:: Alentours
- Senjūrō Ginshi
- Statut : A
Expérience : 90
Infiltration inopinée
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Le nectar qui coulait dans les veines de notre hôte ouvrait les portes vers une entité chimérique dont les rires sonores se répercutaient dans ses entrailles. Un être à part entier, infatigable qui jure et n'existe que pour immoler, guillotiner et occire autrui. Senjūrō vit depuis toujours avec cette entité en lui qui résonne dans son esprit par la représentation d'une schizophrénie aiguë. À force, on apprend forcément à vivre avec toute chose même si cela est par moment assez compliqué. En dépit de son calme apparent, le jeune homme est un vrai génocide à lui seul.
Par cette matinée hivernale, le brouillard tournoyait tout autour du pays de l'eau comme s'il en était le protecteur divin. Le jeune homme était étonné de voir à quel point sa mission s'était presque transformée en voyage d'agrément. Dès qu'il en avait eu l'opportunité, il s'était arrêté pour contempler les paysages et traîner dans les villages, ainsi que dans les forêts mirifiques du pays de feu. Atteindre le pays de l'eau fut l'un de ses plus grands périples. Une traversée maritime à l'aide d'un navire en piteux état avait été nécessaire. Ce fut sa toute première expérience avec un transport marin et son estomac eut bien du mal à le supporter. Le vent sifflait dans ses oreilles tandis qu'il se faisait de plus en plus froid. Le géant du désert était habitué aux températures effervescentes, exaltante et fiévreuse mais en rien il n'allait s'habituer à ce climat humide qui le faisait grelotter. Son désert et sauvage ne ressemblait en rien à tous ces pays qu'il traversait. Et lorsque la brume nébuleuse fut traversée, pénétrant enfin ces terres marines, Ginshi fut accosté aux abords d'un petit village portuaire encore loin de Kirigakure. Après tout, le trajet dans ce petit rafiot en bois était si bon marché qu'il ne pouvait espérer plus noble destination. Et ce n'était pas comme s'il avait dû traverser des récifs mousseux afin d'atteindre un sol boueux. Il était bien trop dangereux d'accoster paisiblement au port en tant que ninja du village caché du sable. Son bandeau, il l'avait d'ailleurs laissé au sein même de son village, su le bureau du Kazekage où il avait emporté le rouleau de cette mission. Il était méconnu par-delà le monde et cette absence de renommée lui donnait un grand avantage.
Traversant la sylphe environnante, il atteignit le sommet d'un rocher en guise de belvédère, lui offrant une vue très précise de l'entièreté du village. Des bougies filées brûlaient sur tout le pourtour du port qui fait d'un bois, était rempli d'écume marine et de mousse verdâtre. Le borgne n'était pas idiot et avec le peu d'expérience dans le domaine, il put tout de même en conclure que le village était loin d'être notoire. Les petites maisons étaient faites en pierre et les poutres de bois assemblant la charpente étaient simplement recouvertes d'une bâche empêchant la pluie de s'infiltrer. Tout cela ne payait pas de mine et des doutes commençaient à naître dans l'esprit du jeune homme. Etait-ce réellement ici que le déserteur avait été aperçu ? Il doutait de la source de cette information. Il jouait gros dans cette mission d'espionnage, s'il échouait il se verrait à son tour déserteur ou mort dans le pire des cas. Rien ne devait impliquer le village caché du sable dans cette recherche. C'était donc en son nom que le shinobi agissait.
Enveloppé dans un pardessus sombre qui recouvrait tout son corps jusqu'à ses épaules, des mèches imbibées d'eau par l'averse nocturne lui encombrait la vision. Parmi ces quelques petites habitations, une seule attira son attention. De la lumière jaunâtre jaillissait des fenêtres sales et opaques. La porte d'entrée auparavant d'un bois massif, était rongée par l'humidité qui la noircissait de bas en haut. Des champignons se répandaient sur les encolures d'une couleur laiteuse. Ginshi hésita un moment avant de tourner la poignée et lorsqu'il le fit, un bar bondé s'offrit lui. La pièce au quatre murs dont la tapisserie s'effritait était d'une superficie acceptable, permettant à ces deux dizaines de personnes présentes de s'installer confortablement ou non. Une personne de plus n'attirait même pas l'attention. Il se hâta tout de même d'atteindre le bar et de passer commande de ce qui semblait être la boisson locale. Aucune de ces personnes ne possédait de bandeau et tous avaient des têtes de malfrats. L'un de ceux-là était-il le déserteur tant convoité ? Il comptait bien le découvrir.
