- InvitéInvité
Quand on prend une telle décision, il faut savoir les risques que cela amène et quelles sanctions peuvent être réclamées. Les personnes n’acceptent pas encore l’art exposé dans la rue aux yeux de tous, ils trouvent ça dégradant, critiquent notre art en les traitants de « gribouillage ». Les gens s’obstinent à faire de beaux discours sur l’enseignement de valeurs précieuses, c’est pas pour autant qu’ils oublient de manquer de respect envers notre moyen d’expression. Ouais ! Chez nous autre les graffeurs, il faut pas déconner avec ça. Je comprends que pour le bourge se sont des tâches dégueulasses, mais nous on y risque notre vie pour ça ! Au lieu d’aller s’entretuer au nom d’une prétendue « paix ». Nous, on va taguer, on peint les murs comme des malades et ça nous fait kiffer. Mieux encore, l’adrénaline que les gars ressentent dans un combat, nous, on l’a quand on peint au milieu du village ! Plus l’endroit est risqué et plus le défi est important, un vrai kiff !
J’ - Peinture, Ok. Lampe torche, Ok. Paire de chaussure légère, Ok. Foulard pour cacher le visage, Ok. Habits sombres, Ok. Je crois que je suis prêt.
Issa m’avait parlé d’un endroit magnifique dans les alentours, doté d’une faune riche en différents spécimens. Le pays de la foudre a une réputation à tenir, celle des montagnes les plus belles du monde. Les descriptions que mon ami me faisait de l’endroit en question ne faisaient que confirmer les préciosités de notre terre, selon lui, les rochers domineraient le paysage et un gigantesque trou c’est formé entre la pierre pour y créer une grotte digne des cavernes qu’on trouve dans les récits de type fantastique. La zone n’était pas des plus des plus dangereuses pour se faire choper, mais c’est le contexte qui est marrant. Le site doit être hautement protégé par les quelques militants contre la dégradation de la nature, vous savez ces gens qui ne tueraient pas un bœuf même pour manger ! Allez poser mon nom sur l’une des pierres n’avait pas pour but de nuire à la verdure nous entourant, mais plus pour montrer que je ne fais qu’un avec celle-ci. J’accepte la nature et la nature m’accepte, les jeux sont faits.
Mes affaires étant regroupée, j’étais prêt à partir. Le chemin n’était pas long, ayant vécu toute ma vie dans la rue, je connaissais le village comme ma poche et je savais quelles étaient les rues les plus rapides à prendre pour arriver sur les lieux. Je fis bien évidemment attention à croiser le moins de monde possible, il suffisait de tomber sur Gwon-senseï ou l’un de mes coéquipiers pour que tous mes plans tombent à l’eau. Finalement tout se passa de manière excellente, les rues n’étaient pas bondées, le village était concentré à ses occupations personnelles. Tant mieux pour moi ! Arrivé sur les lieux, je trouvai très rapidement le trou tant décrit par mon ami Basho. Splendide ! La végétation avait repris le dessus et ce trou, pourtant profond, luisait d’un bleu scintillant à en faire éblouir mes yeux. Sans hésiter, j’engouffrai à l’intérieur de cet univers magique et choisi mon mur. Une roche bien large pour montrer que j’étais passé par ici. J’avais choisi le bleu comme couleur principale de mon œuvre pour concorder avec les teints de la cavité. Mon cerveau était ailleurs, mon corps bougeait tout seul aux sensations que provoquaient mon pinceau, j’étais dans mon monde.
J’ – Qui est là ? Nigga, sors de ta cachette !
Par réflexe, je jetais mon matériel au sol quitte à faire quelques éclaboussures. J’étais encore trop jeune pour aller en prison, je préférais fuir ou me défendre que me dénoncer à la police. Vous savez ça, je déteste la police. J’vous jure j’avais entendu un bruit étrange, peut-être un animal ou le bruit d’une pierre qui tombe suite à un coup de vent. Ma fresque ayant obtenu toute ma concentration, impossible de vous décrire précisément ce que c’était et d’où cela provenait. Une chose était sûre, je ne pouvais pas me permettre de me laisser avoir, alors je me mis sur mes gardes, prêt à dégainer si un quelconque malheur survint.
- InvitéInvité
Je suis à Kumo depuis trois jours et malheureusement je n'ai pas fait grand-chose depuis mon arrivée. Entre les heures de sommeil à rattraper – car le voyage a été long – et les cours à dispenser aux apprentis shinobis, je suis pas mal occupé ces derniers temps. Moi qui pensais que cette mission allait être cool, je me suis trompé. Mine de rien c'est fatigant de devoir s'occuper d'enfants, surtout quand soi-même on en est un. Aujourd'hui c'est jour de repos pour les ninjas de Kumo en devenir. Par conséquent je n'ai rien à faire et peux visiter les lieux. Étant toujours logé à l'auberge du Poney Fringant, je demande au proprio de l'établissement à quel endroit devrais-je me rendre en premier lieu. Le vieil homme est catégorique, je dois à tout prix voir le « trou ». Soyons honnête, je n'ai pas tout de suite compris ce qu'il voulait dire. Cependant après avoir demandé mon chemin à quelques passants et discuter avec ces derniers du fameux « trou », je visualise mieux la chose. Il y a longtemps, le pays a été frappé par la foudre – marrant quand on sait que ladite nation se nomme ainsi – et un gigantesque gouffre s'est formé. Depuis le trou en question est célèbre et, paraît-il, d'une beauté sans pareille. Je ne suis pas botaniste de profession mais je suppose que les fleurs et autres végétaux ayant poussés là-bas sont uniques. Pour cause, un trou – humide selon toute logique – en plein du milieu du village … C'est peu commun. En effet de telles conditions climatiques ne doivent pas être réunies très souvent. D'après les dires des riverains, l'endroit est superbe. Intrigué, je décide de m'y rendre.
