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Perché sur la branche d'un arbre, les yeux clos, un garçon se laissait bercer par le murmure du vent. Le calme imprégnait son visage. Il ne parvenait pas à se souvenir à quand remontait la dernière fois où il avait ressenti pareille sensation. A ce moment-là, plus rien n'avait de l'importance. Son esprit n'était parasité par aucune pensée. La méditation était un vrai refuge. Quand le monde vous parait insoutenable, quand des idées noires vous rongent de l'intérieur, il n'y a pas de meilleur refuge que la méditation selon Seiryu. Soudain, un cri, comme un faisceau de lumière, arracha Seiryu des ténèbres dans lesquelles il s'était plongé. Bien que ses yeux ne soient pas rouverts, il savait à qui appartenait la voix qui l'avait sortie de sa torpeur. Confiant en ses capacités, Seiryu se laissa tomber du haut de son perchoir avant d'atterrir souplement sur ses deux jambes. Il avança de quelques pas en direction de son ami puis ouvrit les paupières.
Daisuke ou l'antithèse de Seiryu. L'un ne mâchait pas ses mots et n'avait pas froid aux yeux alors que l'autre réfléchissait toujours avant d'agir et hésitait sans cesse à exprimer le fond de sa pensée. Quoiqu'il en soit, les deux compères s'étaient réunis en ce lieu pour parler de leur amitié. Une tension s'était installée entre eux et avait été provoquée par la récente promotion au rang de genin de Seiryu. Ce dernier avait écarté son camarade lors de ses premières missions. La raison d'un tel choix était l'envie de progresser seul, par ses propres moyens. Le ninja cherchait à se convaincre qu'il n'avait besoin de rien ni personne pour gravir les échelons. Il voyait en la personne de Daisuke un moyen d'atteindre l'élite du village plus rapidement. Il avait été par le passé une épaule sur laquelle il pouvait s'appuyer et à ce moment-là, il n'était plus qu'un obstacle à franchir.
Salut trouduc. Je ne savais pas que tu étais du genre preuve d'autant d'arrogance. Je t'ai vu descendre de ton arbre. Tu te crois dans un film ?
Seiryu ne releva pas l'insulte. Ce n'était pas dans sa nature de répondre à une provocation par une autre provocation. Son visage demeurait imperturbable. Il s'était préparé mentalement à cette confrontation. Il avait délaissé le garçon timide au profit du jeune homme serein et déterminé. Affronter le destin de face, la tête haute, voilà le genre d'individu qu'il était décidé à devenir. Le courage dont il faisait preuve à ce moment-là était dû au fait qu'il ait à affronter son ami d'enfance. Si une autre personne s'était tenu devant lui, il n'aurait pas eu autant d'assurance. Au lieu de répondre à la question de Daisuke, Seiryu fit mine de bailler. C'était l'action préférée de Daisuke lorsqu'il voulait vous faire comprendre qu'il n'en avait strictement rien à faire de ce que vous lui disiez. L'attaque fit mouche. Les sourcils froncés, le visage rouge de colère, Daisuke s'élança le poing en avant. Seiryu esquiva de justesse l'attaque et fit un saut en arrière.
Je n'ai plus besoin de toi. Je suis devenu fort.
Assez fort pour ne plus avoir besoin d'être protégé par Daisuke. Avant d'entrer dans l'académie des ninjas, Seiryu faisait parti de ces gens raillés pour leur faiblesse. Il était une proie facile en raison de son faible caractère. Daisuke était toujours là pour brandir le poing et casser la figure des personnes qui lui voulaient du mal. Mais à ce moment-là, Seiryu voulait lui dire la vérité en face. Il n'avait besoin de personne. Daisuke fut d'abord étonné et parut même heurté par la remarque de son camarade. Mais la colère envahit à nouveau son être. Il sortit un poing américain, prêt à en découdre avec son camarade.
Nous allons voir si tu es assez fort pour me tenir tête.
A son tour, Seiryu sortit son sabre. Ces deux anciens amis étaient sur le point de se livrer un combat sanglant en mettant de côté tous les bons moments qu'ils avaient passés ensembles. D'un bond, ils s’élancèrent en criant de toutes leurs forces, armes brandies contre l'autre.
