Autour d'un verre ! [Asagao]

Maeda Yachiru Kumo no Jônin

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de profiter d'un jour de repos. Il faut dire qu'il y avait beaucoup à faire, depuis que la guerre contre Madara Uchiha s'était terminée, un an plus tôt. Relancer l'économie, forger une nouvelle génération de combattants et s'occuper également des déserteurs, principalement. Autant dire que pour les ninjas de classe supérieure comme moi, se reposer était désormais un luxe qu'on ne pouvait que très rarement se permettre. Enfin, pour une fois que je n'avais rien à faire, je n'allais pas m'en plaindre. En plus, j'avais prévu de partir en mission, d'ici quelques jours. Il fallait juste terminer les préparatifs. Autant profiter de ma dernière soirée de libre avant un moment.

Résultat, je me dirigeais vers le Bistrot de la patte d'Aigle. Les rues étaient assez animées ce soir, un peu plus que d'habitude. Je crois que c'est parce qu'un groupe de musique va se produire, sur la place du village mais ça ne m'intéressait pas plus que ça. Pour le moment, je voulais juste profiter de la soirée dans un lieu qui m'était familier. J'irais peut-être y faire un tour, mais plus tard. Il faisait un peu frais, mais rien d'insurmontable pour une personne entraînée comme moi. Alors que je marchais dans les rues, me frayant un passage dans la foule, je réfléchissais. Est-ce que j'allais encore extorquer un type du bar ? Peut-être, je verrais bien sur place.

Le videur me laissait, comme à l'habitude, passer sans problème. Il faut dire que j'étais une habituée, depuis le temps. Je pouvais même me vanter d'être un peu la mascotte de l'établissement, selon le patron. Même maintenant, je ne sais pas trop comment le prendre. Alors même que je pénétrais dans les lieux, l'odeur pestilentielle de l'alcool et des cigarettes envahit mes narines. Je commençais à m'u habituer, mais c'était toujours aussi désagréable.

Aucune connaissance en vue, tant pis. Alors que je me dirigeais vers le comptoir, je vis qu'un homme portant une veste de Chûnin était présent, un verre de saké à la main. Intéressant. Ce n'est qu'après quelques secondes de réflexion que je pris la décision de m’asseoir à ses côtés. D'ailleurs, il semblait assez surpris de ma présence. Il faut dire qu'une gamine dans un bar de ce genre, à une heure pareille, c'était assez surprenant. En plus, j'avais ma tenue de ninja supérieur sur le dos. De quoi lui faire se poser des questions.

Une glace à la fraise, patron.

Encore une. Je ne prenais que ça, quand je venais ici. Décidément, j'étais irrécupérable.Bon, il faut dire qu'elles étaient excellentes, les glaces à la fraise de cet établissement. L'air rêveuse, j'avais un coude sur le comptoir, tenant ma joue tandis que je tapotais le bois avec mes doigts. Jetant un regard à celui qui était assis à côté de moi, je pris la parole.

Alors, c'est quoi ton nom, gamin ?

Autour d'un verre !

Le soir à Kumo, sous l'habit d'étoiles que revêtait le ciel, les rues du villages grouillaient de vie. À cette heure où bascule la nuit, familles étaient encore dans les rues alors que sortaient les espèces nocturnes d'hommes qui ne rentreraient qu'au matin. Déambulant anonyme parmi eux, Asagao se laissait bercer par la fausse proximité des rues bondées et par le brouhaha intelligible de la foule alors que lui-même restait silencieux dans le tumulte de la nuit.

Sa destination était le bien connu bistro de la patte d'Aigle, lieu de pèlerinage des shinobi du village qui cherchaient à se détendre après une longue mission où tout simplement pour délaisser, pour quelques heures au moins, la monotonie ou le stress du quotidien.Eh non, je vous arrête tout de suite, notre chûnin n'y va pas à cause de Kiiro !

Poussant la porte de l'établissement, Asagao se retrouva les narines emplies de l'odeur du tabac et les oreilles agressées par les innombrables voix qui emplissait l'espace en divers débats et discutions. L’endroit lui avait toujours été agréable et l'était encore plus depuis son retour de la guerre. Le chûnin avait toujours été quelqu'un d'introverti, mais les où il ne savait quoi faire ou qu'il avait besoin de voir du monde, il revenait à la demeure familiale des Oniyuri pour passer son temps avec ses parents. Depuis leur mort, Asagao venait passer ce temps ici, même si la naissance d'une certaine petite autruche l'occupait suffisamment ces derniers temps pour rendre ces visites moins fréquentes.

