- InvitéInvité
L’écoulement des grains du sablier du destin, se met en marche !
« Ses » appartements étaient animés aujourd’hui. Il y avait plus de monde qui y logeaient dont, ses parents, ses « maîtres » qui étaient arrivés la veille. Aujourd’hui, était un grand pas pour se faire remarquer auprès du Kazekage. On l’avait mise sur son trente un ! Une tenue traditionnelle émeraude. Il paraîtrait que cette couleur lui sied à merveille. Elle était là, assise sur un coussin, attendant que ses parents viennent vers elle. Signal, qu’ils partaient pour la tour où, siège le chef du village. Après deux missions effectuées, les parents de Poupée de Porcelaine, avaient pris la sage décision, d’aller saluer celui dont ils souhaitaient la « tête ». Son paternel, ne leur a pas fait de cadeau, il les a poussés jusqu’à la frontière afin d’éviter d’avoir ce clan en tant que charge supplémentaire. Une terre, en échange de leurs « vies » pour protéger Suna et le pays du Vent. Tel est le marché, à l’heure actuelle. Un marché qui dès le départ, était synonyme d'une déchirure au sein même des Kôga. La mère et le père de Poupée de Cire, s’ils souhaitaient garder leur titre afin d’éviter une fissure plus grande au sein même de leur communauté, devaient pousser leur « enfant » à devenir un « monstre ». Un pas de plus dans cette direction, qu’est-ce que cela changeait après tout ? Elle, si fragile d’extérieur et si laide en même temps à leurs yeux, était leur « joker ». Un jouet dont on se fichait éperdument de son devenir. Oboro était silencieuse. Comment allait tourner cette réunion au sommet ? Elle l’ignorait totalement.
La marionnette, ne connaissait pas celui qui avait accepté de les voir. Ils s'étaient "vus" deux fois et encore, leurs rencontres, ont été très brèves. Par conséquent, elle ne pouvait pas dire quoi que ce soit le concernant. Est-ce qu’il est un bon chef ? Est-ce qu’il mérite d’être considéré comme un héros ? À ses yeux « morts », tous ceux qui ont participé à cette catastrophe l’étaient. Même ceux, dont on ne parle pas. Il est tellement plus aisé de se dire, qu’on ne le leur doit rien et de prendre exemple sur les survivants. Que les défunts, l’ont fait, au nom de leur propre fierté de shinobis. Sérieusement, qui s’est rendu sur le champ de bataille de bonté de cœur ? Oboro quant à elle, c’était une autre histoire, mais le moment était point propice pour y penser en profondeur. En effet, des pas se firent entendre. Les acteurs principaux se tenaient là, devant elle. Ils portaient probablement, leurs meilleurs « costumes » afin de pouvoir faire sensation devant l’ancien navire d’Ichibi. Est-ce que des paillettes et d’autres artifices, allaient charmer cet individu mystérieux ? Le benjamin de la famille Sabaku, l’intriguait au plus haut point. Qu’est-ce qu’il manigançait ? Quels étaient ses plans d’avenir pour la terre du vent ? C’était ça qui lui importait. Plus que les idéologies de sa tribu qui dépendent essentiellement d’elle.
Mécaniquement, poupée de cire se releva, les deux mains jointes devant sa belle robe de jade et, c’est par des petits pas, qu’elle foula le sol à la suite des deux adultes qui, lui créèrent le chemin. Tout n’était que brouhaha à ses oreilles. Il y avait les deux plus puissants membres de son clan en tant que gardes qui, couvraient leurs arrières. La petite poupée, fut le centre d’intérêt du village lors de leur passage. Son visage était baissé, « tic » pour couvrir sa « gêne » qui n’était que « jeu ». Toutefois, c’est le visage qu’elle avait toujours montré à son clan. A contrario, des marionnettistes qui menaient la danse en ce moment. Ces derniers, devaient se tenir droit et fiers. A son goût, leur richesse et noblesse ne méritaient pas d’être autant mises en avant. C’était bel et bien un trait d’aristocrate de porter autant d’attention à son « paraître » et à son « rang » face à la populace.
