Seiki.
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La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Sujet : On emmerde les titres | A Nigga in da' street

rédigé le Ven 18 Mar - 12:21


Une idée de génie me vint à la tête, pour cela un simple seau devrait faire l'affaire. Seul dans la baraque de mon ami Basho, je dois avouer que je comptais les minutes défiler. L'ennui était à son apogée, sûrement l'un des après-midis les plus durs que j'ai dû endurer depuis mes premiers jours. Mon Nigga n'était pas là, il était parti plus tôt dans la journée pour s'acheter des clopes, mais il faisait long cet enculé, trop long. Il a sûrement dû s'arrêter à un bar pour s'en filer quelques-uns ou alors il n'a pas voulu me dire qu'il allait choper de la meuf. Quel enculé quand même, le gars il a aucune compassion envers moi, il partage jamais ! Moi aussi je veux aller tâter des culs, ce n'est pas parce que j'ai les couilles rasées que je n'ai pas atteint la maturité. Je suis persuadé d'être plus performant que l'autre lâche de Nigga, faux frère va ! Il y en a marre d'être enfant encore, les gens ne te prennent pas au sérieux putain, mais moi, j'vais leur montrer comment un enfant de la street sait se débrouiller quand il est tout seul, on verra si on me respectera pas après.

Dans un élan de motivation, j'arrêtai de faire rebondir la balle contre le mur et me leva du canapé sur lequel je méditais. La maison n'était pas très grande, dans une seule pièce on y retrouve la cuisine, le salon et la chambre. Le manque de mobilier faisait raisonner le moindre bruit de mes pas, le bois craquait et au moment d'ouvrir une porte cachée, on entendait le cri strident d'une porte rouillée à qui il faudrait rajouter un peu d'huile dans les soudures. C'était le local fourre-tout, un bordel comme vous n'en avez jamais vu. À peine on ouvre la porte, qu'un balai te tombe à la gueule sans que tu ne puisses rien faire. Je déplaçais les quelques affaires encombrantes avant d'atteindre mon objet principal. Caché derrière quelques cartons de sachets vides, je réussis enfin à prendre le seau en bois qui attendait sagement dans le local, récupérant quelques pinceaux de tailles différentes au passage. Ceci étant fait, je m'installai sur la seule table existante dans la baraque. Je remplissais le seau de peinture, y rajouta un peu d'eau et faisait tourner le tout pour mélanger les deux liquides. Un mouvement régulier, rythmé par le pinceau frappant les rebords du seau, la cadence était tellement marquée qu'on pouvait prétendre à un tempo donné par une batterie, le son me donna des inspirations.


    J' - Ok, hein. J'ai le style sauvage, j'ai toujours été un sale enfant. ♪ Quand il s'agit de baiser je ne suis pas un novice. Que dis-je ? On se fait entraîner par nos vices. Tirons cette barrette et tu verras que nos vies se-ront meilleures. ♫


J'étais beaucoup trop chaud, la lassitude de ce début d'après-midi s'en était allé. Je continuais de faire tourner la peinture, toujours pris dans le rythme résonnant du pinceau, j'enchaînais les rimes, alternant la cadence de mon flow selon mon inspiration. Killer-bee n'avait qu'à bien se tenir. Ce Nigga se prétend rappeur, mais il a rien, que dalle. Ok d'accord, c'est un putain d'excellent ninja, mais moi ce que je retiens, c'est qu'il est nase, beaucoup trop. Je veux dire, comme ça, je n'ai pas d'arguments, mais son rap est pourri, il sait rien faire ! Je vous le prouverai en lui foutant la raclée dans une prochaine battle de rap et ce, par un gamin de dix ans. D'ailleurs, perdu dans mes lyrics, j'en oubliais la peinture, elle était bien plus que prête !

Je fermais la porte derrière moi, j'vous explique pas la galère du truc. La clé ne rentre quasiment pas dans sa serrure et une fois à l'intérieur, il faut être doté de la puissance d'un titan pour pouvoir la faire tourner. Au moment de la rotation, mes muscles bandés au plus haut point faisaient ressortir mes petites premières veines et après un long moment à bagarrer cette foutu porte d'entrée je remarquais avoir oublié les pinceaux à l'intérieur… Je rentrais dans une rage folle. Mon énervement me faisait perdre la concentration requise pour ouvrir ou fermer cette foutu porte, mais au bout d'une demie heure passée, j'avais enfin mon seau, mes pinceaux et mon corps à l'extérieur. J'avançais dans les rues du village, profitais de l'air pur et cherchais mon spot. Il faisait beau à Kumo aujourd'hui, le soleil frappait fort sur les visages, quelques ombres se mettaient à travers de sa route pour nous protéger des rayons, mais ce n'était pas suffisant pour combattre l'astre solaire. Je ne me plains pas, j'adore le soleil, mieux vaut ça qu'un nuage qui pisse.

Il était là mon spot, un grand mur blanc que les gens ne remarquent pas assez souvent. Il se situait à quelques pas du centre-ville. Pour ce que je prévoyais de faire, l'endroit était risqué. D'abord pour sa position géographique, mais aussi à cause de ce temps qui a fait sortir tous les villageois de leurs maisons. Les rues étaient bondées, tout le monde en a profité pour faire ses courses ou aller boire un petit verre entre Niggas. Tant pis, moi ça m'excitait, il est où le plaisir si on ne ressent pas un minimum d'adrénaline ? Ce mur, c'est moi qui l'ai trouvé et maintenant, il sera à moi. J'allais graffer dessus ! Sans plus attendre, je plongeai mon pinceau dans la peinture et masqua mon visage grâce à mon cache-cou de bandit. J'enchaînais les longs traits, puis les plus fins quand le tag demandait une certaine précision, mon doigté était fluide et mon jeu de jambes suivait le rythme donné par mes mains, j'étais à fond dans mon truc. J'embellissais Kumo de par mes peintures, comment peut-on me reprocher de rendre le village plus accueillant ? Les gens des fois, il leur manque une case.

J'étais fier de mon travail accompli, j'avais terminé le remplissage et avait rajouté deux-trois petits éléments en plus pour faire ressortir ma peinture. J'avais posé sur toute la largeur du mur mon blaze Jay Dee. Blaze que j'utilise aussi en tant que rappeur, c'était une partie de moi que j'avais créé. Je m'émerveillais devant ma nouvelle création, comme quoi, je n'avais pas besoin d'un Basho pour m'amuser, ce gars est un connard d'égoïste en fait, il a cru que j'allais le chercher pour passer du temps avec lui ? Foutaises ! " Ooh maan, Fuckdatshit ! " Je tournais la tête au moment où j'entendis des hurlements porter vers ma direction. C'était des ninjas qui étaient sûrement de garde dans ce secteur du village, à ce moment-là, j'ai vite compris que j'étais dans la merde. Je n'avais pas le choix, fallait fuir. Les gardes se rapprochaient vers moi à petite foulée, profitant de leur naïveté, je leur lançais mon seau de peinture au visage et pris mes jambes à mon cou. C'est ce que j'aime dans le milieu, cette adrénaline que te provoque une course-poursuite. Je riais à pleines dents, j'étais heureux, le vrai plaisir de la vie ! Les gars n'arrivaient pas à rattraper un gamin, ils étaient minables ou alors me sous-estimais. Sans trop de mal, je réussis à les semer, profitant de connaître la ville comme le fond ma poche pour trouver une cachette en sécurité, j'y passais un certain moment, le temps de reprendre mon souffle et de me remettre de mes émotions. Quelle journée de malade, j'en veux d'autres des comme ça !
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