Le kumojin s'installa au comptoir et commanda une bouteille de saké tout en s’imprégnant de la chaleur humaine dégagée par l'endroit, prenant machinalement des gorgées d'alcool – raisonnablement,évidemment.

Il ne comptait plus les minutes qui s'écoulait quand quelqu'un vient s’asseoir au tabouret à coté du sien. Asagao tourna un regard surpris sur ce qui semblait être une gosse de quoi ? 13 ? 14 ans ? Et qui, par ailleurs, portait la veste des jônins du village, et s'il était rare mais possible d'être jônin à cet âge, qu'on a laissé entrer la demoiselle prouvait qu'elle n'avait pas l'âge qu'elle paraissait avoir. Même si elle commandait des glaces à la fraise.

« Alors, c'est quoi ton nom, gamin ? »

Encore un indice pour lui prouver qu'elle n'était pas si jeune que ça, bien qu'Asagao se gardât de lui dire ça. Certaines femmes sont susceptibles quand on évoque leur âge. Et n'ayant rien contre une petite conversation pour meubler ses heures solitaires, peu importe l'apparence de son interlocuteur n'est ce pas ?

« Je m'appelle Oniyuri Asagao. Et vous êtes ? »

La politesse était de mise, après tout, la femme au airs de fillette était son supérieur comme l'indiquait son habit.

Feat Maeda Yachiru

Maeda Yachiru Kumo no Jônin

Tiens ? Aucune remarque sur mon physique de gamine ? Pour le coup, c'était moi qui étais étonné, c'est sûr. Bien sûr, il semblait un peu surpris, mais c'était tout. En tout cas, il me répondit, avant de me poser poliment la même question. D'ailleurs, il utilisait le vouvoiement. C'est bien, gentil garçon.

Maeda Yachiru. Comme tu l'as deviné, je suis Jônin.

Ma glace arrivait à ce moment. Tant mieux, car j'avais faim. Tandis que je prenais une cuillère, je regardais plus en détail mon interlocuteur. Il ne semblait pas très causant, dans tous les cas. Respect pour la hiérarchie ? Enfin, ma glace était vraiment succulente ! D'ailleurs, ça pouvait aisément se voir à mon état de béatitude, qui se traduisait par une expression du visage assez enfantine et un petit glapissement de joie. Toujours le même refrain avec cette fichue glace. Je me demandais bien ce qu'en pensait Asagao.

T'as l'air fatigué, Asagao. Retour de mission difficile, peut-être ? Ou problème personnel ?

Il fallait bien que je trouve un truc pour entretenir la conversation. Après tout, j'étais ici pour me relaxer avant ma future mission, alors autant entretenir une conversation. Et puis, j'étais assez curieuse, car habituellement, les missions octroyer aux Chûnins étaient assez intéressantes. En fait, dans un sens c'était ceux qui s'amusaient le plus. Du coin de l’œil, j'observais un peu la salle, mon regard étant attiré vers le coin gauche. Il faut dire que certains civils commençaient à forcer un peu sur la bouteille et parlaient très fort, ce qui dérangeait malheureusement les autres clients du bistrot. Bon sang, je détestais les hommes qui ne pouvaient pas se tenir, c'était horrible. Au moins, le ninja que j'avais en face de moi semblait plus raisonnable. Tant mieux.

Autour d'un verre !

Ainsi la femme à l'apparence d'enfant confirmait ses doutes. Maeda Yachiru… se nom ne lui était pas inconnu. Sûrement une kunoichi réputée du village dont le nom courait les rues et qu'il avait du saisir au cours d'une conversation. Alors que Aa évoquait une futur succession au titre de chef du village des nuages, certains noms revenaient tandis que les shinobis du pays de la foudre prenaient les paris. Asagao n'aurait pas été étonné si celui de son interlocutrice en faisait parti.

Pourtant, il devait bien avouer qu'a voir la jônin s'extasier sur la glace qui lui avait été servie, et bien s'était difficile de la croire ninja de rang supérieur. Le chûnin haussa un sourcil face à ce spectacle pour le moins insolite mais s'abstint de tout commentaire. Après tout, qui était il pour juger ?

