« Ne redis jamais quelque chose comme ça. T’es un ninja en pleine possession de tes capacités. Tu n’es pas un poids, ni pour moi ni pour personne. Retiens bien ça. »

Le petit avait du caractère, mais il savait faire preuve de respect quand il le fallait. Une qualité que le manieur de Samehada appréciait grandement. Mais il fallait lui faire prendre confiance en lui. Il n’allait pas le brusquer, cela risquerai de le tétaniser et en dehors du village, c’était plutôt dangereux. Il fallait donc que Jinto le rassure et ce qu’il venait de lui dire était fait pour ça justement. Enfin bref, les deux hommes arrivèrent vite au Lagon. C'est un endroit reculé, mais à la vitesse ou les deux allaient, c’était assez rapide comme trajet. La nuit avait déjà montrée le bout de son nez et les deux hommes étaient complétement seul face à la beauté ravageuse de l’eau azurée. Le Hozuki était déjà venu ici. Il s’était caché plusieurs ici par la passé, lorsqu’il était lui-même un déserteur et que l’escouade de Oi-Nin était encore à ses trousses. Il conaissait donc bien la région et savait pertinemment où trouver des informations. C’est pourquoi, les deux reprirent la route quelques minutes après être arrivé à destination. Malgré le silence de cathédrale et le manque de crie d’oiseau, l’épéiste préférais aller chercher des informations au bar du coin. C’est ainsi, qu’une dizaine de minutes plus tard, les deux arrivèrent devant une cabane en bois qui faisait office de taverne. Une grande plaque en bois était présente sur la façade et l’ont pouvais clairement y lire « Chez Kyo ». Un nom que Jinto connaissait assez bien, puisque c’était chez lui qu’il avait passé quelques jours alors qu’il était en cavale.

« On va entrer la dedans, mais tachons de ne pas attirer l’attention. Enlève ton bandeau frontal et cache-le. Fait de même avec tout signe d’appartenance au village. A partir de maintenant, on est des marchands venu se ressourcer après une longue journée de marche. Oh et puis … Joue le jeu. Fait ce que je fais … Je te fais confiance ! »

Des consignes claires, nettes et précises. La mission allait vraiment pouvoir débuter maintenant et Jinto était assez presser de voir ce que Sho était capable. Ce n’était pas donner à tout le monde de jouer un rôle. Lui, il avait ça dans le sang. Il avait bien fallu qu’il s’adapte, il était recherché pendant plusieurs années pour trahison. Enfin bref, après que les deux avaient enlevés tous les signes distinctif au village de la brume, le Hozuki sortie de son paquetage une longue cape noir avec capuche qu’il enfila directement après. Il fallait qu’il masque au maximum Samehada car de par son rang d’épée légendaire, elle était connue de beaucoup de monde. Et puis un marchand qui se trimballe avec une grosse épée plein de bandage, c’était assez bizarre. Enfin bref, une fois ceci fait, les deux hommes pénétrèrent dans la taverne pour se diriger directement au comptoir.

« KYOOOO ! Vieille branque toute ridé ! Viens me serrer la main petite enflure !!! »

Le jeune épéiste venait de s’écrier et tout le monde dans le bar venait de se retourner pour le regarder. A première vue, passer inaperçu c’était raté, mais enfaite, c’était tout le contraire. Certains moment, pour passer vraiment inaperçu, il fallait d’abord se faire voir. Le jeune Genin allait avoir droit à une leçon spéciale de l’épéiste sur l’art et la manière de rester discret. Il était privilégié ! Enfin bref, le tavernier s’approcha de Jinto et après quelques secondes son faciès changea. Il passa d’une personne complétement choquée qui ne comprenait ce qu’il lui arrivait a quelqu’un de joyeux avant justement, de prendre dans ses bras l’épéiste !

« Ryusei ! Vieu con, ça fait un moment !!! »

Le Genin venait d’assister à des retrouvailles plutôt bizarres … Il ne comprenait sûrement pas tout. Surtout que le barman venait d'appeler Jinto par un autre prénom. Mais au fond du bar, alors que tout le monde avait repris leurs beuverie après l’accolade donné par le barman, il y avait un petit groupe de quatre personnes qui n’avait pas lâché du regard l’épéiste. Les deux Kirijins avaient peut-être trouvés ce qu’ils étaient venu chercher après tout … Il ne s’était pas foutu la honte pour rien.