Petit à petit, comme l'anguille qui se glisse entre les rochers, le Sunajin se mêla à plusieurs discussions tentant de soutirer un maximum d'information. « Maljinn ? Connais pas. » La rengaine était la même pour tous. Du moins jusqu'à ce que le barman l'interpella sur le côté, lui demandant ce qu'il lui voulait. Il ne devait en aucun cas suspecté les intentions du jeune homme, un mensonge était une nécessité. « C'est une vieille connaissance ! Vous pourriez lui dire que je l'attendrais à l'ouest si vous le croisez ? » Dit-il d'une voix hésitante. Un mauvais menteur, très mauvais. Sans savoir si l'information allait atteindre sa cible, le jeune homme se hâta de rejoindre l'ouest, là où l'océan frappait avec force une falaise abrupte surplombée par l'entrée d'une forêt morte. C'est au pied d'un arbre que le géant attendit d'un oeil attentif et de ses sens en éveil.
Par cette matinée hivernale, le brouillard tournoyait tout autour du pays de l'eau comme s'il en était le protecteur divin. Le jeune homme était étonné de voir à quel point sa mission s'était presque transformée en voyage d'agrément. Dès qu'il en avait eu l'opportunité, il s'était arrêté pour contempler les paysages et traîner dans les villages, ainsi que dans les forêts mirifiques du pays de feu. Atteindre le pays de l'eau fut l'un de ses plus grands périples. Une traversée maritime à l'aide d'un navire en piteux état avait été nécessaire. Ce fut sa toute première expérience avec un transport marin et son estomac eut bien du mal à le supporter. Le vent sifflait dans ses oreilles tandis qu'il se faisait de plus en plus froid. Le géant du désert était habitué aux températures effervescentes, exaltante et fiévreuse mais en rien il n'allait s'habituer à ce climat humide qui le faisait grelotter. Son désert et sauvage ne ressemblait en rien à tous ces pays qu'il traversait. Et lorsque la brume nébuleuse fut traversée, pénétrant enfin ces terres marines, Ginshi fut accosté aux abords d'un petit village portuaire encore loin de Kirigakure. Après tout, le trajet dans ce petit rafiot en bois était si bon marché qu'il ne pouvait espérer plus noble destination. Et ce n'était pas comme s'il avait dû traverser des récifs mousseux afin d'atteindre un sol boueux. Il était bien trop dangereux d'accoster paisiblement au port en tant que ninja du village caché du sable. Son bandeau, il l'avait d'ailleurs laissé au sein même de son village, su le bureau du Kazekage où il avait emporté le rouleau de cette mission. Il était méconnu par-delà le monde et cette absence de renommée lui donnait un grand avantage.
Traversant la sylphe environnante, il atteignit le sommet d'un rocher en guise de belvédère, lui offrant une vue très précise de l'entièreté du village. Des bougies filées brûlaient sur tout le pourtour du port qui fait d'un bois, était rempli d'écume marine et de mousse verdâtre. Le borgne n'était pas idiot et avec le peu d'expérience dans le domaine, il put tout de même en conclure que le village était loin d'être notoire. Les petites maisons étaient faites en pierre et les poutres de bois assemblant la charpente étaient simplement recouvertes d'une bâche empêchant la pluie de s'infiltrer. Tout cela ne payait pas de mine et des doutes commençaient à naître dans l'esprit du jeune homme. Etait-ce réellement ici que le déserteur avait été aperçu ? Il doutait de la source de cette information. Il jouait gros dans cette mission d'espionnage, s'il échouait il se verrait à son tour déserteur ou mort dans le pire des cas. Rien ne devait impliquer le village caché du sable dans cette recherche. C'était donc en son nom que le shinobi agissait.