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Une amitié en morceaux C'était l'un de ces rares jours de congé que pouvait s'accorder Asagao, le chûnin arpentait les hauteurs du village caché des nuages après un passage à la fauconnerie où il avait déposé Kiiro chez sa « nourrice » - il en avait besoin, l'entendre piailler et le voir le suivre toute la journée l'épuisait complètement. L'invocateur avait enfin quelques heures à lui et comptait bien en profiter pour prendre l'air sans qu'une petite chose tanguant sur ses pattes ne lui gambade entre les jambes et ne vienne titiller à la fois sa peur et son envie de l'écraser entre les moments où le petit monstre ne venait pas lui pincer les doigts. Bref, Asagao profitait du plaisir simple d'une balade solitaire dans le vent frais des montagnes du Pays de la foudre. Douce, douce liberté… Ok, il s'ennuyait un peu, il devait bien l'avouer, s'occuper d'un familier avait l'avantage de le distraire, et même de l'amuser, et il le trouvait mignon. Mais bon, faire autre chose lui permettait de s’aérer l'esprit, au moins pour une journée.
Quelques éclats de voix attirèrent son attention. Près d'un arbre, sur un carré d'herbe, deux enfants semblaient se disputer. Enfin, des « enfants » ne semblaient pas être le terme approprié au vu de l'éclat métallique du bandeau à l’effigie des nuages, comparable à celui enserrant son bras droit - quelques rayures en moins cela dit, qu'il pouvait apercevoir. Les garçons étaient donc de « jeune ninjas », sûrement des genins, et de la dernière fournée de diplômés de l'académie au vue de ce qu'il pouvait entendre.
« Je n'ai plus besoin de toi. Je suis devenu fort. »
Le moyenne classe se crispa légèrement à cette réplique et une grimace que personne ne verrait apparue sur son visage. Il aurait eu beaucoup de choses à répliquer à ça et en même temps, cela lui confirmait l'inexpérience des deux adversaires.
De toute évidence, il ne s'agissait ici que d'une dispute puérile entre deux gosses qui pensaient avoir grandi d'un coup en recevant le bandeau du village et leur titre officiel de shinobi. En soi, ce n'était absolument pas ses affaires, il n'avait pas à rester là, il aurait pu tracer sa route sans s'attarder plus. Mais il est de notoriété publique que les genins fraîchement diplômés, en particulier à Kumo – allez savoir pourquoi, le Raikage était pourtant un exemple de pondération – ne sont souvent que de jeunes cons inconscients et orgueilleux qui s'échauffent pour pas grand-chose. Et puisque Asagao était une personne responsable – depuis peu certes, sa récente paternité aidant – et un chûnin, qui devait donc – en principe – veiller sur ses cadets, il se résigna à rester pour prévenir d'un probable trouble à l'ordre public.
Et il fit bien puisqu'il ne fallut que quelques minutes de plus pour que les deux gosses en viennent aux armes. Sérieusement, cette génération était pleine de fou et d'inconscients.
Le maître invocateur s’élança en même temps que les genins et le temps qu'ils effacent la distance qui les séparaient l'un de l'autre, Asagao était déjà arrivé près d'eux et en avait saisi chacun un par le col, les coupant dans leur élan et mettant fin à l'attaque tout en surprenant les deux jeunes ninjas qui, évidemment, n'étaient pas sur leurs gardes, trop concentré l'un sur l'autre. L'invocateur avait beau être petit il faisait quand même une petite tête de plus que ses cadets et n'avait pas eu de mal à les stopper et les retenir.
« Qu'est ce que vous croyez faire vous deux ?! »
D'un mouvement des poignets, il renvoya les deux garçons dans la direction d'où ils venaient, se postant entre les deux, les bras croisés sur la poitrine dans une posture autoritaire, les regardant de haut et défiants de faire quoi que ce soit d'autre.
« Est-ce que vous vous rendez seulement compte de la portée de ce genre d'acte ? Et c'est à l'académie qu'on vous à appris à vous battre entre camarades peut être ? Répondez-moi. »
La voix du Shinobi était tintée de reproches et d'une certaine colère dont lui-même ne saisissait pas bien l'origine. Il ne connaissait pas les genins mais ce qui lui semblaient être leurs gamineries l'énervait déjà. Tout les deux étaient naïfs et prétentieux, ne prenaient pas la mesure de ce qu'est un conflit, un vrai, et ça lui tapait sur les nerfs.Feat Kanon Seiryu
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Leur amitié était brisée en morceaux. Leur rage crispait les traits de leur visage. Elle ravageait leur cœur. La violence leur paraissait être la solution. La paix dans la colère, la paix dans le sang. Leur affrontement était stupide. Si les deux jeunes gens avaient pris du recul, ils auraient compris que des excuses auraient suffi à dissoudre leur conflit. Les poings auraient pu suffire, mais de manière inconsciente, ils avaient dégainé leurs armes. Qui aime bien, châtie bien. Ils avaient suivi ce proverbe à la lettre. Alors que Seiryu fut sur le point de porter le coup fatal, une ombre surgit dans le coin de son œil. Il aperçut au dernier moment l'individu qui l'attrapa par le col, le coupant au passage dans son élan. L'inconnu, qui était arrivé in-extremis, paraissait désapprouver le duel. En un geste, il jeta le jeune garçon en arrière. Ce dernier atterrit lourdement sur son postérieur tandis qu'un léger nuage de poussière s'éleva autour de lui.