Après une bonne demi-heure de marche, j'arrive finalement au gouffre dont tout le monde m'a dit le plus grand bien. À chaud, je trouve pas la « chose » exceptionnelle. C'est un gros trou quoi. Je m'approche et constate qu'on ne peut apercevoir le fond. L'éclair a dû être d'une puissance incroyable pour former pareil précipice. À défaut de voir un « fond » j'aperçois des sortes de galeries. Comme si au sein même du gouffre, nous pouvions progresser. Les parois du trou sont quant-à elles recouvertes de verdure comme l'ont affirmé les passants.
▬ C'est beau mais je pense que de plus près, la vue serait plus sympathique !
C'est même sûr ! J'ai bien envie de descendre histoire de voir tout ça. Ceci-dit j'ai un peu peur de ne pas pouvoir remonter aisément et puis … Franchement … Est-ce bien légal de visiter ce gouffre ? J'ai un doute. À tous les coups c'est une mauvaise idée. Je médite un instant sur la question et finis par trancher : Je vais rentrer chez moi, c'est bien mieux ainsi. Je tourne les talons, décidé à partir quand je crois apercevoir un gars au fond du trou … Il peint ? C'est possible ça ? J'en sais trop rien. En prenant un maximum de précautions, je descends pour en avoir le cœur net – et aussi parce que j'en meurs d'envie, soyons franc. Ne connaissant pas le peintre, j'essaie de ne pas me faire remarquer par ce dernier. On ne sait jamais : peut-être que l'artiste n'a pas envie d'être dérangé lors de son travail. Lors de ma descente, je ne fais que très peu de bruits mais en m'approchant de l'individu, mon pied heurte une pierre et je lâche un petit « Aïe » qui trahit ma présence. L'adolescent lâche son matériel de peinture au sol et demande qui est là.
▬ Ce n'est que moi. Désolé si je t'ai fait peur ou autre. Je passais par là et je voulais juste regarder. Tu fais quoi au juste ?
J'observe son « œuvre ». C'est sympathique bien que non terminé.
▬ Au passage, je m'appelle Shinichi. C'est marrant ici. Mais t'es sûr qu'on a le droit de descendre ? Genre c'est pas dangereux et pis ton dessin … C'est légal ?
Loin de moi l'envie d'être lourd ou de jouer les rabats-joie, je me pose la question seulement. Déjà que je suis mal vu à Kumo du fait de mon appartenance au village caché de la brume alors si en plus on me trouve ici avec un délinquant, je suis mal barré ! J'ai pas de papiers moi monsieur ! Juste un visa d'une semaine !
Après une bonne demi-heure de marche, j'arrive finalement au gouffre dont tout le monde m'a dit le plus grand bien. À chaud, je trouve pas la « chose » exceptionnelle. C'est un gros trou quoi. Je m'approche et constate qu'on ne peut apercevoir le fond. L'éclair a dû être d'une puissance incroyable pour former pareil précipice. À défaut de voir un « fond » j'aperçois des sortes de galeries. Comme si au sein même du gouffre, nous pouvions progresser. Les parois du trou sont quant-à elles recouvertes de verdure comme l'ont affirmé les passants.
▬ C'est beau mais je pense que de plus près, la vue serait plus sympathique !
C'est même sûr ! J'ai bien envie de descendre histoire de voir tout ça. Ceci-dit j'ai un peu peur de ne pas pouvoir remonter aisément et puis … Franchement … Est-ce bien légal de visiter ce gouffre ? J'ai un doute. À tous les coups c'est une mauvaise idée. Je médite un instant sur la question et finis par trancher : Je vais rentrer chez moi, c'est bien mieux ainsi. Je tourne les talons, décidé à partir quand je crois apercevoir un gars au fond du trou … Il peint ? C'est possible ça ? J'en sais trop rien. En prenant un maximum de précautions, je descends pour en avoir le cœur net – et aussi parce que j'en meurs d'envie, soyons franc. Ne connaissant pas le peintre, j'essaie de ne pas me faire remarquer par ce dernier. On ne sait jamais : peut-être que l'artiste n'a pas envie d'être dérangé lors de son travail. Lors de ma descente, je ne fais que très peu de bruits mais en m'approchant de l'individu, mon pied heurte une pierre et je lâche un petit « Aïe » qui trahit ma présence. L'adolescent lâche son matériel de peinture au sol et demande qui est là.
▬ Ce n'est que moi. Désolé si je t'ai fait peur ou autre. Je passais par là et je voulais juste regarder. Tu fais quoi au juste ?
J'observe son « œuvre ». C'est sympathique bien que non terminé.
▬ Au passage, je m'appelle Shinichi. C'est marrant ici. Mais t'es sûr qu'on a le droit de descendre ? Genre c'est pas dangereux et pis ton dessin … C'est légal ?
Loin de moi l'envie d'être lourd ou de jouer les rabats-joie, je me pose la question seulement. Déjà que je suis mal vu à Kumo du fait de mon appartenance au village caché de la brume alors si en plus on me trouve ici avec un délinquant, je suis mal barré ! J'ai pas de papiers moi monsieur ! Juste un visa d'une semaine !
- InvitéInvité
D'habitude mes sessions graffitis se passent plutôt bien, alors pourquoi est-ce que le jour où je me décide de le faire en dehors du village, je tombe sur quelqu'un ? Mon œuvre était loin d'être terminée, voire entamée. J'avais à peine eu le temps de dessiner quelques petits traits et éclabousser le mur de peinture après avoir lâché mon pot. Les précautions obligent, je ne pouvais pas prendre le risque de me faire attraper, encore moins ici où la nature est maître de son destin.
Je soupirai un grand coup. Ce n'était qu'un gamin au final, un gars pas plus grand que moi à la dégaine peu familière. Son teint pâle et ses cheveux bleus m'intriguaient, il ne devait pas être du village, depuis quand il y a des gars qui se teignent les cheveux à Kumo, sérieusement ? Mes yeux se tournèrent vers ma peinture, c'était flippant, le mec portait la même couleur que le mélange présent dans mon seau. Non, on se fout de ma gueule, je suis en train de bader sévère là. J'ai peut-être trop abusé sur le THC tout à l'heure. Ou alors, c'est les odeurs de la peinture qui sont montées trop haut dans mon cerveau à m'en faire délirer. C'est fou comme ça t'explose le crâne sans que tu t'en rendes compte.