Enveloppé dans un pardessus sombre qui recouvrait tout son corps jusqu'à ses épaules, des mèches imbibées d'eau par l'averse nocturne lui encombrait la vision. Parmi ces quelques petites habitations, une seule attira son attention. De la lumière jaunâtre jaillissait des fenêtres sales et opaques. La porte d'entrée auparavant d'un bois massif, était rongée par l'humidité qui la noircissait de bas en haut. Des champignons se répandaient sur les encolures d'une couleur laiteuse. Ginshi hésita un moment avant de tourner la poignée et lorsqu'il le fit, un bar bondé s'offrit lui. La pièce au quatre murs dont la tapisserie s'effritait était d'une superficie acceptable, permettant à ces deux dizaines de personnes présentes de s'installer confortablement ou non. Une personne de plus n'attirait même pas l'attention. Il se hâta tout de même d'atteindre le bar et de passer commande de ce qui semblait être la boisson locale. Aucune de ces personnes ne possédait de bandeau et tous avaient des têtes de malfrats. L'un de ceux-là était-il le déserteur tant convoité ? Il comptait bien le découvrir.
Petit à petit, comme l'anguille qui se glisse entre les rochers, le Sunajin se mêla à plusieurs discussions tentant de soutirer un maximum d'information. « Maljinn ? Connais pas. » La rengaine était la même pour tous. Du moins jusqu'à ce que le barman l'interpella sur le côté, lui demandant ce qu'il lui voulait. Il ne devait en aucun cas suspecté les intentions du jeune homme, un mensonge était une nécessité. « C'est une vieille connaissance ! Vous pourriez lui dire que je l'attendrais à l'ouest si vous le croisez ? » Dit-il d'une voix hésitante. Un mauvais menteur, très mauvais. Sans savoir si l'information allait atteindre sa cible, le jeune homme se hâta de rejoindre l'ouest, là où l'océan frappait avec force une falaise abrupte surplombée par l'entrée d'une forêt morte. C'est au pied d'un arbre que le géant attendit d'un oeil attentif et de ses sens en éveil.
- InvitéInvité
Un homme d'âge avancé se tenait droit comme une lame, la mine sévère. Ses cheveux s'étaient grisés, et sa peau était tannée par les intempéries, et couturé de cicatrices. Sa musculature laissait présager les occupations de sa sombre vie ... Et pourtant, le voici, face à une jeune demoiselle, tentant de lui inculquer la sagesse du passé. La sagesse des petites gens.
Au cas où vous vous demanderiez, je suis cette demoiselle.
Raïken, surnommé le Déserteur Argenté, se contenta de me regarder avec un mélange d'exaspération et de tristesse. Exaspérer de répéter encore et toujours les mêmes choses, et sûrement triste face à la réalisation que je pourrai être attardée. Ce qui n'arrangeait en rien mon animosité. Puis, finalement, après un duel de regards que je me félicitais de gagner, il se contenta de demander.
- Rappelle-moi, petite fille, ce que disait déjà Kaeru au sujet de la guerre ?
Une infime lueur de dédain passa dans mes iris. Je connaissais, Kaeru. Tout le monde n'arrêtait pas d'en parler, même si quand je dis tout le monde, je parle des Blafards. Un homme très important du passé semblait-il, dont les principes régissaient encore les fondements du combat actuel. Alors, avec un soupir exagéré, je récitais sur un ton monotone.
- "Un guerrier combat ses ennemis, un stratège marche jusqu'à la victoire."
Je le jure, je crois avoir surpris un sourire sur son visage las ! Mais là, plus rien. Comme si il n'y avait jamais eu quoi que ce soit. A part de la déception et de la fatigue. Quand on a vécu aussi longtemps en courant les ombres, j'imagine que c'est normal d'être en mode lessivé. J'sais pas, c'est pas encore mon cas. Déjà eu égard à l'âge, et aussi parce que moi j'suis une femme solide.
