Seiki.
Event en cours.
La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Sujet : Les chroniques d'un shinobois.

rédigé le Dim 3 Avr - 10:13
Les chroniques d'un shinobois.  RZeMiO2

Je n'ai invoqué personne mais Popo apparaît dans un nuage de fumée et me lance une balle. Je la reçois en pleine face et lâche un « aïe ». La salamandre prend alors la parole :
▬ Tu es nul. Un vrai ninja aurait esquivé ce projectile !
▬ Hein ? Quoi ? Bien sûr que je suis nul, ce n'est un secret pour personne et encore moins pour toi. C'est quoi ton problème aujourd'hui ? T'as avaler un truc de travers ? On t'a forcé à manger des épinards ?
▬ Non et non. Je n'ai aucun problème. Je devais juste te transmettre un message et c'est ce que je fais : T'es nul. N-U-L. Nul. Plus nul que ça, tu meurs et tu progresses pas d'un iota.
▬ OK. Et qui t'a envoyé me dire ça au juste ? Parce que c'est vraiment pas gentil de sa part, je tiens à le préciser !
▬ C'est le grand Vash.
▬ La grande vache ? Je sais même pas qui c'est. Tu serais pas en train de te foutre de moi par hasard ?
▬ En aucun cas ! Et c'est pas la grande vache mais LE GRAND VASH. C'est son prénom Vash. Il s'agit de mon maître et de mon grand oncle alors pas de moqueries ! On lui fait un rapport à chaque fois que quelqu'un nous invoque et son verdict est sans appel : tu es le pire maître des salamandres qui ait jamais existé.
▬ … OK.
▬ Mais t'en fais pas. Grand tonton a pensé à tout. Il m'a chargé de te réprimander et de t'apporter ceci : avec ça tu ne peux que progresser selon lui.
▬ Wow. Un rouleau. Il contient tout un tas de techniques secrètes ultras mégas fortes ?
▬ Mieux. Il contient … LE SAVOIR.
▬ Donne le moi, donne le moi.
Je me saisis du rouleau et lis ce qui est inscrit dessus :
▬ Comment être une salamandre forte pour les nuls ? … C'est une blague ?
▬ Non ! Un guide détaillé ! Tu vas faire des progrès, t'en fais pas. Lis bien ça.
▬ Mais mais … Au cas où tu l'aurais pas remarqué, je ne suis pas une salamandre mais un humain.
▬ C'est un détail. Lis, suis le programme et dans trois semaines, tu seras moins nul. Pas fort, non. Seulement moins nul. En soi c'est déjà ça.
▬ Et si je refuse ?
▬ Nous ne répondrons plus présent à tes appels ! Ordre de tonton.
▬ QUOI ?! Et je fais comment moi sans vous ? Je ne sais pas me battre.
▬ Justement ! Tu vas apprendre. Je reviens demain pour te demander comment tu trouves l'entraînement. Bosse bien. Allez salut.

Sur ces mots, Popo s'en va. J'ai sérieusement l'impression qu'on se moque de moi mais la salamandre avait l'air sérieuse et puis … Il est vrai que je suis nul. Lorsqu'on m'a fait signer ce pacte, on m'avait dit qu'il s'agissait d'un échange de bons procédés. Du donnant donnant en somme. Cependant depuis le début de ma relation avec les salamandres elles « m'aident » sans que je ne leur soi d'aucune utilité en retour. Ils ne m'ont jamais appelé et quand bien même il le ferait ; en quoi un shinobi qui ne sait rien faire pourrait leur être utile ? Je me le demande.

Je m'installe dans mon lit et commence à lire à voix haute le contenu du rouleau.
▬ Chapitre I : Pour être une salamandre forte, il faut pouvoir cracher du poison. Pour cela il y a plusieurs possibilités, la première étant de …
Okay, ce truc est inutile au possible. Même avec toute la bonne volonté du monde, je ne peux sécréter de poison pour la simple et bonne raison que je ne suis pas une salamandre. Je saute ce chapitre et passe au suivant. La partie deux du rouleau s'intitule : « Comment régénérer sa tête après décapitation »
▬ Je me tire.
Je mets le rouleau dans un tiroir et m'en vais faire autre chose. Le grand manitou des salamandres veut de moi que je progresse, soit. Son souhait est compréhensible et je vais l'exaucer mais pour cela je n'ai aucunement besoin de son rouleau ridicule.

