracasser dans cette vague vociférante – avant d’annihiler le chakra dans la plante de ses pieds pour retomber dans la mer avant que l'un d'eux n'ait le temps de l'emporter dans ce mélange aqueux et céleste.


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Senju Honoke
Senju Honoke
Statut : Jônin • A
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Inventaire: Kunais • Parchemins Explosifs • Charme Genjutsu • Masque à Oxygène • Parapluie.

Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Mar 24 Mar - 11:06
    Les flots engouffrent la crypte marine qui devint le terrain de chasse des créatures cauchemardesques. Étouffée dans l'étreinte masculine, tes muscles ankylosés se détendent contre les chairs tourmentées de l'esclave. Depuis votre trône aérien, vos silhouettes imposent leurs suprématies sur ce maelström mortifère, où se silhouettent les carcasses chimériques. Une tempête surnaturelle s’était formée dans ces vagues grenats et parsemées de mille écorces vivantes, d'où des laconiques gerbes rouges venaient se fracasser sur les pierres. Dans ce théâtre funeste, seules vos deux âmes subsistent encore. Vos corps, poisseux d'un Styx visqueux, se meuvent l'un contre l'autre un instant avant que tu te décroches de l'étreinte. Genoux nus sur la surface pétrée, tu cherches ce combat invisible inondé dans les intimités océanes – troublé rapidement par une présence carnassière. Un prédateur pharaonesque inonda les ondes mortelles, heurtant les parois dont les cris résonnaient en écho jusqu'à la cime caverneuse. Les rimes terrestres secouaient le continent d'Hadès, manquant de te faire choir de ta cage dorée. Silencieusement, une main sur tes lèvres retenait la douleur stygienne qui s'échappait de tes poumons encore essoufflés et qui s'étiolait au cœur d'un noyau spirituel, physique et animique. Sa geôle, fidèle papesse de la Mort, avait ébranlé tes remparts et ton organisme peinait à reprendre pied.

    Et soudain, la pellicule s'accélère et s'enraye. Son épaisse main serpente sur ta taille pour l'attraper maladroitement avant de vous extirper du noyau maudit. Une détonation se fracasse dans tes tympans et un incendie d'acier souffle la crypte. L'humidité des montagnes, ses bourrasques et cieux gris te paraissent si lointain au-dessus du brasier. L'homme garde une poigne sur la cambrure de tes reins, vos ombres passant la ligne de l'horizon pour se réduire à un minuscule point vissé dans les cieux. Vos corps retombent sur l'eau panachée de sang oléagineux. L'andrapon libérait ce plasma divin, dont les nuances condamnaient le bleu séraphique.

    Le squale éveilla une vague électrisante, dont les flots saturés vinrent vous étouffer tels des linceuls. Ses paumes surgirent de vos échines pour vous envaser dans ces abysses mortels tandis qu'il disparut dans les profondeurs royales. Tes fins muscles se contractent, se raidissent, se tendent dans un microcosme charnel. Tu ramènes tes genoux déchirés contre ta poitrine, captive de cette tempête jaunâtre. Ce Lythé brûlait ton essence d'un poison infâme, tes membres ne cessant de trembler dans cette étreinte fœtale. Dans les flots corrompus, tu protèges ton faciès dans cet entrelacement animal. Ton organisme se mouve au rythme des flots dans une frénésie chaotique, les gifles foudroyeuses atteignant mollement ton système nerveux pour l'envenimer malgré ce bardage physique. Tu déploies tes ailes dans les géhennes océanes pour atteindre le prédateur, ses pourtours s'effaçant dans cette aquarelle méthylène. Tes paumes écorchées soulèvent la vase, délivrant d'interminables bourgeons, fruits d'une existence profonde, encrés dans les mille et une racine, enracinés dans les mille et une entrailles de l'estran.