« Fatigué vous dites ? J'ai pourtant l'impression d'avoir le même air que d'habitude. »

C'était vrai, cet air désabusé était habituel au jeune homme et d'une certaine manière l'avais toujours été. Mais ce sentait il plus fatigué dernièrement ? C'était un fait, les missions s’enchaînaient mais il pouvait tenir le rythme, il l'avais déjà fait. Mais coupler ceci avec l'attention que lui demandait un certain oisillons tout juste éclos… Il avait sûrement besoin de souffler un peu.

« Hum… J'ai quelques nouvelles responsabilités récemment… Et vous ? Vous n’êtes venu que pour manger ? Où autre chose vous amène par ici ? »

La kunoichi semblait vouloir alimenter la conversation alors le chûnin, malgré ses faibles capacités d’interactions sociales, comptait bien l'aider à y parvenir. Après tout, sa compagnie pouvait s’avérer agréable, qui sait ?

Plus loin dans le bar, les esprits commençaient à s'échauffer doucement. Il commençait à se faire tard et si les familles devaient avoir quittés les rues à présent, ça risquait bientôt d'être au tour d'hommes un peu ivres de les investir. Asagao tourna un regard vers quelques hommes qui semblaient monter le ton. Il n'était pas vraiment inquiet, les débordements de taverne arrivaient et il y avait quelques shinobis, autre qu'eux, dans le bistrot pour régler un éventuel problème, même si évidement le mieux était qu'il n'y ai pas de problème du tout.

Feat Maeda Yachiru

Maeda Yachiru Kumo no Jônin

C'était la tête qu'il tirait habituellement ? Assez surprenant, mais plus compréhensible, dans un sens. Même si, il fallait l'avouer, j'étais très curieuse de savoir pourquoi il avait toujours une tête à faire peur à un Edo-Tensei. Remarque, peut-être que mon jugement était faussé par le fait qu'il soit blanc ? Oui, c'était une possibilité. Après tout, la grande majorité des personnes vivant dans ce village étaient noires ou métisses. Oui, c'était une explication plausible. Néanmoins, je pris note qu'il avait quelques nouvelles responsabilités, depuis peu. Bizarre... ça faisait peut-être peu de temps qu'il était Chûnin ?

C'est alors qu'il me retourna la question, me demandant ce que je faisais ici. Il me parlait toujours très poliment. Brave type.Après tout, dans ce village les esprits étaient assez échauffés, la plupart du temps et à moins d'une bonne correction, il était rare de voir un jeune aussi respectueux de ses aînés. Tant mieux, c'était une source d'ennuie en moins. Alors que je m’apprêtais à lui répondre, je vis que les hommes que j'avais repérés un peu plus tôt devenaient de plus en plus persistants avec la serveuse, qui ne semblait pas être très à l'aise.

Je m'absente une petite minute.

Ma voix était sèche, mais j'étais toujours très calme. Glace à la fraise à moitié entamée, je la laissais sur le comptoir tandis que je me dirigeais vers le trio qui s'avérait être assez exaspérant. Il n'y avait même pas de ninja, dans leurs rangs. Une petite leçon devrait suffire à les calmer. Une fois arrivée à leur niveau, je constatais que les trois hommes, des métisses étaient bien plus baraqués que moi. Sans doute des agriculteurs ou des charpentiers. Tant mieux. D'un geste vif, je sortis un kunai, au moment même où l'un d'eux me criait presque de dégager. Il ne fallut alors qu'une seule seconde à la la lame de mon arme pour transperça main et la coller à la table. Le sang giclait et il hurlait.

À moins que vous ne vouliez affronter une prétendante au titre de Raïkage, je vous conseille de vous calmer.

Je laissais échapper ma soif de sang, tandis que je parlais. Toute la pièce pouvait donc la sentir et cela suffisait pour moi, comme avertissement. Je me doutais que ça avait calmer tout le monde et qu'il n'y aurait plus de conflits, ce soir. Parfait. Regagnant ma place, je repris une bouchée de ma glace, toujours avec mon esprit de béatitude extrême sur le visage, avant de répondre enfin à la question d'Asagao.

Pour te répondre, je me relaxe avant mon départ en mission, d'après-demain. Rang S.

Autour d'un verre !

La jônin décida, avant qu'elle ne réponde à sa question, de quitter le comptoir et d'abandonner interlocuteur et crème glacée pour aller elle-même corriger les énergumènes enivrés qui semaient un trouble croissant et dérangeait le personnel de l'établissement. Quelque chose disait à Asagao qu'ils n'oublieraient pas de sitôt la leçon qu'il leur était réservé.