[…]

Le lendemain – Autour de deux heure de l'après-midi.
▬ Alors ? Intéressant ce parchemin hein ?
▬ Génial ! J'ai appris plein de choses. Je ne savais pas qu'on pouvait condenser autant d'informations en si peu de lignes.
▬ Tu as lu et appliqué les conseils, tips et notes de Vash ?
▬ Évidemment, wow. Ses annotations sont incroyables. Un grand érudit ce Vash, pour sûr. Et puis les exercices. Fiou, ce fut intense. J'ai bien cru que j'allais mourir.
▬ Hé hé. Bien. Je te laisse. J'ai à faire, je passais en coup de vent seulement. Continue de travailler les exercices du rouleau. Si tu as le moindre problème, appelle-moi. Allez salut.
▬ Oui bien sûr.
Opération « Baratiner Popo et se débarrasser de lui » accomplie. Maintenant il faut que je trouve un moyen de réellement devenir plus fort – outre appliquer les méthodes indiquées dans ce maudit parchemin qui n'a ni queue ni tête. Car qu'on se le dise, je peux mentir à Popo et lui faire croire que je suis effectivement le programme d'entraînement de son oncle, si dans trois semaines je suis toujours aussi mauvais, j'aurais des problèmes avec Vash et ne pourrais plus invoquer qui que ce soit.  

Dans ces conditions … Je n'ai pas d'autres solutions que de faire appel à lui. C'est triste mais Yue-sensei étant en mission, il est mon seul recours.
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Sujet : Re: Les chroniques d'un shinobois.

rédigé le Lun 18 Avr - 6:41
Toc toc toc.
▬ Qui est là ?
▬ Shinichi ! J'ai quelque chose d'important à vous demander.
Oroï-sensei ouvre la porte et me regarde stupéfait. C'est la première fois que je me rends chez lui et c'est aussi la première fois que je requiers son aide. Le jonin de la brume arque un sourcil et me demande, intrigué :
▬ Tu désires ?
▬ Rattraper mon retard et être capable de me battre. Ou tout du moins être capable de ne pas être complètement ridicule en combat.
▬ Tu n'es plus à l'académie, je ne suis plus ton senseï et j'ai à faire avec les aspirants ninjas. Je me vois dans l'obligation de refuser. Pourquoi tu ne demandes pas à la détentrice de l'épée géante ? C'est elle qui se charge de ta formation maintenant, non ?
▬ Yue-sensei ? Elle est partie en mission. Elle ne reviendra pas avant deux semaines et c'est urgent.
▬ Entraîne toi avec tes équipiers. Tu as été assigné à l'équipe huit c'est ça ? Celle de Sora et Riku. C'étaient de bons étudiants à l'époque, dis leur de t'aider.
▬ Pas envie. Sora est bizarre et pas très sociable. Quant-à Riku … C'est Riku quoi.
▬ C'est pas faux.
▬ Allez, soyez gentil ! En plus vous devriez vous sentir honorer ! J'ai pensé à vous avant n'importe qui !
▬ M'ouai. T'as surtout personne d'autre sous la main.
▬ C'est vrai. Mais c'est un détail ! Le fait est que vous êtes le grand instructeur Oroï ! Celui qu'on surnomme dans la cour Oroï a la grosse épée ! Allez, apprenez moi deux-trois trucs !
▬ Tu m'as l'air bizarrement motivé. C'est si important que ça ?
▬ Plus important encore qu'une réunion des six Kages !
▬ Y'en a que cinq.
▬ C'est bien ce que je dis ! Plus important encore qu'une réunion des cinq Kages et d'un sixième qui vient d'arriver ! Allez quoi. Juste une heure ou deux de temps à autre, ça devrait me suffire à progresser sans pour autant trop alourdir votre emploi du temps.
▬ Très bien. Rendez-vous tous les jours à six heure. Juste avant les cours, près du marais aux lanternes.
▬ Super, je vous remercie. J'aimerai apprendre à utiliser une épée, à lancer des éclairs, cracher de la lave et …
▬ Rêve pas. On fera rien de tout ça.
▬ Dommage.
▬ À demain.