J' - Barre-toi, tu n'as rien à faire là.
J'étais pris de panique, de telles hallucinations ce n'est pas commode. Le seul moyen d'en échapper c'était de me calmer et pour cela, il fallait que je sois seul, tranquille avec moi-même. Sans vraiment répondre au petit gars, je me retournais pour continuer ma fresque. J'étais pas bien, mes mouvements n'étaient pas autant fluides qu'avant, je ne ressentais plus de plaisir à planter mon pinceau dans la solution. Tout cela, parce que ce gosse restait derrière moi, observait mon art. Putain, mais je lui ai rien demandé, ni son prénom, ni son avis, mais l'ignorance ne marchait pas avec lui et si on ne bougeait pas, je risquais de me faire attraper par des gardes plus facilement. Alors, ma patience ayant atteint ses limites, je me retournais à nouveau vers lui après qu'il ait terminé de sa courte présentation.
J' – Écoute tu sembles avoir deviné qu'on avait rien à faire là et encore moins pour peindre. Alors pourquoi tu restes nigga, t'es réel ou le fruit de mon imagination sérieux?!
Ce gars n'avait vraiment rien de méchant, mais je badais sévère et n'arrivait pas à savoir si sa teinture de cheveux était vraiment la sienne. Puis ces yeux rouges, c'est lui qui en avait trop pris en fait, pas moi ! Et il avait de l'audace aussi, ou peut-être était-il ignorant ? En tout cas j'aimais bien sa non-inquiétude quant à rester avec moi, il portait ses couilles et je respectais ça, se serait dommage de ne pas en apprendre plus sur lui.
J' – Bon, t'as pas l'air de trop t'inquiéter au final. J'm'en fou que ça ne soit pas légal, c'est juste un jeu pour moi, peindre là où le risque est le plus grand, c'est trop bon comme sensation. Ah oui, moi c'est Seba Jun, genin de Kumo. Tu veux essayer aussi ? Je marquais une pause pour lui tendre mon matériel de peinture. T'as une dégaine pas normal pour un gars de Kumo, tu viens d'où nigga ?
Au final je prenais sur moi, comme dit un peu avant, il n'a pas l'air méchant et plutôt marrant comme type. Je ne pouvais pas le laisser partir sans savoir si c'est moi qui délire ou lui qui a un style chelou. Pour dire la vérité, je n'étais même pas sûr que ce mec soit réel. Il avait beau avoir la carrure d'un être humain tout à fait normal, ses mimiques n'étaient pas habituelles de Kumo, c'était une autre culture qui se dégageait de ce minus.
- InvitéInvité
Je m'attendais à bien des réactions de la part de mon interlocuteur mais à ça … Pas vraiment.
Suis-je réel ou le fruit de son imagination ? Il est sérieux à me demander ça ? Je crois rêver mais à en juger par le faciès de l'individu, sa question est sérieuse. Je me gratte la caboche et finis par rétorquer sans trop réfléchir :
▬ Bien sûr que je suis le fruit de ton imagination. Mais en quoi cela voudrait-il dire que je ne suis pas réel ? Je reste là parce que j'ai envie de voir à quoi ça va ressembler à la fin. De plus, les lieux sont sympathiques. Je visite le pays en somme.
« Bien sûr que je suis le fruit de ton imagination. Mais en quoi cela voudrait-il dire que je ne suis pas réel » Je ne sais franchement pas pourquoi je viens de sortir pareille ânerie mais ça sonnait bien à mon sens.
L'adolescent se présente et me propose de peindre avec lui. Hum. Ça a l'air amusant. Ce n'est certes pas très légal et je ne suis pas très chaud à l'idée de me faire virer de Kumo mais après tout … Juste un coup de pinceau … Et puis dans le pire des cas, je dirai que je suis tombé ici par hasard et que cet outil est arrivé entre mes mains comme par magie … Oui, non, en fait c'est carrément pas crédible. Si on se fait attraper, on est mal. Mais je suis déjà dans ce trou avec lui alors au final … On s'en fiche un peu non ? Même si je ne peins pas, si on me trouve, on risque de m'associer à lui et j'aurais des ennuis.
Je pourrais bien sûr quitter l'endroit mais j'avoue être intrigué et vouloir rester jusqu'à la fin du processus artistique du jeune homme. Qui sait, le résultat sera peut-être d'une beauté sans pareille ! Soit dit en passant, Jun me propose d'apporter ma touche personnelle à l’œuvre. Je me saisis du matériel tendu par le Kumojin et acquiesce à sa proposition d'un :
▬ Yup !
Comme dit précédemment, je prends le pinceau et fais un grand trait au pif, puis un second et un troisième et ainsi de suite. Je ne suis pas sûr qu'esthétiquement ce soit beau mais c'est marrant. Je poursuis mes mouvements aléatoires tout en répondant à la question du jeune basané. Là encore je ne réfléchis pas énormément et lance tout un tas d'absurdités qui me passent par la tête. Il faut dire que je suis concentré sur la peinture !
▬ Je viens d'un autre monde. Un monde par-delà les mers, très différent du vôtre. J'avoue être surpris aussi de vous voir. Vous êtes différent de nous autres. T'es genin c'est ça ? Je le suis aussi. Avec mes pouvoirs, j'invoque des animaux. Des salamandres même. Et c'est quoi ça … Nigga ?
J'entends des gens utiliser ce mot à tout bout de chant depuis que je suis à Kumo. Comme s'il s'agissait d'un gimmick propre aux habitants de ce village. Peut-être que je devrais m'adapter aux coutumes locales et moi aussi utiliser ce terme. Faisons un essai :
▬ C'est franchement fun de peindre nigga. T'as une idée de combien de temps ça va nous prendre de terminer l’œuvre nigga ? D'ailleurs au final, ça devrait ressembler à quoi nigga ? On s'en fiche ou bien on a un modèle nigga ?