La petite princesse du clan Koga s’arrêta à quelques mètres en arrière des deux chefs. Elle sentit le changement de température ainsi que celui du sol. Ce n’était plus la terre rocheuse qui égratignait et brûlait la plante de ses pieds, mais du béton. Il faisait plus frais et, il n’y avait plus la moindre présence du vent. Ils devaient probablement être à l’intérieur de la Tour. Oboro, opta pour prêter une attention attentive à tout ce qui se dirait à partir de maintenant. Une voix féminine et inconnue, lui parvint, affirmant qu’elle allait les annoncer à son dirigeant. Ils n’étaient pas originaires de Suna, mais d’un village lointain. Cela, leur avait permis d’avoir droit à un tête-à-tête rapidement. En digne chef, que devait l’être l’individu qu’ils venaient voir, il s’était montré judicieux d’accepter cette « audience » pour renouveler un traité de paix entre villages. De plus, c’était la première fois, que les dirigeants de Varhiz se présentaient à lui. D’une certaine façon, poupée de chiffon se sentait « désolée » pour lui. Si jeune et déjà autant de responsabilité lui incombaient. Des devoirs dont il ne pouvait pas échapper.
Pendant qu’ils attendaient patiemment, ses parents en profitèrent pour lui rappeler les enjeux de cette rencontre. Que lorsque qu'elle se retrouverait seule avec le dénommé Gaara, elle devrait essayer de le charmer. De s’écraser et baisser la tête. La femme d’il y a quelques instants, revint vers eux à ce moment-là et, les invita à la suivre tout en les informant que le Kazekage les attendait. Des sourires aimables et faux étirèrent leurs lippes. Sa mère, devait masquer ses intentions grâce à son éventail et son visage de poupée de glace. Ils montèrent une par une les marches de pierre, marchèrent quelques instants sur du plat et s’immobilisèrent à nouveau. De là, elle entendit le grincement des battants de la porte qui s'ouvrit. Les deux mains liées entre-elles, un pas après l’autre, elle pénétra dans le bureau du Kazekage le plus silencieusement possible. La dame qui, les avait accompagnés, les introduisit puis, disparut refermant la porte derrière elle. Le silence installé dans la pièce, fut brisé par la voix polie de son père.
« Bien le bonjour, Kazekage dono ! Merci de nous recevoir alors, que vous devez être très occupé. »
Elle perçut des mouvements. Est-ce que ses deux parents étaient en train d’offrir des courbettes à leur hôte ?
« Oboro, incline-toi devant notre Kazekage. »
Le ton était toujours poli et « charmant », pourtant le genin reconnaissait la pointe de réprimande contre sa personne. C’était léger, mais reconnaissable entre milles. Par pur automatisme, elle se courba dans un angle de 90 degrés parfait comme, on le lui avait tant de fois demandé pour l’image de son clan. Son regard toujours pointé en direction de ce qui devait être le sol, son père, reprit la parole tout en se plaçant derrière elle, ses deux mains posées sur ses frêles épaules.
« Excusez cet enfant, comme vous le voyez, la vie n’a pas été clémente à son sujet. Le droit de voir, lui a été refusé. »
C’est ainsi, qu’ils voulaient commencer ? En mettant d’entrée de jeu, son handicap ? Si, ce n’était pas malheureux tout ça. Pourtant, son rôle est de jouer la marionnette humaine. Son heure, viendrait plus tard. Elle espérait que cette première partie de réunion, se terminerait assez rapidement. Les deux adultes, avaient demandé cette « conférence » pour parler des bijus, mais aussi de leurs accords entre Suna et son village. C’était dangereux pour le jeune homme qui devait se tenir face à elle. D’un autre côté, cela lui donnerait un aperçu de ce qu’il valait. Est-ce qu’il était comme son paternel ? Les réponses à ses questions, ne sauraient tarder.
La marionnette, ne connaissait pas celui qui avait accepté de les voir. Ils s'étaient "vus" deux fois et encore, leurs rencontres, ont été très brèves. Par conséquent, elle ne pouvait pas dire quoi que ce soit le concernant. Est-ce qu’il est un bon chef ? Est-ce qu’il mérite d’être considéré comme un héros ? À ses yeux « morts », tous ceux qui ont participé à cette catastrophe l’étaient. Même ceux, dont on ne parle pas. Il est tellement plus aisé de se dire, qu’on ne le leur doit rien et de prendre exemple sur les survivants. Que les défunts, l’ont fait, au nom de leur propre fierté de shinobis. Sérieusement, qui s’est rendu sur le champ de bataille de bonté de cœur ? Oboro quant à elle, c’était une autre histoire, mais le moment était point propice pour y penser en profondeur. En effet, des pas se firent entendre. Les acteurs principaux se tenaient là, devant elle. Ils portaient probablement, leurs meilleurs « costumes » afin de pouvoir faire sensation devant l’ancien navire d’Ichibi. Est-ce que des paillettes et d’autres artifices, allaient charmer cet individu mystérieux ? Le benjamin de la famille Sabaku, l’intriguait au plus haut point. Qu’est-ce qu’il manigançait ? Quels étaient ses plans d’avenir pour la terre du vent ? C’était ça qui lui importait. Plus que les idéologies de sa tribu qui dépendent essentiellement d’elle.