Oroï ferme la porte. Je crois qu'il regrette déjà d'avoir accédé à ma requête. Six heure du matin c'est tôt mais bon ! Le sabreur doit avoir à faire les autres moments de la journée. Il est fort probable que l'entraînement m'ennuie au plus haut point mais je crains de ne pas avoir le choix. Ou bien c'est Oroï qui m'aide ou bien je lis et applique les exercices présentés sur le manuscrit de Vash.
Le choix est vite fait.

***

Le lendemain matin, je me lève de bonne heure et quitte mon domicile. Direction le marais aux lanternes ! Comme à mon habitude, j'arrive cinq à dix minutes en avance à la lisière entre le bayou et la cité brumeuse. Impatient, je me mordille la lèvre inférieure et me demande bien ce que je vais pouvoir apprendre à faire aujourd'hui. Pas de maîtrise d'arme, pas de crachat de lave, de lancers d'éclairs. Mh. Peut-être va-t-il m'apprendre à ouvrir une des huit portes célestes ? Quoiqu'il en soit, il est temps qu'il arrive. Croyez-moi, s'il ne vient pas ou est en retard, je fais un malheur et me plains auprès du Kage – qui va certainement m'envoyer bouler ! Il est très exactement cinq heure cinquante neuf et cinquante huit secondes ! Il ne lui reste plus que quelques …
Pouf.
Dans un nuage de fumée, le shinobi de la brume apparaît.

▬ Vous êtes en retard.
▬ C'est faux. Je suis toujours à l'heure.
Je regarde ma montre et constate qu'il a raison … Ça m'énerve quand il fait ça. Une règle ridicule stipule qu'après quinze minutes d'attente, les élèves ont le droit de quitter la classe si le professeur n'est toujours pas arrivé. Oroï est le genre d'instructeur à pointer le bout de son nez au dernier moment – soit autour de quatorze minutes et cinquante secondes –, brisant ainsi les espoirs d'une classe toute entière. C'est à croire qu'il fait exprès.
▬ En quoi consiste l'entraînement aujourd'hui ?
▬ Tu vas courir.
▬ C'est tout ?
▬ Crois-moi, c'est déjà bien assez. Allez, commence.

Je cours à allure modérée tandis qu'Oroï-sensei est assis et lit un document. De temps à autre il lève les yeux et me regarde, sûrement afin de s'assurer que je ne m'arrête pas. C'est de loin l'entraînement le plus bidon que j'ai jamais fait. Après cinq à six minutes, le sabreur range ses feuilles dans une pochette et se lève. Il plaque ensuite ses mains au sol et fait apparaître sous mes pieds un filet de boue qui s'étend sur quatre à cinq mètres.
▬ Hey. C'est une blague ou quoi ? Cessez ça tout de …
▬ Cours.
Mes membres inférieurs sont englués mais je m'exécute. Mettre un pied devant l'autre devient difficile et ma vitesse est très largement diminuée mais j'arrive toujours à avancer. Après avoir passé ce filet de boue, je regagne en vitesse et en confiance. C'est bien sûr à ce moment précis qu'Oroï juge bon de faire apparaître un muret de terre juste devant moi. Ayant les réflexes d'une huître, je me mange le mur et suis arrêté dans ma course.
▬ Aïe. Ça fait mal.
▬ T'as tenu huit minutes trente.
▬ J'aurais tenu bien plus longtemps si y'avait pas eu un vieux mur devant moi.
▬ T'aurais pu passer au dessus ou le contourner.
▬ M'ouai. Toujours est-il que je vois pas l'intérêt de faire ça ! C'est pas en courant et en me prenant des obstacles que je vais devenir plus fort au combat !
▬ Tu m'as demandé de t'aider à rattraper ton retard, c'est ce que je fais.
▬ Comment ça ?
▬ T'as eu ton diplôme grâce aux matières théoriques où tu tournes généralement autour de douze ou treize. Aux épreuves pratiques, tu es mauvais. C'est ton dossier scolaire que je lisais tout à l'heure. Lancer de shuriken : huit. Course : huit. Aptitude au combat : huit. Endurance : huit. Maîtrise du ninjutsu de base : huit. Et même là tu as tenu huit minutes. Tu es tellement constant dans la médiocrité que ça en devient surprenant. Je comprends pourquoi le Mizukage t'a mis dans l'équipe numéro huit.
▬ C'était donc pour ça …
Ça paraît pas mais c'est une petite blagueuse cette Mei.
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Sujet : Re: Les chroniques d'un shinobois.