C'est assez bizarre d'utiliser ce mot. D'autant que j'ai encore du mal à saisir tout son sens. Mais qu'importe. Je continue mes larges mouvements de bras afin de peindre et suis momentanément déséquilibré. En effet à force de gesticuler dans tous les sens, je trébuche sur une pierre tout juste derrière moi. Dans ma chute, j'entraîne Jun ainsi que le matériel de peinture.
▬ Oh punaise.
Suis-je réel ou le fruit de son imagination ? Il est sérieux à me demander ça ? Je crois rêver mais à en juger par le faciès de l'individu, sa question est sérieuse. Je me gratte la caboche et finis par rétorquer sans trop réfléchir :
▬ Bien sûr que je suis le fruit de ton imagination. Mais en quoi cela voudrait-il dire que je ne suis pas réel ? Je reste là parce que j'ai envie de voir à quoi ça va ressembler à la fin. De plus, les lieux sont sympathiques. Je visite le pays en somme.
« Bien sûr que je suis le fruit de ton imagination. Mais en quoi cela voudrait-il dire que je ne suis pas réel » Je ne sais franchement pas pourquoi je viens de sortir pareille ânerie mais ça sonnait bien à mon sens.
L'adolescent se présente et me propose de peindre avec lui. Hum. Ça a l'air amusant. Ce n'est certes pas très légal et je ne suis pas très chaud à l'idée de me faire virer de Kumo mais après tout … Juste un coup de pinceau … Et puis dans le pire des cas, je dirai que je suis tombé ici par hasard et que cet outil est arrivé entre mes mains comme par magie … Oui, non, en fait c'est carrément pas crédible. Si on se fait attraper, on est mal. Mais je suis déjà dans ce trou avec lui alors au final … On s'en fiche un peu non ? Même si je ne peins pas, si on me trouve, on risque de m'associer à lui et j'aurais des ennuis.
Je pourrais bien sûr quitter l'endroit mais j'avoue être intrigué et vouloir rester jusqu'à la fin du processus artistique du jeune homme. Qui sait, le résultat sera peut-être d'une beauté sans pareille ! Soit dit en passant, Jun me propose d'apporter ma touche personnelle à l’œuvre. Je me saisis du matériel tendu par le Kumojin et acquiesce à sa proposition d'un :
▬ Yup !
Comme dit précédemment, je prends le pinceau et fais un grand trait au pif, puis un second et un troisième et ainsi de suite. Je ne suis pas sûr qu'esthétiquement ce soit beau mais c'est marrant. Je poursuis mes mouvements aléatoires tout en répondant à la question du jeune basané. Là encore je ne réfléchis pas énormément et lance tout un tas d'absurdités qui me passent par la tête. Il faut dire que je suis concentré sur la peinture !
▬ Je viens d'un autre monde. Un monde par-delà les mers, très différent du vôtre. J'avoue être surpris aussi de vous voir. Vous êtes différent de nous autres. T'es genin c'est ça ? Je le suis aussi. Avec mes pouvoirs, j'invoque des animaux. Des salamandres même. Et c'est quoi ça … Nigga ?
J'entends des gens utiliser ce mot à tout bout de chant depuis que je suis à Kumo. Comme s'il s'agissait d'un gimmick propre aux habitants de ce village. Peut-être que je devrais m'adapter aux coutumes locales et moi aussi utiliser ce terme. Faisons un essai :
▬ C'est franchement fun de peindre nigga. T'as une idée de combien de temps ça va nous prendre de terminer l’œuvre nigga ? D'ailleurs au final, ça devrait ressembler à quoi nigga ? On s'en fiche ou bien on a un modèle nigga ?
C'est assez bizarre d'utiliser ce mot. D'autant que j'ai encore du mal à saisir tout son sens. Mais qu'importe. Je continue mes larges mouvements de bras afin de peindre et suis momentanément déséquilibré. En effet à force de gesticuler dans tous les sens, je trébuche sur une pierre tout juste derrière moi. Dans ma chute, j'entraîne Jun ainsi que le matériel de peinture.
▬ Oh punaise.
- InvitéInvité
Il ne se sentait plus le mec. Voilà ce qu'il se passe quand on laisse trop de marge à un gamin pour exprimer ses émotions. Il était sérieux lui, vraiment ? Le mec commence par venir me déranger durant mon temps-libre, moi qui pensait pouvoir faire ça discrètement, il va tout faire foirer. Ensuite, je me dis qu'il peut être sympa, alors j'offre de ma générosité pour éviter tout un merdier. Et voilà la grosse erreur. Ce gars n'avait aucun talent à part me noyer dans une mer de connerie. À ce moment, entre l'odeur de peinture et la fumée d'herbe que j'ai inhalé, je savais que mon cerveau naviguait sur les océans loin de ce monde. Mais mes yeux, autant rouges soient-ils, ils ne me trompaient pas, ce gars peignait aussi bien que le chien de mon quartier.
J' - Tu ne connais pas le mot "Nigga" ? Nigga, t'es sérieux ? C'est qu'un terme pour se définir entres personnes, j'utilise ce mot quand j'veux accentuer mes phrases, il me sert à marquer de l'intonation là où je veux. Tu comprends ? …. Je marquais une pause pour réfléchir à la réelle utilité de ce mot. Et c'est trop Gangst' !
Je peux comprendre que ce ne soit pas commun à tous, cette expression est plus souvent entendue dans les quartiers modestes d'un village, là où la rue est maîtresse. J'imaginais mal un type comme lui connaître la sensation de vivre dans un monde comme le mien, on était différent et ça se voyait. Pourtant, il dégageait une certaine sympathie, peut-être était-ce tout simplement de la naïveté, un fils à papa qui ne reconnaît pas encore le vrai du faux. Non, il était juste beaucoup trop perché ce type.