« Alors petite pédale, qu’est-ce que tu deviens depuis la dernière fois qu’on s’est vu ? Les affaires avances ? »

En réalité, Jinto ne voulait pas savoir si les affaires avançaient, ni ce que Kyo devenait depuis la dernière fois qu’ils se sont vues.  S’il faisait ça, s’il faisait l’imbécile, c’était avant tout pour récupérer des informations. Mais le détenteur de Samehada savait éperdument qu’avoir des informations ici, dans la grande salle et sous les yeux de tout le monde était une mission compliquée. C’est pourquoi, il fallait qu’il fasse une petite diversion. Surtout que les hommes au fond ne voulaient pas du tout le lâcher du regard. Ils épiaient le moindre de ses gestes, allant même jusqu’à chuchoter entre eux quand Jinto faisait quelque chose de travers. Une chose était sûr, c’est que seconde après seconde qui passaient, les deux protagonistes du fond du bar étaient de plus en plus bizarre. Ils avaient quelque chose à faire dans cette mission ou avait sans doute reconnu le manche de Samehada qui dépassait du long vêtement de l’épéiste.

« Ouais, lui c’est Kinzo une connaissance à moi ! Tiens Kinzo, reste dans le coin et garde moi ma place, je dois aller me couler un bronze ! »

Des paroles dites sous le ton de la rigolade, mais qui voulait tout dire dès lors qu’on connaissait la mission de Sho et Jinto. L’épéiste avait demandé au genin de rester avec le barman pour l’occuper, tandis que lui allait fouiner un peu dans les environs et peut-être trouver des informations sur ces personnes suspectes aperçus dans le coin. Il partit donc en laissant le Genin avec son vieil ami. Et dès son départ, l’un des deux gars qui ne le lâchait pas du regard depuis tout à l’heure se leva et se mit à le suivre dans les toilettes. Soit il était éperdument Gay, soit il était vraiment impliqué dans cette histoire bizarre. Dans les deux cas, la réponse n’allait pas tarder puisque lorsque ce dernier pénétra dans les toilettes, Jinto l’attendait caché derrière la porte. L’épéiste l’avait vu venir, il l’avait vu se lever et se mettre à le suivre. Il avait donc prévu le coup et s’était caché derrière la porte pour le prendre par surprise quand celui-ci rentrerait. Un plan qui venait de porter ses fruits puisque Jinto avait saisi son opposant par la gorge et l’avait collé contre le mur. La rage émanait de lui, pourtant à l’intérieur il était très calme. Il montrait exprès cette facette animal de lui pour faire peur à l’homme qu’il venait d’attaquer. Et ça marchait plutôt bien, puisqu’il avait l’air d’être complétement désorienté. Pour quelqu’un qui avait l’air d’en connaitre un paquet et surtout qui avait l’air puissant, le type était plutôt nul enfaite. Déjà, pour suivre quelqu’un dans les toilettes il faut être vraiment … Con, car il y avait un très grand risque de se faire découvrir.

« Je pense qu’on ne s’est pas présenter … Moi ? Je ne suis personne, mais toi, j’aimerais te connaitre. Quel est ton nom ? Et puis, dis-moi pourquoi tu me suis et pourquoi, depuis que je suis entré dans ce bar, tu ne cesses de me regarder ? J’ai quelque chose coincé entre les dents peut-être ? »

Une question rhétorique, qui n’avait pas besoin de réponse. Pourtant les questions qui précédèrent avaient, eux, besoin d’une réponse et vite. Car malgré que Jinto ait tout son temps, l’homme lui n’en avait pas car la main de l’épéiste, au fur et à mesure que le temps s’écoulait, serrait de plus en plus la gorge du Stalker. Bientôt, il manquera d’air. Il fallait donc qu’il parle et au plus vite. C’est ainsi qu’il avait parlé quelque seconde après. Il n’y avait eu aucune information qui servait à quelque chose pour Kiri. L’homme que Jinto avait attrapé était adepte des soirées échangistes et avait pris Sho et Jinto pour un couple venu s’amuser. Le Hozuki chercha rapidement pendant plusieurs heures d’autre information, mais rien. C’était de fausse rumeur, personne ne rodait près du village de Kiri. Les deux hommes pouvaient donc rentrer au village, leur mission avait été accomplie.