Mécaniquement, poupée de cire se releva, les deux mains jointes devant sa belle robe de jade et, c’est par des petits pas, qu’elle foula le sol à la suite des deux adultes qui, lui créèrent le chemin. Tout n’était que brouhaha à ses oreilles. Il y avait les deux plus puissants membres de son clan en tant que gardes qui, couvraient leurs arrières. La petite poupée, fut le centre d’intérêt du village lors de leur passage. Son visage était baissé, « tic » pour couvrir sa « gêne » qui n’était que « jeu ». Toutefois, c’est le visage qu’elle avait toujours montré à son clan. A contrario, des marionnettistes qui menaient la danse en ce moment. Ces derniers, devaient se tenir droit et fiers. A son goût, leur richesse et noblesse ne méritaient pas d’être autant mises en avant. C’était bel et bien un trait d’aristocrate de porter autant d’attention à son « paraître » et à son « rang » face à la populace.
La petite princesse du clan Koga s’arrêta à quelques mètres en arrière des deux chefs. Elle sentit le changement de température ainsi que celui du sol. Ce n’était plus la terre rocheuse qui égratignait et brûlait la plante de ses pieds, mais du béton. Il faisait plus frais et, il n’y avait plus la moindre présence du vent. Ils devaient probablement être à l’intérieur de la Tour. Oboro, opta pour prêter une attention attentive à tout ce qui se dirait à partir de maintenant. Une voix féminine et inconnue, lui parvint, affirmant qu’elle allait les annoncer à son dirigeant. Ils n’étaient pas originaires de Suna, mais d’un village lointain. Cela, leur avait permis d’avoir droit à un tête-à-tête rapidement. En digne chef, que devait l’être l’individu qu’ils venaient voir, il s’était montré judicieux d’accepter cette « audience » pour renouveler un traité de paix entre villages. De plus, c’était la première fois, que les dirigeants de Varhiz se présentaient à lui. D’une certaine façon, poupée de chiffon se sentait « désolée » pour lui. Si jeune et déjà autant de responsabilité lui incombaient. Des devoirs dont il ne pouvait pas échapper.
Pendant qu’ils attendaient patiemment, ses parents en profitèrent pour lui rappeler les enjeux de cette rencontre. Que lorsque qu'elle se retrouverait seule avec le dénommé Gaara, elle devrait essayer de le charmer. De s’écraser et baisser la tête. La femme d’il y a quelques instants, revint vers eux à ce moment-là et, les invita à la suivre tout en les informant que le Kazekage les attendait. Des sourires aimables et faux étirèrent leurs lippes. Sa mère, devait masquer ses intentions grâce à son éventail et son visage de poupée de glace. Ils montèrent une par une les marches de pierre, marchèrent quelques instants sur du plat et s’immobilisèrent à nouveau. De là, elle entendit le grincement des battants de la porte qui s'ouvrit. Les deux mains liées entre-elles, un pas après l’autre, elle pénétra dans le bureau du Kazekage le plus silencieusement possible. La dame qui, les avait accompagnés, les introduisit puis, disparut refermant la porte derrière elle. Le silence installé dans la pièce, fut brisé par la voix polie de son père.
« Bien le bonjour, Kazekage dono ! Merci de nous recevoir alors, que vous devez être très occupé. »
Elle perçut des mouvements. Est-ce que ses deux parents étaient en train d’offrir des courbettes à leur hôte ?