Chacun de ces coups de pinceau me crispaient, il avait un mauvais rythme et un trait non régulier dans sa ligne. Sa finesse égalait celle du Raïkage, un vrai barbare qui ne sait pas faire les choses en douceur. À la différence du mioche, notre chef utilisait de sa brutalité pour nous protéger, on y trouva une forme d'exploitation utile au profit de tous ! Quant au genin des marées, il n'avait rien de tout ça, sa maladresse se ressentait jusqu'à la pointe de sa langue.
J' - Non, non, non ! C'est pas comme ça ! Tu vois le mot "nigga" c'est quelque chose de précieux à ne pas utiliser à chaque fin de phrase. Tu as compris le principe, mais t'as du boulot mon pote. Après tu pourras écrire des textes de malade, tu pourras te mettre à rapper et impressionner les gonzesses en leurs écrivant des petites phrases qui accrochent, uknowhatimsayin ? Elles aiment ça, je te jure.
Histoire vraie ! Les filles, elles en craquent sévère pour les mauvais garçons dans mon genre qui expriment leurs tendresses sur une feuille blanche. Bien installée sur son canapé, un petit son calme en fond et voilà que je récite mon poème à cette nana qui en pince déjà pour moi. Un jeu d'enfant.
Dégoûté à l'idée que ce mec allait avoir une œuvre à côté de la mienne, je décidais de lui piquer le pinceau. C'est sans compter sur cette pierre qui détruit le peu d'espoir que j'avais en cette journée. Alors je m'approchais de mon nouveau pote, il recula sans faire attention à la caillasse se trouvant derrière lui. Encoubler, déséquilibrer, sa chute en amena une autre. Je ne prévoyais pas ça, cet animal tomba sur moi tout en s'accrochant à mon matériel de peinture, une longue descente nous attendait. Le sol était humide, impossible de se rattraper sur n'importe quelle pierre. Je n'eus pas vraiment le temps d'essayer à vrai dire, à peine nous planions dans le vide que mon corps retrouva le sol aussi vite qu'il ne l'avait quitté. Cet enfoiré avait tout foutu en l'air et qui plus est, amortissait sa chute en atterrissant sur moi. Une douleur en plus au niveau de l'estomac !
J' - Dégage, tu me fais mal enculé !
Usant de mes forces restantes, je poussais à l'aide de mes bras le gamin qui c'était installé tranquillement sûr moi. Je ne vous raconte pas quelle était ma joie quand je vis mon pot de peinture se vidant sur sa tête, c'était trop beau pour être vrai, le seau était tombé droit sur son crâne. Sans me retenir, je riais à pleines dents. L'image stupide qu'il dégageait était bien trop énorme pour que je puisse m'abstenir de me foutre de sa gueule. Cependant, je n'avais pas aimé son comportement jusque-là et il allait en découdre ! Reprenant mon sérieux, je nettoyais la poussière qui s'était installée sur mes habits. D'un pas confiant et d'un regard effrayant, je m'avançais vers lui pour l'attraper par le col. « Je vais te faire payer pour avoir gâché toute ma journée espèce d'enfoiré ! Tu es tombé sur la mauvaise personne… NIGGA !» Un ton accru et le poing serré, j'allais lui faire mordre la poussière jusqu'à ce que je me rende compte que nous avions atterrit tout au fond de la cavité. La beauté du halo bleu se trouvant à quelques pas de nous m'émerveillait, sous un tel rayonnement je lâchais l'emprise que j'avais sur ce pédé et m'approcha de la merveille. Jamais on ne m'avait parlé d'un tel décor aux alentours de notre village, la scène était magique !
D'une vif geste de la main, je proposais au bâtard de se relever pour me rejoindre observer ce spectacle. Une telle scène fit disparaitre la rancune que j'éprouvais envers le mioche.
- InvitéInvité
Jun partage sa science avec moi et m'explique l'utilité du mot nigga. Wow. Je ne voyais pas les choses ainsi. « C'est trop gangst' » ? Que veut dire ce mot ? Gangst ? Le garçon est gentil mais utiliser un mot compliqué pour en définir un autre ne m'aide pas grandement. Quoiqu'il en soit et afin de ne pas passer pour un ignare, j'oublie l'idée de lui demander ce que signifie le terme « gagnst' ». De toute façon j'ai à peu près saisi le sens de l'expression « Nigga ». Inutile d'en vouloir trop d'un coup ! D'autant plus que maîtriser cet argot ne me sera utile qu'à Kumo – je doute que dans les autres contrées de ce monde, on use du même vocabulaire.
Après avoir usé de nombreuses fois du terme nigga, le genin de Kumo me reprend. Selon lui j'utilise le mot à tort et à travers. Mh … Je vois. C'est tout un art de placer un « Nigga » dans une phrase. Trop tôt et vous ne profitez pas assez de la beauté du terme. Trop tard et vous le noyez dans la masse d'information.
C'est subtile au fond.
En outre ça permet, selon mon interlocuteur, de plaire aux filles. Intéressant. « U know what I'm quoi ? » Mon dieu, je ne comprends plus rien. Il parle beaucoup trop vite, avec un accent bizarre et lâche de mots encore jamais usités par delà les sept grandes mers du monde.
C'est sûr, ce nigga est beaucoup trop chaud pour moi. Son swag déborde de partout. Que veut dire swag ? J'en sais rien, j'ai juste entendu un gosse dire ce mot l'autre jour et je l'ai retenu.
Nous tombons et bizarrement je n'ai pas si mal que ça. Il faut dire que Jun a amorti ma chute. Le Kumojin s'empresse de se plaindre et m'insulte d'un bon « enculé ». Je présume que c'est sa façon à lui de me dire qu'il m'aime bien.
Beaucoup beaucoup trop subtile pour moi.
▬ Oh ouai. Désolé nigga.
