- Bunraku Busan
- Statut : Chef Marionnettiste • A
Expérience : 95
Feuille de personnage
Inventaire: 5 kunaïs, 5 bombes fumigènes, 2 parchemins explosifs, parapluie, Venin de Topaze, bouclier, fragments de pantin ; Michiko, Kubinashi.
dammi di morte gioia.
solo
◊ ◊ ◊
Tant musé entre les entrailles de crevards, noir augure depuis l’âge fatal, et pas à pas en compagnie de la vague des sabots, des cris prostrés de l’apparent, le Bunraku, hôte de l’obscène, s’avance l’écho pulsant d’un miasmatique éros. Les infâmes appétences vénériennes de son âme auront raison de lui ; car l’amant déconcerté, au certain, n’a de pôle, convoiteur et convoité dans sa tenaille cabalistique. Il imagine encore sentir avec délices s’appesantir sur ses épaules de sculpteur, sur ses paumes laudatrices d’un vergiss-mein-nicht mystérieux, le doux larcin lingual, si vermeil, du soleil décatit — le marli de la sainteté.
Ces formes impuissantes et cette peau melliflue, sous laquelle le talisman fatal force à venir les déités perverses, sourdent une moindre contorsion musculeuse ; et l’onde qui dévoie la dorsale, près de son piédestal soporifique, convexe à sa besogne. Après sa victoire, érigée en ex-voto, la tapée de quidams acclamera en liesse la performance achevée du marionnettiste. Une fata morgana va se désagréger, ce néanmoins, sans hésiter à l’orée de la conscience camée, avant que l’oracle ne lui soit divulgué.
Enfin, le sourcil frémit, engage le verbe à s’éployer davantage. Busan vient mêler sa voix aux chants du festin nocturne. « Rassure-toi — sans doute, si elle est une femme comme les autres, je l’épargnerai. Elle se laissera prendre au charme. Et pourtant, tu partages mes malheurs — toujours aussi raisonnable. » La resucée ne lui déplaît pas et, à l’inverse de sommer la licencieuse à quelque sérieux de situation, le trentenaire escorte ses gestes, docilement. « Chikamatsu. Je n’ai que ce nom. Si je dois ébranler des portes, je le ferai avec joie, mais il est bien pénible de trouver des informations à son sujet. Je ne suis pas homme à porter le sceptre de la mancie, alors j’espère que tu me seras utile. Je crois avoir une preuve assez manifeste d’un lieu que nous pourrions explorer. » Leurs draps mortuaires sur la fresque antique, ce sont les hérauts de la Vérité pour mieux les étouffer sous la glaise du déni. Voilà pourquoi Busan ne peut faire mille faux pas, aux babines froncées de Michiko.
La pogne se plante dans le gouffre de la gueule qui fume, par les heureux auspices d’un palimpseste négligé, puis alors l’expiration bouillante de ses naseaux joue dynamogène contre la subtile atmosphère ici-bas. Loup et brebis ne peuvent éternellement se livrer à des diversions.
|
|