« Oboro, incline-toi devant notre Kazekage. »
Le ton était toujours poli et « charmant », pourtant le genin reconnaissait la pointe de réprimande contre sa personne. C’était léger, mais reconnaissable entre milles. Par pur automatisme, elle se courba dans un angle de 90 degrés parfait comme, on le lui avait tant de fois demandé pour l’image de son clan. Son regard toujours pointé en direction de ce qui devait être le sol, son père, reprit la parole tout en se plaçant derrière elle, ses deux mains posées sur ses frêles épaules.
« Excusez cet enfant, comme vous le voyez, la vie n’a pas été clémente à son sujet. Le droit de voir, lui a été refusé. »
C’est ainsi, qu’ils voulaient commencer ? En mettant d’entrée de jeu, son handicap ? Si, ce n’était pas malheureux tout ça. Pourtant, son rôle est de jouer la marionnette humaine. Son heure, viendrait plus tard. Elle espérait que cette première partie de réunion, se terminerait assez rapidement. Les deux adultes, avaient demandé cette « conférence » pour parler des bijus, mais aussi de leurs accords entre Suna et son village. C’était dangereux pour le jeune homme qui devait se tenir face à elle. D’un autre côté, cela lui donnerait un aperçu de ce qu’il valait. Est-ce qu’il était comme son paternel ? Les réponses à ses questions, ne sauraient tarder.
© TITANIA
- InvitéInvité
Rasa, la quatrième ombre du vent. Ce nom résonnait à chacune de ses prononciations pour tout habitant du village de Suna. L’homme qui était prêt à vendre femme et enfant pour la gloire de sa patrie. Celui qui n’avait pas été à sceller le destin de ces plus proches parents afin de se rapprocher d’une éventuelle chance de succès dans ses œuvres. Gaara en était le fils, même si son père avait plus endossé le rôle de Kage qui celui de parents. Aujourd’hui, le benjamin de la famille se voit donc double successeur des œuvres de son père, en tant qu’homme, mais aussi en tant que dirigeant. Néanmoins et à ce jour, ce dernier « don » n’a pas toujours que du bon, tant les idéologies de son père étaient parfois extrêmement opposées aux siennes. Gaara se voit donc souvent obliger de reprendre certains contacts oubliés de l’époque, ou bien même de mettre fin à d’anciennes alliances vieilles comme le monde.
Cela fait maintenant quelques années que Gaara est à la tête du village. Etant devenu maître du village très jeune, il n’a actuellement pas pu maitriser toute l’envergure humaine du poste dès sa prise en charge. A l’époque nombres de conseillers étaient présents pour le seconder à la moindre tâche. Ce temps est maintenant déjà bien révolu et surtout, le retour de Gaara suite à son activité lors de la Quatrième Grande Guerre ninja lui a permis de s’octroyer un autre statut. Le fils du 4ème, l’hôte d’Ichibi, et bon nombres d’autres surnoms pouvaient encore lui être attribué. Aujourd’hui, seuls les mots Gaara et Kazekage viennent à l’esprit de ceux qui le rencontre. En tant que général de l’armée ninja, il à ce jour su montré la fermeté nécessaire pour s’attirer les cris de foule de ninjas déterminés à le suivre, mais aussi la transparence et l’innocence qui manquait tant aux leaders des autres temps.
Néanmoins, la transparence n’était pas particulière de mise aujourd’hui. En effet, une rencontre était prévue avec les leaders du village de Varhiz. Le cas qui entourait cette famille était pour le moins mystérieux, car leur positionnement est éloigné le plus possible du village, et les éléments d’archives concernant cette tribu sont quasiment nulle. Gaara n’était pas convaincu du bien-fondé de la visite, mais il était tout de même alerte concernant le fait que tous les agissements de son paternel n’ont parfois pas été très pacifiques non plus. Si cette rencontre pouvait permettre au village de renforcer sa position sur ses terres et de continuer d’apporter la paix dans le pays du vent, le nouveau Kazekage s’en donnerait à cœur joie.
Jusqu’au rendez-vous, notre jeune homme aux cheveux d’une couleur rougeoyante traitaient l’administratif encore et toujours. Il faut dire que depuis la fin du dernier conflit majeure de notre ère, les premiers mois avaient été charnière en termes d’apparition et de traité de paix et autres joyeusetés d’après-guerre. Le rythme après une année avait bien baissé, et son rôle consistait pour l’instant à s’assurer de la pleine prospérité de son village à travers le suivi des plans de développements du village, et du bon déroulement des missions. Gaara était une personne qui avait passé la majeure partie de sa vie dans un silence cruel, mais il y trouve aujourd’hui une certaine forme de paix et de réconfort. Comme si cette zone qui peut à tous nous paraître si inconfortable lui avait permis de développer une terre de calme et de sérénité.