- Bien. Sur ces mots sages, la leçon se cloture. Je te dis à la semaine prochaine, au même endroit ?
Je me contentais d'acquiescer, me redressant, m'étirant de tout mon long en laissant un bâillement s'échapper de mes lèvres.
- Aye.
Il me fait un salut de la tête, que je lui rends. Rien de plus, alors que nous nous séparons. Pourquoi y aurait-il quoi que ce soit d'autre ? Il ne m'appréciait pas, je ne l'appréciais pas. Nous nous fréquentions car il cherchait un peu d'or, et moi des enseignements. Après tout, c'était juste une saleté de Blafard comme tous les autres.
Maintenant ? Bien que cela me déplaise, je devais aller me mêler aux Blafards. Ils s'agitaient dans tous les sens, pour tout et pour rien, mais surtout pour rien. Mais ils payaient, et payaient bien, et malheureusement ce monde là demandait beaucoup de monnaie sonnante et trébuchante pour y vivre. Finalement, je finissais par me retrouver par la force de l'habitude dans ce bar pourri, à la frontière du Pays de l'Eau. J'y rentre, on ne fait pas plus attention à moi que ça. C'est aussi pour ça que je tolère cet endroit plus que les autres. On me pose pas de questions, j'y vais, j'attends, et les gens viennent me voir. Ma réputation me précède, et ils savent ce que je veux.
C'est ça, d'être douée. Un peu comme les chanteuses, qui chantent et dansent pour vous ! Sauf que je suis trop maladroite pour la danse et je chante faux, du coup ma passion c'est de tuer des gens.
Je secoue la tête doucement, écartant ses pensées quelque part où elles ne me dérangeraient pas. Mais il semblerait que quelqu'un était destiné à m'en retirer, de toutes façons.
- Hey Ferro.
Le patron du bar qui m'interpelle, derrière le comptoir. Je fronce les sourcils, affiche un air assez hostile. Qu'est-ce qu'il me veut celui-là ? J'ai aucune dette ici que je sache ! J'émets un petit grognement du fond de la gorge, avant de répondre.
- Quoi ?
Il comprend qu'il a intérêt à faire gaffe, qu'il ne doit pas amener d'affaires sensibles sur la table, même si y'a rien qui me vient à l'esprit, de sensible. On se connait, cela dit. Il sait de quoi je suis capable. Et il sait à quel point ma patience vient facilement à bout. Du coup, je remarque la prudence de son ton, alors qu'il cherche ses mots.
- Un mec te cherchait, il s'disait être une de tes connaissances. Mais fais gaffe hein, pour un mec qui est censé te connaître, il était pas trop trop sûr si t'étais un mec ou une meuf.
J'hausse un unique sourcil, parfaitement droit, avant de répondre circonspecte.
- J'me souviens pas avoir changé de sexe récemment.
- On sait jamais avec toi. se contente-t-il de dire, en haussant les épaules.
Froncement de sourcil désapprobateur pour unique réponse.
- Il t'attend sur la falaise en tout cas, celle séparant la limite entre forêt et mer.
- Ce serait malpoli de le faire attendre, tu penses ?
- Pas si tu lui apportes un cadeau. Tout le monde aime les cadeaux.
Une lueur mauvaise s'alluma dans mes iris ocres.
- Oh bah ça ... J'en ai toujours avec moi ...__________________________________________
- Il parait que vous ... me cherchez ..?
Ma voix s'était fait languissante, alors que je m'approchais de ce géant. Du haut de mon mètre soixante, je faisais pâle figure, mais il ne m'inspirait aucune crainte. Juste de l'appréhension. L'excitation d'un combat ? Probablement. J'avais penché la tête sur le coté, un drôle de sourire sur le visage, le dévisageant de façon indécente.