    La flore halophile ressuscite pour étreindre les membres ennemis. Tu insuffles ton énergie spirituelle dans cette cage boisée, où les arabesques agrestes s'ornent d'égérias, de goémons et de coraux. Les doigts féminins s'ourlent, se tordent, pour adjurer la végétation d'agir en échos de tes mouvements. Tandis que tu t'abandonnes devant cette peinture pernicieuse, les lianes ensanglantées remontent jusqu'à la cime de sa silhouette pour le totalement disparaître. Mère Nature tourmentée par le chagrin de sa descendante se laissa sensiblement mourir sur l'épiderme squalique.





Uzumaki Ichiro
Uzumaki Ichiro
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Inventaire: 1 Onguent + 1 Parchemin explosif + Bombe Fumigène + Masque à Oxygène

Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Ven 27 Mar - 9:24
Les yeux de l'esclave étaient rivés sur la bataille sourde qui se livrait à ses pieds. Dans l'étendue liquide, le prédateur odobénidé affrontait le seigneur des profondeurs. Keji n'avait aucun doute sur la faculté de son invocation a remporté la bataille aquatique, Walyuada était un chasseur-né, mais le morceau auquel il s'attaquait risqué fort de lui laisser un arrière-goût amer. Le monstre bleuâtre n'avait pas dit son dernier mot. Une créature immatérielle qui semblait épouser l'élément où il se trouvait venait de prendre forme au milieu du champ de bataille. La créature adjurée pouvait chasser n'importe quel mammifère marin, mais elle était impuissante face à ce monstre chakranique. Ce combat avait beau se passer dans le silence et l'obscurité des abysses, l'esclave était capable de percevoir ces mouvements et de voir les fluctuations d'énergie. Ces profondeurs n'avaient aucun mystère pour lui, elles se révélaient à lui aussi clairement que s'il avait été dans un stade. La pauvre invocation tenta dans l'énergie du désespoir de le harponner de sa mâchoire redoutable, Walyuda disparu d'elle-même dans un nuage de fumée après l'échec de son assaut et le contre-coup des crocs du squale sur son épiderme, l’amochant sévèrement.

Les iris de l'amas de chair n'étaient pas restés inactifs. Un œil avait toujours été fixé sur leur ennemi du jour, Masame avait beau avoir un flair qui avait déjoué leur déguisement, Keji avait un œil dont on ne pouvait pas se cacher. Les mouvements que son ennemi croyait discret, résonnaient en lui comme les pas d'un shinobi expérimenté. Le serviteur pouvait voir son concurrent se glisser derrière eux. D'une main habile et expérimentée, il saisit les hanches de sa chère maîtresse et se propulsa au moment où la détonation résonna sur les parois rocheuses de la grotte. Le souffle de l'explosion érafla à peine leur peau plus habitué à la chaleur du soleil qu'à celle de la poudre. Votre cible ne semblait pas en avoir fini avec les deux importuns qui étaient venus le défier. Les deux soldats de la feuille ont à peine le temps de se remettre de leurs émotions qu'une vague suivit par la foudre s'enroulant autour comme une anguille s'approchait de vous. L'esclave était à prendre le poids de cette souffrance sur son propre corps pour épargner sa maîtresse. Le liquide poisseux commence à sortir de ses pores, se mêlant à sa transpiration, suintant de ses plaies comme s'il était exsangue. Malheureusement, soudainement, les mains musclées du squale le poussèrent l'empêchant de se mettre sur la trajectoire pour défendre sa belle. Le sang se solidifiait sur sa peau et dans son corps, l'alourdissant d'une armure aussi bien externe qu'interne tout en lui fournissant une puissance nouvelle. Des griffes vermeilles poussèrent à l’endroit où se trouvait ses ongles, des lames apparurent sur son avant-bras. Le dernier des Inuwashi n’avait plus rien de l’apparence d’un être humain, il ressemblait davantage à une créature cauchemardesque qui s’était baigné dans le sang de ses victimes.  