Son bureau orné des portraits de ces défunts aïeux, qui pour les deux derniers avaient péri de leurs légendes. Les deux derniers utilisateurs de Jinton. Aujourd’hui, Gaara se voyait confié la mission de tenir son rang et de perpétrer le bon déroulement de ce qu’ils avaient commencé avant sa naissance. Plongé dans ses songes qui lui permettaient de rester dans sa bulle afin de se concentrer, les bruits de percussions à sa porte le ramenaient parmi nous. Le Kazekage permit alors qu’on entre dans son bureau lorsqu’une de ces assistantes vint lui annoncer que les dirigeants du village étaient arrivés. Le père de tous les ninjas du pays acquiesça alors d’un signe de tête afin qu’on les fasse entrer.
Quelques minutes plus tard virent à nouveau la porte du bureau se faire maltraitée avant de voir apparaître trois personnes. Le couple de dirigeant du village de Varhiz et une femme demoiselle qui devait vraisemblablement être leur fille. Sa chevelure d’ébène en donnait l’image d’une petite poupée que l’on coiffe, et elle avait dû l’être, car Gaara est bien au fait des préparations de ces villages qui viennent le voir. Néanmoins, le Kazekage s’est interrogé ne serait-ce qu’un instant sur la démarcation entre la noirceur de ses cheveux et le côté vitreux de ces pupilles qui scintillait comme deux opales, livide et sans vie. Serait-elle aveugle ? Probablement, car les seules autres pupilles de ce style appartiennent au clan Hyuuga du village allié de Konoha. S’il y a bien une chose qui ne ravit pas Gaara dans ces réunions, c’est bien lorsque aristocratie rime avec hypocrisie. Que de salutations et de faux sourires, eux qui ne daignent montrer leurs présences afin de renouveler leur allégeances tout en explicitant les doléances qu’ils laissent mijoter pendant très longtemps jusqu’au jour de cette rencontre. Les plaisanteries avaient assez duré, et leur rencontre pouvait alors débuter.
Le père de l’enfant et dirigeant légitime du village de Varhiz remercia Gaara pour son hospitalité et sa présence aujourd’hui en insistant sur la charge qui devait par contre incombé à son rang. S’inclinant comme la tradition le veux, Gaara s’interrogea une nouvelle fois lorsque la plus jeune restait là, immobile alors que ses parents regardaient face contre terre. Il n’en fallait pas plus pour que son père ne la reprenne d’une manière courtoise mais sèche. La jeune fille s’exécutait avant de prendre sa position. La perfection de son salut montrait facilement toute l’étendue de l’éducation aristocratique quelle avait dû recevoir. Il ne bronchait pas, ne parlait pas, ne souriait pas. Elle semblait avoir été créée pour faire de la figuration. En se relevant, son père vis part au Kage de la cécité dont la jeune fillette souffrait afin de pouvoir lui faire grâce de ce léger accroc finalement compréhensible aux yeux de tous. Cette révélation si s’en est une, concordait avec le doute que Gaara possédait au premier coup d’œil.
- Bienvenue à Suna. Merci d’avoir pris la peine de vous déplacer afin que l’on puisse discuter de vive voix. Ne vous excusez pas, le sort de la vie ne doit jamais être justifié.
Invitant tous les parties prenantes alors présentes à s’asseoir en désignant les fauteuils en étendant son bras. Gaara se retrouvait alors face à ses interlocuteurs, car il avait quelques questions à leur poser avant qu’ils déballent leur discours habituels.
- Avant que nous commencions, j’aimerais me permettre une petite indiscrétion concernant le village de Varhiz. Vous avez fortement contribué à l’activité du Pays de Vent durant la dernière grande guerre ce qui indique un sentiment patriotique notoire, mais j’ai aujourd’hui peiné à trouver des traces de votre histoire dans nos archives. Quelle relation entreteniez-vous avec nos précédents dirigeants comme mon père par exemple ?