Pourtant le jeune homme fut surpris – presque choqué – de voir la kunoichi pallier le contraste physique entre elle et ses adversaires par un kunai qui vient clouer l'un des hommes à sa table pour venir ensuite les menacer.

Asagao fronça les sourcils, Yachiru ne plaisantait pas et employait une manière radicale là où une intimidation aurait sans doute suffi. Le silence s'était fait dans le bistrot, seulement ponctuer par les geignements plaintifs de l'homme toujours épinglé sur le bois. Les regards s'étaient tournés vers la petite femme et de toute évidence la plupart étaient aussi abasourdis qu'il ne l'était pas.

La scène confirma au moins ses doutes quant au fait que ce nom, celui d'une prétendante au titre de Raikage, avait circulé dans le village et qu'il avait dû l'entendre au travers d'une conversation. Ets'il avait eu un doute quant à sa puissance, l'aura de combattante qui flottait dans la salle à cet instant aurait immédiatement balayéses doutes.

La jeune femme revint s’asseoir et piocher dans sa boule de glace comme si de rien était et reprit le fils de la conversation entamée avant ce petit interlude.

« Mission de rang S. Je vous souhaiterais bien bonne chance mais je doute que vous en aurez besoin. En quoi consiste-t-elle ? Si je puis me permettre. »

Pendant ce temps et dans un silence presque religieux, les compagnons du blessé délivrèrent ce dernier qui étouffait des gémissements de douleur. Ils prirent l'homme qui comprimait sa main dans un tissu donné par une serveuse dans l'espoir de stopper – ou du moins ralentir – le flot d'hémoglobine et sortirent de l'établissement.

Une fois la porte close, les discutait reprirent doucement et le niveau sonore ne tarda pas à retrouver celui qu'il avait avant l'incident, les fauteurs de troubles en moins. Le chûnin tapotait du doigt son verre de saké avant d'en prendre une gorgée et de se tourner vers sa campagne du jour.

« Sans vouloir vous offenser, je pense qu'utiliser ce genre de procédé sur des civils n'est pas nécessaire. Surtout des civils ivres. Je ne peux pas enlever le fait que ce soit radical mais je trouve la méthode légèrement… Abusive. »

Même si on pouvait dire que le problème était définitivement réglé pour ce soir et que la prétendante au titre de Raikage avait exposé son autorité, montrant à tous qu'elle ne tolérerait aucun autre débordement, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de poser les yeux sur la flaque de sang que tendait à présent à ponger l'un des employés du bistrot. Il avait le sentiment que la jeune femme étaitallé trop loin là où une menace armée aurait sans doute suffi. Mais sûrement était-il trop gentil ?

Feat Maeda Yachiru

Maeda Yachiru Kumo no Jônin

Au moins, ma petite démonstration de force avait parfaitement fait passer le message, il n'y aurait plus aucun débordement. Parfait, je voulais me détendre ce soir, pas faire la police. En tout cas, j'en avais choqué plus d'un avec ma méthode, mais c'était le but. Nous étions un village guerrier, après tout.

Alors que je reprenais ma glace, Asagao reprit la parole, afin de me demander en quoi consistait ma mission. La curiosité l'avait piqué ? Il faut dire que ce n'était pas tous les jours qu'un ninja était envoyé en mission de Rang S. De toute façon, l'affaire était connue, il n'y avait donc aucune raison de m'en cacher. Et puis, ça ne changerait pas grand-chose, dans tous les cas. Donc, autant lui répondre, si ça pouvait alimenter un peu la conversation.

Peu de temps après, alors que j'allais répondre, il me prit de court, disant que ma méthode avait été un peu extrême. Malgré toute la volonté du monde, ça se voyait à mon visage, que je voulais rire. Celle-là, elle était bonne, tiens ! Pas nécessaire, pas nécessaire, c'est vite dit ça ! Il semblait un peu naïf, cet Asagao. Prenant le temps de finir ma glace à la fraise, j'en demandais une autre au patron, avant de reprendre la parole.

J'dois aller m'occuper de l'enfoiré qui a buté une équipe, au Mont Hana et qui a pendu leurs cadavres. J'ai un partenaire, mais je sais pas encore qui.