La personne qui était intervenue était un ninja à première vue, en raison du bandeau ninja qui entourait son bras. Du mécontentement se lisait sur son visage sévère. Seiryu, qui observait l'intervenant avec un air béat, parut tout d'un coup se réveiller, comme s'il avait fini par reprendre ses esprits. Il comprit instantanément qu'il avait frôlé la catastrophe. Il n'osait pas imaginer le poids de la culpabilité qui aurait pesé sur ses épaules s'il avait blessé Daisuke. De plus, qu'aurait donc pensé sa famille de lui? Il n'aurait plus été digne de porter le bandeau de Kumo. Daisuke se releva, furibond après avoir été jeté au sol. Il n'avait pas apprécié l'intervention inopiné de l'inconnu. Le poing brandi en l'air, la face crispée, sa colère était encore en train de prendre le contrôle sur son esprit. Mais alors que Daisuke allait invectiver le nouveau venu, Seiryu fondit en larmes.
Ses sentiments l'avaient submergé. Il n'avait pas réussi à endiguer le flot émotionnel. Connu pourtant pour sa parfaite maîtrise de ses émotions, il venait d'éclater en sanglots, de perdre le contrôle de lui-même. Des soubresauts secouaient son corps. Ses mains couvraient son visage. Seiryu se rejetait la faute. Il se croyait faible. Faible pour céder autant au désespoir, faible pour avoir cédé à la rage, faible pour ne pas avoir raisonné son ami, faible pour penser être fort. Mais il ne voulait pas être faible. Seiryu s'asséna un coup de poing au visage afin de reprendre son calme. Il répéta l'opération deux fois sous l'oeil de son camarade puis il se leva.
T'es qui toi ? J'me souviens pas avoir vu ta tête de cul. (Daisuke rigola ensuite à sa blague qui laissa de marbre Seiryu.) Et épargne-moi tes sermons, tu ne sais pas de quoi je suis capable tête de gland ! (Il appuya sa remarque par un doigt d'honneur avant de se tourner vers Seiryu.) Et toi, je ne savais pas que tu étais une pleurnicharde.
Merci d'avoir réglé ce conflit, monsieur. (Seiryu préféra ignorer la provocation de son ami. Il était décidé à garder en toute circonstance le contrôle de ses sentiments. La faiblesse était quelque chose qu'il ne voulait plus connaître.) Nous sommes de jeunes imbéciles. Nous avons besoin de prouver notre val...
Bla bla bla, ferme ta gueule ! (Daisuke sourit, mit une forte tape dans le dos de son camarade, comme s'il était nouveau devenu les meilleurs amis du monde) Si tu ne veux pas recevoir mon poing dans la figure, t'as juste à décliner ton identité, face de fion.
Seiryu se sentit quelque peu gêné par la familiarité dont faisait preuve Daisuke, mais il était habitué au comportement fougueux de l'autre garçon. Cependant, le garçon aux yeux vermeilles partageait la curiosité de son ami. Il voulait connaître l'identité de l'homme qui avait évité un bain de sang. Rougissant, les yeux tournés en direction du sol, Seiryu attendait une réponse.
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Une amitié en morceaux Les garçons se relevaient et tandis qu'il s'attendait à une flopée d'injures de la part de celui qui semblait être la plus tête brûlée du duo, son camarade éclata en sanglots, toujours le cul par terre.
Le chûnin décroisa les bras et passa une main sur sa nuque, mal à l'aise. Asagao n'était pas très doué dans tout ce qui touchait aux interactions humaines alors il ne savait pas quoi faire face à ce gosse qui déversait de véritables torrents de larmes – notons d'ailleurs que juste avant il était prêt à couper son camarade en deux tout de même, drôle d'enfant. Drôle d'enfant masochiste puisqu'il commençait maintenant à se frapper lui-même.