Mes commanditaires n'avaient pas l'habitude de me quémander. Il avait intérêt à m'offrir quelque chose valant le déplacement ... Ou ce maudit Blafard regretterait le jour où sa route croisa celle de Ferro la Noire.
- Senjūrō Ginshi
- Statut : A
Expérience : 90
Infiltration inopinée
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Le bruit sourd de l'eau frappant avec force la falaise en bas, sonnait comme un doux chant reposant. Cela lui changeait totalement du ronronnement du vent omnipotent du pays du vent. De sa position, il pouvait observer le petit village en contre-bas et la fameuse taverne. Beaucoup pénétraient les lieux et autant les quittaient. Malgré l'heure tardive, il était fascinant de voir l'animation présente. Difficile même de distinguer le fameux déserteur parmi tous ces nuisibles, car nombre d'entre-eux devaient l'être aussi s'il n'était pas des forbans et des voleurs. Ils avaient la tête de l'emploi. Le jeune homme restait immobile, le regard hagard observant minutieusement les zones d'ombres aux alentours. Grâce à ses talents de senseur, il examinait la zone plus loin encore, là où son regard ne pouvait ni voir, ni imaginer. Faire face au déserteur ne créait en lui aucune angoisse. Ce qui le rendait le plus anxieux, c'était de devoir faire face à ses sales travers. Cette entité qui l'abritait, frénétique et violente, il idolâtre les jours où il vivra en paix avec cette dernière. Les minutes s'écoulaient, sa patience était mise à rude épreuve.
Heureusement, dans sa plainte en l'attente d'une personne qui ne viendra probablement jamais, les quelques créatures de cette forêt morte venaient à lui comme s'il en était le bienfaiteur. Des petites hirondelles, des pétrels, des lapins et même des renards au pelage orangé mêlé à la saleté environnante. Des bestiaux qui l'apaisaient et avec lesquels il pouvait discuter librement comme s'il s'agissait d'humains. Ginshi voyait ces créatures bien plus grandes et plus remarquables que les humanoïdes de ce monde. Elles ne mentaient pas et étaient plus fidèles que n'importe quel homme. Un simple regard dans celui de l'hirondelle pour comprendre toute sa peine et la souffrance subie dans ce vaste monde. Un autre vers le canidé pour voir ces hommes-là en bas, le chassé dans toute la zone et lui tendre des pièges ingrats. Ce petit village n'avait rien de bon. Que du contraire, il était rempli de piètres hommes, des bandits des bas-quartiers en passant par les plus grands brigands du pays. Tuer un homme est rémissible mais s'en prendre à une créature l'est beaucoup moins. Le jeune homme commençait à bouillonner intérieurement tandis qu'il se relevait pour observer le petit village qu'il aurait bien coulé sous les flots.
Par sa préoccupation, il n'avait pas sentit arriver une présence de derrière lui et par ses paroles, c'était ce fameux déserteur tant attendu. Enfin il était là. Les petites créatures qui entouraient le géant prirent rapidement la fuite le laissant seul face à à silhouette qui se prononçait peu à peu. Une petite femme lui arrivant à peine plus haut que le nombril. Etait-ce réellement Maljinn Ferro ou bien un subterfuge ? Dans tous les cas, aucun chakra ne se faisait ressentir dans les environs. S'approchant légèrement tout en laissant une certaine distance entre eux deux, Ginshi était intrigué par son sourire malsain. « Maljinn Ferro, déserteur du pays de l'eau et cause de nombreux assassinats. » Il laissa un léger silence s'installer avant de sourire légèrement et de sortir une bourse de l'intérieur de son pardessus. « Peu importe qui je suis et pour qui je suis là. Peu importe qui tu es et ce que tu as fait. Ce qui m'intéresse c'est ce que tu sais. » D'un geste ample, il lança la petite bourse en cuir d'ours et ficelé d'une fine corde au sol. « Ceci est pour toi si tu délies ta langue et me prête appui. Et si j'obtiens tout ce que je désire au final, tu pourrais obtenir bien d'autres avantages. Qu'en dis-tu ? »
Rien n'était clair et précis, il se devait de savoir si elle s'apprêtait à être un minimum coopérative ou bien si elle était là pour faire sonner ses poings. N'ayant confiance en qui que ce soit hormis lui-même, le sunajin avait caché un Kunai dans sa manche et était prêt à s'en servir au moindre geste. Il l'analysait du mieux qu'il le pouvait et son chakra ne subissait aucune fluctuation. Il l'imaginait agile par sa petite taille et par l'absence de marques sur ses mains, il ne l'imaginait absolument pas la voir user de son corps comme arme. Elle avait d'autres réserves, c'était certain. Soupirant en abaissant légèrement ses paupières, le jeune homme s'estimait heureux de ne pas encore affronter son délirium habituel.