Puis, le laissant digérer l'information, je repris deux kunais en main, afin de jongler avec, tandis que j'attendais ma glace. Un moyen comme un autre de tuer le temps tout en m'exerçant. J'avais suffisamment l'habitude pour que mes mouvements soient mécaniques et, par voie de conséquence je n'y prêtais que peu d'importance, tandis que je répondis à l'autre question de mon interlocuteur.

Méthode radicale et abusive ? J'te rappelle qu'on est à Kumo, pas les bisounours. Ici, c'est la loi du plus fort et tout le monde le sait. En plus de ça, il n'y aura désormais écart ce soir, c'est donc parfait !

J'étais assez détendue, tandis que je parlais. Il ne servait à rien de s'énerver sur ce Chûnin, qui était assez tranquille. Il était discipliné également et ne semblait pas idiot. Une bonne compagnie, donc. Par contre, j'avais toujours une aussi affreuse mémoire des noms. Tandis que ma seconde glace arrivait, je repris alors la parole, prononçant la question qui me turlupinait depuis le début de cette soirée.

C'est quoi ces nouvelles responsabilités ? Me dit pas que t'as pas utilisé de capotes et que t'as un marmot sous les bras, quand même ?

La subtilité ? C'est quoi ça ? C'est mangeable ?

Autour d'un verre !

Ho ! Asagao avait entendu parler de cette histoire sordide qui se murmurait ses derniers temps à propos d'une équipe de jeunes kumojins qu'on avait retrouvés pendus aux cerisiers du mont Hana. Sale histoire. Pas étonnant que le boss en vienne à envoyer des jônins régler cette affaire de meurtres gratuits sur la jeune génération et leurs aînés. En y repensant, lui-même aurait pu se retrouver une corde en travers de la gorge à voleter au gré du vent avec les pétales roses. Ouais, définitivement une sale histoire.

« Hum… Cette histoire à fait le tour du village, c'est vrai. Content de savoir que quelqu'un va s'occuper de cet enfoiré. »

Il avait dit ça d'un ton égale, avec le même calme qui lui était propre et reprenant une gorgée d'alcool au passage. Le chûnin regarda alors sa camarade du soir se mettre à jongler avec des kunais en attendant sa nouvelle glace, admirant son adresse avec les armes à la main tout en fronçant les sourcils alors qu'elle reprenait la parole.

« C'est bien parce qu'on s'est établis en communauté qu'on a aboli la loi du plus fort, comme vous dites. Les shinobis sont censés protéger le village, non . Vous ne m’enlèverez pas l'idée que je troue ça abusif. Kumo ou pas. C'était de simples civils ivres, les mettre dehors aurait suffi pour que leur fierté ne les empêche de revenir. »

Tandis qu'il finissait son verre et que la jônin arrêtait de jouer pour reprendre sa dégustation de glace, sa question suivante lui peignit un sourire amer sur le visage. Heureusement que ça n'était pas ça. Asagao était bien trop jeune pour ne serait-ce que penser à ça. Et il n'avait pas vraiment de temps pour les femmes depuis un moment déjà. Même si là il prenait un verre en compagnie de l'une d'entre elles, certes. Mais dans le cas présent c'était tout à fait sorti de son contexte.

Pourtant l'éclosion de la petite boule de plumes qu'était Kiiro se rapprochait bien dû " avoir un marmot sous les bras ". L'empreinte bien spécifique aux oiseaux le poussait à suivre la première personne qu'il avait vue à sa naissance et même le laisser à la fauconnerie relevait de l'épreuve. En plus de ça, le chûnin commençait à s'y attacher, ce con. Donc oui, on pouvait bel et bien dire qu'Asagao avait dû s'improviser père avant l'heure. Ça additionnait aux missions à la fois plus nombreuses et dangereuses qu'on confiait à lui et à son intenable équipier… D'ailleurs, Ji était peut-être, de tous ces facteurs, celui qui l'épuisait le plus.

« De plus en plus de boulot toujours plus compliqué. Et dans l'une de mes dernières missions je suis aller récupérer un œuf d'oiseau ninja dont ont ma légué la responsabilité, il s'avère que cet œuf à éclos. » Le jeune homme haussa les épaules. « Un oiseau qui me suit partout en piaillant, on peut dire que j'ai un marmot sur les bras d'une certaine manière. »

Et l'invocateur pouvait témoigner du fait que c'était usant pour les nerf, d'avoir un oiseau qui vous suit tout le temps en piaillant.

Feat Maeda Yachiru

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