Asagao et le deuxième genin le regardèrent faire, légèrement incrédules, jusqu'à ce qu'il cesse de pleurer et de se donner des coups. Finalement tous les deux sortirent de leur contemplation subjuguée lorsque le garçon se releva. Et les insultes arrivèrent enfin. L'invocateur ne prenait pas la mouche pour ce genre de chose d'autant plus qu'il savait bien que c'était un comportement typique des genins. Même si le garçon avait un humour très douteux. Par contre cela ne voulait pas dire qu'il appréciait la façon dont il lui parlait ni celle avec laquelle il s'adressait à son camarade, qui contrairement à lui semblait avoir un peu plus la tête sur les épaules
« Apprends à parler à tes aînés. Je suis Oniyuri Asagao, chûnin du village. Et toi, t'es qui au juste ? J'aimerai bien le savoir avant de « recevoir ton poing dans la figure. »
L'ironie dans sa voix était plus que palpable, il se moquait, même si par violemment, ouvertement du garçon prétentieux. Ce n'était pas vraiment son genre mais Asagao n'aimait ce genre de personne qui prenait de haut les autres.
Il tourna les yeux vers l’autre garçon. Lorsqu'il avait arrêté leur combat avant que celui-ci n'est commencé, il lui avait fallu plus de force pour le retenir que celle dont il avait faitfais usage pour la grande gueule qui l’accompagnait. De même le ninja de moyenne classe était persuadé que le pleurnichard avait perçu son approche, contrairement à son adversaire. Au moment de l'attaque, Asagao avait su d'instinct que celui-ci était le plus dangereux des deux. Bien sûr il ne connaissait pas leurs talents ni leurs forces, mais la détermination dont il avait fait preuve dans son assaut avait fait comprendre au chûnin que s'était lui qu'il devait neutraliser en priorité.
« Et toi, c'est quoi ton nom ? »Feat Kanon Seiryu
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Un chûnin du village. Daisuke comprit instantanément qu'il devait surveiller ses paroles en présence d'un individu plus haut gradé que lui, mais il était tout de même déterminé à rabattre le caquet d'Asagao. Le prétentieux garçon se racla la gorge puis bomba le torse : Je suis celui que vous connaissez sous le nom du Tigre Sauvage de Kumo roulement de tambours Je suis Minami Daisuke ! Un large sourire sur les lèvres, le regard étincelant, il était fier de sa présentation. Seiryu applaudit mollement. Il ne se souvenait pas du nombre de fois où il avait assisté à cette scène. Toutefois, la gêne qu'il ressentait à chaque fois restait gravée dans sa mémoire. Les bras croisés dans le dos, le dos bien droit, il déclina à son tour son identité avec un léger bégaiement. Il préférait la simplicité, au contraire de Daisuke qui n'hésitait pas à faire l'éloge de sa propre personne.
Tandis que l'un se plaisait sous les feux des projecteurs, l'autre aimait la quiétude et le réconfort qu'apportait les ténèbres. Pourtant, l'adolescent aspirait à atteindre l'élite du village. Pourquoi avait-il rejoint l'académie déjà ? Aussi loin qu'il s'en souvenait, il s'était toujours considéré comme étant faible. Lors de la grande guerre ninja, sa vulnérabilité l'avait tellement marqué qu'il s'était juré de ne plus céder à la terreur de nouveau. Seiryu n'aspirait pas à devenir une brute épaisse ou bien un combattant hors-pair, mais un homme à l'esprit solide et en qui tous pouvaient faire confiance. Il voulait devenir un modèle, comme l'était Naruto Uzumaki pour la grande majorité des ninjas de ce monde. Il voulait devenir fort pour protéger les personnes qui lui étaient chers, fort pour ne pas craindre l'inconnu et l'adversité.
Sa naïveté était touchante. Son grand frère, qui avait frôlé la mort de très près, avait été amusé lorsqu'il eut vent du rêve de son petit frère. Seiryu était encore au début de son parcours. Il n'avait pas encore affronté les véritables dangers de ce monde. Il ignorait encore ce qui se trouvait en dehors de ses murs. Des menaces, telles de gigantesques ombres, étaient sur le point d'engloutir le monde. Daisuke et Seiryu avaient encore beaucoup de choses à apprendre. Seiryu, qui connaissait déjà le rêve de Daisuke, s'intéressait à celui d'Asagao. Une soudaine curiosité l'avait envahi.