Heureusement, dans sa plainte en l'attente d'une personne qui ne viendra probablement jamais, les quelques créatures de cette forêt morte venaient à lui comme s'il en était le bienfaiteur. Des petites hirondelles, des pétrels, des lapins et même des renards au pelage orangé mêlé à la saleté environnante. Des bestiaux qui l'apaisaient et avec lesquels il pouvait discuter librement comme s'il s'agissait d'humains. Ginshi voyait ces créatures bien plus grandes et plus remarquables que les humanoïdes de ce monde. Elles ne mentaient pas et étaient plus fidèles que n'importe quel homme. Un simple regard dans celui de l'hirondelle pour comprendre toute sa peine et la souffrance subie dans ce vaste monde. Un autre vers le canidé pour voir ces hommes-là en bas, le chassé dans toute la zone et lui tendre des pièges ingrats. Ce petit village n'avait rien de bon. Que du contraire, il était rempli de piètres hommes, des bandits des bas-quartiers en passant par les plus grands brigands du pays. Tuer un homme est rémissible mais s'en prendre à une créature l'est beaucoup moins. Le jeune homme commençait à bouillonner intérieurement tandis qu'il se relevait pour observer le petit village qu'il aurait bien coulé sous les flots.
Par sa préoccupation, il n'avait pas sentit arriver une présence de derrière lui et par ses paroles, c'était ce fameux déserteur tant attendu. Enfin il était là. Les petites créatures qui entouraient le géant prirent rapidement la fuite le laissant seul face à à silhouette qui se prononçait peu à peu. Une petite femme lui arrivant à peine plus haut que le nombril. Etait-ce réellement Maljinn Ferro ou bien un subterfuge ? Dans tous les cas, aucun chakra ne se faisait ressentir dans les environs. S'approchant légèrement tout en laissant une certaine distance entre eux deux, Ginshi était intrigué par son sourire malsain. « Maljinn Ferro, déserteur du pays de l'eau et cause de nombreux assassinats. » Il laissa un léger silence s'installer avant de sourire légèrement et de sortir une bourse de l'intérieur de son pardessus. « Peu importe qui je suis et pour qui je suis là. Peu importe qui tu es et ce que tu as fait. Ce qui m'intéresse c'est ce que tu sais. » D'un geste ample, il lança la petite bourse en cuir d'ours et ficelé d'une fine corde au sol. « Ceci est pour toi si tu délies ta langue et me prête appui. Et si j'obtiens tout ce que je désire au final, tu pourrais obtenir bien d'autres avantages. Qu'en dis-tu ? »
Rien n'était clair et précis, il se devait de savoir si elle s'apprêtait à être un minimum coopérative ou bien si elle était là pour faire sonner ses poings. N'ayant confiance en qui que ce soit hormis lui-même, le sunajin avait caché un Kunai dans sa manche et était prêt à s'en servir au moindre geste. Il l'analysait du mieux qu'il le pouvait et son chakra ne subissait aucune fluctuation. Il l'imaginait agile par sa petite taille et par l'absence de marques sur ses mains, il ne l'imaginait absolument pas la voir user de son corps comme arme. Elle avait d'autres réserves, c'était certain. Soupirant en abaissant légèrement ses paupières, le jeune homme s'estimait heureux de ne pas encore affronter son délirium habituel.