Avant même que je ne puisse faire quelque chose, il me pousse. Le pot de peinture se vide sur ma tête. Ah bah bravo. Le genin des nuages se marre et, soudain, m'attrape par le col. Son air est menaçant. Je crois que cette fois, il n'y a pas de subtilité dans ses propos, juste de l'agacement. L'individu veut me casser la figure quand, en tournant la tête, il observe les parois du lieu dans lequel nous venons d'atterrir et se calme. Par curiosité, je tourne à mon tour la tête et prends note de la splendeur des lieux. Comme quoi j'ai bien fait de trébucher et de tomber je ne sais trop où ! Au passage, notez qu'il y a encore moyen de descendre plus en profondeur. Peut-être le paysage est-il encore plus somptueux en bas … C'est fort probable oui mais je vais éviter de tomber à nouveau sans quoi le Seba risque de vraiment vouloir me faire la peau.
▬ Et sinon on fait comment pour sortir d'ici ?
Non parce qu'au cas où il n'avait pas remarqué, on a plus de corde et nous nous trouvons facilement à huit ou neuf mètres de profondeur. Je sais que certains shinobis arrivent à marcher sur l'eau ou sur les murs les plus glissants mais ce n'est malheureusement pas mon cas – du moins pas encore.
Après avoir usé de nombreuses fois du terme nigga, le genin de Kumo me reprend. Selon lui j'utilise le mot à tort et à travers. Mh … Je vois. C'est tout un art de placer un « Nigga » dans une phrase. Trop tôt et vous ne profitez pas assez de la beauté du terme. Trop tard et vous le noyez dans la masse d'information.
C'est subtile au fond.
En outre ça permet, selon mon interlocuteur, de plaire aux filles. Intéressant. « U know what I'm quoi ? » Mon dieu, je ne comprends plus rien. Il parle beaucoup trop vite, avec un accent bizarre et lâche de mots encore jamais usités par delà les sept grandes mers du monde.
C'est sûr, ce nigga est beaucoup trop chaud pour moi. Son swag déborde de partout. Que veut dire swag ? J'en sais rien, j'ai juste entendu un gosse dire ce mot l'autre jour et je l'ai retenu.
***
Nous tombons et bizarrement je n'ai pas si mal que ça. Il faut dire que Jun a amorti ma chute. Le Kumojin s'empresse de se plaindre et m'insulte d'un bon « enculé ». Je présume que c'est sa façon à lui de me dire qu'il m'aime bien.
Beaucoup beaucoup trop subtile pour moi.
▬ Oh ouai. Désolé nigga.
Avant même que je ne puisse faire quelque chose, il me pousse. Le pot de peinture se vide sur ma tête. Ah bah bravo. Le genin des nuages se marre et, soudain, m'attrape par le col. Son air est menaçant. Je crois que cette fois, il n'y a pas de subtilité dans ses propos, juste de l'agacement. L'individu veut me casser la figure quand, en tournant la tête, il observe les parois du lieu dans lequel nous venons d'atterrir et se calme. Par curiosité, je tourne à mon tour la tête et prends note de la splendeur des lieux. Comme quoi j'ai bien fait de trébucher et de tomber je ne sais trop où ! Au passage, notez qu'il y a encore moyen de descendre plus en profondeur. Peut-être le paysage est-il encore plus somptueux en bas … C'est fort probable oui mais je vais éviter de tomber à nouveau sans quoi le Seba risque de vraiment vouloir me faire la peau.
▬ Et sinon on fait comment pour sortir d'ici ?
Non parce qu'au cas où il n'avait pas remarqué, on a plus de corde et nous nous trouvons facilement à huit ou neuf mètres de profondeur. Je sais que certains shinobis arrivent à marcher sur l'eau ou sur les murs les plus glissants mais ce n'est malheureusement pas mon cas – du moins pas encore.
- InvitéInvité
Heureusement que mes potes ne traînent pas dans le coin, ça aurait été la honte pour moi. Imaginez seulement toute la bande du quartier tomber sur moi, en compagnie de ce nigga. Toute ma réputation en serait salie ! Seba Jun le plus gangster de Kumo se balade avec des mauviettes, et puis quoi encore ? Je dors avec une peluche et suce toujours mon doigt ? Je n'accepterai pas qu'on me traite de la sortie, à moi on me doit du respect, tous ceux qui se moquent de moi, je leur fais bouffer le bitume. Mais en général, l'argumentation suit mon massacre. Dans un cas comme aujourd'hui, aucune excuse n'est bonne.
En admiration face à ce paysage féerique, une telle ambiance poétique en faisait ressortir mes émois, celles que les gens ne connaissent pas. Derrière mes airs de voyou, se cache un enfant au cœur fragile à la recherche de nouvelles connaissances, une partie de moi dont on va arrêter d'en parler dès maintenant. Moi, j'suis un gangster, les émotions c'est pour les nases !
J' - T'es sérieux nigga ? Tu arriveras pas à remonter cette grotte ? Un petit rire moqueur s'échappa, s'en suivit un regard aux sourcils froncés. Et puis arrête d'utiliser le mot nigga !
Finalement mieux vaut pas insister, cette expression ne lui allait pas, quand elle sortait de sa bouche, elle sonnait faux. On aurait dit le violoniste qui fait vibrer sa corde avec l'archet trop de travers, immonde. Insistant du regard, je plongeais mes yeux dans ceux de Shinichi, d'un air hautain. J'avais mes raisons, si j'voulais le défoncer, je pouvais ! Mais c'était sans compter sur un négro qui arrivait. J'étais habitué et équipé moi, pas de soucis, le problème c'était le gamin aux cheveux bleus. Je sautai soudainement sur lui pour l'amener vers les recoins de la cavité. Accroupis derrière un rocher, je lui chuchotai ces quelques mots. « Cache-toi, il y a quelqu'un ! Tu vas voir, c'est la partie la plus drôle de la journée. » Il fallait se cacher et pour ça, mes vêtements noirs et légers étaient parfait pour la situation. Un mec était rentré dans la grotte, sûrement un garde qui fait sa ronde. Il a dû entendre tout le grabuge qu'on a fait et a sûrement vu l'immonde dessin de Shinichi contre le mur. L'excitation montait en moi, l'adrénaline était belle et bien présente, j'affichais un sourire des plus heureux, c'était la partie que je préférais. Allons-nous nous faire choper ou pas ?