Cette question va vous paraître déplacée, mais j'aimerais...(Seiryu hésitait. Il ne savait pas comment formuler sa phrase. Daisuke lui mit une tape dans le dos pour le faire parler.) J'aimerais savoir pourquoi vous avez choisi d'être ninja.
Et si vous avez fait des missions dangereuses. Du genre casser la gueule de méchants, combattre des monstres, des trucs comme ça. Vous n'avez pas l'air bien fort. (renchérit Daisuke. Il était comme un enfant qui voulait une histoire.) Car nous deux, on s'emmerde. On nous confie des missions à deux balles et on nous paye une misère. On veut d'l'action nous !
Même si Seiryu avait fait ses missions sans se plaindre, il pouvait avouer que les quêtes que le Raikage lui avait confiées n'avaient rien de trépident. Il avait besoin d'action et de combattre pour ses idéaux.
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Une amitié en morceaux « Ravie de savoir qu'il y a un tigre sauvage à Kumo, mais je n'ai vu que des chatons errants jusqu’à maintenant. »
Le chûnin commençait à prendre un certain plaisir à jouer avec Minami Daisuke, le garçon la plus tête brûlée du duo de genins.Quant à son compagnon, Kanon Seiryu donc, il semblait plus discret et Asagao se demandait bien comment deux personnalités aussi opposées l'une de l'autre parvenaient à se lier à ce point. Car oui, malgré la rixe de tout à l'heure, les deux garçons semblaient s'entendre comme cul et chemise à présent. Enfin, le ninja de moyenne classe pouvait bien dire ça mais lui et son partenaire de mission formait à peu près le même genre d'équipe saupoudrée d'amour vache.
« Cette question va vous paraître déplacée, mais j'aimerais... J'aimerais savoir pourquoi vous avez choisi d'être ninja. »
L'invocateur fut relativement surpris par la question de Seiryu et pris plusieurs minutes pour y répondre.
C'était vrai ça, pourquoi était-il devenue ninja ? Lui-même le savait pas finalement. C'était une voie qui s'était présentée à lui dès son enfance, ses parents ayant été jônins, il avait toujours plus ou moins été aiguillé vers le futur de shinobi, comme s'il ne pouvait en être autrement, et Asagao devait bien avouer qu'il ne s'était jamais imaginé fait quelque chose d'autre. Sans qu'il soit question de caractère ou de volonté ses parents l'avaient inscrit à l'académie des nuages de manière presque naturelle sans que lui-même n'est jamais ait rien à y redire. C'était ainsi. Sa famille semblait par ailleurs avoir certaines prédispositions pour le kuchiyose, ses parents avaient tous deux étés maîtres invocateurs. D'une certaine manière ça aurait été du gâchis de ne pas en faire bénéficier le village.
Pourquoi continuait il a servi son village avec tant d'ardeurs alors ? Tout simplement parce que, justement, il vouait toute sa loyauté à Kumo. Même s'il n'était qu'un soldat parmi d'autres, il avait juré de protéger le village caché des nuages et ses habitants tels que les deux garçons en face de lui alors que de leur combat n'aurait résulté qu'une inutile effusion de sang.
« Cette question n'est pas déplacée, je pense même qu'elle est légitime. Je suis devenue shinobi parce que c'est la voix qui a toujours été tracée devant moi certes, mais aussi parce que je veux servir les intérêts du village et protéger ceux qui y vivent. C'est mon nindô, la voie que j'ai choisie de suivre. »
Ce fût le " Tigre Sauvage de Kumo'' " qui continua à poser une série de questions accompagnées d'un air tout à fait excité, faisant sourire légèrement le ninja plus expérimenté. Un Génin de Kumo tout ce qu'il y a de plus courant, contrairement à son ami. Passant outre le " vous n'avez pas l'air bien fort ", le chûnin répondit à ses deux kohaîs.
« Des missions excitant j'en ai fait oui. Des combats j'en ai vécu. La guerre aussi… Vous en connaîtrez cous aussi, j'en suis certain. Mais pour ça vous devez d'abord faire vos preuves. Vous êtes geninsdepuis peu non . Il va falloir montrer votre volonté à aider le village comme votre talent pour atteindre vos objectifs. » Asagao s’arrêta un instant. « D'ailleurs, quels sont-ils ? Vos objectifs ? Pourquoi vous, vous avez décidé de devenir ninjas ? »Feat Kanon Seiryu