Le ton de sa voix était monotone et éraillé comme à son habitude. Ce son grave qui sortait de sa gorge n’était aucunement accentué et c’était pour le coup très important. En effet, la question pouvait déjà avoir l’air déplacée en début d’entretien, mais il était ici surtout important de ne pas froissé nos nouveaux arrivants. Gaara posa alors cette question d’un ton légèrement interrogatif afin d’appuyer le côté insouciant de cette question. Il était néanmoins très intéressé par la réponse qui lui serait apportée.
- Je répondrais bien sûr à vos interrogations juste après, n’ayez craintes.
Le Stoïcisme du Kazekage avait une nouvelle fois montré toute l’étendue de ses pouvoirs. L’attitude de Gaara ne se découvrait jamais d’un fils, pas un sourire, pas un sentiment de crispation ne pouvait se lire sur son corps ou son visage. Son langage corporel était nul et il attendait alors sagement la réponse de ses nouveaux partenaires.
- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
- InvitéInvité
L’écoulement des grains du sablier du destin, se met en marche !
La voix légèrement grave, calme et teinté de charisme, lui plaisait. Tout n’était que noirceur dans son « monde », mais malgré tout, cette tonalité, elle sera incapable de l'oublier à partir d’aujourd’hui, elle pourra la reconnaître parmi d'autres. Le charisme qui s’y dégageait en cet instant, faisait presque trembler les poutres de sa bulle. Configurée à ne révéler rien d’autre qu’une expression robotique, elle afficha une expression « vide » de vie. Les mains de son « créateur », se resserrèrent à peine sur le haut de sa silhouette. Sa mère, ne pipait pas un mot. Son rôle était de soutenir son mari, de montrer la grâce et l’éducation riche et puissante dont elle était si fière. Seul, le chef de famille, possédait l’autorisation de faire entendre sa voix du moins, pour le moment. Oboro ne supportait pas cette situation. Est-ce que le jeune père des shinobis se montrait clément envers elle par pitié ? Difficile à définir. Toutefois, elle inclina de deux mesures sa tête. Preuve de politesse, pour montrer sa reconnaissance de sa « clémence » envers l'affront qu'elle aurait pu commettre à son égard..
Intérieurement, même si, ce n’était pas manifeste de l’extérieur, son cœur criait le contraire. Seulement, il est de réputation notoire, qu’une marionnette ne converse pas. Ses gestes, ses envies, ne sont dictées que par ceux qui la contrôlent. Poussée doucement vers l’avant par sa mère qui prit la relève de « guide », elle se laissa conduire à sa chaise au dossier agréable. Les deux mains posées délicatement sur ses genoux. Le dos droit afin faire honneur à son rang. Quand, sa mère finit de l’installer, ses sens la prévinrent qu’elle partit de l’autre côté afin de s’asseoir à la gauche de son époux. La réunion pouvait ainsi débuter dans les règles de l’art. Comme prévue, la question sur leur origine et relation fut, la première pièce sur le plateau d’échiquier à être posée. Un plateau imaginaire, mais les enjeux sont souvent des stratégies qui découlent de ces « jeux » pour passer le temps. Le Kazekage venait de faire un mouvement. Elle aurait tant aimé le « voir ». Malgré la monotonie de son intonation, pas l’once d’une hésitation se faisait ressentir. Il était prudent. Il lui donnait le sentiment qu’il avait tenu ce rôle de dirigeant toute sa vie. Il était plus jeune que ses deux "principaux" invités, mais elle ne dénotait aucune hésitation dans son choix de paroles malgré qu’il soit face à des « anciens ». Pas étonnant, maintenant que des éloges sur son compte inondent les rues de Suna et probablement pas que ces dernières.
Là où il marquait des points auprès d’elle, c’est qu’il reconnaissait leur présence sur le champ de bataille. Est-ce que c’est suffisant ? Les mots n’arrangent malheureusement pas tout, plus maintenant. Il y avait un temps pour tout, l’intérêt à leur sujet arrive trop tard. Ses « géniteurs », devaient porter un masque composé et charmants. Son paternel, offrit un léger sourire courtois afin de masquer définitivement ses véritables désirs. Mentir, jouer la comédie, les Kôga étaient passés maîtres dans cet art. L’art de dissimuler leur animosité. La « grâce » dont ils faisaient preuve, camouflait leurs sentiments. Particulièrement, les pires. Usant de respect et de courtoisie faussée indétectable, son maître prit la parole calmement. Une main posée sur le côté gauche de sa poitrine.