rédigé le Mer 27 Avr - 15:00
J'inspire un bon coup et pars pour un deuxième essai. Une minute, deux minutes et il n'y a toujours pas le moindre obstacle se dressant devant moi. Si Oroi-sensei procède comme tout à l'heure, il y aura en premier lieu un torrent de boue. Celui-ci me forcera à « presser » le pas sous peine de m'enfoncer. Suite à quoi, lorsque j'aurais pris de la vitesse, je ferai face à un mur. J'ai été surpris la première fois et c'est pourquoi je me suis pris la plaque de terre en pleine face. Cela devrait aller dorénavant. Je suis sur mes gardes et sais à quoi m'attendre. Cela doit faire plus de quatre minutes que je cours quand à nouveau un torrent de boue gît sous mes pieds. Afin de me défaire des liens visqueux, j'accélère. Mes pieds sont plus lourds, je dépense beaucoup d'énergie afin de passer outre cet obstacle mais au final je le dépasse avec brio. Normalement le bloc de pierre devrait apparaître maint …
▬ Aïe.
Je suis nul. Je savais qu'il allait venir et pourtant je me le suis encore pris en pleine poire.
▬ Toujours un peu plus de huit minutes. Pas un progrès. On recommence.  
À nouveau je me mets à courir. Au bout de deux ou trois minutes, je passe le torrent de boue et rien n'apparaît. Bizarre. Je m'attendais à ce que la plaque me saute à la figure juste après avoir franchi le premier obstacle mais il n'en est rien. Je baisse ma garde l'espace d'un instant et vois la plaque apparaître juste sous mes yeux, à seulement cinq centimètres de moi. Je m'arrête net. Mon nez frôle la barrière Dôton et j'esquisse un large sourire. Ce coup-ci, il ne m'a pas eu ! Je ne me suis pas lamentablement vautré !
▬ Ah ah. Vous pensiez m'avoir hein ?  
De sous mes pieds jaillit un poing de terre. Ce dernier me donne un coup en plein menton. Je tombe à la renverse et lâche un « aïe ».
▬ Le but c'est pas que tu t'arrêtes devant l'obstacle mais que tu le passes et que tu continues de courir le plus vite possible. Ça fait toujours que huit minutes.
Quelle arnaque totale cet entraînement. Je me relève et reprends la course. Avec le temps et l'habitude, je vais réussir son parcours du combattant, pour sûr. Si je ne dis pas de bêtise, dans quelques secondes, un torrent de boue va apparaître sous mes pieds. Si je commence à accélérer dès maintenant, je pourrais gagner en élan et ainsi plus facilement passer cet obstacle.