La foudre et l'eau se heurtèrent à la seconde peau de l'esclave aussi résistance que l'acier sans même espérer pouvoir en venir à bout. Keji peut sentir toute la puissance coulait en lui comme un délicieux nectar. Il n'était plus vraiment question d'une quelconque culpabilité vienne le hanter dans cette mission. Cet humanoïde avait blessé la chose qui lui était le plus précieux et avait ravivé en elle de terribles traumatismes que le serviteur ne pouvait pardonner. Paré de sa plus puissante technique, de l'héritage de ses ancêtres et de sa famille dissoute, le guerrier était prêt à en finir avec cette mission qui n'avait que trop durait. Peu importé que le visage de Masame puisse le tourmenter plus tard dans des rêves qu’il ne pourrait exprimer. L'important était que le souvenir de ce dernier ne poursuive pas sa maîtresse plus longtemps.

Enlisé dans l’étreinte ensorcelé des racines, Masame était contrit dans cette prison végétale. Le poisson était ferré, il ne restait plus qu’à aller le cueillir. L’esclave tourna son regard vers sa maîtresse et d’un simple mouvement de tête, il lui fit comprendre son attention. Pénétrant dans le domaine où le squale régnait en maître, Keji descendit jusqu’à l’endroit où se trouvait sa cible. Sa capacité à ressentir le chakra de son adversaire lui permit facilement de détecter l’endroit où se trouvait le cœur de son opposant. Animée par la force ancestrale qui circulait en lui, sa main griffue pénétra le cœur floral et avec une force implacable, elles s’enfoncèrent progressivement dans la chair du squale impuissant. Le partenaire aqueux de Masame s’aventura à tenter de sauver son maître, cherchant à arracher son géniteur de l’étreinte monstrueuse. Son attaque fut vaine, entaillant sévèrement l’armure, mais étant incapable de la briser. D’un simple mouvement de sa main encore disponible, Keji balaya le squale, le laissant se fondre de nouveau avec l’étendue bleue. La main inexorable finit de transpercer les chairs, atteignant la pompe sanguine. L’esclave pouvait sentir la délicate petite chose battre à la chamade contre la paume de sa main. D’une simple pression, l’organe éclata entre ses doigts, se vidant de son sang comme une éponge. Masame n’était plus. La mission était terminée.

L’armure épouvantable redevint liquide et le sang regagna sa place au sein du corps de Keji. Remontant à la surface, le serviteur s’inclina devant sa maîtresse, un genou sur le sol, le visage à la hauteur de l’aine, la tête baissée. Il avait accompli la mission, maintenant, ce qu’il attendait comme il avait toujours attendu depuis son enfance était les ordres de celle qui décidait de sa vie.
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Sujet : Re: Sous un ciel écaillé ✭ PV.

rédigé le Mar 7 Avr - 9:37
On raconte qu'au terme de cette quête, Honoke libéra les poignets enchaînés de cet esclave Senju. Le fil rouge qui liait leurs poignets se rompit, chacun emportant avec lui les fragments d'une large existence menée ensemble. Trempée jusqu'aux os, la nymphe rejoignit les terres dont elle était native, dans la chaleur et la protection sylvestre. Keji, lui, disparut à l'orée d'une mer houleuse et sa silhouette s'étira dans ce bleu tutélaire.

La carcasse de Masame ne fut jamais retrouvée. Elle pourrit, encore aujourd'hui, dans les limbes du cocon Senju, étouffé des pieds jusqu'à la tête. Certains pécheurs ne se sont jamais intéressés de plus prêt à ce phénomène des profondeurs – considérant cela comme une création florale de Mère Nature. Dépourvu de maître, le groupuscule Hôshigaki lutta, mais baissa rapidement les armes. Certains entreprirent des périples solitaires, d'autres rejoignirent les bras claniques originels.

Le Pays du Feu gracia sa Jônin, bien que dérangé de la voir revenir esseulée. Ils avaient perdu un membre important – mais ce dernier avait reconquis sa liberté.
Mission terminée.

Récompenses : +25 XP chacun.
+ 400 pièces dans vos banques respectives.
+ 2 masques à oxygène.
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