Seiki.
Event en cours.
La quête du pouvoir a toujours été un dangereux moteur. Malgré les sentiers destructeurs qui devaient être empruntés pour y accéder, les guerriers de cette ère en ont fait leur essence. Ils pourfendaient les terres décharnées - avec une gloire exquise, des dogmes écrasant les âmes et un seul dessein : détruire, posséder, dominer. Les grandes contrées étaient bercées par le fer des armes, une mélodie routinière dans ce climat sous tension constante.Afin de plus rapidement effleurer l'apogée du prestige, des clans naquirent et de puissants êtres ne firent plus qu'un pour s'assurer d'une invulnérable descendance. Au cœur du chaos, émergèrent des factions, des combattants liés par le sang, le chakra et les capacités. Leurs apparitions diminuèrent le désordre créé par les soldats indépendants – qui se rangèrent face à cette montée en puissance. L’accalmie permit aux Daimyos - anciennement terrassés par ce chaos, de reprendre leurs fonctions. Les frontières se dressèrent, scindant les nations divisées.



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Sujet : Un heureux événement.

rédigé le Dim 27 Mar - 16:23


Un heureux évenement


A
ssis en tailleur par terre, le coude contre la table basse de chez lui et la tête supportée par sa main, Asagao regardait fixement et depuis plusieurs heures l’œuf blanc et rond posé sur la table, reposant sur un coussin. Depuis le matin, l'oisillon s'agitait dans sa coquille, la craquelait, prenait des poses de plusieurs longues minutes puis recommençait à donner des petits coups de tête pour tenter d'éventrer sa prison.

Asagoa, après son retour de mission, n'avait pas eu besoin d’insister trop longtemps pour obtenir la garde de l’œuf. De toute façon ça n'était pas comme si le boss allait s'en occuper lui-même. Et s'il avait tendance à fuir les responsabilités, le Shinobi préférait prendre celles d'un oisillon plutôt que de subir la vengeance de son paternel. Le chûnin s'était alors renseigné auprès des Shinobi chargés de la fauconnerie pour savoir comment s'en occuper et là, une kunoichi lui avait appris que l'oiseau était presque à terme et que, à sa naissance, un phénomène appelé « imprégnation » ferait que le petit identifierait immédiatement le jeune Kumojin comme son parent. Alors que lui s'était mis à paniquer, elle lui avait indiqué la marche à suivre quand le moment arriverait. La jeune kumojin s'était même, par la suite, proposée pour lui prêter main-forte lorsqu'il aurait besoin d'aide avec « l'enfant à naître ». En somme, il avait trouvé une nourrice prête à prendre soin de l'oisillon pendant ses missions.

Et cela faisait près de deux heures où l'enfant de Condor se débattait pour sortir de sa coquille. Asagao ne l'aidait pas, on ne lui avait pas interdit mais il n'avait jamais vu aucun oiseau aider sa progéniture à sortir de son œuf. Si l'enfant se sentait prêt à quitter le refuge douillet qui l'avait abrité pendant sa maturation. C'était une épreuve à passer, naître. Quitter le monde protecteur de l’œuf pour entrer dans le vrai monde, dur et froid. Il fallait montrer sa force pour être digne d'y vivre. Comme les mammifères devaient avoir la force de blesser, voir de tuer, leur mère à la naissance, les oiseaux ne pouvaient que détruire ce monde, cet œuf, pour commencer à vivre.

Il fallut encore une heure pour qu'une tête recouverte de duvet émerge de l’œuf, un bout de coquille encore sur la tête et le diamant - qui disparaîtrait d'ici quelques jours, recouvert du liquide dans lequel l'oiseau avait baigné. Le poussin,les yeux déjà ouverts regarda Asagao et se mit à piailler et à s'agiter. Le chûnin quant à lui, continua à fixer le nouveau né d'un air neutre alors que l’œuf se renversait sur la table à cause des remous de son pensionnaire.

Le minuscule volatile réussi à s’extirper du reste de sa prison prénatale et resta roulé en une petite boule duveteuse sur la table, épuisé par les efforts qu'il avait dû fournir. C'est à ce moment que le nouveau père étendit la main qui ne supportait pas sa tête pour débarrasser le nouveau-né des débris de coquille perdus dans le duvet, collés aux petites plumes du bébé autruche.

Il faudrait lui trouver un nom, à cet enfant -puisqu'il devrait l'élever comme tel. Le problème était qu'on lui avait dit qu'il ne saurait pas tout de suite le sexe du poussin, le prénom devait être mixte donc… Il regarda le plumage jaune et noir du petit volatile encore recroquevillé pour se reposer.

« Hum… Kiiro, ça sera ton nom »

La petite créature releva la tête, comme si elle savait qu'on l'appelait, et tenta de se mettre debout, instable sur ses pattes graciles et tremblotantes, difficile de croire que ce petit être encore fragile deviendrait un si grand oiseau, capable de donner des coups depatte si douloureux – son visage en soufrait encore. Kiiro se mit à claudiquer vers son parent, étendant ses minuscules ailes comme deux bras et piailla :

« MAMAN ! »

Asagao se figea sur place. La pensée « C'est pas vrai… » c'était imposée dans son esprit. La paternité démarrait bien.





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