« Kazekage dôno, il est normal que vous n’ayez rien trouvé en ce qui concerne mon village et mon clan. Nos origines, ne proviennent pas de vos contrées, mais de celles de la Terre. Sans rentrer dans les détails, nous avons été obligés de quitter notre patrie pour nous réfugier chez-vous à cause de notre Kekkei Genkai. Ce dernier n’était pas au goût de Onoki Dôno. C’est mon prédécesseur et son meilleur ami qui ont pris cette décision. Ces deux hommes, sont venus demander le droit d’asile à votre père qui venait à peine de prendre ses fonctions. Le troisième, a eu la bonté de laisser notre clan, s’enraciner dans un coin de votre nation qu’il a lui-même choisis. »
Bonté ? Un mot infâme sur leur langue. Oboro reconnaît le talent d’acteur de son père. Il s’était tut, pour laisser le temps à leur hôte d’enregistrer les informations. De son côté, poupée de porcelaine essayait de percevoir chaque bruit qui pourrait l’aiguiller sur le prochain comportement du jeune chef de la patrie. Cela, ne devait pas être évident de faire face à toutes ces personnes inconnues pour parlementer politique. L’hypocrisie était de vigueur, et le bruit d’une pierre dans son imagination résonna. Un déplacement, de leur côté venait d'être avancé. La conversation n’était point terminée. Est-ce que son vis-à-vis sans faciès allait se satisfaire de cette réponse ? Ou alors, creuserait-il plus profondément ? Ils s’étaient préparés à de nombreuses éventualités. Du moins, les marionnettistes qui se tenaient à sa gauche. C’est la voix solennelle et « doucereuse » de la femme qui l’a mise au monde qui, résonna cette-fois-ci.
« Mon beau-père et son ami, ont créé les fondations du village de Varhiz. Notre clan subvient à ses besoins de lui-même. Comme vous le savez sans doute, Suna et Varhiz ne possèdent aucuns échanges commerciaux. Notre lien, est toujours réduit à servir Suna en temps de Guerre et de crise. Considérez-nous, comme votre soutien de l’ombre. Nous sommes fiers de l'être et honorés d’avoir pu être une aide à cette nation qui nous a ouvert les bras. »
Combien de temps s’était-elle entraînée pour articuler chaque syllabe et consonne sans la moindre hésitation, amertume et autres émotions « noires » ? Cette femme, faisait honneur à son rang. Le regard pointu sans être trop prononcé pour la trahir sur ses véritables intentions. L’objectif n’était pas de manifester de l’animosité à l’égard du Kazekage. Sans, qu’elle ne le visualise, son paternel posa tendrement et fermement sa main sur celle de sa chère et tendre épouse qui le rendait fier à cet instant. Comme à son habitude, la poupée était oubliée. Personne, ne faisait attention à elle ! Elle restait immobile, la respiration calme et quasi inaudible. Ses pieds ne touchaient pas le sol et pourtant, elle donnait l’impression d’être un parfait pantin, figée qu’elle était. Même, son tracé de « vision » n’a pas bougé d’un iota.
Malgré cela, elle écoutait et pensait au prochain coup qui serait joué par leur « adversaire ». C’est l’aîné de la pièce, qui reprit la parole.
« Voilà, la relation que nous entretenions avec votre père. Nous lui sommes, reconnaissants d’avoir accepté un « peuple » étranger. Toutefois, je ne vous cache pas, que je me suis déplacé avec ma famille afin, de renforcer nos liens aujourd’hui. J’ose espérer que vous ne voyez pas d’inconvénients à cette démarche et que mon épouse et moi-même, avons pu répondre à vos interrogations. »
Le ton était poli, il n’y avait pas un mot qui fut plus fort que l’autre. La tonalité, était restée stable. Le petit pantin, assis dans son coin, se sentait de plus en plus mal pour celui que tous shinobis de ce pays, avait juré de servir. Elle ne souhaitait pas, qu’il tombe dans leur filet. Il allait falloir qu’elle trouve un moyen de couper court à tout ça. Un silence se posa. Tous, semblaient avoir l’air de se jauger du regard, peut-être était-ce là, l’occasion tant attendue ?
« Si, Kazekage dôno a d’autres questions, je me ferais un plaisir d’y répondre. »
© TITANIA
- Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|