▬ Uhuh.  
Ce saligaud d'Oroï a changé l'ordre d'apparition des obstacles. Si bien qu'est apparu devant moi une plaque de terre que je n'ai pu esquiver et que j'ai heurté de plein fouet.
▬ C'est pas du jeu votre truc. Normalement c'est la boue qui qui fait glou glou en premier puis la plaque. Pas l'inverse.
▬ 3 minutes cette fois-ci. Tu régresses. Et normalement, comme tu dis, tu serais mort vingt fois déjà. C'est bien de vouloir anticiper mais ne t'attends pas à ce que tes adversaires soient des manchots qui répètent à chaque fois les mêmes actions. On reprend.  
Je suis tout en sueur et ai sérieusement envie de m'en aller. Néanmoins je me remets à courir et échoue de nouveaux aux exercices de l'instructeur. Cela fait une heure que nous sommes là et comme prévu Oroi-sensei s'en va. Avant de partir dispenser des cours aux aspirants ninja, il me conseille de m'entraîner seul car nous reprenons dès demain. J'acquiesce pour lui faire plaisir mais qu'on se le dise, je ne compte rien faire de plus aujourd'hui. Après être rentré chez moi, je prends une douche et dors.

À mon réveil, il est à peu près midi. Je m'enfile deux ou trois bananes traînant dans mon frigo et retourne m'affaler sur mon lit. Je n'ai plus sommeil et commence légèrement à m'ennuyer. À défaut d'aller m'entraîner je ne sais où, j'essaie de réfléchir à une façon d'améliorer mon chrono. Oroi a beau ne pas composer de mudras – il reste assis et pose simplement ses mains au sol – il doit avoir des tocs. On en a tous. Si j'arrive à trouver les petites manies qu'il a avant de lancer tel ou tel jutsu, je pourrais plus aisément anticiper l'arrivée de la plaque de terre, du torrent de boue ou de n'importe quelle autre technique. Mh. En voilà une bonne idée ! Je ferai ça lors de notre prochain exercice. En attendant je m'en vais trouver une activité amusante à faire.
Le lendemain matin, Oroi et moi nous retrouvons au marais. Je m'apprête à courir quand l'instructeur et sabreur de la brume m'interrompt.
▬ On fait autre chose aujourd'hui. Je vais lancer des projectiles et tu vas devoir les récupérer.  
… Dis comme ça j'ai l'impression d'être un chien mais soit. J'obéis à Oroi et me prépare. Le shinobi lance dans un premier temps un kunai. Je cours, saute et récupère l'objet aisément. Mais à peine ai-je posé un pied au sol qu'un second kunai est envoyé dans la direction opposée. Par chance, je parviens à le saisir au vol in extremis en sautant sur une branche d'arbre qui traînait par là. Peu à peu, je trouve un rythme correct jusqu'au moment où la nature du projectile à récupérer change. Oroï-sensei tire avec force un projectile de terre sphérique de quinze à vingt bons centimètres de rayon. Cette fois je n'ai pas à courir puisque la balle en question arrive dans ma direction. Elle est rapide. Elle a l'air lourde …
▬ Allez salut.
Je fais quelques pas de côté et esquive la boule. Celle-ci s'écrase sur un tronc d'arbre et perfore ledit végétal.
▬ …  
▬ …  
Je regarde Oroi-sensei dans les yeux. Il me regarde.
▬ Tu sais que tu étais censé récupérer la balle ?
▬ Trop dangereux ! Vous avez vu la tête de l'arbre ?  
▬ Si tu esquives encore une fois, je rentre et tu te débrouilles seul. Compris ?  
Je fais oui de la tête et me tais. La patience de l'instructeur a des limites et je suis sur le point de les dépasser. Me rendant compte de ce fait, j'évite de faire le guignol.

Nous répétons le processus. Lorsqu'arrive la balle, j'ouvre grand les bras et essaie de la récupérer en faisant opposition avec mon corps. L'impact me fait reculer de quelques centimètres, je tombe, suis à genou mais j'ai réussi à l'attraper. C'est ce qui importe.
Mon professeur ne perd pas un instant et lance un shuriken derrière lui. J'ai du mal à me relever et suis beaucoup trop en retard mais je cours afin d'attraper l'item étoilé.
J'échoue.
▬ Désolé.
Nous répétons l'exercice encore et encore.
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