- Spoiler:
ooh fuck,
en fait c'est vachement court.
- InvitéInvité
Bah non j'arrive pas à remonter. En plus d'être nul comme une chèvre en combat, je maîtrise très mal mon chakra. Au passage Jun me somme de ne plus user du terme nigga. À croire que cela l'agace de m'entendre l'utiliser à mauvais escient. Je peux comprendre, c'est pourquoi je vais arrêter. Ou du moins essayer d'arrêter. Car oui, au final cela m'amuse de dire ça. « Nigga ». Quoiqu'il en soit le Kumojin me pousse, me forçant à me cacher. Quelqu'un arrive. Misère. Si on me trouve, je vais passer un mauvais quart d'heure et probablement me faire virer du village. Si cela se produit, j'aurais de facto rater ma mission puisque cette dernière consiste à – je le rappelle – enseigner aux aspirants ninja de la foudre la technique de substitution. En effet je me vois mal leur apprendre quoi que ce soit si on me fout dehors comme un malpropre.
Le gradé de Kumo – car oui je présume qu'il ne s'agit pas d'un vulgaire genin – explore les environs. S'il est descendu aussi profondément dans le gouffre, c'est qu'il a du voir nos dessins. La peinture n'a pas eu le temps de sécher et, à ce titre, il a probablement deviné que des gens étaient encore ici. Il n'est pas loin de nous. J'essaie de ne pas respirer et, peu à peu, entends les bruits de pas s'éloigner. Le gradé a mal jugé notre position et s'enfonce plus profondément dans le gouffre. C'est le moment de se faire la malle discrètement. Problème : je ne peux pas remonter seul. Je chuchote alors au basané la chose suivante :
▬ Écoute. J'ai une idée du tonnerre de dieu. Je dirai même plus. Du tonnerre du dieu de la foudre qui a fait ce gros trou duquel on doit sortir. Tu montes, tu vas chercher la corde et tu me hisses. Si le gars nous entend … Ils nous entendra pas. Et dans le pire des cas, j'ai de quoi le gêner.
Nous sortons de notre cachette et mettons le plan à exécution. Si le kumojin n'est pas idiot et un minimum à l'écoute, il va vite comprendre qu'il y a de l'action au dessus de lui et ne tardera pas à remonter afin de nous mettre la main dessus. C'est pourquoi par précaution, je me mords le doigt, fais sortir de celui-ci quelques gouttes de liquide pourpre et invoque Popo ; une salamandre tachetée. J'explique le plan à l'animal afin d'éviter qu'il hurle, fasse du bruit ou cri dans tous les sens : « POURQUOI TU M'AS APPELÉ »
▬ Chut. Parle doucement. Je suis dans la mouise. Quelqu'un veut nous trouver, il ne faut pas qu'on se fasse prendre sinon on va passer un mauvais quart d'heure ! Si jamais il vient dans notre direction, gène le, fais diversion ou j'en sais rien !
▬ Pourquoi je devrais faire ça au juste ? Tu veux que j'aille en taule à ta place ? Hors de question.
▬ Qu'est-ce que t'en as à faire d'aller en taule ? Il te suffit de claquer des doigts pour disparaître. Moi je peux pas faire ça.
▬ … C'est pas faux.
Suite à cette conversation de qualité, Popo se tait. Jun est en train d'escalader les parois de l'endroit et fait le moins de bruit possible. J'attends qu'il trouve et me lance la corde afin de me hisser. Le gradé de la foudre quant-à lui poursuit ses recherches en bas. Nous devons cependant faire vite car, à l'instant, je crois l'entendu remonter.
▬ Dispersion Popo. Va là-bas et fait du bruit.
La salamandre me jette un regard noir et s’exécute.
Il se grouille le Seba ? Non parce que c'est pas tout mais j'aimerais bien recevoir cette maudite corde moi sinon.
Le gradé de Kumo – car oui je présume qu'il ne s'agit pas d'un vulgaire genin – explore les environs. S'il est descendu aussi profondément dans le gouffre, c'est qu'il a du voir nos dessins. La peinture n'a pas eu le temps de sécher et, à ce titre, il a probablement deviné que des gens étaient encore ici. Il n'est pas loin de nous. J'essaie de ne pas respirer et, peu à peu, entends les bruits de pas s'éloigner. Le gradé a mal jugé notre position et s'enfonce plus profondément dans le gouffre. C'est le moment de se faire la malle discrètement. Problème : je ne peux pas remonter seul. Je chuchote alors au basané la chose suivante :
▬ Écoute. J'ai une idée du tonnerre de dieu. Je dirai même plus. Du tonnerre du dieu de la foudre qui a fait ce gros trou duquel on doit sortir. Tu montes, tu vas chercher la corde et tu me hisses. Si le gars nous entend … Ils nous entendra pas. Et dans le pire des cas, j'ai de quoi le gêner.
Nous sortons de notre cachette et mettons le plan à exécution. Si le kumojin n'est pas idiot et un minimum à l'écoute, il va vite comprendre qu'il y a de l'action au dessus de lui et ne tardera pas à remonter afin de nous mettre la main dessus. C'est pourquoi par précaution, je me mords le doigt, fais sortir de celui-ci quelques gouttes de liquide pourpre et invoque Popo ; une salamandre tachetée. J'explique le plan à l'animal afin d'éviter qu'il hurle, fasse du bruit ou cri dans tous les sens : « POURQUOI TU M'AS APPELÉ »
▬ Chut. Parle doucement. Je suis dans la mouise. Quelqu'un veut nous trouver, il ne faut pas qu'on se fasse prendre sinon on va passer un mauvais quart d'heure ! Si jamais il vient dans notre direction, gène le, fais diversion ou j'en sais rien !
▬ Pourquoi je devrais faire ça au juste ? Tu veux que j'aille en taule à ta place ? Hors de question.
▬ Qu'est-ce que t'en as à faire d'aller en taule ? Il te suffit de claquer des doigts pour disparaître. Moi je peux pas faire ça.
▬ … C'est pas faux.
Suite à cette conversation de qualité, Popo se tait. Jun est en train d'escalader les parois de l'endroit et fait le moins de bruit possible. J'attends qu'il trouve et me lance la corde afin de me hisser. Le gradé de la foudre quant-à lui poursuit ses recherches en bas. Nous devons cependant faire vite car, à l'instant, je crois l'entendu remonter.
▬ Dispersion Popo. Va là-bas et fait du bruit.
La salamandre me jette un regard noir et s’exécute.
Il se grouille le Seba ? Non parce que c'est pas tout mais j'aimerais bien recevoir cette maudite corde moi sinon.
- InvitéInvité
Quelle bonne sensation. Le taux d'adrénaline dans mon corps ne cessait d'augmenter, je me sentais bouillir de l'intérieur. Une petite boule au ventre qui donnait envie de chier, mon cœur battait de plus en plus vite derrière ce rocher qui nous servait de cachette. Le sol humide nous empêchait de trouver l'équilibre parfait, provoquant les petits contacts d'épaules avec Shinichi, mon ami imaginaire. Pas sûr qu'il ait l'habitude de ce genre de situation, sa tête innocente me le prouvait. Quoi que, sinon pourquoi il serait là ? En fait, depuis tout à l'heure je traîne avec un nigga sans savoir qu'est-ce qui l'a bien pu le mener jusqu'ici.
Un peu plus tôt un garde était apparu dans les profondeurs de cette grotte. C'est un site hautement protégé par les protecteurs de la nature, pas étonnant qu'on croise quelques niggas qui font des rondes. Le bruit qu'on a fait jusque maintenant ne devait pas être passé inaperçu, cela expliquerait la présence du secu'. Puis les dessins contre le mur qui ressemblaient plus à des tâches que de l'art, grosse erreur de ma part que de laisser un gamin incompétent prendre un pinceau entre les mains. Peu importe, le mal était fait, faisons-nous la malle.
À plat ventre derrière le rocher, je voyais le garde passer devant nous, un véritable jeu d'enfant. Mon compagnon d'aventure en profita pour établir un plan, une stratégie de sortie. J'avais déjà oublié ! Cet incapable n'arriverait même pas à escalader ce mur pour partir en toute sérénité, mais pourquoi j'étais tombé sur un mec comme lui aujourd'hui ? Il n'y a qu'à moi que ça peut m'arriver ce genre d'emmerdes. Il me proposait alors de monter la paroisse et lui lancer une corde pour pouvoir le tirer vers le haut. Il s'emballait peut-être un peu trop sur son idée, il n'y a pas de quoi crier à la foudre de Zeus, mais c'était efficace comme plan. Nous sortions de la cachette et évidemment fallait que Shinichi se fasse remarquer ! Habillés de mes vêtements exprès pour ce genre de situation, mes pas ne faisaient pas le moindre bruit. Alors que l'autre-là, avec ses faux airs de canaille était dans la discrétion la plus vide que l'être humain ne puisse imaginer.
J' - Mais ferme-là nigga ! À cause de toi on va se faire griller !
C'est en lui criant ces quelques reproches que je tournais la tête et tomba sur la chose la plus étonnante que j'ai vu de ma vie. Mon nouveau pote de la journée parlait avec un machin qui ressemblait fortement à une limace ou un truc dans le genre, une bête assez immonde à première vue. Mais bordel de merde qu'est-ce que c'était cool ! En un seul signe de la main, il pouvait invoquer des compagnons, je ne savais pas que c'était possible ça, faire apparaître des êtres vivants à partir d'un sceau, moi je dis, c'est foutrement classe. Bien joué l'artiste, mais fait moins de bruit avec ta chose putain !
Je finissais d'escalader la paroi, un jeu d'enfant. Malgré les rochers humides et donc glissants, j'affrontais les obstacles avec aisance. J'avais déjà presque un an d'expérience ninja, il m'est arrivé de devoir subir bien plus dur. Une fois arrivé tout en haut, je me précipitais vers la corde pour la lancer vers Shinichi, plus qu'à le faire monter. Une scène marrante se déroulait plus bas vu que l'animal invoqué par mon compagnon d'infortune essayait de distraire le garde. Efficace ou pas, peu importe puisque mon pote arrivait tranquillement à ma hauteur une fois que j'avais terminé de le tirer. C'est qu'il pesait son poids le nigga ! Essoufflé, je tombai le cul à terre quand tout était terminé.
J' – T'es marrant comme nigga au final, on c'est bien marré aujourd'hui. Je pense qu'on aura l'occasion de se recroiser, toi et ta bête. En me relevant, je lui pris la main pour le tcheker. Oh merde, il nous a vu faut se barrer, à la prochaine nigga !
En saluant mon nouvel ami, je remarquais que le garde en bas venait de nous repérer. C'était la phase deux du plan : fuyons ! Sans plus attendre, je laissais Shinichi planté là où je l'avais laissé et m'en alla le plus loin possible. L'astuce étant de ne pas regarder en arrière et rien n'arriverai de mal. Durant ma course, on pouvait entendre mon rire joyeux s'échapper de ma bouche, jusqu'à en faire écho dans toute la zone, je ne contrôlais pas la puissance de mes rires. J'étais heureux, la situation m'excitait, il n'y avait rien de mieux que sentir cette adrénaline monter. Au final, ce n'était pas une journée si nulle que ça !
- Spoiler:
Du coup je pense qu'on en a terminé pour là, je te laisse répondre et se sera top!
C'était un plaisir de t'avoir comme compagnon pour me suivre dans mes bêtises vandales, on aura l'occas' de se rencontrer à nouveau inRP.
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